dimanche 26 janvier 2014

Lettre de Hossein Ronaghi expliquant comment le bloggeur Sattar Beheshti est mort en detentions

Au juge Izadi, président de la 1057ème chambre du tribunal de Keyfari

Sujet : Accord pour témoigner dans le dossier se rapportant au meurtre de feu Sattar Beheshti

Monsieur le juge,

Alors que je suis incarcéré, j’ai appris par la presse que l’accusation de meurtre avec préméditation avait été abandonnée dans le dossier du décès du bloggeur Sattar Beheshti. C’est pourquoi, n’ayant pas eu la possibilité d’assister au procès à cause de mon incarcération, je pense qu’il me faut, pour la première fois, témoigner de ce que j’ai vu et de ce que m’a dit la victime alors qu’il était incarcéré au bloc 350 d’Evine peu de temps avant son meurtre. Je le fait avec l’espoir de pouvoir être utile à la manifestation de la vérité. Je déclare donc par la présente être prêt à témoigner devant la cour pour éclairer la justice sur les évènements qui ont eu lieu.

Je n’ai jamais été favorable à la peine de mort et j’ai toujours eu foi dans la réforme et l’application de la loi pour éviter les violations des droits humains par un procès juste.

Monsieur le Juge,

C’est mon devoir moral d’être humain d’aider à la restauration de la justice en éclairant quelques aspects ignorés de ce qui a conduit à la constitution de ce dossier.

J’ai rencontré Sattar Beheshti peu après son transfert au bloc 350 de la prison d’Evine le 31 octobre 2012. Après une courte conversation, j’ai remarqué son état physique très détérioré ; son état physique résultait des interrogatoires des 30 et 31 octobre.

Dans la nuit du 31 octobre, alors que Sattar était au bloc 350, j’ai vu de mes yeux les traces physiques laissées par les tortures qu’on lui avait infligées :
  • Œdème et blessures aux poignets qui indiquaient qu’il avait été pendu au plafond.
  • Gros œdème et meurtrissures au front (sur le côté gauche)
  • Hémorragie de l’œil gauche
  • Nombreuses meurtrissures profondes sur la poitrine, le flanc et l’abdomen causées par des coups de pied et de poing donnés par celui qui l’avait interrogé
  • Douleur aux pieds et boitement quand il essayait de marcher
  • Douleur intense aux testicules
  • Vertige et nausées

Feu Sattar Beheshti m’a fait part de détails choquant sur la conduite de celui qui l’avait interrogé. Mêle si j’avais déjà entendu des relations de torture sévères infligées dans les centres de détention des forces de sécurité, j’ai été surpris : les prétendues activités de Sattar n’auraient pas dû lui valoir ce niveau de brutalité et de violence. Sattar Beheshti m’a dit que pendant qu’il était suspendu au plafond, on le battait méchamment ; il avait peur que ce passage à tabac ne se répète. Sattar m’a dit : « J’étais menotté et quand on m’a laissé tomber par terre, celui qui m’interrogeait m’a mis son pied sur la tête en maudissant ma mère et ma sœur. Une autre fois, on m’a attaché les bras et les jambes à une chaise et on me donnait sans arrêt des coups de pied et des coups de poing. » Sattar m’a dit que celui qui l’interrogeait lui a dit de but en blanc : « Je vais te tuer, tu ne partiras pas d’ici vivant, ta mère ne pourra même pas récupérer ton corps. La seule façon de sortir d’ici vivant, c’est de coopérer et me disant et en écrivant ce que je te dis de faire. »

Sattar Beheshti m’a dit que ses blessures sur le cou venaient de coups de poing, de chocs électriques et de câbles, qu’après avoir reçu des coup à l’estomac et aux testicules, il avait remarqué du sang dans ses urines et qu’il avait des douleurs insoutenables aux testicules. Il m’a dit qu’on l’avait forcé à se déshabiller et qu’on l’avait menacé de violences sexuelles.

Monsieur le juge,

Après que le meurtre de Sattar Beheshti au centre de détention du FATA ait été connu, les autorités impliquées ont répété à plusieurs reprises que l’accusé était en détention à cause du contenu de son blog. Vous serez peut-être intéressé de savoir que d’après Sattar, que ceux qui l’interrogeaient brutalement et illégalement ne voulaient pas lui extorquer des aveux sur le contenu de son blog ou de son compte Facebook. Sattar m’a dit qu’on le torturer pour obtenir son nom et son mot de passe sur Facebook et autres détails du même genre. Il est donc clair qu’on se concentrait lors de son interrogatoire non pas sur ce que Sattar avait écrit sur son blog ou son compte Facebook mais plutôt sur l’accès illégal à ses informations personnelles, ce qui les a poussé à lui infliger deux séances d’interrogatoire sévère et qui a causé sa mort.

Monsieur le juge,

Vous savez que Sattar Beheshti n’est resté en garde à vue que quatre jours, dont un au bloc 350 d’Evine sans être interrogé. C’est à vous désormais de juger : quand une personne est tellement sauvagement torturé en moins de 36 heures, menacé de mort, ce qui en soi constitue un crime, quand on lui dit froidement qu’on a l’intention de le tuer, ce que l’on fera de son cadavre, est-il pensable de parler d’absence de préméditation dans ce meurtre ? Est-ce qu’un « tueur type » n’utilise pas ce niveau de violence, de maltraitance physique et de torture psychologique ? Celui qui l’interroge, qui utilise l’excuse de tenter d’extorquer des aveux et qui est parfaitement conscient de la sévérité de ses coups et de leur impact sur l’accusé, qui abuse de sa position et a recours à des tortures sauvages par tous les moyens à sa disposition et qui ensuite prétend n’avoir pas eu de mauvaises intentions, n’avoir pas commis de meurtre volontairement, a-t-il le droit de se prévaloir de n’avoir pas commis un crime qui n’est que le résultat de ses actes ?

Je répète que je suis prêt à témoigner devant un tribunal de ce que j’ai dit et je demande respectueusement à la justice de s’occuper et de suivre ce dossier.

Je vous prie de croire, Monsieur le juge, à l’expression de mes salutations respectueuses.

Seyed Hossein Ronaghi-Maleki

Source : kaleme http://www.kaleme.com/1392/09/21/klm-167991/

Kouhyar Goudarzi toujours en attente du statut de réfugié en Turquie

Le militant des droits humains Kouhyar Goudarzi écrit sur son statut de demandeur d’asile en Turquie et sur la bureaucratie du haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU 


J’ai pris la décision l’hiver dernier de quitter l’Iran. Depuis lors, je n’ai rien écrit et je ne me suis pas plaint de ma situation. Voilà quelques années que j’ai appris à ne pas me plaindre et à accepter les hauts et les bas de ma vie avec humour. C’est cette attitude qui m’a sans doute aidé le plus pendant mes années d’incarcération. Mais il faut, de temps en temps, s’exprimer et parler de ses souffrances. J’ai pris ma décision et j’ai remis mon sort entre les mains des passeurs, du froid glacé et de la neige d’Azerbaïdjan et j’ai traversé la frontière. Après être resté huit jours otage des passeurs, dans la bergerie d’un village, avoir marché dans la glace et la neige, après que mes effets personnels aient été volés, porteur de faux papiers, j’ai fini par atteindre Ankara et le bureau des réfugiés où je me suis inscrit après avoir rempli un formulaire. Je n’avais ni passeport ni papiers officiels et c’était là mon plus gros problème.

Maintenant, une année est presque passée et je suis toujours en Turquie ; non seulement je n’ai pas reçu d’acceptation du Haut-Commissariat aux Réfugiés pour me rendre dans un pays tiers, mais je n’ai même pas été interviewé pour entamer le processus de ma demande d’asile. Voici ma situation actuelle : il y a environ quatre mois, je me suis rendu à un rendez-vous pris auparavant avec le Haut-Commissariat de l’ONU en Turquie, administration bourrée de bureaucratie et procédures compliquées. J’ai mis sept heures pour m’y rendre et quand je suis arrivé, on ne m’a pas laissé rentrer. A l’époque, j’ai pensé que le fait de ne pas avoir de papiers en règle avait causé l’annulation du rendez-vous, mais, d’après le bureau du Haut-Commissariat, c’est le fait que mon dossier médical n’ait pas été complet qui aurait causé l’annulation. C’est ce que m’avait recommandé de faire un avocat (conseiller psychiatrique) après avoir entendu un résumé des arrestations et des tortures que j’avais subies avant de m’enregistrer comme demandeur d’asile. A l’époque, je ne pouvais même pas imaginer que cela constituerait un obstacle alors j’avais accepté.

Les soins psychiatriques une fois par mois, les frais de transport aller et retour à ma charge m’auraient pris beaucoup de temps et auraient duré plusieurs années. Le bureau du Haut-Commissariat a annulé mon rendez-vous il y a quatre mois en prétextant que j’avais mis fin à mes soins psychiatriques. Ce qui veut dit que le médecin qui devait traiter et guérir mon stress émotionnel provenant de ce que j’avais souffert en prison est devenu pour moi une source de stress et de problèmes. 

Le Haut-Commissariat ne fait pas une exception pour moi dans son fonctionnement bureaucratique, elle traite de même les milliers d’autres réfugiés iraniens en Turquie.

Les allégations fallacieuses sont un autre problème. Par exemple, une personne prétendait devant le bureau du Haut-Commissariat de l’ONU avoir été emprisonnée à l’isolement alors qu’en fait, elle n’avait même jamais entendu le nom d’Evine et qu’il n’y aurait eu aucune raison valable à sa prétendue incarcération si ce n’est qu’elle militait politiquement. Malgré tout ce flou, son dossier a été approuvé par le bureau des réfugiés de l’ONU en environ deux mois, tout simplement, quelque douloureux que cela soit.

En 2010, lors de l’anniversaire de l’élection présidentielle de 2009, la Secrétaire d’Etat de l’époque, Hillary Clinton, a mentionné dans un discours, le nom de sept militants des droits humains, dont le mien, et a demandé leur libération. Et pourtant, les autorités américaines qui ont même un dossier universitaire à mon nom au titre des étudiants surdoués, n’ont pas bougé le petit doigt pour m’aider dans ma demande d’asile. Et beaucoup de mes amis influents qui, à l’époque de mon incarcération, n’oubliaient pas d’utiliser mon image et mon nom, sont maintenant tellement occupés par leur routine quotidienne qu’ils n’ont même plus le temps pour une petite conversation.

J’aurais pu quitter l’Iran il y a plusieurs années. Lorsqu’on étudie à l’université Sharif, quitter l’Iran est chose facile. J’aurais aussi pu partir après mes arrestations précédentes. Mais lorsque ce qui vous arrive résulte d’un choix personnel, la situation est plus facile à accepter.

Au sixième mois de ma cinquième arrestation, pour passer le temps dans ma cellule, j’ai calculé que si je devais vivre 50 ans, j’aurais passé 1% de ma vie en prison. Ce pourcentage a finalement atteint 4% lors de ma dernière arrestation.

Les épreuves que j’ai endurées ces derniers mois, quelques dures qu’elles aient pu être, je les ai acceptées et supportées car c’était le prix à payer pour les choix que j’avais faits. Mais il est dur d’avoir quitté ma patrie pour pouvoir poursuivre mes études, droit qui m’était refusé dans mon pays, maintenant que je suis en attente, d’entendre de temps en temps que je n’ai fait tout ça que pour obtenir le statut de réfugié.

Je n’écris pas pour me plaindre de ma situation. Le plus grand avantage de la prison et de l’isolement c’est que l’on comprend que rien ne vaut le temps et que même dans la pire des situations, la vie ne doit pas être inutile. Durant le temps que j’ai passé ici, j’ai obtenu un diplôme en étudiant sur internet et dans quelques mois je vais passer mon examen du TOEFL. J’écris parce que dernièrement des amis iraniens m’ont demandé comment était la vie aux Etats-Unis et dans quel état je vivais. Apparemment, la plupart pensent que je vis aux USA. Je voulais aussi rapporter le système bureaucratique du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies et ses procédures sans fin.

Kouhyar Goudarzi
3 janvier 2014
Source : https://www.facebook.com/kouhyar.g/posts/10151890664303354

samedi 25 janvier 2014

Semaine 04 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts

  • Hamed Ahmadi, prisonnier Sunnite condamné à mort, transféré de la prison de Ghezel Hessar vers un lieu inconnu.
  • Djahanguir et Djamshid Dehghani, prisonniers Sunnites condamnés à mort, transférés de la prison de Ghezel Hessar vers un lieu inconnu.
  • Adnan Hassanpour transféré de la prison de Sanandaj à celle de Marivan.
  • Mehdi Karroubi est de retour dans sa résidence de détention après 9 jours à l’hôpital.
  • Karim Marouf-Aziz de retour à Redjaï-Shahr après une opération chirurgicale.
  • Kamal Molaï, prisonnier Sunnite condamné à mort, transféré de la prison de Ghezel Hessar vers un lieu inconnu.
  • Kasra Nouri, derviche Gonabadi, exilé de la prison d’Adel-Abad à celle de Nezam.
  • Hani Yazerlou exilé à la prison de Vakil-Abad.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Ahmad, Khaled, Milad, Mohammad, Sadegh et Taregh Afravi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Adnan et Azim Ayashi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Ahmad, Ali-Hadji, Ebrahim and Sedjad Badavi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Abdol-Hossein Baladi, enseignant retraité, arrêté à Ahvaz.
  • Ahmad, Rassoul et Taemeh Baradjeh arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Mohammad Bavi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Mehrdad Djamshidpour, étudiant, arrêté.
  • Le journaliste Darioush Elias commence à purger sa peine de 5 ans au bloc 350 d’Evine.
  • Mohammad-Amin Gherbavi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Djassem Hadjikian commence à purger sa peine de7 ans à la prison de Makou.
  • Hossein et Taemeh Hamoudi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Madjid Hashemi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Ali-Kerker, Ghassem, Naïm et Salem Heidari arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Ghassem Herdani arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Mohammad, Ghassem, Nouri et Rassoul Keroshavi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Ali, Bandar, Ghader, Madjed, Madjid, Mohammad, Sattar et Valid Massoudi arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Mojtaba et Reza Mervani arrêtés à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyés à la prison Karoun.
  • Hassan Saedi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Djafar Silavi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Saïd Soleimani arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Aref Sorkhi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Hassan Tarafi arrêté à Ahvaz lors des funérailles du poète Mollah Fazel Sokrany et envoyé à la prison Karoun.
  • Ahmad Zeidabadi est de retour à Redjaï-Shahr à la fin de sa liberté provisoire.

C-Libérations
  • Shabnam Madadzadeh libérée à la fin de sa peine.
  • Mohammad Matadji libéré sous caution.
  • L’étudiant de gauche Arash Mohammadi en liberté provisoire de la prison de Tabriz.
  • Zia  Nabavi en liberté provisoire pour 5 jours.
D-Autres Nouvelles
  • Hamed Ahmadi, prisonnier Sunnite kurde, met fin à sa grève de la faim.
  • Djahanguir et Djamshid Dehghani, prisonniers Sunnites kurdes, mettent fin à leur grève de la faim.
  • Kamal Molaï, prisonnier Sunnite kurde, met fin à sa grève de la faim.
  • La bibliothèque des prisonniers politiques de Redjaï Shahr a été scellée.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Shamim Etehadi condamné en appel à 3 ans de prison, 74 coups de fouet, 2 ans d’interdiction de sortie du territoire et une amende de 40 millions  de rials.
  • Ali Kheirdjou condamné en appel à 6 mois de prison.

L’université – la Culture
  • L’étudiante kurde bahaïe Guita Gouran est interdite d’accès à l’université.
  • La réunion mensuelle de l’association des écrivains iraniens est interdite.

Manifestations 
  • Les ouvriers d’IranTire manifestent pour protester contre le licenciement de 80 de leurs camarades.
  • Des ouvriers de la pétrochimie cessent le travail après qu’un de leurs représentants ait été licencié.

L’Iran à l’étranger 
  • Un diplomate iranien assassiné à Sanaa.
  • Le Sénégal va rouvrir son ambassade et nommer un ambassadeur en Iran.
  • L’union européenne abroge quelques sanctions contre l’Iran suite à l’accord nucléaire.
  • Le Canada maintient lui ses sanctions.
  • Rouhani se rend au forum de Davos, il y rencontre Barroso, les présidents de la Suisse et d’Azerbaïdjan et Catherine Ashton.

Nouvelles en vrac
  • 2 femmes meurent dans l’incendie d’une usine de vêtements à Téhéran.
  • La grippe tue 9 personnes.

Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
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lundi 20 janvier 2014

Au bloc 350, l’art défie les murs – Hessam Shirazi

Si la nuit avait un plafond de ciment….
Le monde de la prison n’est pas qu’un monde de murs. C’est aussi un monde d’esprits isolés de la société derrière de hauts murs ne vivant que par les souvenirs de leurs amours et de leurs êtres chers.

Dans l’appentis du bloc, Hamid, qui préfère utiliser ce nom pour garantir sa sécurité, s’occupe à poncer une pièce de bois brut, noir et dur comme du roc. Il est seul, immergé dans un monde éloigné de celui dans lequel il vit. Il dit que cela le distrait et le calme, que cela rend plus supportable la séparation de son épouse et de sa fille adolescente.

C’est le bloc de cellules 350 du centre de détention 3 de la prison d’Evine, que la plupart appelle le « bloc des politiques ». Durant les quatre ans et demi passés, ce bloc a abrité beaucoup de militants, célèbres et inconnus ; aujourd’hui, beaucoup de prisonniers de conscience s’y trouvent encore. C’est un groupe très différent des autres détenus, même s’ils sont aussi différents les uns des autres ; ils diffèrent par la classe, les opinions politiques et vont de personnes ordinaires à des politiques radicaux, des journalistes, des poètes et des peintres.

Certains sont en prison parce que leur art était en soi une manifestation. D’autres, en prison, ont mis leur art au service de la protestation.

Un Mur comme Journal
« L’art en prison » évoque souvent des bras et des membres tatoués ou peut-être des boîtes à cigarettes gravées d’images d’amoureuses légendaires. On entend souvent dire qu’on enseigne aux prisonniers un artisanat ou une vocation en prison pour les empêcher de récidiver à leur sortie. Mais pour les prisonniers politiques ? Imaginez Hesmatollah Tabarzadi, militant démocrate emprisonné en train de scier du bois pour fabriquer des chaises ou bien Bahman Ahmadi Amoui, journaliste emprisonné, apprenant à broder pour abandonner le journaliste à sa libération…

Mais la réalité est plus déprimante que cette image. Le bloc 350 est un endroit fermé et isolé, les détenus y sont gardés à l’écart de ceux ces autres blocs et des aménagements généraux de la prison. Pour éviter que des lettre ou des déclarations politiques ne s’échappent vers le monde extérieur, les détenus n’ont pas le droit de fréquenter les ateliers ou même les installations sportives de la prison d’Evine. (Le téléphone public a été retiré il y a quelques années et il est interdit d’envoyer ou de recevoir du courrier).

Dans cet environnement contraint, lire et écrire sont les seules distractions dont bénéficient les prisonniers. Mais même si la plupart des prisonniers politiques sont des intellectuels studieux et cultivés, combien peuvent-ils écrire pour s’occuper ? Au bout de très peu de temps, cela conduit à la dépression. « En 2009, juste après mon arrestation, il n’y avait aucun aménagement dans le bloc » raconte un ancien détenu du bloc 350. « Les gars prenaient des briques en guise d’haltères pour faire du body-building. Le gardien était méchant et ne cessait de nous harceler. Un jour, il a placé 10 ou 15 d’entre nous à l’isolement. »

Après les élections de 2009 et les manifestations du Mouvement Vert, le bloc 350 était surpeuplé. Les cellules étaient tellement pleines que même sur le sol, il n’y avait pas assez de place pour dormir. Les anciens disaient « exactement comme dans les années 80. » Au fil de la détente, les détenus restant ont peu à peu appris à utiliser au mieux les jours sans fin d’incarcération. Au début 2011, Nader Karim Djouni, journaliste réformateur, a commencé un modeste journal mural ; lui et d’autres journalistes pouvaient y écrire de petits articles et même des poèmes. Dans les poètes, Ghassem Sholeh-Saadi, ancien député, professeur de droit, des journalistes, des militants politiques, des poètes et des écrivains. Mohammad Djavad Mozaffar, directeur d’édition, a mis en place une compétition de narrations dont on a parlé sur internet. Les détenus ont même organisé des groupes d’écriture de livres.

Thérapie musicale
Les projets personnels fournissaient une autre source majeure de divertissement. On a traduit beaucoup de livres au bloc 350, dont certains qui en valent vraiment la peine comme l’Atlas des Droits Humains d’Andrew Fagan traduit par Mehdi Khodaï, étudiant emprisonné, l’œuvre poétique complète de Nizar Qabbani, diplomate syrien décédé et poètes ainsi que des livres sur l’histoire iranienne.

Les jours de fêtes et lors d’autres occasions, les prisonniers se donnaient en concert et jouaient des mélodies qu’ils avaient eux-mêmes arrangées. Le bloc politique a vu beaucoup de bons musiciens, certains y sont encore, comme le rappeur Amir-Ehsan Tehrani, condamné à un an de prison pour avoir publié deux chansons dont le thème était les droits humains. Avec un autre détenu, Houman Moussavi, il a composé une chanson ; ils l’ont chantée le soir de leur libération à leurs fans rassemblés devant les portes de la prison. Massoud Pedram, docteur en sciences politiques, a écrit et chanté des chansons dont deux dédiées à Hoda Saber, journaliste décédé au bloc 350 suite à une grève de la faim et aux passages à tabac brutaux qu’il a dû endurer.

L’année dernière, un groupe d’acteurs a décidé d’organiser un spectacle tous les vendredis après-midi pour leurs codétenus pour tenter de diluer le poison de la triste nostalgie qui descend lorsque le soleil se couche sur le week-end iranien. Ils l’ont appelé « la Tour de Fleurs » et Ramin Partchami, un acteur qui avec Djafar Panahi, metteur en scène réputé, faisait partie des célébrités les plus notoires du cinéma du Mouvement Vert, y participait. « La Tour des Fleurs » était l’une des vraies distractions dont les prisonniers politiques pouvaient jouir. Mais, aux dernières nouvelles, le nouveau responsable l’a fait interdire vers le milieu de l’été.

Ecoutez ce morceau de musique traditionnelle enregistré au bloc 350, diffusé pour la première fois par Iranwire : https://soundcloud.com/iranwire-iran/lsmwp58agu7n

La noix de coco subversive


« Quand je travaillais sur des plaques de bois, surtout en écoutant de la musique à la radio, je rentrais en quelque sorte en transe. J’étais dans un état terrible et je ne comprenais pas pourquoi j’étais encore vivant… Mais lorsque j’ai montré mon travail à ma famille durant les visites, j’ai remarqué que leurs yeux brillaient ce qui m’a poussé à travailler davantage. »

Hamid est l’un des artistes graveurs les plus célèbres du bloc 350. Il est libre depuis longtemps mais sa voix tremble encore quand il parle de son incarcération. Adolescent, il a travaillé le bois pendant quelque temps, dit-il, mais les œuvres qu’il a créées à Evine sont complètement différentes : une œuvre est une plaque gravée pour sa famille, l’autre une poupée de chiffon. Elles sont faites du bois dur des noix de coco, la seule espèce de bois qui entre dans le bloc de temps en temps avec d’autres fruits.

« Nous avons créé toutes sortes de motifs » dit Hamid. « Nous avons emprunté certains dessins aux magazines et aux journaux, ou bien on les trouvait nous-mêmes. Houshang Rezaï (maintenant transféré dans une autre prison et condamné à mort) a gravé le visage de Mir-Hossein Moussavi sur une plaque en noix de coco et c’était une très belle œuvre. On a fait sortir la plaque et apparemment, un site Web en a posté l’image. Après cela, on n’a plus autorisé les noix de coco dans le bloc pendant un certain temps. Le gardien disait : « Vous allez encore graver les visages de Moussavi et de Karroubi et c’est nous qui allons prendre ! »
« Travailler les noix de coco est extrêmement difficile » dit un autre ancien prisonnier. « Une fois que c’était fini, je ne sentais plus la fatigue. Au début, j’ai voulu confectionner des cadeaux pour mon épouse et mes enfants, mais petit à petit, c’est devenu un divertissement. Bien sûr, j’ai confectionné des cadeaux pour les épouses et les enfants des autres détenus du bloc pour qu’ils puissent leur faire plaisir. » Il s’arrête puis poursuit : « A chaque fois que je vois une de mes œuvres gardées par ma famille ou par la famille d’un autre prisonnier et qu’elles me remercient encore pour ce cadeau, je suis fier de moi parce que j’ai pu amener un sourire à nos familles en souffrance, aussi tenu que ce sourire ait il été. »

Cet art a été transmis à de nouveaux prisonniers talentueux et beaucoup sont devenus des maîtres, y compris ce même Houshang Rezaï. Les outils sont entrés en contrebande et sont très difficiles à acquérir. « Il est très difficile de se procurer des outils » dit Saman, qui, comme d’autres anciens détenus ne peut pas nous permettre d’utiliser son vrai nom. « Il nous est aussi difficile d’obtenir des matériaux. Par exemple, durant les 22 mois que j’ai passé au bloc 350, nous n’avons eu que deux fois des noix de coco. Vers la fin, il nous manquait du papier de verre et des noix de coco, nos œuvres ont beaucoup rétréci, ce qui les a rendues plus délicates et élégantes. Une fois finies, elles étaient agréables à regarder. »

« Quand l’un d’entre nous était libéré, les autres héritaient de ses outils, de ses grattoirs usés ou de ses dossiers. Nos outils étaient très primitifs. Par exemple, un grattoir était réalisé avec un clou et le tube d’un stylo à bille. Le clou m’a si souvent percé la main que le sang coulait et que mon pouce gauche est devenu plus gros que le droit ! Mais cela en valait la peine, j’ai confectionné des souvenirs pour beaucoup de mes camarades ainsi que pour tous mes membres de ma famille. »

« Il était très difficile de trouver de la colle liquide » soupire Hamid. « Il y a quelque temps, dans un magasin, j’ai vu une vitrine de colles liquides. Je me suis précipité pour en acheter quelques tubes ; c’est alors que je me suis rappelé que je n’étais plus prisonnier ! Ces derniers jours, j’ai pensé à installer un petit atelier dans ma chambre pour y travailler le bois à l’occasion en souvenir de ma détention. J’ai disposé les choses que j’ai confectionnées à Evine devant le miroir de ma chambre, ainsi, je continue de vivre avec. »

Les poupées emprisonnées


Gholam-Reza Khsoravi est l’un des détenus les plus aimés du bloc, non seulement pour ses manières charmantes mais aussi à cause des souvenirs qu’il fabrique. Les chapeaux de Monsieur Khosravi ! Il est condamné à mort mais garde le moral et fabrique des chapeaux simples et élégants à partir de vieux jeans ornés de sa signature et d’un petit poème de sa main.



Les bracelets en noyaux de date (ou d’olives s’il y en a) sont l’un des autres artisanats de Monsieur Khosravi. Avec deux autres, ils ont confectionné des ornements les plus compliqués en taillant les noyaux.

Mais une autre histoire intéressante est celle des poupées de la prison, des poupées de chiffon, aux habits rayés, les yeux bandés et menottées de vert. L’un des experts en est Houman Moussavi qui vit désormais en Norvège. Né dans l’ancienne ville de Shiraz, son père a été exécuté avant sa naissance. Moussavi a été arrêté durant les évènements de 2009 et a passé près de trois ans à Evine. Il a donc eu assez de temps pour apprendre à travailler les tissus. Il a confectionné de nombreux bracelets colorés, des bagues, des bandeaux et des poupées que la plupart des anciens prisonniers politiques gardent en souvenir.

« Ce sont les anciens qui m’ont appris cet art. En prison, j’ai beaucoup lu et tenté d’écrire mais les journées n’en finissaient pas. Alors, fabriquer des poupées et des bracelets pour mes codétenus m’occupait. Ainsi, je donnais des souvenirs à mes amis et je restais en bonne santé. Maintenant que j’ai été libéré, je ne sais pas qui fabrique des souvenirs pour les familles de mes camarades prisonniers. »

Dans le bloc des femmes, les artistes ne manquaient pas. Motahereh Bahrami, épouse de Mohsen Daneshpour-Moghadam, un autre prisonnier d’Evine, confectionne des poupées de chiffon. Mahsa Amr-Abadi confectionne les œuvres les plus impressionnantes pour son époux Massoud Bastani. Mahsa a appris le tournage et la gravure sur bois dans le bloc des femmes et a créé des œuvres exquises en gravant des poèmes d’Ahmad Shamlou, un des poètes les plus célèbre du vingtième siècle.



Le peintre Madjid Sadeghinejad a créé un logo pour le bloc 350 et a esquissé le portrait des prisonniers politiques mais la publication de certains de ses dessins sur des sites d’information a poussé les autorités à limiter ses activités. 




Shahram Eliassi, militant kurde, fabrique des objets avec des perles. Une de ses cravates est devenue célèbre quand Ghassem Sholeh-Saadi, ancien député, l’a portée lors de sa candidature à l’élection présidentielle (les autorités l’ont, par la suite, renvoyé au bloc 350)  La cravate est ornée de perles, porte le nom de « bloc 350 » ainsi que le drapeau tricolore de l’Iran et une balance, symbole de la loi et de la justice.


Source: http://iranwire.com/en/projects/4352

dimanche 19 janvier 2014

Lettre de soutien à Ahmad Daneshpour-Moghadam

« Ahmad Daneshpour-Moghadam est l’un de nos codétenus; il souffre d’une maladie dévastatrice appelée colite ulcéreuse. Son état de santé s’est gravement détérioré durant ces quatre dernières années à cause de la négligence des fonctionnaires pénitentiaires. Ne serait-ce que pendant la seconde moitié de 2013, les autorités et l’opinion publique ont été avertis de la situation sanitaire et des problèmes que rencontrent les prisonniers du bloc 350 à de nombreuses reprises. Et ceci inclut l’état de santé d’Ahmad Daneshpour-Moghadam. Ceux qui se rappellent à quoi il ressemblait quand il est entré en prison comprennent combien il a changé et à quel point sa santé s’est détériorée par rapport à ne serait-ce qu’il y a deux mois. Il a perdu plus de 40 kilos en un an ce qui est un des points pour justifier cette plainte. Les médecins de la prison, le dispensaire de la prison ou les hôpitaux où Ahmad a été admis confirment tous qu’il souffre de colite ulcéreuse, une maladie dévastatrice qui affecte le système gastro-entérique. D’autre part, les médicaments qui traitent cette maladie font perdre l’appétit, et la piètre qualité de la nourriture en prison n’aide pas non plus. Tout cela a produit sur Ahmad des hémorragies stomacales, de la constipation et des hémorroïdes graves. Tout ce qui précède a produit un tel stress que son système nerveux s’est gravement détérioré et que son cycle du sommeil et totalement perturbé. Récemment, il est tombé et s’est blessé au menton à cause d’une grave perte d’équilibre. Après son hospitalisation à Tajrish-Shoada et en dépit de son état critique, il est sorti de l’hôpital en raison des règles compliquées et sévères qui encadrent l’accueil et le traitement des prisonniers politiques. 

Nous soussignés, codétenus d’Ahmad Daneshpour-Moghadam, attestons de son état de santé critique qui pourrait conduire à son décès. Nous exhortons les autorités à prêter attention à l’état de santé grave d’Ahmad et à lui fournir le traitement médical approprié.

Reza Shahabi 
Saïd Matinepour
Fereydoun Seyedi-Rad
Yashar Daralshafa
Saïd Haeri
Soroush Sabet
Omid Zareïnejad
Farshid Fathi
Alireza Seyedian
Ibrahim Firouzi
Ali Rezaï
Reza Taghi-Pour
Arash Moghadam
Gholamreza Khosravi
Hani Yazerlou
Asghar Ghatan
Mohammad Sayemi
Madjid Assadi
Hassan Sadeghi
Assadollah Hadi
Reza Akbari-Monfares
Assadollah Assadi
Abolghassem Fouladvant
Seyyed Hamed Houriaband
Abbas Omidi
Reza Samiei-Monfared
Behzad Abbassu
Gholam-Reza Hosseini
Madjid Mohammadi Moein
Mohammad-Mehdi Sadjedi-Far
Omid Shah-Moradi Sanandaj
Mohammad Rezaï

Source : https://hra-news.org/en/collective-testimony-political-prisoners-ahmad-daneshpour#more-8938

samedi 18 janvier 2014

Semaine 03 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Mohammad Banazadeh-Amirkhizi hospitalisé.
  • Mashallah Haeri hospitalisé.
  • Iradj Mohammadi transféré à l’isolement à la prison de Zahedan.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Djavid (Mahmoud) Akrami, militant sunnite, arrêté.
  • Loghman Darvand arrêté à Marivan.
  • Hashem Matahi, professeur, arrêté à Dehgolan.
  • Ali Rashidi commence à purger sa peine de 2 ans.
  • Heshmatollah Tabarzadi est de retour en prison à la fin de sa liberation provisoire.

C-Libérations
  • Davoud Alidjani, converti au christianisme, libéré à la fin de sa peine.
  • La poétesse Fatemeh Ekhtiar est libérée sous une caution de $67.500.
  • Behnaz Hadadzadeh libérée de la prison de Mashhad.
  • Negar Malekzadeh libérée de la prison de Mashhad.
  • Le poète Mehdi Moussavi libéré sous une caution de $67.500.
  • Elham Rouzbehi et son bébé ont été libérés de la prison d’Ispahan.

D-Autres Nouvelles
  • Plus de 30 prisonniers d’Evine privés de visites depuis plus de deux semaines.
  • Les prisonniers sunnites privés d’eau chaude depuis 2 semaines à Redajï Shahr.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Le militant kurde Kaveh Kanebi condamné à perpétuité – Il s’est enfui en Irak il y a deux mois.
  • Reza Sharifi-Bokani condamné à 4 ans de prison en exil par contumace.
  • Mahmoud et Abdol-Vahid Shah-Bakhsh, militants baloutches, condamnés à mort.
  • Une pendaison à Tabriz.
  • Une pendaison à la prison de Yassoudj lundi.
  • 2 pendaisons à Sari dimanche.
  • 5 pendaisons à Shiraz mardi.
  • 5 pendaisons à Shahroud mercredi.
  • 7 pendaisons à Redjaï Shahr mardi.
  • Une pendaison à Tabas mercredi.

L’université – la Culture
  • Les autorités interdisent la tenue de plusieurs évènements culturels à Téhéran.
  • 3 cafés internet fermés à Shahroud.
  • La peine de prison de 3 enseignants annulée.

Manifestations 
  • Rouhani affronte des manifestations lors de son voyage au Khouzestan.
  • Des infirmières de Mahshahr manifestent devant l’hôpital pour réclamer 2 ans de salaires et de primes.

L’Iran à l’étranger 
  • Une délégation parlementaire irlandaise rencontre le président du parlement.
  • Le président libanais Michel Sliman rencontre le ministre des affaires étrangères iranien Djavad Zarif.
  • Zarif rencontre le chef du Hezbollah.
  • Zarif rencontre le ministre des affaires étrangères irakien et le premier ministre.
  • Zarif rencontre Bashar Al Assad à Damas.
  • Zarif rencontre Lavrov et Poutine à Moscou.
  • Les Emirats et l’Iran s’accordent sur les îles du détroit d’Hormoz.
  • Zarif rencontre le roi Abdullah de Jordanie.

L’économie en Iran 
  • Calendrier des paiements pour l’Iran:
    • 1er février - $550 million 
    • 1er mars - $450 million
    • 7 mars - $550 million
    • 10 avril - $550 million
    • 15 avril - $450 million 
    • 14 mai 14 - $550 million 
    • 17 juin - $550 million 
    • 20 juillet - $550 million.
  • Suite à l’accord de Genève, un nombre record d’entreprises pétrolières, gazières et pétrochimiques des pays de l’union européenne comme l’Italie, la Hollande, la France, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la Belgique et même les USA ont assisté à la 10ème exposition internationale de l’énergie de Kish .

Politique en Iran
  • La porte-parole d’un conseil municipal relevée de ses fonctions pour avoir utilisé Facebook.
  • Pénurie d’eau dans 511 villes iraniennes.
  • Un dirigeant d’Ahvaz condamné à 10 mois de prison pour la contamination de l’eau courante.
  • Rafsandjani rencontre les membres de l’association pour la liberté de la presse.
  • Le ministre de l’éducation appelle à la libération des enseignants emprisonnés.
  • La création de Basij en province annoncée officiellement.
  • Interdiction faite aux femmes d’utiliser les vélos municipaux de Téhéran.

Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
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vendredi 17 janvier 2014

Semaine 02 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Behzad Arabgol de retour au bloc 350 d’Evine.
  • Hassan Assadi-Zeidabadi de retour au bloc 350 d’Evine.
  • Emad Bahavar de retour au bloc 350 d’Evine.
  • Hamid-Reza Borhani transféré du bloc 350 d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Djahanguir et Djamshid Dehghani, prisonniers sunnites en grève de la faim depuis novembre, ont été hospitalisés.
  • Alireza Kazemzadeh de retour au bloc 350 d’Evine.
  • Namegh Mahmoudi, 62 ans, battu durant son transfert à l’hôpital.
  • Kamal Molaï, prisonnier sunnite en grève de la faim depuis novembre, a été hospitalisé.
  • Amanollah Mostaghim hospitalisé.
  • Ahmad Shah-Rezaï transféré au bloc 8 d’Evine.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Djavad Abou-Ali  envoyé à la prison de Behbahan pour purger sa peine de 26 mois.
  • Alireza Beheshti-Shirazi est de retour à Evine à la fin de son traitement médical.
  • Sharmine Ghaderi, militante kurde, arrêtée.
  • Bagher Gholami, militant arabe Sunnite, arrêté.
  • Georges Issaian, chrétien, arrêté à Karadj.
  • Mostafa Naderi, chrétien, arrêté à Karadj.
  • Sara Rahiminejad, chrétienne, arrêtée à Karadj.
  • Madjid Sheidaï, chrétien, arrêté à Karadj.

C-Libérations
  • Djahanbakhsh Amous, militant politique, libéré sous caution.
  • Ali-Asghar Gharavi en liberté provisoire.
  • Farzad Samadi, Kurde Sunnite, libéré après avoir purgé 3 de ses 4 ans de prison.
  • Darioush Taheri, militant politique, libéré sous caution.

D-Autres Nouvelles
  • Plus de 140 prisonniers en grève de la faim à Evine.
  • Les prisonniers de Maragheh sont en grève de la faim.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • ,Hamid Babaï étudiant belge, condamné à 6 ans de prison.
  • Fouad Rezazadeh condamané à 6 ans de prison.
  • Une pendaison à Sari.
  • 3 pendaisons à Ghazvine mardi.
  • Une pendaison à Gatchsaran.
  • 4 pendaisons à Oroumieh et 2 à Salmas jeudi.

L’université – la Culture
  • Le site Web du député Ali Motahari bloqué par l’autorité iranienne du Web.
  • Le comité de supervision des medias a interdit l’hebdomadaire Yaltharat al-Hossein.
  • Deux sites web, Nocut Press et Hemmat News affiliés à Ahmadinejad ont été bloqués.

Manifestations 
  • Les ouvriers de l’usine de tracteurs de Tabriz se rassemblent pour protester contre 8 mois de salaires en retard.

L’Iran à l’étranger 
  • Le ministre iranien des affaires étrangères rencontre Recep Tayyip Erdoğan et Ahmet Davutoğlu.
  • Le président de la commission des affaires étrangères du sénat italien Pier Ferdinando a rencontré Hashemi Rafsanjani et Zarif.
  • Des parlementaires britanniques sous la direction de l’ancien ministre des affaires étrangères Jack Straw arrivent à Téhéran.
  • Une Irano-Allemande, Yasmin Fahimi, va codiriger le parti social-démocrate allemand.
  • Le secrétaire d’état syrien aux affaires étrangères Meghdad arrive en Iran pour rencontrer le ministre des affaires étrangères Zarif ajnsi que le secrétaire d’état aux affaires arabes et africaines. 

L’économie en Iran 
  • 200 ouvriers de la construction et du jardinage de Sanandaj licenciés.
  • La fuite des cerveaux coûte chaque année $150 milliards à l’Iran.
  • Les échanges entre l’Iran et l’Autriche se monte à un milliard de dollars par an.

Politique en Iran
  • L’église Saint Pierre interdite aux chrétiens iraniens.

Nouvelles en vrac
  • Le barrage d’Ekbatan est gelé à Hamadan.
  • Une demeure Ghadjar historique transformée en tas d’ordures.
  • Un tremblement de terre de magnitude 5 frappe l’île de Kish.


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Semaine 01 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Behzad Arabgol transféré à l’isolement ; il commence une grève de la faim.
  • Hassan Assadi-Zeidabadi transféré à l’isolement ; il commence une grève de la faim.
  • Emad Bahavar transféré à l’isolement ; il commence une grève de la faim.
  • Alireza Kazemzadeh transféré à l’isolement ; il commence une grève de la faim.
  • Arash Sharifi condamné à mort Sunnite, transféré de la prison de Kashan à celle d’Evine.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Le journaliste kurde Ghassem Ahmadi commence à purger sa peine de 2 ans à la prison de Mahabad.
  • Abdolnabi, Adnan, Hossein et Reza Al-Boumoussa-Doraghi arrêtés dans la province du Khouzestan.
  • Mohammad Matadji arrêté pour avoir envoyé des SMS à un député 3 mois auparavant.
  • Ali et Djassem Modjadam arrêtés dans la province du Khouzestan.
  • Ahmad Shah-Rezaï commence à purger sa peine d’un an et demi à Evine.
  • Khaled Tamimi arrêté dans la province du Khouzestan.
  • 8 arrestations dans la province d’Ahvaz.
  • 5 civils kurdes arrêtés à Hawraman.

C-Libérations
  • Hassan Bazrafkan, bahaï, libéré sous caution de la prison de Shiraz.
  • Keyvan Karimi, cinéaste kurde, libéré sous caution.
  • Akbar Pourhosseini libéré de la prison de Semnan à la fin de ses 18 mois de prison.
  • Ghassem Rahimi-Azar libéré de la prison de Mahabad à la fin de sa peine de 4 ans.
  • Ramezan Saïdi, prisonnier kurde, libéré à la fin de ses 8 ans de prison.

D-Autres Nouvelles
  • Assadollah Assadi est en grève de la faim et de la soif.
  • Le domicile de Nasrin Sotoudeh a été cambriolé.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Ebrahim Fazli, derviche Gonabadi, condamné à deux ans de prison.
  • La peine de mort de Seyyed Hadi Hosseini révoquée pour irresponsabilité mentale.
  • Asghar Karimi, derviche Gonabadi, condamné à deux ans de prison.
  • La peine de mort de Sedigh Mohammadi révoquée pour irresponsabilité mentale.
  • Mohammad-Ali Saedi, derviche Gonabadi, condamné à deux ans de prison.
  • Hossein Saketi-Aramsarei (Stephen) condamné à un an de prison.
  • 5 pendaisons à la prison de Dizel Abad la semaine dernière.
  • Une pendaison à la prison de Zahedan.

L’université – la Culture
  • Nilissa Yahyavi, bahaïe, expulsée de l’université de Semnan.
  • Le journal étudiant Bamdad interdit à l’université du Mazandaran.
  • L’ancienne prisonnière politique Afsaneh Bayzidi interdite de poursuivre ses etudes.

Manifestations 
  • 2000 ouvriers de différentes usines de Ghazvine manifestent.

L’Iran à l’étranger 
  • Le président Hassan Rouhani a officiellement été invité à la 50ème conference sur la sécurité de Munich.

L’économie en Iran 
  • L’Iran a officiellement approuvé l’importation d’additifs dangereux pour le gas-oil en provenance de Chine.
  • L’inflation mensuelle est tombée de 29.8% à 28.8% pour le mois d’Azar (22 novembre 22 au 21 décembre 2013) et l’inflation annuelle de 39.5% à 35.5%.

Politique en Iran
  • L’homme d’affaires et capitaliste iranien Babak Zandjani arrêté.
  • Après avoir nié pendant 4 ans, le commandant de la bassidj avoue avoir tiré sur les manifestants en 2009.

Nouvelles en vrac
  • Au moins 15% des Iraniens sont illettrés.
  • 1 mort, 30 blessés lors d’un tremblement de terre d’une magnitude de 5.5 à Bastak dans le sud de l’Iran.
  • Les forces de sécurité ont empêché la tenue d’une cérémonie en l’honneur de Nelson Mandela dans un oratoire de Téhéran.


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Semaine 52 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Assadollah Assadi transféré au bloc 290 d’Evine à l’isolement puis de nouveau au 350 au bout de deux jours.
  • Reza Shahabi syndicaliste, de retour en prison en provenance de l’hôpital.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Mohsen Barzegar, militant étudiant, de nouveau arrêté.
  • Ahmad Baziar, chrétien, arrêté lors d’une cérémonie religieuse dans un domicile privé.
  • La poétesse Fatemeh Ekhtiar arrêtée et envoyée à Evine.
  • Anwar Ghoreishi a été arrêté à Divandareh.
  • Keyvan Karimi, cinéaste kurde, arrêté à Téhéran et supposé être à Evine.
  • Behnam Mahmoudzadeh, Kurde, arrêté à Bokan.
  • Le militant politique Mehdi Maleki a été arrêté chez lui.
  • Le poète Mehdi Moussavi arrêté et envoyé à Evine.
  • Faegheh Nasrollahi, chrétienne, arrêtée lors d’une cérémonie religieuse dans un domicile privé.
  • Amir-Hossein Nematollahi, chrétien, arrêté lors d’une cérémonie religieuse dans un domicile privé.
  • Mastaneh Rastegari, chrétienne, arrêtée lors d’une cérémonie religieuse dans un domicile privé.
  • Mojdeh Zohouri (Fahandej), bahaïe, arrêtée à Gorgan.

C-Libérations
  • Le prisonnier politique Amir-Reza Arefi (Peyman) a été libéré sous une caution d’un milliard de tomans pour assister aux funérailles de sa mère et de son épouse.
  • Kobra Banazadeh-Amirkhizi libérée à la fin de sa peine.
  • Nasser Behdjati libéré de la prison de Mahabad après avoir purgé 7 mois de sa peine de 18 mois.
  • Le prisonnier politique kurde Karim Rahmanzadeh libéré de la prison de Mahabad après avoir purgé 8 mois de sa peine de 22 mois.
  • Alireza Rajabian-Fard en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles
  • Sina Azimi interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Esmail Barzegari met fin à sa grève de la faim au bout de 60 jours.
  • Omid Behrouzi interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Mehdi Dolati-Darabad interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Hamid Eslami interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Mehdi Fazeli-Far interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Khaled Herdani est en grève de la faim.
  • Mohammad-Sedigh Kaboudvand interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Afshine Karampour interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Omid Kokabi interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Farshid Yadollahi interdit de participer aux examens de l’université Payam-é-Nour.
  • Le syndicaliste Shahrokh Zamani est en grève de la faim.
  • 1900 prisonnières de la prison Ghartchak de Varamine privées d’eau chaude.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Djabar, Djavad et Malek-Mohammad Abadian condamnés à mort.
  • Behzad Assiaï, militant culturel, condamné à un an de prison.
  • 1 an de prison réduit en appel à 8 mois pour le bahaï Ardeshir Fanaian.
  • Peine réduite à 6 mois en appel pour les bahaïes Golrokh et Shidrokh Firouzian.
  • Nazmin Heidari, Kurde, condamné à perpétuité.
  • Arash Kamantcheh, militant culturel, condamné à un an de prison.
  • Saber Mamedi, Kurde, condamné à perpétuité.
  • Nezam-Oldin Molazadeh condamné à mort.
  • Afshine Nadimi, syndicaliste kurde, condamné à 6 ans de prison.
  • Molavi Abdolghafar Naghshbandi condamné à 13 ans de prison + exil.
  • Molavi Fatehi Mohammad Naghshbandi, imam du vendredi de Zahedan, condamné à 15 ans de prison + exil à Khalkhal.
  • Kaveh Rahimi, militant culturel, condamné à un an de prison.
  • Abdolmalek Rakhshani (Molavi), imam du vendredi dans la province de Kerman, condamné à 10 ans de prison.
  • Mehrdad Sabouri, syndicaliste kurde, condamné à 8 mois de prison.
  • Parvine Zandi, militante culturelle, condamnée à un an de prison.
  • Une exécution à Zāhedān samedi.
  • 3 flagellations publiques à Dehdasht.
  • 4 pendaisons à Oroumieh jeudi.
L’université – la Culture
  • L’accès à WeChat a été bloqué.
  • Les professeurs et les autres salariés de l’université n’ont pas été payés depuis plus de deux ans.

Manifestations 
  • Des milliers de manifestants à Ahvaz pour sauver la rivière Karoun.
  • 500 ouvriers de l’usine Polyacril d’Ispahan de nouveau en grève.
  • Rassemblement à l’université de Sciences et Technologies en mémoire des étudiants emprisonnés.
  • Des familles se sont rassemblées devant le domicile de Khamenei pour empêcher l’exécution de prisonniers sunnites.
  • Des mineurs de Sirdjan manifestent pour le paiement de leurs salaires en retard.
  • Les salariés des communications rurales d’Iran se sont rassemblés devant le parlement pour lui demander d’examiner leurs revendications concernant leurs salaires et assurances.

L’Iran à l’étranger 
  • La ministre italienne des affaires étrangères Emma Bonino arrive à Téhéran pour rencontrer Rouhani, Zarif et Laridjani.

L’économie en Iran 
  • 11 salariés licenciés de la nursery des ressources nationales de Sanandaj.
  • Doublement des exportations de thé indien vers l’Iran.

Politique en Iran
  • Le ministre iranien de la culture et de la direction islamique, Ali Djannati, a nommé Hassan Mehrabi  directeur général pour la presse et les médias..

Nouvelles en vrac
  • 227 décès à cause de la vague de pollution à Téhéran.
  • L’essence produite en Iran est considérée comme un facteur de pollution.
  • Le camp irakien de l’OMPI touché par un tir de roquettes : 2 morts.


Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
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