mercredi 29 septembre 2010

LA RÉVOLTE VERTE - La fin de l’islam politique? Ahmad Salamatian (Livre)

LA RÉVOLTE VERTE - La fin de l’islam politique?
Ahmad Salamatian (Livre entretien avec Sara Daniel grand reporter au Nouvel Observateur)


L’Iran connaît aujourd’hui la crise la plus grave de son régime depuis la révolution de 1979.
Après les élections contestées de juin 2009, un mouvement de révolte sans précédent dans un pays islamique ébranle la république des mollahs. Un an après le début de la révolte verte, ce livre analyse la nature de ce mouvement.
  • Qui sont les insurgés et leurs dirigeants ?
  • Qui contrôle aujourd’hui l’Iran?
  • Le mouvement vert peut il renverser la République islamique?
  • La révolte verte fera-t-elle des émules dans les pays musulmans de la région? Qu’est ce que ce post-islamisme qu’elle appelle de ses voeux?
  • Didactique et simple, sous forme d’entretien, ce livre fait le point sur ces questions. Il dresse un portrait des protagonistes de la crise que l’auteur connaît pour la plupart intimement.
Parution 1er octobre 2010
Editions Delavilla

Voir aussi sur ce blog: entretien avec Ahmad Salamatian ici

Entretien avec Ahmad Salamatian



dimanche 26 septembre 2010

Journée spéciale Femmes d’Iran sur France Culture (jeudi 30 septembre)

Femmes d’Iran
Journée spéciale sur France Culture
Jeudi 30 septembre 2010, de 6h à 23h

Sensibilisée par la situation des femmes en Iran, et notamment par la situation personnelle de Sakineh Mohammadi Ashtiani, France Culture propose une journée spéciale Femmes d’Iran, jeudi 30 septembre 2010 de 6h à 23h, pour faire entendre la voix des femmes en Iran, et mieux connaître leurs vies et leurs engagements à travers des entretiens, des débats et des reportages.

Avec notamment : Shirin Ebadi, avocate iranienne et Prix Nobel de la Paix 2003, Taslima Nasreen, écrivain bangladaise, Darya Dadvar, soprane, Golshifteh Farahani, actrice et chanteuse, Sou Abadi, documentariste …

Tout au long de cette journée spéciale, France Culture rend compte de la condition féminine en Iran, d’un point de vue social, politique, religieux, et culturel, dans ses programmes et ses journaux avec :

Dès 6h, Pas la peine de crier de Marie Richeux, Les matins de France Culture de Marc Voinchet,Questions d’époque de Louise Tourret et Florian Delorme, Les pieds sur terre de Sonia Kronlund,La grande table de Caroline Broué et Hervé Gardette, Du grain à moudre de Julie Clarini et Brice Couturier, Le RenDez-Vous de Laurent Goumarre, et à 22h10, Hors champs de Laure Adler.

Retrouvez également un dossier spécial préparé par la rédaction de franceculture.com
  
JEUDI 30 SEPTEMBRE 2010
6h-7h
Pas la peine de crier par Marie Richeux
Avec des chroniques autour de l’Iran, et la réaction de Françoise Huguier, photographe et grande voyageuse, invitée toute cette semaine.

7h-9h
Les matins de France Culture par Marc Voinchet
La situation des femmes en Iran
Avec sous réserve : Chahla Chafiq, écrivaine et sociologue, Shahnaz Gholami, journaliste et militante aujourd'hui réfugiée en France, qui fut un moment incarérée dans la même cellule que Sakineh, et Karim Lahidji, Vice-président de la Ligue Internationale des Droits de l’Homme et Président de la Ligue des Droits de l’Homme en Iran.

7h13-7h19
En toute franchise par Hubert Huertas
En attente

7h18-7h27
Les enjeux internationaux par Thierry Garcin
Femmes et politique en Iran
Avec Mohammad-Reza Djalili, professeur honoraire à l'Institut de hautes études internationales de Genève.

11h-12h
Questions d’époque par Louise Tourret et Florian Delorme
La société iranienne
Avec notamment Farida Adelkhah, sociologue.

12h-13h30
La grande table par Caroline Broué et Hervé Gardette
Table ronde critique autour de l’exposition Reza Une terre, une famille au Parc de la Villette, et le livre « La gelée royale» de Farida Hachtroudi

13h30-14h
Les pieds sur terre par Sonia Kronlund
Reportage

18h20-19h
Du grain à moudre par Julie Clarini et Brice Couturier
Existe-t-il un féminisme musulman?
Avec notamment Wassyla Tamzali, écrivain algérienne, ancienne avocate à la cour d'Alger, ex-directrice du droit des femmes à l'Unesco, auteur d'"Une femme en colère : lettres d'Alger aux européens désabusés" (Gallimard), et  Taslima Nasreen, écrivain bangladaise, auteur notamment de "Libres de le dire : conversations mécréantes" avec Caroline Fourest (Flammarion).

19h-20h
Le RenDez-Vous par Laurent Goumarre,
Les créatrices iraniennes
Avec notamment Darya Dadvar, soprane, Golshifteh Farahani, actrice et chanteuse, et Sou Abadi, documentariste.

22h10-23h
Hors champs par Laure Adler
Rediffusion
Shirin Ebadi, avocate iranienne, prix Nobel de la Paix 2003. (1ère diffusion : le 18 juin 2010).


Contacts :
Adrien Landivier, Chargé des relations presse/01 56 40 21 40 / 06 11 97 37 85
Caroline Cesbron, Responsable de la communication/06 22 17 34 46/ 01 56 40 23 40

Ce n'est pas nous qu'il faut craindre, c'est l’ire du peuple - Fereshteh Ghazi - 15 septembre 2010

Réaction virulente de Moussavi aux nouvelles mesures de sécurité

Mir-Hossein Moussavi a publié une réponse aux mesures de sécurité accrues qu’on lui a imposées, y compris l’interdiction de rencontrer des personnalités politiques et des gens ordinaires. Le premier ministre du temps de guerre a annoncé : « Ces mesures de sécurité ne vont pas résoudre les problèmes de ceux qui sont au pouvoir. » Moussavi a également conseillé au régime de craindre l’ire du peuple et non sa personne.

On rapporte que des personnes désirant rendre visite à Moussavi ont été détenues et interrogées tandis que le chef de la police de Téhéran a annoncé que ceux qui ont participé au siège du domicile de Mehdi Karroubi vont être poursuivis.

Le domicile de Mehdi Karroubi a été assiégé depuis environ deux semaines par des forces, qualifiées par les proches de Monsieur Karroubi , d’agents du régime.

Hier, le site Kalameh, qui reflète les opinions de Mir-Hossein Moussavi, rapportait : « Depuis quelques semaines, les forces de sécurité de Mahmoud Ahmadinedjad empêchent les personnalités et les gens ordinaires de rendre visite à Monsieur Moussavi à son bureau. Ils les arrêtent et les relâchent après quelques heures d’interrogatoire, ou les emmènent en détention pour en obtenir des promesses écrites de ne plus rendre visite à ce bureau. »

Mir-Hossein Moussavi, qui continue de protester contre les élections présidentielles frauduleuses de juin 2010 a averti que des mesures de sécurité ne résoudront pas les problèmes de ceux qui sont au pouvoir et affirmé que le mouvement vert était si profondément enraciné qu’il ne serait pas arrêté par l’élimination de personnalités comme lui.

A propos des attaques contre son équipe de campagne qui ont commencé le soir du 12 juin, jour de l’élection, Moussavi a déclaré: « En dehors de beaucoup d’autres preuves et documents, l’objectif de ceux qui ont commis cette fraude lors des élections est devenu clair quand ils ont attaqué le quartier général des élections avant le comptage des votes et ont arrêté des personnalités révolutionnaires et politiques le lendemain des élections et les jours suivants. Heureusement, car cela a permis au public de se faire une opinion beaucoup plus facilement, surtout  lorsqu’ils ont publié deux différents enregistrements de discours de l’un des « commandants en charge ». En tout cas, les restrictions et les abus ont continué depuis avec des hauts et des bas.

Moussavi explique que mettre davantage de pression sur les dirigeants de l’opposition ou même les éliminer n’arrêtera pas le mouvement. « Si le slogan "où est mon vote" a pu, l’année dernière, rassembler des millions de citoyens pacifiques les 15, 18 et 20 juin, aujourd’hui il y a plus de risques d’évènements imprévisibles grâce à la politique répressive du gouvernement durant l’année écoulée, aux conditions de vie inacceptables des citoyens et à la pression internationale due à notre politique étrangère aventureuse. Mon frère Karroubi et moi-même et d’autres sommes les humbles compagnons du peuple. C’est la colère du peuple qu’ils devraient craindre, pas nous.

Source : http://www.roozonline.com/english/news/newsitem/article/2010/september/15//fear-peoples-wrath-not-us.html

samedi 25 septembre 2010

Il faut dire adieu au mot défense en Iran - Fereshteh Ghazi - 1er septembre 2010

Interview exclusive avec Nasrine Sotoudeh après l’attaque de son bureau

L’avocate Nasrine Sotoudeh a parlé à Rooz après l’attaque de son bureau par des agents de sécurité et annoncé qu’elle était citée à comparaître dans un délai de trois jours sous l’accusation de « réunion et conspiration visant à compromettre la sécurité nationale et propagande contre le régime.

Nasrin Sotoudeh réfute ces accusations comme « infondées et absolument mensongères » ; elle décidera si elle doit comparaître après avoir consulté ses avocats et examiné la validité juridique de cette sommation.

Depuis les élections présidentielles contestées de juin 2009, les avocats ont été soumis à de fortes pressions en Iran ; certains sont en prison, d’autres ont été contraints de quitter le pays. L’attaque du domicile de Madame Sotoudeh et la confiscation de ses dossiers, documents et effets personnels n’est que le dernier exemple de cette tendance.

Abdolfatah Soltani et Mohammad Ali Dadkhah sont deux autres avocats de premier plan; ils ont passé des mois dans l’infâme prison d’Evine sous prétexte de sécurité nationale et sont encore soumis à des pressions. Khalil Bahramian a été convoqué à la prison d’Evine pour y être interrogé il y a quelque temps et Saleh Nikbakht a un dossier en cours à la branche judiciaire de la prison d’Evine.

C’est peut-être pourquoi Madame Sotoudeh a dit : « Ces messieurs ont l’intention de mettre tant de pression sur les avocats, en particulier ceux qui défendent des accusés politiques, que la défense devienne impossible. »

Madame Sotoudeh, dont le portable a été confisqué pour la deuxième fois, a dit à Rooz : « J’étais à mon bureau samedi soir quand quatre agents sont arrivés. En même temps, six autres agents se sont rendus à mon domicile où se trouvaient mon mari et mes enfants. Ils m’ont montré un mandat de perquisition pour le bureau et le domicile, signé du procureur de la prison d’Evine, monsieur Farahani. Ce mandat stipulait : « Perquisitionner le bureau et le domicile pour rassembler des preuves et des documents et les confisquer comme preuves de crime. »

Madame Sotoudeh a noté que son portable lui a été confisqué pour la deuxième fois : « La première fois, c’était après l’exécution d’Arash Rahmanipour et on me l’a rendu plus tard. Mais cette fois-ci, ils me l’ont confisqué de nouveau durant la perquisition de samedi. En dépit des objections de mon mari et des miennes, ils ont malheureusement également confisqué les outils de travail de mon mari, le disque dur de son ordinateur ainsi que l’ordinateur de ma fille et les CDs de mon fils. Ils ont perquisitionné la pièce de mon mari ainsi que les chambres de mes enfants, ce qui est totalement illégal.

Madame Sotoudeh, qui représente beaucoup de journalistes et de prisonniers politiques dont Issa Saharkhiz, Keyvan Samimi, Zia Nabavi mais aussi Shirin Ebadi, réfute les accusations portées contre elle : « Je n’accepte pas ces accusations génériques. Il était habituel auparavant d’accuser tous les militants, syndicalistes, étudiants ou civiques, de propagande contre le régime. Depuis les élections de l’année dernière, on a ajouté conspiration et association contre la sécurité nationale. En tant qu’avocate, je déclare que ces accusations sont fausses et humoristiques, non seulement quand elles sont portées contre moi, mais contre quiconque derrière les barreaux sur ces bases : Ahmad Zeidabadi, Keyvan Samimi, Heshmatollah Tabarzadi et beaucoup d’autres. »

Sources: http://www.roozonline.com/english/news/newsitem/article/2010/september/01//must-say-goodbye-to-defense-workd-in-iran.html

dimanche 19 septembre 2010

Amputer un voleur de ses mains - Mehrangis Kar

Cinq jeunes dont on a dit qu’ils étaient des voleurs ont été amputés des mains la semaine dernière à Hamedan. Un homme dont les paroles rappelleraient plutôt celles d’un criminel assoiffé de sang mais qui jouit en fait du titre de procureur de la ville d’Hamédan et qui s’appelle Biglari a justifié cet acte dont il a signé l’ordre d’exécution en ces termes :

« La doctrine shiite, dispensatrice de vie, donne de la dignité à l’humanité et respecte les droits des citoyens. C’est pourquoi, elle ne préconise pas d’amputer tous les voleurs de leurs mains mais qu’elle pose 16 conditions à remplir pour l’amputation. »

Biglari énumère ensuite ces conditions et cinq jeunes Iraniens, de moins de 25 ans pour la plupart, remplissent les conditions de l’amputation. « Le bien volé doit avoir un propriétaire privé et le voleur doit avoir commis une effraction, ce qui veut dire que le propriétaire a du prendre les mesures nécessaires pour protéger son bien du vol. »

Les deux conditions soulignées par Biglari sont en fait remplies par les voleurs officiels du régime iranien, ce même régime qui lui a donné le titre lui permettant de commettre cette boucherie au sein de la justice. Une personne sélectionnée par des voleurs et travaillant sous leurs ordres ne peut occuper une fonction de juge indépendant et impartial pour protéger, la vie, la propriété ou la dignité des citoyens et respecter la dignité humaine et l’estime de soi.

Nous savons que les ressources naturelles de l’Iran appartiennent au peuple iranien comme nous savons qu’elles ont été usurpées par de individus et des groupes appartenant au régime et qui se décrivent comme les protecteurs de la doctrine du shiisme, dispensatrice de vie. Il n’y a pas besoin de beaucoup chercher pour découvrir que le régime possède les ressources du peuple. Le président du Majlis, Larijani, qui n’a rien à voir avec l’opposition, qu’elle soit légale ou illégale, et qui compte parmi les coupables du régime, s’est lamenté en protestant que le président et ses collègues ignorent le président du Majlis, qu’ils ridiculisent les pouvoirs de supervision du parlement , qu’ils ne tiennent pas compte des lois et résolutions votées par le Majlis, qu’ils mettent en œuvre les décisions du gouvernement sans l’approbation du Majlis, contrairement à la constitution et s’engagent dans beaucoup d’autres actions similaires, qui, lorsqu’on les examine, démontrent que la propriété et les ressources naturelles de la nation iranienne sont en fait usurpées par des voleurs puissants dont les mains ne sont pas amputées. Cette propriété a bien une « protection », comme le mentionne Biglari, qui devrait être la constitution. Les voleurs sont bien rentrés par effraction et ont volé le bien. Donc, en fonction de cette doctrine shiite dispensatrice d’humanité que Biglari utilise pour amputer de jeunes Iraniens, sans emploi, affamés et dans la misère, ce pays et cette nation devraient être amputés des voleurs de la propriété du peuple, coupables d’effraction.

Il faut de plus se rappeler la mesure historique prise il y a quelques années par le conseil des gardiens et le conseil de surveillance ensemble : ils ont soustrait les fondations et institutions dépendant du guide à la juridiction et à la supervision du Majlis ce qui signifie que ces deux institutions ont délibérément commis une « effraction » (celle de la constitution) au vu et su de tous. Les Iraniens avaient pensé qu’ils avaient réussi à se protéger, ou, pour utiliser les termes religieux, à mettre une barrière de protection, légalement, contre les voleurs. Suivant un article de la loi, une personne doit être amputée des mains si elle commet une effraction contre cette barrière. Le pillage des richesses du peuple iranien a eu lieu, les voleurs ont brisé la barrière et ont été identifiés. Alors, pourquoi ne sont-ils pas punis ? La doctrine Shiite qui protège l’humanité a-t-elle donné à Biglari et à ses complices l’autorisation d’appliquer les 16 critères aux pauvres, aux jeunes, aux chômeurs, aux sans domicile fixe, et à tous ceux qui dépendent des bandits du gouvernement, et, en même temps, ignoré ceux dont les mains puissantes se sont agrippées au peuple iranien, ont brisé les barrières et ont usurpé le pétrole et le gaz de ce pays ? Si le régime n’avait pas pillé, alors, les cinq jeunes iraniens auraient eu une vie humaine correcte, un travail, du bien-être et la sécurité sociale. Et, le plus important, ils auraient encore leurs mains.

Après que Biglari ait ordonné aux bouchers d’amputer cinq Iraniens au sabre, il a commencé à publier des justifications pour tenter de laver ses mains tâchées : « Quand une main est utilisée pour voler et qu’elle cause ainsi des souffrances, elle doit être coupée. » Il a ajouté que le but était « de punir le voleur et de donner une leçon aux autres. » Finalement, il devient condescendant et dit que l’amputation des mains n’a pas eu lieu en public parce que « l’impérialisme global» (un terme qui désigne habituellement les USA) abuse de l’exécution de ces décrets en public et prétend que les droits humains ne sont pas respectés en Iran. »

En rassemblant tous les mots de Biglari, on découvre un criminel qui attaque la nation iranienne en amputant les corps des Iraniens dans le besoin et qui, en même temps, ne cache pas sa peur de « l’impéialisme global » et se demande pourquoi les « criminels » diffusent des allégations contre l’humanité en les (c'est-à-dire les bouchers) traitant de violeurs des droits humains.

Les jeunes Iraniens amputés des mains pour avoir volé ne volent en fait qu’à cause des privations. Quand un régime n’utilise pas les actifs et propriétés d’une nation pour créer de l’emploi, que les importateurs au gouvernement agissent à l’encontre des producteurs nationaux qui ne sont pas au gouvernement, une grande partie de la population vit la pénurie. Biglari lui-même concède qu’on ne peut amputer les mains d’un voleur pendant une année de pénurie. L’un des 16 critères mentionnés par Biglari comme nécessaire pour amputer un voleur de sa main est que le vol ne doit pas avoir eu lieu en temps de pénurie. Biglari sait mieux que quiconque qu’une grande partie de la jeunesse iranienne vit dans la pénurie ; tant que les ressources naturelles clés de notre pays resteront aux mains des occupants voleurs, elle continuera à être pauvre et à vivre dans des conditions difficiles. Si un vol n’est pas commis avec arme mais par nécessité, surtout dans un pays où les voleurs du gouvernement sont occupés à piller la richesse nationale, l’acte n’est pas absolu ; si le gouvernement est désireux d’éliminer l’injustice et la souffrance des nécessiteux sur la base de normes religieuses, il a le devoir d’interpréter la doctrine dispensatrice d’humanité de façon à procurer du pain, de l’eau, un logement et une éducation à la jeunesse. Ne parlons pas de ce que certains des leurs ont dit : non seulement les mains des voleurs ne devraient pas être amputées en temps de pénurie et quand le régime est cruel, mais jusqu’à l’apparition du 12ème imam, de tels châtiments et d’autres (la loi du talion islamique) devraient être interdits, ce qui a une signification pour les shiites.

Ces remarques et ces citations ne rendront pas leurs mains aux cinq jeunes amputés. Ce sont un avertissement à Biglari et à ses complices de craindre les conséquences de leurs actes puisqu’ils ont prouvé par leurs agissements qu’ils ne croyaient pas au jugement dernier. Ils devraient donc penser au châtiment qui les attend en ce monde ; il approche et c’est du sérieux.

Source: http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/article/2010/august/08//cutting-off-a-thiefs-hands.html