mardi 27 août 2013

Après le Massacre de la Ghouta, l’Obligation d’Agir en Syrie

Les attaques aux gaz chimiques du mercredi 21 Août 2013 dans la banlieue de Damas marquent sans aucun doute un tournant dans la guerre civile syrienne. Après deux ans et demi de répression sanglante ayant causé plus de 100,000 morts, la communauté internationale prend enfin conscience de l’ampleur du désastre humain. Une étape majeure a été franchie dans la barbarie, et ceci devant les yeux du monde entier.

La révolution syrienne avait commencé par des manifestations pacifiques et joyeuses et portait en elle un énorme espoir de changement, celui d’un véritable renouveau dans un pays majeur du Moyen-Orient. Ce gigantesque mouvement populaire a été réprimé dans le sang de façon méthodique par Bashar Al-Assad avec le soutien de la Russie et de l’Iran. Un pourrissement délibéré de la révolution syrienne, notamment par l’infiltration de la résistance syrienne par les groupes djihadistes et l’Al-Qaïda, a brouillé les cartes de façon dramatique, justifiant pour les chancelleries occidentales une passivité qui n’a fait qu’exacerber le niveau de la violence.

Faute de soutien politique, humanitaire, financière et militaire à la résistance syrienne face à la répression du régime syrien, la crise s’est transformée en une véritable guerre d’influence entre les puissances régionales et internationales avec la population civile littéralement prise en otage.   

Les initiatives purement humanitaires sous l’égide des Nations Unies auraient pu apporter un soutien massif aux millions de réfugiés et déplacés Syriens. Des corridors humanitaires et des zones tampons pour accès humanitaire aux zones de conflits auraient pu sauver des milliers de vies. Russes et Chinois auraient été sans aucun doute sous très forte pression pour refuser de telles initiatives purement humanitaires. Le laxisme et la passivité de la communauté internationale sont donc en partie responsables de ce pourrissement tragique de la situation et ce sentiment d’impunité qui a certainement conduit au premier usage majeur de gaz chimiques depuis les bombardements d’Halabja par Saddam Hussein en 1988.

Mais il n’est pas tard d’agir. Il n’est pas tard de venir en aide au peuple syrien. La communauté internationale doit clairement signifier à Bashar Al-Assad que le temps de l’impunité est révolu. Après avoir établi de façon transparente les preuves irréfutables de l’implication du régime syrien dans le massacre du mercredi 21 Août 2013, après avoir recherché, dans la mesure du possible, un cadre légal établi par les Nations Unies, la communauté internationale doit faire usage de moyens militaires pour réduire de façon substantielle les capacités de Bashar Al-Assad à faire usage d’armes de destruction massive. Cette intervention militaire doit être doublée d’un renforcement substantiel de l’aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés syriens.

Au nom des vies brisées à l’aube du 21 Août 2013, la communauté internationale doit se mobiliser totalement pour protéger la population civile et  accélérer la transition politique en Syrie.



URGENT: Aidez les Enfants Syriens par Vos Dons (UNICEF) 


samedi 24 août 2013

Semaine 34 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Djahangir (Houshang) Badozadeh transféré à l’isolement à la prison d’Oroumieh.
  • Navid Khanjani de retour à la prison en provenance de l’hôpital.
  • Le derviche Gonabadi Kasra Nouri transféré au dispensaire de la prison.
  • Ahmad Tamouï battu et transféré à l’isolement à la prison d’Oroumieh.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Mehrdad Ahan-Khah de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Ali-Akbar Baghbani, secrétaire général du syndicat des enseignants iraniens, convoqué à Evine pour purger sa peine d’un an.
  • Hassan Faradji-Moussavi de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Banafsheh Ferdossian, bahaïe d’Ispahan, arrêtée et libérée sous caution le jour même.
  • Morteza Khazaneh-Dari de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Mohammad-Ali Hashemi-Rad, militant politique, convoqué à Evine puis emprisonné et relâché le lendemain.
  • Mohsen Mohagheghi de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Mohammad-Hossein Naïmipour de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Mohammad-Sadegh Rabani de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Afrouz Rouhi, bahaïe d’Ispahan, arrêtée.
  • Amin Tchalaki de retour à Evine à la fin de sa liberté provisoire.
  • Massoud Vojdani, bahaï d’Ispahan, arrêté.
  • Plus de 200 arrestations lors d’un concert public à Téhéran.

C-Libérations
  • Mohsen Djaldiani, prisonnier politique kurde, libéré à la fin de sa peine.
  • Siavash Hatam libéré après avoir purgé sa peine.
  • Djavid Houtan-Kian en liberté provisoire de la prison de Tabriz.
  • Amir Tchamani, militant étudiant, en liberté provisoire de la prison de Tabriz.
  • Ahmad Zeidabadi en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles
  • Abolfazl Abedini-Nasr met fin à sa grève de la faim.
  • Rashid Esmaili, militant des droits humains, meurt à Ispahan.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Ebrahim Firouzi, converti au christianisme, condamné à un an de prison et 2 ans d’exil.
  • Faezeh Hashemi a été acquittée d’avoir causé du désordre lors de son incarcération à Evine.
  • Mohammad (Kourosh) Nassiri condamné en appel à 9.5 ans de prison à Ganaveh pour activité sur Facebook.
  • 3 pendaisons publiques à Karaj dimanche.
  • Une pendaison à la prison de Dizelabad.
  • 27 Pendaisons en Iran jeudi : une publique à Djahrom, une publique à Tabriz, 5 à la prison d’Oroumieh, 11 à Karaj, 2 à Ardabil, 2 à Mashhad, 1 à Hendidjan, 5 à Arak

L’université – la Culture
  • Wikipedia en Persan est filtré en Iran.

Manifestations 
  • Manifestation à Arak contre la pollution atmosphérique.
  • Au bout de 7 jours de grève, les ouvriers d’un sous-traitant du champ pétrolifère South Pars reprennent le travail après avoir touché leurs salaires en retard.
  • Les ouvriers de l’usine plomb et zinc se sont rassemblés devant les bureaux du gouvernement de Zanjān.
  • Grève de tous les employés municipaux d’Ahrom dans la province de Boushehr.

L’Iran à l’étranger 
  • Un reporter iranien tué à Damas.
  • Un Iranien condamné à perpétuité en Thaïlande pour attentat à la bombe.

L’économie en Iran 
  • La banque centrale a annoncé l’inflation pour juin-juillet : 37.5% et en un an de 44%. Le centre des statistiques d’Iran a lui annoncé 33.9%.

La politique en Iran
  • Rouhani nomme Nadjafi, initialement propose comme ministre de l’éducation, au poste de vice-président et chef du patrimoine culturel et du tourisme.
  • Le nouveau ministre du travail met fin au contrat de Saïd Mortazvai en tant que responsable de la sécurité sociale.
  • Hassan Rouhani a nommé Djafar Tofighi au ministère des sciences, de la recherche et de la technologie et Reza Salehi Amiri au ministère de la jeunesse et des sports.
  • Reza Nadjafi, ancien chef du département du désarmement au ministère des affaires étrangères, nommé ambassadeur auprès de l’AIEA..

Sur le blog cette semaine


Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
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jeudi 22 août 2013

Lettre ouverte à Hassan Rouhani suite à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie


Lettre ouverte à Monsieur Hassan Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran suite à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie


Monsieur le Président,

Vous avez été élu par des millions d’Iraniens aspirant à un changement par rapport à la ligne politique suicidaire ayant conduit notre nation à une impasse diplomatique, économique et humanitaire. Vous avez adopté justement une ligne modérée aspirant à réformer progressivement les institutions et les politiques d’un régime isolé et à bout de souffle.

Entre autres éléments caractéristiques de cette ligne suivie par le gouvernement auquel vous succédez, il y a la politique de l’Etat iranien vis-à-vis de la guerre civile en Syrie. Le soutien inconditionnel du régime iranien à Bashar Al-Assad constitue une tache indélébile dont souffrent aujourd’hui notre conscience collective et notre réputation au sein de la communauté des nations.  Comment ignorer le massacre aux gaz chimiques perpétré hier à l’aube et qui aurait conduit à la mort de plus d’un millier d’innocents? Comment tolérer cette accumulation de preuves irréfutables de Crime contre l’Humanité en observant les images et vidéos d’enfants suffocants et de cadavres alignés dans des morgues de fortune? Comment le nom de notre vielle nation, forte d’une civilisation millénaire, pourrait être associé directement ou indirectement au massacre d’innocents en Syrie? Comment allons-nous réparer nos relations bilatérales avec un peuple dont nous avons sciemment aidé le dictateur à décimer ses propres concitoyens par des moyens militaires modernes?

La ligne de modération prônée pendant votre campagne représente en effet un espoir. L’espoir de voir votre gouvernement revenir sur une politique syrienne qui fait de notre nation la principale complice des crimes perpétrés par un dictateur dont la chute est imminente. Nos propres intérêts stratégiques dans la région et dans le monde, notre devoir en tant qu’êtres humains face à ces crimes infâmes doivent guider désormais la politique de votre gouvernement vis-à-vis de la Syrie.

Monsieur le Président, nous vous demandons de cesser tout soutien logistique, financier et militaire au régime de Bashar Al-Assad et d’utiliser tout ce qui est en votre pouvoir pour faire cesser les hostilités en Syrie.


samedi 17 août 2013

Rapport sur la situation des droits humains en Iran durant les mois de Mai-Juin 2013

Introduction :

Durant le mois de Khordad, qui a vu les 11èmes élections présidentielles en Iran, nombre de sites Web, dont le site officiel du Centre des Défenseurs des Droits Humains, ont fait l’objet d’attaques à trois reprises par un groupe qui s’est lui-même nommé « Jihad virtuel inconnu ». D’après les résultats des enquêtes qui ont eu lieu, il est clair que le groupe ci-dessus mentionné est opéré et dirigé par les agents et les autorités de la république islamique d’Iran. Le problème a bien sûr persisté jusqu’à fin Khordad et même les efforts des spécialistes n’ont pu améliorer la situation.

Dans le même temps, l’accès à Internet a été sévèrement perturbé dans beaucoup de régions du pays en raison du blocage et du filtrage des sites ainsi que de la réduction de la vitesse. A noter : nombre de sites web officiels et d’agences de presse ont également été bloqués par le « groupe de travail pour déterminer les manifestations de contenus illégaux »

Ces actes illicites ne sont que des exemples des restrictions imposées à la liberté d’expression et à la libre circulation de l’information en Iran et ce n’est pas la première fois que nous en sommes témoins. Chaque fois que la république islamique d’Iran sent qu’elle est menacée ou en danger, elle a recours à un arsenal d’actes illégaux comme l’attaque de différents sites web, le brouillage des chaînes de télévision étrangères émettant en Persan et enfin les pressions ou les menaces contre les familles de ceux qui vivent hors d’Iran et s’occupent de journalisme ou d’autres professions touchant à la communication et à la diffusion de l’information. Le régime tente ainsi de réduire au silence les voix critiques et de bâtir des obstacles à la libre circulation et à l’échange d’informations.

De plus, durant le mois de Khordad (du 21 mai au 21 juin 2013) Google, l’un des principaux moteurs de recherche sur internet, a annoncé qu’il avait été averti de tentatives motivées politiquement de piratage de comptes de dizaines de milliers d’Iraniens utilisant ses services.
Il est à noter que par le passé, mon propre site Web intitulé « Shirin Ebadi » a également été piraté et que je ne pouvais plus y pénétrer. De plus, les pirates ont fait mauvais usage de mon nom et ont publié des articles qui n’étaient pas compatibles avec mes points de vue. De plus, sur Skype, plusieurs comptes ont été créés sous le nom de Shirin Ebadi mais aucun d’eux n’a de rapport avec moi.

En plus de ce qui précède, voici le résumé de la situation des droits humains en Iran pendant le mois persan de Khordad. Ce rapport se base sur les informations publiées par les différents médias et leur authenticité a été vérifiée. Ce rapport sera publié en trois parties séparées en Persan et en Anglais.

1-Droits civiques, culturels et politiques

A-Contestataires et militants sociaux
Durant ce mois, 29 personnes ont été arrêtées et détenues ; certaines n’ont été détenues que quelques jours le temps de réunir une caution. Parmi eux, 
  • Trois militants étudiants de l’université de Shiraz : Mohammad Reza Vahedi, Azita Firouz-Zadeh et Mehdi Farmani, 
  • Le responsable des jeunes pour la campagne électorale de Hassan Rouhani, Saïdollah Badashti, 
  • Trois membres des jeunes de la campagne électorale de Hassan Rouhani à Tabriz, Behnam Nikzad, Amin Farid Yahyaï et Ali Oroudjzadeh
  • Un responsable du Front Islamique de la Participation en Azerbaïdjan Occidental Esmaïl Mirzaï ; 
  • Trois membres d’une église située dans un domicile de la province d’Ispahan Mohammad Reza Farid, Saïd Safi et Hamid Reza Ghadiri ; 
  • Quatre sympathisants du conseil des militants nationaux-religieux Reza Aghakhani, Nasrollah Lashani, Alireza Akbarzadeh et Hossein Bahiraï ; 
  • Le chef de l’Organisation des Moudjahidines de la Révolution Islamique dans la province de Kohgiluyeh va Boyer Ahmad Seyyed Reza Askari
  • Le chef du Front Islamique de la Participation dans la province de Kohgiluyeh va Boyer
  • Un membre du Front Islamique de la Participation dans la province de Kohgiluyeh va Boyer Ghassem Yazdani
  • Un membre du conseil central de l’Organisation des Moudjahidines de la Révolution Islamique dans la province de Kohgiluyeh va Boyer Ahmad Seyyed Askar Erfanizadeh
  • Cinq personnes qui assistaient à un meeting de campagne de Hassan Rouhani à Téhéran Mohammad Parsi, Mohsen Rahmani, Nafisseh Nikbakht, Shirine Mirkarimi, Mohammad Ehtesham et Zahra Saff Yari;
  • Un prêtre des assemblées de l’Eglise de Dieu Robert Asserian
  • Un militant civique de la ville d’Ispahan Naïm Salavati
  • Le militant politique Pejman Zafarmand;
  • Un militant étudiant de Tabriz Arash Mohammadi

  • Afshine Keshtkari, militant étudiant, a été transféré à la prison Adel-Abad de Shiraz pour purger sa peine de six mois de prison. 
  • Un autre militant étudiant, Ashkan Zahebian, a été transféré à la prison de Babol pour purger sa peine de six mois de prison.
  • Akbar Amini, condamné à cinq ans de prison, a été arrêté et transféré à la prison d’Evine.
  • Seyed Mahmoud Alizadeh Tabatabaï, avocat, a été condamné à quatre mois de prison et 500 coups de fouet ainsi qu’à une interdiction de pratiquer sa profession pendant cinq ans.
  • Saleh Moradi, avocat militant défendant les droits de la secte des derviches, a été condamné à un an de prison et à un an d’exil.
  • Mahmoud Beheshti Langueroudi, ancien porte-parole de l’association professionnelle des enseignants iraniens, a été condamné à 5 ans de prison en plus de sa peine précédente de quatre ans avec sursis.
  • Ehsan Houshmand, militant national-religieux, a été condamné à un an avec sursis
  • Saïd Madani, membre du conseil national-religieux actuellement emprisonné, a été condamné à six ans de prison en exil à Bandar-Abbas, suivis de 10 ans d’exil dans la même ville.
  • Mohammad-Sadegh Honarvar-Shodjaï, religieux critique et bloggeur actuellement à la prison d’Evine, a été condamné à une année supplémentaire en prison.
  • Mohtaram Rahmani, militante des droits civiques, a été convoquée au tribunal révolutionnaire pour y être interrogée.
  • Hamed Siassi-Rad, Mahdieh Golrou et Hossein Massoumi ont également été convoqués au ministère du renseignement pour y être interrogés.

  • Le ministère du renseignement a fermé le temple de l’Assemblée de Dieu

  • Le renseignement et les institutions sécuritaires ont empêché la tenue d’une cérémonie à Qom en mémoire de feu l’Ayatollah Taheri, religieux critique du régime politique iranien. Les autorités de la république islamique d’Iran n’ont pas permis l’enterrement de l’Ayatollah Taheri près de la tombe de l’Ayatollah Montazeri.

B- Livres, Médias, Ecrivains et Journalistes

  • Deux journalistes, Omid Abdolvahhavi et Hessamoddin Eslamlou ont été arrêtés.

  • La BBC et Radio Farda ont annoncé que le ministère iranien du renseignement a convoqué les familles de ceux qui travaillent dans le département de langue persane de leurs organisations, entre autres, les membres de la famille de Djamshid Barzegar.

  • Un tribunal a suspendu la publication du journal Iran pendant six mois.

  • La caution de 700 millions de rials de Yaser Massoumi, qui avait travaillé dans des sites web d’édition de journaux, a été confisquée après qu’il ait quitté l’Iran. Son garant devra désormais payer 20 million de rials par mois.

  • Le site de Hassan Rouhani, candidat à l’élection présidentielle a été bloqué. Le site web de la coalition entre Mohammad Reza Aref et Rouhani, l’édition web du journal Mardomsalari, le site web d’informations IBNA, le site web du « Gouvernement du Printemps » ainsi que le blog personnel et le site web de Gholam-Ali Radjaï, conseiller d’Hashemi Rafsandjani ont également été bloqués. De plus, l’ordre de bloquer le site Web de l’agence de presse Mehr a été donné mais il a ensuite été révoqué sur ordre direct du procureur.

  • L’usage de Gmail est devenu presqu’impossible pour ses abonnés pendant un temps.
  • Hamrah-e-Avval a commencé à filtrer certains mots contenus dans les messages envoyés par l’état-major de campagne de Hassan Rouhani.

  • Le supplément du quotidien Iran a été interdit par le procureur de Téhéran.

  • Le président de l’association des propriétaires de cinéma a annoncé la faillite de 95% de tous les cinémas du pays.

C) Autres exemples de violations des droits humains
  • Madjid a été exécuté à la prison Redjaï Shahr de Karadj. Le journal Djavan a dit qu’il avait été condamné pour meurtre avec préméditation.
  • Mansour et Morteza ont été condamnés à mort dans la ville de Baharestan. Les organes médiatiques du gouvernement iranien ont annoncé qu’ils avaient été condamnés d’abus et de meurtres d’enfants.
  • Djavad et Saïd ont été condamnés à mort dans a ville de Varamine. Les sources médiatiques liées à l’état iranien ont dit qu’ils avaient été condamnés pour enlèvement et agressions sexuelles de femmes.

  • D’après le livret officiel de sélection des sujets avant de passer les examens d’entrée en Master à l’université, l’admission d’étudiantes a été suspendue dans sept disciplines majeures de l’université industrielle d’Ispahan.
  • Des agents de police et les autorités de la fédération iranienne de football ont interdit l’entrée du stade Azadi aux femmes pour les cérémonies célébrant la qualification de l’équipe nationale pour le prochain Mondial. La république islamique d’Iran s’oppose à la présence des femmes dans les stades aux côtés des hommes.

2-Droits sociaux et économiques
  • La situation économique du pays est toujours qualifiée de défavorable. D’après les dernières informations en provenance du centre iranien de statistiques, aujourd’hui environ 1.700.000 enfants sont obligés de travailler au lieu d’étudier ; le taux d’inflation du mois d’Ordibehesht est de 31% et l’index global a augmenté de plus d’un pour-cent à 156.7%

  • L’industrie automobile a une dette totale de 800 milliards de tomans envers les fonderies.

  • La loi budgétaire a privé 700.000 ouvriers du bâtiment de droit à l’assurance. Le président de la chambre d’industrie et des mines d’Iran a dit que plus de 40% des activités industrielles du pays se sont arrêtées.

  • Le paiement des salaires de certains travailleurs de l’usine Farsit de la ville de Doroud est en retard d’environ six mois.

  • Certaines villes d’Azerbaïdjan Occidental, et des provinces d’Ardabil et du Khūzestān font face à une pénurie de pain.

  • L’épouse de Reza Shahabi, membre de la direction du syndicat des travailleurs de la compagnie Vahed, qui purge actuellement une peine de prison de six ans à la prison d’Evine, a été convoquée au ministère du renseignement pour interrogatoire.

3-Héritage culturel et environnement

Les rapports sur l’héritage culturel et l’environnement indiquent également des conditions défavorables.
  • Le chef du département de l’eau, des égouts et de l’hygiène au ministère de la santé a annoncé que l’irrigation de certains champs par les égouts continuait.

  • Depuis le début de « l’année de l’eau » en Mehr 1391 (septembre/octobre 2012), la quantité d’eau dans les réservoirs des barrages de Téhéran a baissé de 26% par rapport à la même période de l’année précédente.

  • Les activités de fouilles illégales et de contrebande d’antiquités a augmenté durant les quelques mois de cette nouvelle année

  • Certaines demeures historiques de la ville de Yazd ont été détruites.

  • Quelques 400 hectares de forêt de chênes de la province d’Ilam sont au bord de la destruction.

  • D’après une déclaration du porte-parole du comité pour l’agriculture du parlement islamique, des particules de poussières ont affecté 22 provinces d’Iran. Elles ont causé beaucoup de dommages : environ 50% des forêts de Zagros dans la province d’Ilam ont été détruites. D’après un membre des écologistes du parlement islamique, les cancers de la gorge ont augmenté dans les provinces affectées par la pollution atmosphérique causée par les particules de poussière. Les particules de poussière ont rendu toxique la rivière Zayandeh.

Conclusion

Le respect de la liberté d’expression et la libre circulation de l’information font partie des devoirs des gouvernements. Je voudrais donc attirer l’attention des autorités de la république islamique sur ce point ; j’espère que Monsieur Hassan Rouhani, président élu de ce pays mettra fin à ces actions illégales de la part des officiels de l’état.

Shirin Ebadi, défenseur des droits humains et prix Nobel 2003

Note : Pour plus d’information sur les rapports ci-dessus, merci de vous référer aux sites web suivants :
Agence de Presse des Etudiants Iraniens (ISNA), 
Agence de Presse de la République Islamique (IRNA), 
Agence de Presse du Travail en Iran (ILNA), 
Agence de Presse Fars
Agence de Presse Mehr
Agence de Presse du Club des Jeunes Journalistes 
Site Web CDHR
JARAS
Comité des Reporters des Droits Humains
Nedaye Azadi, 
Baztab
HRANA
Ghanoon
Kaleme
Mohebbat News
Sunni Online
Campagne Internationale pour les Droits Humains en Iran 
Majzooban-e Noor, 
Melli Mazhabi
Nedaye Sabze Azadi
Radio Zamaneh
Radio Farda 
BBC.

Source : http://www.humanrights-ir.org/php/view_en.php?objnr=920

Semaine 33 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts

  • Le condamné à mort d’Ahvaz Hadi Rashedi transféré vers un lieu inconnu.
  • Ramin Idalkhani-Azad transféré de la prison de Meshkin Shahr vers un lieu inconnu.
  • Le prisonnier politique Seyed Sami Hosseini en grève de la faim, transféré à l’isolement.

B-Arrestations-Incarcérations

  • Le journaliste Hamed Ataï commence à purger sa peine.
  • Parham Farazmand, converti au christianisme, arrêté à Téhéran.
  • Mona Fazli, convertie au christianisme, arrêtée à Téhéran.
  • Djavad Heidarian, journaliste, arrêté durant le discours d’un député et libéré sous 24 heures.
  • Sedigheh Kiani, convertie au christianisme, arrêtée à Téhéran.
  • Sadra Mohaghegh, journaliste, arrêté durant le discours d’un député et libéré sous 24 heures.
  • Fataneh Nabilzadeh (Saraf), bahaïe de Mashhad, arrêtée.
  • Peyman Saraf, bahaï de Mashhad arrêté.
  • Sara Sardsirian, convertie au christianisme, arrêtée à Téhéran.
  • Hakimeh Shokri est de retour à Evine à la fin de sa libération provisoire.
  • Diane Teimouri, bahaïe de Mashhad, arrêtée.
  • Plus de 500 SDF arrêtés à Téhéran.
  • 15 personnes arrêtées pour avoir protesté contre le discours d’un député.
  • Une centaine de personnes arrêtées pour l’achat et la vente d’antennes satellites.

C-Libérations

  • Le prisonnier politique Hadi Abedi Bakhoda a été libéré de la prison de Rasht.
  • Mehrdad Ahan-Khah en liberté provisoire.
  • Amin Chalaki en liberté provisoire.
  • Siamak Eighani libéré à la fin de sa peine.
  • Issa Khan-Hatami en liberté provisoire.
  • Anwar et Sirvan Hossein-Panahi en liberté provisoire.
  • Mohsen Mohagheghi en liberté provisoire.
  • Mohammad-Hossein Naïmipour en liberté provisoire.
  • Le prisonnier politique Reza Sharifi Boukani en liberté provisoire de la prison de Redjaï Shahr.
  • Le bloggeur Kaveh Taheri en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles

  • Maryam Akbari-Monfared interdite de visite avec ses enfants.
  • Fariba Kamal-Abadi interdite de visite avec ses enfants.
  • Sedigheh Moradi interdite de visite avec ses enfants.
  • Hossein Ronaghi Maleki lance une nouvelle grève de la faim.
  • Le syndicaliste iranien Reza Shahabi refuse de prendre son traitement médical.

Nouvelles de l’injustice en Iran

  • La cour suprême annule la peine de 10 ans de prison du prisonnier politique Emad Bahavar.
  • 6 pendaisons à la prison Karoun d’Ahvaz.

L’université – la Culture

  • « Le Colonel » de l’écrivain Mahmoud Dowlatabadi nommé pour le prix suisse des libraires.

Manifestations 

  • Manifestation à Zandjan pour protester contre les émissions cancérigènes d’une usine.
  • Les enseignants de maternelle manifestent devant le Parlement.

L’Iran à l’étranger 

  • Un accord secret portant sur l’uranium signé entre l’Iran et le Zimbabwe.
  • Quelques 50 ambassades iraniennes n’ont pas d’ambassadeur.
  • Iran va participer à la foire internationale aux livres de Francfort.
  • 20 Nigérians dans les prisons iraniennes.

L’économie en Iran 

  • L’Iran va augmenter le nombre de ses avions et de ses vols internationaux.

La politique en Iran

  • Elham Aminzadeh, première femme nommée par Rouhani au poste de vice-présidente aux affaires légales.
  • Mohammad Bagher Nobakht nommé vice-président à la planification et à la supervision stratégique.
  • Rouhani défend ses choix pour son cabinet devant le Parlement : tous les ministres approuvés sauf 3.

Nouvelles en vrac

  • 10 morts et un disparu lors des récentes inondations.
  • Championnat d'Asie de Basket-ball: Iran qualifié pour le Mondial 2014.
  • Un incendie touche un palais ancien de la ville de Suse.

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vendredi 16 août 2013

Lettre de Majid Dori - Je voulais écrire aux murs

Le militant étudiant emprisonné Madjid Dori a écrit une lettre de la prison Karoun d’Ahvaz où il a été illégalement transféré alors qu’il se trouvait auparavant à la prison de Behbahan.

Je voulais écrire aux murs, mais je sais que les murs s’écrouleraient en prenant connaissance de mon calvaire…

Behbahan est une ville où j’ai passé trois ans de ma vie sans même voir la ville. Lors de mon transfert à Ahvaz, en traversant les places Steil et Khareston, j’ai compris combien de souvenirs je partageais avec elles, même si je ne les avais jamais vues auparavant. J’ai compris combien de souvenirs j’ai de cette ville, sans même avoir marché dans ses rues, combien ses habitants me sont familiers, alors que je ne les ai jamais rencontrés. Behbahan : sans aucun doute, un jour je reviendrai marcher dans tes rues et tes ruelles pour compenser le temps perdu. Citoyens de Behbahan, je voudrais tant que vous sachiez combien je aurais voulu vous rencontrer ; je n’ai reçu de vous que des messages pleins de compassion et d’amour. Je vous envoie toute ma gratitude, vous avez été là pour moi. Je vous remercie pour la gentillesse que vous avez montrée à l’égard d’un hôte que vous n’aviez pas invité. Je vous en sais gré et j’espère vous voir un jour.

En route pour Ahvaz, il était environ 17h30, l’heure la plus chaude de la journée. La route était sèche et il y avait peu de circulation. Je ne voyais que collines et chaleur. Il n’y avait que montagnes et chaleur, il n’y avait que palmiers et chaleur. Le gardien qui m’accompagnait, il s’appelait Gholam, m’a menotté et entravé. J’ai protesté ; il m’a dit : «  Je sais mieux que toi. » Il avait raison. Il semble que la loi, ou ce qu’ils appellent la loi, comprend tout ; il y avait un autre homme, détenu pour affaire de drogue, qui se rendait dans un centre judiciaire de rééducation ; mais lui n’était pas menotté ou entravé. Cela m’aurait intéressé de savoir comment la décision avait été prise. Les entraves m’avaient blessé aux jambes ; même pour aller aux toilettes, le gardien refusait de me les enlever. D’où venait la décision ? Qui a fait ces lois ?

L’exil, le transfert, c’est un tourment de quitter une cellule de prison pour une autre cellule de prison, beaucoup moins de changer de prison, beaucoup moins de supporter un autre fardeau. La route, la chaleur, les entraves, un long voyage, l’éloignement de la maison, le manque de ceux qu’on aime, les soucis, les montagnes, le passé, le futur, un mirage, les collines, les épines, la jambe blessée par les entraves, la mauvaise conduite du gardien, la tristesse, pourquoi on a été emprisonné, l’emprisonnement actuel, les menottes, hier, le présent sans conclusion, demain, au-revoir, bonjour ….

Durant tout ce temps, j’ai écrit à tous ceux à qui je devais écrire pour demander de l’aide ; tout est tombé dans l’oreille d’un sourd ou sous les yeux d’un aveugle. Ils faisaient peut-être juste semblant d’être sourds. J’ai perdu plus de quatre ans de ma vie derrière les murs d’une prison, mais c’est une blessure qui n’a jamais guéri, comme une blessure ouverte d’où suinte perpétuellement la douleur. Cela explose, se fixe dans le temps, les amis partis, les chemins parcourus.

J’ai décidé d’écrire une lettre adressée à personne. Une lettre à personne, pas même à moi-même. Quand on ne m’écoute pas, quand on ne me comprend pas, alors, à qui devrais-je écrire, quand ils se considèrent comme le centre du monde et des parangons de justice. Ils sont tellement égoïstes et centrés sur eux-mêmes qu’ils voudraient que tout le monde leur ressemble. Existe-t-il une prétention plus grande ? A qui écrire ? A ceux qui m’ont infligé cette grande injustice? A qui écrire, quand, en l’espace de quatre ans personne ne s’est demandé pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir permis à mon avocat de présenter ma défense ? Pourquoi, sans preuve, m’ont-ils jugé coupable de ce que le juge lui-même avait trouvé sans fondement ?
Alors que le juge soi-disant indépendant a dit qu’il subissait des pressions. Pourquoi personne n’a demandé quelle sorte de pressions ? Des pressions qui venaient de qui ? Pourquoi, quand le verdict a été cassé par la cour suprême, moins de 10 jours plus tard, on énonçait le même verdict ?

L’accusation était partagée en deux parties : Moharebeh (être ennemi de Dieu) et propagande. Pourquoi la cour d’appel a-t-elle conservée l’accusation de Moharebeh pour laquelle je plaidais innocent, mais abandonné celle de propagande que je reconnaissais ? Pourquoi ma plainte en bonne et due forme contre le juge et le procureur n’a même pas été prise en compte ? Pourquoi m’avoir exilé ? Pourquoi ne m’avoir même pas accordé un jour de permission pour assister au mariage de mon frère, même après avoir déposé la caution ? Pourquoi 250 millions de tomans pendant deux ans ? Pourquoi le juge m’a-t-il exilé à Eizeh, alors qu’il n’y a même pas de prison là-bas ? Vous voulez dire qu’il ne le savait pas ? Pourquoi l’exil à Behbahan ? Et pourquoi l’exil à Ahvaz de nouveau? Pourquoi, pourquoi, et des dizaines d’autres pourquoi sans réponse?

J’ai passé deux ans et neuf mois à la prison de Behbahan. En raison de la conduite hautement recommandable de mes camarades de cellule et des gardiens, il y a des choses que je n’oublierai pas. Quand je suis arrivé à la prison Karoun d’Ahvaz, j’ai apprécié la cour et l’air frais, la vue du ciel, même s’il apparaît quadrillé ; je n’ai pas pu m’empêcher de me souvenir de la cour de la prison de Behbahan couverte de plusieurs couches d’entrelacs de câbles. Quelquefois, en ville, il y avait beaucoup de poussière dans l’air, mais nous ne l’avons jamais sentie à cause des couches d’entrelacs de câbles qui couvraient la cour. Il y avait beaucoup d’air en mouvement là-bas, ce qui rendait l’endroit très chaud.

Chaque fois qu’un inspecteur ou un responsable venait, il le voyait. Je le leur ai dit des dizaines de fois, mais sans aucun résultat. Pouvoir respirer de l’air frais était un désir profond et voir le ciel un rêve. Une prison qui abritait de deux à deux fois et demi sa capacité, qui n’avait pas le nombre suffisant de sanitaires. De plus en plus de restrictions chaque jour, plus de contrôle chaque jour. Même les visites étaient de plus en plus limitées. Une prison sans bibliothèque. Des activités culturelles arrêtées par manque de 100 mille tomans. Même s’il n’y avait pas de salle de cours, pour obtenir une liberté provisoire, il fallait assister au cours et obtenir l’examen.
Quand de 10 à 12 personnes étaient dans la cour et plus de 300 tentaient d’utiliser les sanitaires, il ne restait plus d’endroit pour marcher. Le nombre de détenus qui devaient dormir par terre augmentait quotidiennement.

Les gardiens prenaient des décisions arbitraires, confiscation des livres et d’autre chose, même les sous-vêtements, et les empêchaient d’arriver jusqu’aux prisonniers. Ils ont fermé la cantine. Fumer était interdit, mais après des protestations, ils  ont vendu les Winston 6000 tomans le paquet. Le favoritisme accordait des points pour recevoir des privilèges, mais il était de plus en plus difficile de gagner des points. Les détenus n’étaient pas séparés selon leurs crimes. Les efforts des autorités de la prison pour remédier aux problèmes ne servaient à rien puisqu’ils ne recevaient pas assez de budget. Pas assez d’espace. Un nombre accru de prisonniers et pas de restauration. Une très mauvaise qualité de nourriture pour tenter d’économiser de l’argent et à cause de l’achat de nourriture bon marché et de mauvaise qualité. Même si les prisonniers tentaient de leur donner du goût, c’était réellement immangeable.

Les responsables et les inspecteurs ne se montraient habituellement que pendant les mois d’hiver, quand le temps était meilleur. Leurs inspections n’ont jamais rien donné de positif. Elles ne créaient que plus de restrictions, les prisonniers étaient surveillés plus étroitement pour qu’ils ne puissent rien divulguer. Et s’ils y arrivaient quand même, ils étaient exilés ou perdaient leurs droits à une libération provisoire. Sans parler de tous les préparatifs réalisés juste avant la visite des inspecteurs.

Je voulais écrire aux murs, mais je savais qu’ils s’écrouleraient en prenant connaissance de mon calvaire. Alors, j’ai décidé de m’adresser à des personnes en particulier. Parce que tout ce qui précède fait peut-être partie des normes des droits humains pour certains, et que je pourrais, sans le vouloir, mettre en question et/ou abîmer les critères des droits humains de ces messieurs, critères qui, à leur dire, seraient devenus la norme internationale pour les droits humains.

En ce moment, je suis à la prison Karoun d’Ahvaz. La courtoisie veut que je commence par saluer Ahvaz. Alors bonjour Ahvaz ! Voudrais-tu d’un hôte que tu n’as pas invité ? !

Madjid Dori – Prison Karoun - Ahvaz

Source: http://www.kaleme.com/1392/05/23/klm-154752/

jeudi 15 août 2013

Interview des mères de Hossein Ronaghi-Maleki et Abolfazl Abedini-Nasr

Zoleikha Moussavi, mère de Hossein Ronaghi Maleki a dit à Jaras qu’elle était très inquiète : « J’ai vu Hossein la semaine dernière et il s’est plaint d’un très fort mal aux reins qui l’a empêché de dormir pendant quatre nuits. Il a dit avoir parlé à monsieur Khodabakhsh, substitut du procureur et lui avoir dit que s’il n’obtenait pas de libération provisoire, il lancerait une grève de la faim. Monsieur Khodabakhsh lui a dit qu’il s’en moquait. Il lui avait dit auparavant qu’il finirait bien par mourir et qu’au bout de quelques jours, tout se calmerait et qu’on l’oublierait.

J’ai dit à Hossein que ces gens ne me prêtaient aucune attention, je l’ai supplié d’attendre que je me rende au bureau du procureur pour soumettre une autre demande officielle de libération provisoire. J’y suis allé le lendemain et on m’a dit que monsieur Khodabakhsh n’était pas au bureau. Mais il y était. Alors j’ai dit tout ce que j’avais à dire juste derrière la porte pour que monsieur Khodabakhsh entende que mon fils ne pouvait pas dormir à cause de la douleur et aussi qu’il était en train de perdre son rein droit. Mais personne n’y a prêté attention.

J’ai continué à m’en occuper. On m’a dit qu’il n’aurait pas de liberté provisoire mais qu’on s’occuperait de ses besoins médicaux. Mais les médecins ont bien spécifié que Hossein avait besoin de spécialistes et la prison n’a pas d’équipements médicaux pour répondre à ses besoins. Hossein a été opéré sept fois et chaque fois on l’a ramené en prison ce qui a causé le retour de sa maladie avec toujours plus de douleur. C’est la prison qui a causé la maladie de Hossein et pourtant il lui refuse une liberté provisoire.

Je ne comprends pas quelle sorte de musulmans ils sont ; maltraiter ainsi nos enfants. S’agit-il de meurtriers pour les soumettre à tant de mauvais traitements ? On me demande pourquoi j’accorde des interviews. La vie de mon fils est en danger et, qui que je voie, personne ne me prête attention. Alors comment me faire entendre ? Il n’existe aucun lieu où je ne me soies rendue, les bureaux du parlement, ceux de la justice, le bureau de monsieur Laridjani, mais personne n’a voulu me répondre. J’ai parlé à monsieur Khodabakhsh et il m’a répondu qu’il n’avait pas envie. Et ils prétendent suivre le chemin du Prophète. Ils embarrassent le prophète avec une telle conduite. Le prophète rendait visite à ses ennemis, alors de jeunes innocents dont la vie est en danger, enfermés à cause d’accusations mensongères… Je suis une mère. Je suis venue d’Azerbaïdjan à Téhéran pour m’occuper de mon fils et la seule réponse que j’obtiens c’est qu’il n’a pas envie. Si vous êtes assis derrière ce bureau, c’est bien parce que vous avez la responsabilité de nous répondre ? Aujourd’hui, Hossein en est à son troisième jour de grève de la faim. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressens. Le rein gauche de Hossein ne fonctionne plus et qui me répondra si son rein droit suit le même chemin ? Je demande qu’on lui donne une liberté provisoire pour qu’il puisse recevoir des soins et ne pas perdre son rein droit aussi. Avant qu’une autre catastrophe n’arrive, s’il vous plaît, écoutez-nous. Est-ce trop demander ? »

Seyed Ahmad Ronaghi Maleki, père de Hossein Ronaghi Maleki s’est présenté à la huitième chambre du tribunal révolutionnaire de Tabriz après y avoir été convoqué le 11 août. Madame Moussavi a parlé de sa visite au tribunal avec son mari : « La convocation se rapportait à ce qui s’est passé au camp de Sarand et avec l’arrestation de 30 bénévoles qui venaient aider dans cette région d’Azerbaïdjan frappée par un tremblement de terre. On nous a donné un numéro de dossier et on nous a dit de revenir dans quelques jours. »

Hossein Ronaghi Maleki fait partie des personnes détenues en 2009 suite à l’élection présidentielle contestée. Il a été arrêté par les gardes révolutionnaires à son domicile et a été condamné à 15 ans de prison par la 26ème chambre du tribunal révolutionnaire présidé par le juge Pir-Abassi.

La mère de Hossein Ronaghi Maleki a conclu par la tristesse de la situation actuelle. « On dit qu’il en ont amnistié certains mais cette liberté dont ils parlent est donnée à des prisonniers non-politiques comme des voleurs et des meurtriers. Hossein et d’autres prisonniers politiques sont en prison depuis quatre ans. Lequel d’entre eux a été amnistié ? Aucun de ces prisonniers politiques innocents n’en fait partie. Ils perdent leur vitalité et souffrent de leur mauvaise santé et personne ne veut répondre. Pourquoi ? »

Abolfazl Abedini, prisonnier politique également en grève de la faim, ne va pas bien, sa santé est mauvaise. Abedini a témoigné devant le magistrat enquêtant sur la mort du bloggeur Sattar Beheshti qui a perdu la vie durant des interrogatoires menés par la police. Même s’il avait reçu l’assurance que son témoignage n’aurait aucune conséquence, il a brutalement été transféré de la prison d’Evine à celle de Karoun à Ahvaz. Pour protester contre son transfert illégal, Abedini a annoncé qu’il se mettait immédiatement en grève de la faim et qu’il n’y mettrait fin qu’à son retour à la prison d’Evine.

Abedini souffre de problèmes cardiaques (maladie de la valve mitrale) et hépatiques. Sa santé s’est dramatiquement dégradée en conséquence de sa grève de la faim et des pressions psychologiques intenses.

Assareh Eyvazi, mère d’Abolfazl Abedini en grève de la faim depuis le samedi 27 juillet a dit à Jaras : « Voilà plus de deux semaines qu’Abolfazl a commencé sa grève de la faim et il s’affaiblit chaque jour. Il a appelé et j’ai eu beau essayer de le persuader d’arrêter, il continue. Son frère et moi l’avons supplié mais il a dit qu’il continuerait. Je suis très inquiète mais aucun responsable ne s’en soucie. J’ai écrit des lettres partout mais je n’ai reçu aucune réponse. On prétend qu’il va y avoir des amnisties mais les dossiers judiciaires de nos enfants ne font que grossir. Mon fils a été condamné à 12 ans de prison et il a passé ces quatre dernières années derrière les barreaux sans un seul jour de permission. Les familles des prisonniers politiques sont destinées à passer leur temps dans l’inquiétude. Il n’y a aucun signe de liberté pour les prisonniers politiques. Nos enfants ont servi le peuple et ceux qui sont libérés sont des criminels qui ont fait du mal aux gens et à leurs biens ! »

En avril 2010, le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz a condamné Abolfazl Abedini à 11 ans de prison pour « association avec des gouvernements hostiles, militantisme pour les droits humains et propagande contre le régime par des interviews aux médias étrangers ». Un an plus tard, il a eu droit à un autre procès à la 28ème chambre du tribunal révolutionnaire présidée par le juge Moghiseh ; il y a été condamné à un an de prison de plus pour « propagande contre le régime. » Ce militant des droits humains en prison depuis quatre ans pour purger sa peine de 12 ans est soumis chaque jour à des pressions accrues et à des contraintes supplémentaires.

Source : http://www.rahesabz.net/story/74130/

dimanche 11 août 2013

Lettre de Hossein Ronaghi-Maleki à Abolfazl Abedini

Au nom de la justice
Tu vis en moi
Et moi en toi
Nous ne mourrons jamais
Toi, moi et des milliers d’autres,
Nous prendrons cette route.
La victoire nous appartient
La joie et la prospérité nous appartiendront.
Mon bien-aimé, 
Le monde va s’épanouir
Et chaque tulipe née du sang des martyrs
Est une promesse du jour à venir qui sera libre

Houshang Ebtehadj

A mon frère emprisonné et souffrant, Abolfazl Abedini :

Voici aujourd’hui 14 jours que tu es en grève de la faim à cause de ton transfert illégal. Penser à la tyrannie et aux persécutions utilisées pour réprimer les personnes éprises de liberté comme toi, le son de ta voix me rappellent cette ballade inspirante bien loin des murailles d’Evine. Elle venait de la terre du Khuzestân : « Si tu entends un musulman pleurer et que tu ne réagis pas, tu n’es pas musulman. »

Mon cher ami, je te connais depuis des années, depuis l’époque où tu étais la voix des travailleurs opprimés qui souffraient des injustices courantes ; de l’époque où les rues étaient pleines de feu, de fumée et des cris brisés de milliers d’Iraniens qui y étaient descendus pour manifester, appelant à la justice alors qu’ils étaient attaqués ; et ensuite, à l’époque de la prison, des pressions et des mauvais traitements, quand tu as triomphé de la pression de ceux qui t’interrogeaient et que tu es resté en prison.

Je sais que tu es décidé et que tu t’es fait des promesses. C’est malheureusement ta bienveillance et ta persévérance dans l’humanité qui t’ont mis, toi et ta famille dans une situation si difficile.

Je sais que notre détermination et notre persévérance nourriront le futur des enfants de ce pays et je ne peux donc pas m’opposer à ta protestation ou à tes convictions. Je ne peux pas te dire de penser à ta propre santé, à ta propre vie dans ces jours difficiles où tu n’as personne à tes côtés pour porter ta voix. Nous sommes des vagues manquant de tranquillité.

Je resterai à tes côtés, je ressentirai ta douleur car si nous ne restons pas ensemble, nous ne trouverons personne avec qui suivre notre chemin. Je sais que l’égoïsme de certains n’a fait que prolonger ton destin amer au point que tu es prêt à te sacrifier pour la poursuite de la lutte. Ton emprisonnement, celui de Madjid Dori et de Zia Nabavi dans la prison de Karoun aux conditions inhumaines, mêlés que vous êtes aux malfaiteurs dangereux est un sacrifice très lourd dont vous et vos familles payez le prix.

Je sais que tu es en grève de la faim pour protester contre la tyrannie, l’oppression, le manque de légalité, l’assignation à domicile de Mir-Hossein Moussavi, Zahra Rahnavard et Mehdi Karroubi. Nous partageons tous cette douleur, nous sommes tous opposés à ce climat d’outrages et d’injustice, tu ne devrais donc pas te retrouver seul dans cette voie.

Tu sais que nos mères sont unies sur ce chemin car il c’est un calvaire pour toute mère de voir son enfant s’éteindre comme une chandelle. Si nous n’avons pas de camarade, personne pour faire entendre notre voix, nos mères seront nos porte-voix, elles seront à nos côtés car elles ressentent nos peines et nos souffrances. Je sais qu’avec le soutien de nos mères, notre lutte finira par changer le cours du destin.

Je serai ton compagnon dans tes inquiétudes sur le futur de l’Iran, sur la situation d’Arash Sadeghi à l’isolement et dont personne n’a de nouvelles, et sur les milliers d’Arash et de Neda qui ont payé et qui paieront le prix pour poursuivre ce chemin.

Je lance une grève de la faim pour manifester contre les responsables qui ignorent la santé des prisonniers politiques, les besoins médicaux des militants politiques malades qui sont en prison, les pressions impitoyables sur ma famille, le transfert arbitraire de prisonniers politiques innocents, la situation inhumaine des prisonniers politiques, leur mise à l’isolement et la continuation des actions illégales et violentes.

Que notre santé et notre vie mettent fin à l’emprisonnement, à la torture et aux chaînes qui entravent les mains et les pieds de ceux qui recherchent la liberté. A une époque où rien n’a changé, crions que nous exigeons le changement pour promouvoir la moralité, la dignité, la légalité et la valorisation de la santé mentale et physique des humains.

Mon cher Abolfazl,

La vie est pour nous, artistes, une belle scène,
Chacun chante sa propre chanson
Dans la scène qui convient.
On se souviendra de nous
Une larme à la fois.
Ton image que j’oublierai doucement
Vivre dans la joie est un art.
Ne t’approprie pas la joie des autres
Car comme la nature morte du jour et de la nuit
Nous serons privés de toute joie
L’absence de douleur ne risque pas de nous atteindre.

Seyed Hossein Ronaghi Maleki – prison d’Evine

Source : http://www.kaleme.com/1392/05/20/klm-154375/


samedi 10 août 2013

Les Sanctions Tuent - Mehdi Saharkhiz - 08 août 2013

Monsieur Obama savez-vous que vous êtes en train de tuer le peuple d’Iran !

Monsieur le Président, je suis fier d’être citoyen américain et, pour la première fois de ma vie, j’ai voté pour vous aux Etats-Unis ; j’ai voté pour le changement que vous aviez promis, pour l’espoir que vous me communiquez à chaque fois que vous souriez, pour votre politique pacifique, pour un monde plus sûr où le pays que j’ai quitté et que j’aime toujours ne serait pas bombardé.

Monsieur le Président, quand les gens commencent à mourir à cause des sanctions, on ne peut s’empêcher de demander s’il ne s’agit pas d’une guerre ; quand il y a des morts parce qu’un avion s’est écrasé parce qu’il manque des pièces pour l’entretenir, ou bien quand tous, jeunes et vieux, hommes et femmes pourrissent sur des lits d’hôpital parce que le médicament dont ils ont besoin fait l’objet de sanctions, on se demande où se situe la différence entre les sanctions et la guerre.

Monsieur le Président, les sanctions contre l’Iran ne touchent pas le gouvernement, comme vous l’espériez ; ce ne sont que des outils aux mains d’un gouvernement qui les utilisent contre son peuple, pour leur donner une raison supplémentaire de rendre l’occident responsable de leurs problèmes.

Monsieur le Président, mon père a été arrêté il y a plus de quatre ans maintenant, parce qu’il a dit ce qu’il pensait pour que les peuples du monde puissent ressentir la chaleur du cœur de chaque Iranien ; mais quand les outils nécessaires aux écrivains pour diffuser leurs mots font l’objet de sanctions, c’est un peu étouffer ceux qui ont déjà la tête sous l’eau.

Monsieur le Président, vous savez ce que sont l’espoir et le changement : vous avez mené votre campagne sur l’espoir et le changement. Quand, il y a quatre ans, le vote du peuple a été volé, il s’est battu, il s’est beaucoup battu et, quatre ans plus tard il a de nouveau voté ; pas pour le candidat de son choix, mais pour celui qui avait promis l’espoir et le changement. S’il vous plaît, ne tuez pas cet espoir avec davantage de sanctions. Allégez la pression sur les personnes hospitalisées ; libérez leurs médicaments pour qu’ils puissent respirer, donnez à ceux qui sont privés de voix les outils pour s’exprimer. Donnez à mon peuple les outils dont ils ont besoin pour déployer ses ailes et s’envoler.

Monsieur le Président, mon nouveau président d’Iran dit qu’il a une clé, une clé pour le changement ; s’il vous plaît, accueillez-le sur le seuil.

Mehdi Saharkhiz , 08 août 2013

Source : https://medium.com/p/b0432aecc8c3

Semaine 32 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Navid Khandjani transféré de la prison de Redjaï Shahr à un hôpital de Téhéran pour des problèmes cardiaques et respiratoires.
  • Mir-Hossein Moussavi de retour à son assignation à domicile après son départ de l’hôpital. Le bahaï Saïd Rezaï de retour en prison après une opération cardiaque, contre l’avis des médecins.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Sedigheh Amirkhani, chrétienne d’Ispahan, arrêtée.
  • Yashar Farzine-No, chrétien de Tabriz, arrêté.
  • Farshid Madres-Aval, chrétien de Tabriz, arrêté.
  • Madeh Moradi, militant étudiant kurde, arrêté à Sanandaj.
  • Mohammad-Reza Peymani, chrétien d’Ispahan, arrêté.
  • Mohammad-Reza Piri, chrétien de Tabriz, arrêté.
  • Mahnaz Rafiï, chrétienne d’Ispahan, arrêtée.

C-Libérations
  • Le membre du Front de la Participation et journaliste Mehdi Mahmoudian en liberté provisoire.
  • Mohammad-Sadegh Rabani en liberté provisoire.
  • Mohsen Sadeghi-Nour en liberté provisoire.
  • Hakimeh Shokri, membre des mères du Parc Laleh, en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles
  • Le derviche Gonabadi Mohsen Esmaïli empêché d’assister aux obsèques de sa mère.
  • Mort mystérieuse de Khabat Moradi, 20 ans, à la prison de Sanandaj.
  • Aziz Pourvali rejoint la grève de la faim des prisonniers azéris exilés à la prison de Redjaï Shahr.
  • Abdollah Sadoughi commence une grève de la faim.
  • Mohammad-Ali Taheri est en grève de la faim depuis le début du Ramadan.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Youssef Ab-Kharabat, syndicaliste kurde, condamné à 2 ans de prison.
  • Le journaliste Ghassem Ahmadi a été condamné à 4 ans de prison.
  • Hamed Mahmoudnejad, syndicaliste, condamné à 1 an avec un sursis de 5 ans.
  • Mohammad Molanaï, syndicaliste kurde, condamné à 2 ans de prison.
  • Le Bob Dylan d’Iran – le chanteur Mohsen Namdjou condamné à 5 ans de prison par contumace.
  • Le militant Massoud Pedram a été condamné à un an de prison supplémentaire alors qu’il purge sa peine de 3 ans.
  • Vahed Seyyedeh, syndicaliste kurde, condamné à 2 ans de prison.
  • Une pendaison à la prison de Salmas.

L’université – la Culture
  • Amir Khosravi militant étudiant, expulsé de l’université.
  • Un festival espagnol honore le metteur en scène iranien Dariush Ghazbani.
  • 46 publications et 10 sites Web ont reçu leur imprimatur.
  • Une commission gouvernementale va étudier les problèmes de l’internet en Iran.

Manifestations 
  • Le personnel médical de l’hôpital de Boushehr fait un sit-in pour protester contre leurs salaires impayés.
  • Les salariés municipaux d’Ahvaz protestent contre le non-paiement de leurs salaires.
  • Les ouvriers de Kian-Tyre qui avaient été arrêtés, ont été libérés.

L’Iran à l’étranger 
  • 8 gardes révolutionnaires ont été tués en Syrie au cours des 4 derniers mois.
  • Rouhani a rencontré le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu 
  • L'ambassadeur d'Iran à Paris reçu par Laurent Fabius.
  • Mohammad Nahavandian, chef de cabinet du président iranien Rouhani, a reçu Lapo Pistelli, secrétaire d’état italien aux affaires étrangères.

L’économie en Iran 
  • Plus de 70% des retraités n’ont pas d’assurance maladie complète.
  • 235 magasins de vêtements fermés à Téhéran.
  • L’inflation en juin-juillet a atteint 33.9% ; l’inflation sur les produits alimentaires a été de 51.5% supérieure à l’année dernière.
  • Fermetures de briqueteries et licenciements de centaines d’ouvriers à Boroudjerd.
  • Les salariés du quotidien « Khorshid » n’ont pas été payés.
  • Quatre mois de retard dans le paiement des salaires de South Kyanush Contractor Company.
  • Quelques 10.000 containers contenant des médicaments et de la nourriture sont en souffrance dans les ports du sud.
  • Un avion-cargo iranien chargé d’armes et de munitions abattu au-dessus de l’aéroport de Damas.

La politique en Iran
  • Hassan Rouhani a nommé Eshagh Djahanguiri (ancien ministre de l’industrie et des mines, de 1997 à 2005, sous Khatami) premier vice-président.
  • Le guide suprême a nommé le docteur Ahmadinejad membre du conseil de discernement.

Nouvelles en vrac
  • 31 suicides en 54 jours dans la région de Yazd.
  • Décès de plusieurs patients souffrant de problèmes rénaux à cause des difficultés économiques à Boushehr.

Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
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