Le 7 Décembre (16 Azar) est la journée de l’étudiant en Iran. Une journée pour célébrer le mouvement étudiant iranien qui a été depuis plusieurs décennies le fer de lance des combats pour la liberté, la dignité et la démocratie en Iran.
Depuis cette journée d’Automne 1953, quelques mois seulement après le désastreux coup d’Etat Anglo-Américain qui destitua le gouvernement de Mohammad Mossadegh, où les étudiants défiaient la reprise des relations avec la Grande Bretagne et la visite du Vice-Président Américain Richard Nixon tout en perdant trois des leurs sous les balles des forces de l’ordre, le 7 Décembre a été un symbole de résistance et de fierté. D’une tyrannie à l’autre, 59 ans plus tard, les idéaux sont inchangés, les revendications légitimes des étudiants iraniens puisent leur sens, leur légitimité et leur force dans le soutien massif de toute la société iranienne.
Depuis cette journée d’Automne 1953, quelques mois seulement après le désastreux coup d’Etat Anglo-Américain qui destitua le gouvernement de Mohammad Mossadegh, où les étudiants défiaient la reprise des relations avec la Grande Bretagne et la visite du Vice-Président Américain Richard Nixon tout en perdant trois des leurs sous les balles des forces de l’ordre, le 7 Décembre a été un symbole de résistance et de fierté. D’une tyrannie à l’autre, 59 ans plus tard, les idéaux sont inchangés, les revendications légitimes des étudiants iraniens puisent leur sens, leur légitimité et leur force dans le soutien massif de toute la société iranienne.
Aujourd’hui, un grand nombre d’étudiants iraniens sont toujours en prison* et subissent des traitements inhumains. Leurs familles sont maintenues sous pression. Les droits les plus fondamentaux des prisonniers, que ce soit leur défense ou leurs conditions de détention sont systématiquement bafoués. Le système judiciaire iranien est une pièce essentielle de l’appareil sécuritaire extrêmement sophistiquée de la République Islamique. Museler les étudiants et maintenir une chape de plomb sur les revendications exprimées font partie de leurs missions essentielles.
Le régime iranien a démontré à maintes reprises qu’il n’a aucun respect pour les droits les plus élémentaires de ses propres citoyens. Gangrené par des luttes internes, paralysé par une économie en ruine, harcelé par les puissances étrangères, il est aujourd’hui à bout de souffle. Dans un Moyen-Orient en profonde mutation, le régime iranien serait bien inspiré de reconnaitre que son modèle de théocratie répressive a totalement échoué et que faute de reformes substantielles, il serait également tôt ou tard balayé par la vague de changement qui a vu plusieurs dictateurs tomber de leur piédestal en moins de deux ans.
En ce 7 Décembre 2012, nous exprimons notre profonde gratitude à l’égard des étudiants iraniens. Leurs sacrifices d’aujourd’hui nourrissent notre espoir de changement et notre foi en en avenir radieux pour notre pays. Majid Tavakoli, Bahareh Hedayat, Shabnam Madadzadeh, Majid Dori, Kouhyar Goudarzi, Arash Sadeghi et tant d’autres étudiants injustement incarcérés font désormais partie intégrante de l’identité de notre nation. Leur générosité, leur courage et leurs méthodes d’expression non-violente nous inspirent et nous guident. Ils sont les graines précieuses d’une démocratie naissante. Ils sont les garants de la justesse et de la noblesse de notre cause. Ils sont aujourd’hui le visage de l’Iran.
* Une liste des prisonniers iraniens est disponible à cette adresse : http://hyperactivist.info/ipr.html
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