dimanche 25 novembre 2012

Semaine 47 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Le militant des droits humains Abolfazl Abedini est de retour à Evine après son transfert jeudi à la prison d’Ahvaz pour avoir témoigné dans le dossier de Sattar Beheshti – La prison d’Ahvaz a refusé de l’accepter. Il commence une grève de la faim et de la soif mardi après son transfert au bloc d’isolement 209 et l’arrête jeudi après son transfert au bloc général 350.
  • Le vétéran emprisonné de la guerre Iran-Iraq et militant des droits humains Nader Babaï hospitalisé.
  • Mehdi Karroubi et Mir-Hossein Mousavi transférés à l’hôpital pour quelques heures.
  • 5 jours après son transfert du bloc 209 au 350 d’Evine, le militant Saïd Madani est de retour au bloc 209 dirigé par le renseignement.
  • Reza Shahabi a été transféré à l’hôpital pour des examens médicaux.
  • Nasrin Sotoudeh est de retour au bloc général d’Evine mais toujours en grève de la faim.
  • Ahmad Zeidabadi, secrétaire général d’Advare Tahkim (association d’anciens étudiants) a été hospitalisé..

B- Arrestations/Incarcérations
  • Fars Ahmadi, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Hadi Aghaï, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Ozvan Akbari, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Kasra Alasavand, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Fouad Angoushtan, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Ashkan et Saman Badiei-Arani, bahaïs de Karaj, arrêtés.
  • Le Docteur  Mostafa Badkoubei, poète, se rend à Evine pour purger sa peine de 18 mois.
  • Farhad Baghbani, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Hossein Djavid, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Farhad Eghbal, bahaï de Gorgan, arrêté.
  • Houman Eskandari, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Fouad Fahandej, bahaï de Gorgan arrêté.
  • Hossein Falah ancien président d’ONGs à Ghazvine arrêté.
  • Parastou Forouhar arrêtée à l’aéroport, son passeport confisqué.
  • Behrouz Ghobadi, frère du cinéaste Bahman Ghobadi arrêté.
  • Hodjat Kalashi, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Payam Markazi, bahaï de Gorgan arrêté.
  • Adel Moradi, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Ramezan Mozafari, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Pedram Nasrollahi syndicaliste, commence à purger sa peine à la prison de Sanandaj.
  • Bakhtiar Nazari, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Ghafar Pormor, Kurde de Ravansar, arrêté et envoyé à la prison Dizelabad de Kermanshah.
  • Le journaliste de Shargh et derviche Gonabadi Alireza Roshan commence à purger sa peine d’un an de prison.
  • Siamak Sadri, bahaï de Gorgan arrêté.
  • Madjid Sedaghat, 24 ans, se rend à Evine pour purger son année de prison.
  • Hossein Shahriari, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Alireza Soleimani, membre du parti pan-iraniste, arrêté au domicile de Reza Kermani et transféré au poste de police de Karadj.
  • Le prisonnier politique Mostafa Tadjzadeh libéré sous caution mardi, est de retour à Evine sa liberté provisoire n’a pas été renouvelée.
  • 29 arrestations dont le poète Abou Shaima durant les funérailles du poète d’Ahvaz Sattar al-Sayahi.

C-Libérations
  • La membre de la campagne Un Million de Signatures Zeinab Bayazidi, a été libérée de prison au bout de 4 ans et 5 mois.
  • Le militant politique Mahmoud Dordkeshan bénéficie d’une permission d’une semaine.
  • Le militant des droits civiques Vahid Habibtcheshmeh a été libéré de la prison de Tabriz prison au bout de 6 mois de prison..

D-Autres Nouvelles
  • Mehdi Karroubi est de retour chez lui.
  • Sur ordre du procureur, toutes les visites en personnes des prisonnières politiques sont interdites jusqu’à nouvel ordre.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Le syndicaliste Seyyed Hadi Daneshyar a été condamné à 3 ans de prison à Shiraz.
  • L’enseignante retraitée Massoumeh Dehghan, épouse de l’avocat des droits humains emprisonné Abdolfatah Soltani, condamnée à un an de prison avec 5 ans de sursis et 5 ans d’interdiction de sortie du territoire.
  • L’étudiant de l’université de Mahabad Payam Nour Djamal Ghadernejad a été condamné à 5 ans pour association avec un groupe interdit..

L’université – la Culture
  • Les résidents de la cité universitaire de la faculté de médecine de Shiraz manifestent contre la mauvaise qualité de la nourriture, le manque de moyens et l’absence de réponse à leurs questions.
  • Deux journalistes attaqués en Iran.

Manifestations
  • Les forces de sécurité ont empêché des femmes d’entrer dans le mausolée de feu le religieux dissident l’Ayatollah Montazeri.
  • Rassemblement des militants syndicaux pour protester contre le changement des lois actuelles sur le travail.
  • Après une journée de grève à l’usine de tuyaux Nourad de Saveh pour protester le non-paiement des salaires, le syndicaliste Mohammad Raouf, n’a pas été autorisé à regagner son poste de travail.

L’économie de l’Iran 
  • Ericsson aide les télécoms iraniennes, une lettre révèle un accord à long terme.
  • L’Iran prête USD 40 millions pour financer la construction d’un barrage. 
  • La société chinoise de classification arrête de certifier les navires iraniens..

L’Iran à l’étranger
  • Une délégation de députés + le ministre des affaires étrangères vont se rendre à Gaza.
  • Les Etats-Unis refusent des visas aux officiels iraniens qui doivent se rendre à l’ONU.
  • L’Iran refuse de fournir des roquettes Fajr-5 aux militants de Gaza.
  • Le porte-parole iranien confirme l’aide militaire de l’Iran au Hamas.

La politique en Iran 
  • Plusieurs "éléments terroristes liés à des services d’espionnage étrangers" ont été arrêtés au Khouzestan.
  • Une nouvelle loi va soumettre les femmes célibataires à un tuteur jusqu'à l'âge de 40 ans.
  • Deux réfugiés afghans tués par la police iranienne aux frontières.
  • Les réformistes se préparent à mettre en place un front uni pour les élections.

Nouvelles en vrac
  • Arrestations à Shoush suite à l’explosion d’un pipeline.
  • La pénurie de Deferoxamine menace la vie des maladies souffrant de thalassémie in Iran.


samedi 17 novembre 2012

Semaine 46 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Le militant des droits humains Abolfazl Abedini est transféré à la prison d’Ahvaz après avoir témoigné sur la torture de Sattar Beheshti. Il commence une grève de la faim pour protester contre son transfert.
  • Après 127 jours au bloc  209 à l’isolement, le prisonnier politique Arjang Davoudi transféré à Bandar Abbas. Il est en prison depuis 12 ans.
  • Le militant National-Religieux Saïd Madani a été transféré au bout de 10 mois du bloc 209 du ministère du renseignement au bloc 350 de la prison d’Evine.
  • Le prisonnier politique Ali Moezzi interdit de visites et transféré à l’isolement pour avoir refusé d’assister à son procès.
  • Afif Na`imi transféré à l’hôpital Pars de Téhéran.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Kamran Ghayssari, bahaï de Karadj arrêté.
  • Afshin Seyyed-Ahmad, bahaï de Karadj arrêté. 
  • Le prisonnier politique libéré sous caution Ahmad Shahrezaï cité à comparaître lundi, arrêté et envoyé à Evine.
  • Les hommes chargés d’interroger Sattar Beheshti ont été arrêtés.

C-Libérations
  • Le bahaï Adib Shoaei arrêté le 9 octobre, libéré sous une caution de 50 millions de tomans.
  • Mostafa Tadjzadeh en liberté provisoire pour 3 jours.

D-Autres Nouvelles
  • Les enfants de Nasrine Sotoudeh interdits de visite avec leur mère au 26ème jour de sa grève de la faim ; ils peuvent la rencontrer le lendemain.
  • La grève de la faim des prisonnières politiques paie : la responsable de la section des femmes remplacée.
  • Trois prisonniers afghans qui avaient communiqué la liste des Afghans officiellement exécutés en Iran à Ahmad Shaheed, Rapporteur Spécial de l’ONU sur les droits humains en Iran, ont été torturés en prison pour cette communication.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La peine de 4 ans de prison de Mohammad Taheri confirmée en appel.
  • Une pendaison à la prison d’Ispahan dimanche.
  • Une pendaison à la prison d’Ardebil lundi.
  • Un homme reçoit 70 coups de fouet en public à Joybar.
  • Une exécution publique à Neyriz lundi.
  • 12 pendaisons à la prison de Redajaï-Shahr mardi.
  • 3 pendaisons publiques à Arak mercredi.
  • Une pendaison à la prison de Redjaï-Shahr mercredi.
  • 2 voleurs de la province de Yazd ont été amputés des doigts en public.
  • Une exécution à Zandjan et une à Téhéran vendredi.

L’université – la Culture
  • Mona Ashrafi, étudiante bahaïe en informatique de l’université internationale Khomeiny de Ghazvine, interdite de poursuivre ses études.
  • Samye Gholinejad expulsée de l’université parce qu’elle est bahaïe.
  • Nova Hamidi, étudiante bahaïe en informatique de l’université internationale Khomeiny de Ghazvine, interdite de poursuivre ses études.
  • Sepehr Hassim, étudiant bahaï en informatique de l’université internationale Khomeiny de Ghazvine, interdit de poursuivre ses études.
  • Shaho Hosseini, journaliste, éducateur, militant culturel, renvoyé du département de l’éducation.
  • Tanine Torabi, suspendue de l’université parce qu’elle est bahaïe.
  • Deux concerts de plus à Mashhad et Dezfoul ont été annulés à cause de la mise en place limitée des programmes d’art et de culture.

Manifestations
  • Une semaine de grève à l’usine pétrochimique de Mahshahr.
  • Un groupe d’ouvriers du textile du Mazandaran ont manifesté devant le parlement pour protester contre la retenue de leurs salaires depuis 27 mois.

L’économie de l’Iran 
  • La production automobile divisée par deux en Iran.
  • Le ministre du pétrole, Rostam Ghassemi, a annoncé la mise en place du rationnement du gasoil et la distribution de cartes de rationnement aux propriétaires de camions pour suivre la consommation. 
  • D’après le secrétaire de la maison des ouvriers, les ouvriers de l’usine de céramique Semand n’ont pas été payés depuis quatre mois.

L’Iran à l’étranger
  • Iran Shipping Line (IRISL) a gagné la médaille d’or de la foire international de Taiwan pour une barrière de sécurité pour les bateaux de commerce destinée à empêcher les attaques de pirates.
  • Ali Akbar Salehi a rencontré le ministre d’état, ministre des affaires étrangères du Soudan.
  • Le ministre iranien de l’énergie arrive à Beyrouth.

La politique en Iran 
  • L’Iran lance une nouvelle répression sur le hidjab : la police avertit 60 hôpitaux sur l’habillement des salariées.
  • Le parlement approuve les grandes lignes de la suspension du plan de suppression des subventions.
  • Vote en commission au parlement de la limitation de délivrance de passeports aux femmes.

Nouvelles en vrac
  • Le train Zahedan- Téhéran déraille : 5 morts.

Sur le blog cette semaine



lundi 12 novembre 2012

Dernier article de Sattar Beheshti


On nous dit de ne pas parler, sinon on nous fermera la bouche.

Depuis quelque temps maintenant, le régime islamique exerce une pression accrue sur les militants iraniens indépendants pour les empêcher d’exprimer leurs points de vue sur les affaires courantes du pays en utilisant toutes sortes de mesures répressives dont la torture et la menace d’exécution. C’est un régime qui pose quotidiennement toutes sortes de problèmes aux militants indépendants. Des e-mails de menaces, le filtrage des médias en ligne, les arrestations dans la rue, c’est le minimum quotidien de ce régime.

Pas plus tard qu’hier, les agents du régime m’ont dit que ma mère porterait bientôt le deuil. 

- « Tu ne fermes pas ta gueule »
- « Je ne le veux pas »
- « Tu es trop bavard »
- « Je me contente d’écrire ce que je vois et ce que j’entends »
- « Nous ferons ce que nous voudrons ! Nous agirons comme il nous plaira ! Mais tu la fermeras pour de bon ou on t’étranglera une fois pour toutes, anonymement ! Sans que personne ne sache qui tu es ou ce qui t’es arrivé ! »

Ils n’arrêtent pas de me dire et à d’autres qui me ressemblent : « Les peuples de Palestine et de Bahreïn sont tourmentés et personne n’en parle, et toi, tu es un traître à ton pays ! » Mais je ne suis pas un traître, ceux qui me ressemblent ne sont pas des traîtres, nous ne trahissons pas notre pays, nous aimons notre pays et notre peuple et si traîtres il y a, c’est vous qui trahissez notre pays et notre peuple, pas moi, pas nous.

Les appels téléphoniques de menace n’arrêtent pas jour et nuit. Il semblerait que nous n’ayons réellement d’autre choix que de la fermer. Je ne dis pas ça en tant que traître mais en tant qu’Iranien. Je ne peux pas la fermer devant une telle tragédie ; je ne dis pas que ce soit vous, messieurs qui seriez trop bavards, mais c’est bien vous, avec votre merde quotidienne, qui entraînez le pays vers le désastre, tous les jours. Je ne me tairai pas, même si la mort se profile à l’horizon. Les menaces et les intimidations, d’où qu’elles viennent ne marchent plus. Je ne me tairai pas, peu importe où je suis, où je serai. C’est vous messieurs qui allez la fermer. Arrêtez de commettre des injustices pour que je puise cesser de les dénoncer.

Le régime islamique pleure la tragédie des peuples de Palestine, de Bahreïn et d’autres pays encore et se plaignent du manque d’information et de soutien dont ils souffrent. Mais il ne dit pas un mot de toute la propagande de ses propres services et de ses chaînes de télévision, si professionnels qui produisent des films et des reportages ; tous se concentrent sur la soi-disant tragédie des peuples de Palestine et de Bahreïn, tous sont destinés au peuple d’Iran, tous visent à laver le cerveau de notre propre peuple. Ils gavent le peuple avec cette propagande partisane tout au long de la sainte journée et à la fin, les chaînes de la télévision islamique finissent par dégoûter tout le monde.

Mais ils ne disent pas un seul mot de la situation désastreuse de notre propre peuple, ni des violations continues des droits humains dans notre propre pays, l’Iran ! Pas un mot sur les arrestations, les incarcérations, les tortures et les exécutions en masse qui ont lieu tous les jours. Pour briser leur volonté, nos prisonniers politiques sont incarcérés dans la situation la pire possible ; non seulement ils ne disent pas un mot à leurs avocats mais on ne leur permet même pas d’avoir un avocat. Non seulement ils laissent leurs familles dans l’ignorance totale de leurs êtres chers mais encore ils menacent aussi les familles. Ils leur disent sans arrêt qu’ils n’ont aucun droit de parler de leurs êtres chers. Non contents d’empêcher ces familles de s’informer et d’informer les autres, ils changent leur harcèlement permanent en menaces envers les membres de la famille des détenus. Ils disent qu’ils « continueront et arrêteront leurs filles » si la famille des prisonniers politiques ne se soumettent pas à la volonté des autorités et ne la ferment pas. « Ta gueule ! Ne dis pas un mot ! » Leur crient-ils sans arrêt.

Messieurs ! Pourriez-vous s’il vous plait me dire de quel genre de loi il s’agit, Où cette loi a-t-elle été mise en place ? Dites-moi où vous avez trouvé une telle loi avant de l’apporter en cadeau au peuple d’Iran. Peut-on trouver une telle loi ailleurs que dans des dictatures ? Faites-moi confiance, même dans les pays les plus dictatoriaux du monde, il n’existe pas une telle loi. Et même si elle existait dans ces pays, elle n’aurait pas été instaurée au nom de Dieu ou de la religion divine mais au nom du gouvernement.

Vous arrêtez, vous torturez, vous exécutez et les familles devraient se taire pendant ce temps ? Pourquoi ne pas quitter vos postes pour vous soumettre à un gouvernement comme le vôtre pour comprendre ce que ça veut dire d’être soumis à un tel gouvernement ? Les lois de votre régime n’existent même pas dans la jungle. Si vous êtes si sûrs de ce que vous êtes, pourquoi le cacher au lieu d’en être fiers ? Pourquoi ne pas autoriser la libre diffusion de l’information sur ce que vous faites pour que d’autres pays dans le monde puissent prendre de la graine de vous-mêmes et de votre genre de démocratie ? Et si vous êtes totalement conscients de votre basse médiocrité, conscients que le monde se rie de vous à gorge déployée, pourquoi continuer à être ce que vous êtes ? Pourquoi continuer à faire ce que vous faites ? Comment se fait-il que vos reporters, vos journalistes puissent se rendre partout dans le monde pour faire des reportages sur ce qu’ils veulent tandis qu’aucun journaliste étranger ne peut se rendre en Iran et faire des reportages sur ce qu’ils/elles voient en Iran ? Autant d’injustice peut-elle se justifier par le fait de rester au pouvoir quelques jours de plus ? Vos propres lois ont-elles une quelconque valeur de votre propre point de vue ?

Maintenant, laissez-moi vous dire quelque chose. Si vous avez peur de l’information, ou bien vous démissionnez ou vous arrêtez de commettre des injustices. N’arrêtez plus, ne torturez plus, ne massacrez plus et l’on cessera de vous dénoncer. Ou alors on continuera à informer et à vous dénoncer mais votre propre injustice prendra rapidement fin s’écrasant sur votre propre tête. Informer sur la détresse de tout être humain est de la responsabilité de chacun de nous et si l’un/l’une d’entre nous ne le fait pas, il/elle a trahi sa propre conscience. Quiconque n’informe pas les autres s’enfonce lui-même dans un trou. Parce que vous, messieurs, voulez réduire au silence, un par un, quiconque, même en privé veut élever la voix. Ne nous menacez plus car la peur n’a plus place en nos cœurs. Ni le fouet ni la torture ne nous font peur ni ne nous empêchent d’informer.

« Nous vous arrêterons ! Nous vous torturerons ! Arrêtez d’informer ! » Si c’est votre slogan, le nôtre est : « Nous sommes entrés dans cette arène et n’arrêterons pas avant de nous être libérés des chaînes de l’existence et détachés des chaînes de l’injustice ! »

Longue vie à l’Iran et aux Iraniens ! J’offre ma vie à l’Iran !

Sattar Beheshti
Lundi 29 octobre 2012

Source : http://magalh91.blogspot.fr/2012/10/blog-post_29.html

dimanche 11 novembre 2012

Témoignage de 41 prisonniers politiques du bloc 350 d’Evine : « Feu Sattar Beheshti a été torturé ! »


D’après les medias, la cyber-police, dépendant des forces de sécurité nationale, ont arrêté Sattar Beheshti le 30 octobre 2012. Le 6 novembre, on a informé sa famille de son décès en lui demandant d’enlever le corps de la morgue de Kahrizak. Pendant toute cette période on a menacé sa famille au cas où l’un de ses membres parlerait sur le sujet à qui que ce soit.

Monsieur Sattar Beheshti était à la section générale 350 d’Evine du 31 octobre au 1er novembre 2012, les détenus de cette section ont donc été les premiers témoins de son état physique et psychologique douloureux ; nous considérons qu’il est de notre devoir national et religieux d’informer l’honorable nation iranienne de l’histoire de Monsieur Beheshti et de ce qui lui est arrivé.

Sattar Beheshti a été inculpé pour ses critiques des autorités au pouvoir sur son blog personnel. Il a raconté aux témoins de la section 350 d’Evine que lors de sa garde à vue au siège de la police, on avait commencé par le rouer de coups alors qu’on l’avait suspendu au plafond, et qu’on avait continué alors qu’il était attaché sur une chaise. Quelquefois, on l’a battu alors qu’il avait les mains liées et d’autres fois, on l’a jeté par terre et donné de forts coups de pieds sur la tête et le cou ; ceux qui l’interrogeaient portaient des godillots de l’armée. Durant ces tortures, on l’a soumis à des malédictions des plus vulgaires et on l’a menacé de le tuer à plusieurs reprises.

Quand il est arrivé à la section 350 d’Evine, on voyait des preuves de torture sur tout le corps de Sattar, il était dans un état physique et psychologique déplorable. Son visage était cabossé, sa tête enflée, les poignets et les bras meurtris et l’on voyait sur ses poignets les marques laissées par sa suspension au plafond. D’autres parties de son corps étaient également meurtries comme le cou, le ventre et le dos.

Bien qu’il ait à peine pu écrire à cause de ces passages à tabac, Sattar a néanmoins déposé une courte plainte auprès des autorités de la section 350 d’Evine ; elle décrivait son état et comment il avait été traité par les agents de sécurité et demandait que son dossier soit suivi.

Son état physique étant loin de la normale, on l’a emmené deux fois au dispensaire de la prison et le médecin et l’infirmière sont aussi témoins de son état.

Le 1er novembre, Sattar, un jeune militant du Mouvement Vert a de nouveau été transféré de la section 350 d’Evine au siège des forces de sécurité. Il était très inquiet en quittant la section et a dit aux autres détenus : « Ils veulent me tuer. » Quatre jours après son transfert, on a informé sa famille de son décès.

Ils sont témoins de cruautés, d’injustices, d’atrocités, de tortures et de meurtres et restent indifférents, sans même perdre une seule nuit de sommeil. Dans les années qui ont suivi l’élection présidentielle de 2009, nous avons à plusieurs reprises été témoins de ce genre de torture de la part des forces de sécurité et de la cuber-police. A la section 350 d’Evine, il y a actuellement des détenus qui ont été soumis à de telles tortures. Nous attestons ici que nous avons été témoins de nombreux cas de torture de détenus par les agents de sécurité de la section 350 d’Evine.

Les actes de torture des criminels de la prison de Kahrizak et des tortionnaires de celle d’Evine ont été rendus publics à plusieurs reprises et sont donc connus des autorités de cet établissement ; nous croyons que, s’ils étaient punis au lieu d’être félicités et promus, il n’y aurait plus de tels actes de tortures haineuses dignes de Kahrizak et plus de meurtres.

Il est maintenant clair pour nous tous que toutes nos protestations contre les dirigeants actuels tomberont dans l’oreille de sourds. Nous présentons nos condoléances à la famille de Sattar Beheshti et à toute la nation iranienne opprimée ; nous rappelons à tous que les dirigeants actuels, qu’ils le veuillent ou non, sont responsables des cruautés, des tortures et du bain de sang injuste de victimes innocentes.

Signé :

Bahador Alizadeh
Reza Ansari Rad
Hossein Assadi Zeidabadi
Ibrahim (Nader) Babaï Zeydi
Emaad Bahavar
Seyed Ali Reza Beheshti Shirazi
Amid Behroozi
Seyed Mohammad Ali Dadkhah
Amir Khosro Dalirsani
Mohammad Davari
Mohammad Ebrahimi
Amir Eslami
Jafar Gandji
Amir Garshasbi
Siyamak Ghaderi
Abolfazl Ghadiani
Ali Akbar Ghoti
Mohammad Amin Hadavi
Seyed Ahmad Hashemi
Siavash Hatem
Afshin Karampour
Hamid Reza Karvasi
Omid Kharazmian
Mehdi Khodaï
Farshi Lahouti
Mohsen Mirdamadi
Abdollah Momeni
Mostafa Nili
Mohammad Hassan Youssef Pourseyfi
Ali Reza Radjaï
Mohammad Rezaï
Farzad Rouhi
Mohsen (Bahman) Sadeghi Nour
Edris Seyedin
Pouria Shahpari
Abdolfatah Soltani
Mohammad Farid Taheri Ghazvini
Amin Tchalaki
Mohammad Ali Velayati
Farshid Yadollahi
Hossein Zarini

Source: Kaleme http://www.kaleme.com/1391/08/20/klm-119438/

Les blessures de Malala sur le corps de Nasrine Sotoudeh – Mansoureh Shojaei


Les boucles noires de Malala sur les bandages blancs qui couvrent les blessures infligées par les balles des talibans sont belles.

Non ! Les boucles noires de Malala sont encore plus belles lorsqu’elles apparaissent sur les bandages blancs qui couvrent les blessures infligées par les balles des talibans

On a lu l’information. Les photos disparaissent vite de la une. Et une autre information arrive.

Le corps frêle de Nasrine Sotoudeh a commencé une nouvelle grève de la faim pour obtenir des visites en personne de ses enfants et de son époux ; son corps s’affaiblira encore.

Non ! Le corps frêle de Nasrine Sotoudeh lutte contre l’injustice faite aux femmes dans et hors les murs de la prison s’affaiblira encore.

On a vu l’information, les photos, les entretiens, les déclarations. Mais hélas, on ne dit rien du pouvoir du corps, aucun écrit sur le sujet. C’est la dernière pierre angulaire qui lui permettra de tout reconstruire. Passons.

On a lu et entendu que Malala Yousafzai avait onze ou douze ans, qu’elle écrivait sur les problèmes que les filles de la vallée de Swat rencontraient pour leur instruction et leur sécurité.

On a lu et entendu que Mehraveh Khandan avait onze ou douze ans, qu’elle avait été interdite de sortie du territoire puis qu’elle avait été convoquée pour interrogatoire.

Face aux menaces des talibans, la mère de Malala avait dit qu’elle n’avait pas besoin de la présence d’un garde, que le danger n’effrayait pas sa fille, elle qui n’avait parlé que de l’instruction des filles, et deux ans plus tard…

Face aux procédures, la mère de Mehraveh avait dit qu’elle n’avait pas besoin de la présence d’un garde, que personne ne comprendrait qu’il y ait un danger lors de la rencontre d’une mère avec sa fille, et quelques mois plus tard…

La mère de Malala s’inquiète de la survie de sa fille, elle a fait traverser à son corps agonisant le ciel et la mer pour l’emmener dans un autre pays dans l’espoir qu’elle recouvre la santé, elle est pendue aux lèvres des médecins.

La mère de Mehraveh s’inquiète de la vie et de la sécurité morale de sa fille et des autres filles. Alors elle frappe son corps frêle contre les murs de la prison pour que ce bastion de la force et du pouvoir soit témoin une fois encore de sa lutte contre l’injustice.

Pour sauver sa fille, la mère de Malala, angoissée, frappe à toutes les portes, se rend dans tous les pays.

Pour sauver sa fille d’une douleur invisible, la mère de Mehraveh angoissée, frappe les murs de sa prison et passe à tous ses visiteurs le message de cette injustice.

Une mère est une mère, qu’elle porte le corps blessé de son enfant de porte en porte ou que ce soit son propre corps blessé qu’elle torture au plus haut point pour tenter à la fin de rendre à son enfant sa tranquillité perdue, volant en esprit pour porter de par le monde la voix de son enfant et des enfants de son enfant. Et c’est ce qu’a fait Nasrine.

Nasrine a fermé sa bouche à toutes les bouchées, Malala et les autres adolescentes ont perdu leur sécurité prises sous le feu légal des talibans dans toute la région. La cicatrice sur le front de Malala est le signe d’un mal ; Nasrine cherche le remède à ce mal depuis des années.

C’est la même arme qui a blessé le corps de Nasrine Sotoudeh et de Malala Yousafzai. C’est en même temps que Nasrine a commencé sa grève de la faim et que Malala a été blessée, une communauté d’action et de destin entre cette mère et cette fille ; ce n’était pas prévu, c’est leur sort commun. La concomitance de ces destins semble nous dire qu’au lieu de demander à Nasrine et à toutes les Nasrines du monde de cesser leurs grèves de la faim, nous devrions nous adresser à la partie adverse et faire connaître au monde entier les cris arrachés aux Malalas et aux Nasrines par les talibans orientaux et occidentaux. La concomitance de ces deux évènements semble nous dire que la guérison des blessures de Malala viendra de l’empathie et des cris des peuples épris de liberté contre l’hégémonie des lois des talibans ; c’est aussi le remède pour le corps douloureux de Nasrine car la nourriture ne saurait lui apporter sa force. 

Source : https://www.facebook.com/notes/the-feminist-school-%D9%85%D8%AF%D8%B1%D8%B3%D9%87-%D9%81%D9%85%D9%8A%D9%86%D9%8A%D8%B3%D8%AA%D9%8A/%D8%B2%D8%AE%D9%85-%D9%85%D9%84%D8%A7%D9%84%D9%87-%D8%A8%D8%B1-%D8%AA%D9%86-%D9%86%D8%B3%D8%B1%DB%8C%D9%86-%D8%B3%D8%AA%D9%88%D8%AF%D9%87-%D9%85%D9%86%D8%B5%D9%88%D8%B1%D9%87-%D8%B4%D8%AC%D8%A7%D8%B9%DB%8C/10151206228772356

samedi 10 novembre 2012

Semaine 45 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Mehdi Farahi Shandiz transféré à l’isolement à Evine.
  • Mehdi Hashemi, fils de l’ancien président Rafsandjani, hospitalisé avec des problèmes cardiaques.
  • Nasrine Sotoudeh, avocate des droits humains en grève de la faim, transférée à l’isolement.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Djamal Ameli arrêté durant l’attaque contre le Pen Club est toujours détenu.
  • Le militant Yashar Darolshafaï s’est rendu à Evine pour commencer à purger sa peine de 5.5 ans de prison.
  • Mohsen Mirdamadi secrétaire général du front de la participation de retour à Evine après que l’extension de sa liberté provisoire ait été refusée.
  • Behzad Navabi libéré sous caution la semaine dernière pour assister aux funérailles de son beau-père, est de retour à l’isolement dans le bloc géré par les gardes révolutionnaires à Evine.

C-Libérations
  • Hamid-Reza Abdollahi, bloggeur et traducteur libéré d’Evine sous une caution de 200 millions de tomans.
  • Roxana Foroughi, convertie au christianisme, libérée sous une caution de $25.000.
  • Ali Randjbar , bloggeur et traducteur libéré d’Evine sous une caution de 300 millions de tomans.
  • Hossein Ronaghi libéré sous caution pour raisons médicales ; il arrête sa grève de la faim.

D-Autres Nouvelles
  • Mahsa Amrabadi arrête sa grève de la faim. Elle peut rencontrer son mari emprisonné Massoud Bastani au bout de 80 jours.
  • Jila Bani Yaghoub arrête sa grève de la faim.
  • Satar Beheshti, militant sur Facebook, meurt sous la torture à la prison d’Evine.
  • Nazanine Deyhimi arrête sa grève de la faim.
  • Bahareh Hedayat arrête sa grève de la faim.
  • La militante des droits humains Mahboubeh Karami rejoint les 9 autres prisonnières politiques en grève de la faim et l’arrête deux jours plus tard.
  • Jila Karamzadeh Makvandi arrête sa grève de la faim.
  • Le bloggeur et militant des droits humains emprisonné, Hossein Ronaghi en grève de la faim.
  • Hakimeh Shokri arrête sa grève de la faim.
  • Nassim Soltan Beigui arrête sa grève de la faim.
  • Raheleh Zakaï arrête sa grève de la faim.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Ali Borna, militant kurde, condamné à 3 ans de prison en appel.
  • Osman Ghadernejad, militant kurde, condamné à 3 ans de prison en appel.
  • Davar Hosseini Vojdan, militant étudiant de gauche, condamné à 6 ans de prison.
  • Samkou Osmani, militant kurde, condamné à 1,5 ans de prison en appel.
  • Soleiman Rahimzadeh, militant kurde, condamné à 4 ans de prison en appel.
  • La peine de Reza Shahabi est réduite à 4 ans + une amende.
  • Anwar et Mohammad Yaziddoust, militants kurdes, condamnés à 2 ans de prison chacun en appel.
  • Le militant kurde Obeid Zarei condamné à une amende de 20 million de Rials pour actions contre la sécurité nationale.
  • 4 femmes ont été lapidées.
  • Mercredi, 10 pendaisons à Téhéran, 3 publiques à Shiraz et une à Sarand.
  • 7 exécutions jeudi.
  • 5 pendaisons publiques et 2 en prison à Shiraz vendredi.

L’université – la Culture
  • Les bureaux du syndicat national du barreau fermés par la justice pour activités illégales.
  • L’étudiant bahaï Farid Mohammadzadeh interdit d’études de premier cycle.
  • Nedaï Gross, hebdomadaire kurde de Sanandaj, a été suspendu.
  • L’association islamique des étudiants de l’université de Semnan.

L’économie de l’Iran 
  • Le prix des logements augmente de 30% en un mois.
  • Economie de guerre : L'Iran gèle l'importation de 77 types de produits jugés "de luxe".

L’Iran à l’étranger
  • L’Iran arraisonne un bateau de pêche saoudien.

La politique en Iran 
  • Des chasseurs iraniens tirent contre un drone américain au-dessus du Golfe.
  • La commission de sécurité nationale envisage de mener une enquête sur la mort en prison de Sattar Beheshti.

Nouvelles en vrac
  • 51 blessés lors d’un séisme de magnitude 5.1 en Azerbaïdjan oriental.

Sur le blog cette semaine

samedi 3 novembre 2012

Neuf Prisonnières Politiques en Grève de la Faim - Fereshteh Ghazi – 2 novembre 2012


Neuf prisonnières politiques ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’attaque des gardes spéciales de la prison d’Evine contre le quartier des prisonnières politiques. Amin Ahmadian, époux de Bahareh Hedayat a confirmé la nouvelle à Rooz et a expliqué : « Mardi après-midi, ils ont emmené les prisonnières politiques dans la cour de la prison pendant qu’ils perquisitionnaient leurs cellules et confisquaient certains objets personnels. La raison de cette perquisition n’est pas encore claire mais il semblerait qu’ils cherchaient un téléphone portable ou un autre moyen de communication. »

Il y a actuellement 37 prisonnières politiques à la prison d’Evine. L’époux de Bahareh Hedayat explique : « Les prisonnières politiques ont subi une fouille au corps menée de façon vexatoire. En conséquence et pour répondre à ce harcèlement, elles ont entamé une grève de la faim. »

Bahareh Hedayat, Jila Baniyaghoub, Mahsa Amrabadi, Hakimeh Shokri, Shiva Nazarahari, Jila Karamzadeh Makvandi, Nazanine Deyhami, Raheleh Zokaï et Nassim Soltan-Beigui sont les neuf prisonnières en grève de la faim.

Le mari de Bahareh Hedayat ajoute : « Bahareh s’est toujours opposée aux grèves de la faim. Elle a même parlé à plusieurs reprises à Nasrine Sotoudeh pour tenter de la convaincre d’arrêter sa grève de la faim mais la situation est maintenant si déchirante et ignoble qu’elle a été contrainte de faire la grève de la faim. Nous n’aurons pas d’autre information jusqu’à notre prochaine visite dimanche»

Nasrine Sotoudeh est en grève de la faim depuis deux semaines pour protester contre les pressions faites à sa famille. Son mari, Reza Khandan, a dit à Rooz que l’état de son épouse est très inquiétant et qu’elle avait été transférée au dispensaire d’Evine à plusieurs reprises.

Amin Ahmadian ajoute : « Hier matin, on a menacé Madame Sotoudeh de lui interdire les visites de sa famille si elle n’arrêtait pas sa grève, et de la condamner à une peine de trois semaines à l’isolement pour la punir. On a également menacé les neuf autres prisonnières de les transférer à l’isolement si elles n’arrêtaient pas leur grève.»

Jila Baniyaghoub, Mahsa Amrabadi et Faran Hessami ne voient pas leurs droits à recevoir la visite de leurs familles honorés par les autorités de la prison : leurs époux, Bahman Ahmadi-Amouï, Massoud Bastani et Kamran Rahimian sont aussi incarcérés mais à la prison de Radjaï Shahr.

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/november/02/article/nine-female-political-prisoners-on-hunger-strike.html

Lettre des Prisonnières Politiques au Chef d'Evine


A Monsieur Rashidi, chef de la prison d’Evine, salutations

Nous voulons vous informer que mardi 30 octobre 2012 au matin, beaucoup de gardiennes sont arrivées au quartier des femmes de la prison d’Evine pour une inspection. Disons que le conflit a éclaté à propos de CDs de format MP3 trouvés dans le quartier des femmes ; ils contenaient de la musique et des cours de langues et étaient cachés puisqu’ils sont malheureusement interdits. Disons que vous pourriez ignorer que nous avions été privées de notre heure hebdomadaire de promenade puisque l’inspection s’est passée juste à ce moment-là et qu’on nous a interdit de sortir pendant l’inspection des quartiers. Il va cependant sans dire que la conduite brutale de certaines gardiennes durant les fouilles au corps ne pourra et ne sera pas oubliée ; cet acte violent d’agression et de profanation est tellement répréhensible que le mettre noir sur blanc sur du papier provoque la honte et le déshonneur.

Il existe une myriade de caméras de sécurité qui observent chaque mouvement et rend compte de tout ce que les prisonnières ont le droit de faire entrer dans le quartier et ne parlons pas des outils électroniques modernes qui au moins permettent des fouilles au corps respectables ; alors nous manquons de mots pour expliquer pourquoi les autorités de la prison ont eu recours à une conduite tellement insultante.

A l’avenir, il est clair que les prisonnières politiques ne permettront plus que des inspections tellement inhabituelles et dégradantes aient lieu. Finalement, nous soussignées demandons urgemment des excuses des autorités responsables de cette action. Nous demandons de plus que les autorités en question s’assurent qu’une telle action ne se reproduira plus et qu’elles restituent ce qui a été confisqué soit aux prisonnières politiques soit à leurs familles.

Signataires :
Maryam Akbari Monfared
Basma Aljabouri
Mahsa Amrabadi
Motehareh Bahrami-Haghighi
Kobra Banazadeh
Jila Baniyaghoub
Nazanin Deyhimi
Maryam Djalili
Soghra Gholamnejad
Negar Haeri
Reyhaneh Haj Ebrahim Dabagh
Faezeh Hashemi
Bahareh Hedayat
Faran Hessami
Fariba Kamal Abadi
Mahboubeh Karami
Jila Karamzadeh-Makvandi
Noushin Khadem
Leva Khanjani
Shabnam Madadzadeh
Kefayat Malek Mohammadi
Mahboubeh Mansouri
Sedigheh Moradi
Ladan Mostoufi Maab
Manijeh Najm Eraghi
Shiva Nazarahari
Mahvash Shahryari
Hakimeh Shokri
Nassim Soltan Beygui
Nasrin Sotoudeh
Mitra Zahmati
Raheleh Zakaï
Behnaz Zakeri
Source: http://www.kaleme.com/1391/08/11/klm-118377/


Semaine 44 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Hossein Ronaghi Maleki transféré à l’hôpital en mauvais état, examine puis raccompagné en prison.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Alireza Almasian, dissident religieux, arrêté à Karadj et envoyé au bloc 209 de la prison d’Evine.
  • Akbar Amini arrêté pendant l’attaque contre le Pen Club.
  • Dari Amri, bahaï de Mashhad, commence à purger ses 6 mois de prison.
  • Satar Beheshti arrêté à Robat Karim.
  • Erfan Ehsani, bahaï de Semnan, commence à purger sa peine d’un an de prison.
  • Peyman Fattahi, dissident religieux, arrêté à Karadj et envoyé au bloc 209 de la prison d’Evine.
  • Shirine Foroughian, bahaïe de Sari, arrêtée chez elle sans mandat.
  • Mahdieh Golrou arrêtée durant l’attaque du l’attaque du Pen club est relâchée peu de temps après.
  • Le Docteur Mehdi Khazali arrêté lors de l’attaque contre le Pen Club a été transféré au bloc 209 d’Evin et a immédiatement commencé une grève de la faim et de la soif.
  • Abdolnasser Mahimani de retour à la prison Amir Abad de Gorgan.
  • Bien qu’elle souffre d’épilepsie, Zahra Mansouri, 60 ans est convoquée pour purger sa peine de 2 ans.
  • Morteza Rasoulian, dissident religieux, arrêté à Karadj et envoyé au bloc 209 de la prison d’Evine.
  • Le sympathisant du Mouvement de la liberté d’Iran Massoud Sadeghi condamné à 6 ans et 74 coups de fouet se rend à Evine pour commencer à purger sa peine.
  • Le Docteur Ghassem Sholeh Saadi arrêté durant l’attaque du l’attaque du Pen club est relâché peu de temps après.
  • Quatre arrestations à Sirjan pour avoir « insulté les autorités » sur Facebook.
  • Les membres d’un groupe de musique underground appelé 3Band ont été arrêtés.

C-Libérations
  • Houshmand Dehghan, bahaï de Gorgan, libéré sous caution.
  • Soudabeh Mehdinejad, bahaïe de Gorgan, libérée sous caution.
  • Le secrétaire général du front de la participation, Mohsen Mirdamadi en liberté provisoire pour 2 jours.
  • Mitra Nouri, bahaïe de Gorgan, libérée sous caution.
  • Shiva Rouhani (Mohiti), bahaïe de Gorgan, libérée sous caution.
  • Parivash Shodjaei (Fanaian), bahaïe de Gorgan, libérée sous caution.

D-Autres Nouvelles
  • Mahsa Amrabadi commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Jila Baniyagoub commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Nazanine Deihimi commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Bahareh Hedayat commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Jila Karamzadeh commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Shiva Nazarahari commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Le militant étudiant emprisonné Arash Sadeghi se voit interdire de participer à une cérémonie en mémoire de sa mère ; sa famille est menacée.
  • Hakimeh Shokri commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • Nassim Soltanbeigi commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.
  • L’avocate des droits humains emprisonnée Nasrine Sotoudeh interdite de visites pendant 3 semaines.
  • Rahele Zakaï commence une grève de la faim pour protester contre les fonctionnaires hommes qui ont maltraité les prisonnières durant une fouille à corps.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La cour suprême confirme la peine de mort des militants kurdes Ali et Habib Afshari.
  • 8 exécutions secrètes à Evine.

L’université – la Culture
  • Depuis 2007, 69 journalistes ont pris le chemin de l’exil.
  • L’orchestre de l’opéra national dissout.
  • Arrestations en masse lors d’une réunion du PenClub ; 50 sont libérés au bout d’une journée, 20 restent en détention.
  • Fars News Agency (FNA) et Syrian News Agency (SANA) ont signé un accord pour une coopération entre médias.

Manifestations
  • Les ouvriers d’une usine textile du Mazandaran protestent pour obtenir le paiement de leurs salaires.
  • Grève et rassemblement de 2000 saisonniers de Karoun Plantation and Industry de Shoushtar.
  • Les ouvriers de l’usine de tuyaux du Khouzestan réclament 37 mois de salaires impayés.
  • Les ouvriers de l’irrigation au Kurdistan en grève pour demander le paiement de 5 mois de salaire.
  • Les sous-traitants et les routiers d’une entreprise de communications de la province de Hamedan manifestent contre la baisse de leurs salaires.

L’économie de l’Iran 
  • 218 cas de détournement de fonds dans les banques et le gouvernement Durant l’année persane en Iran.
  • La pénurie et la hausse des prix des matières premières font stopper l’usine d’embouteillage d’eau minérale de Damash; 140 licenciements.
  • Les footballeurs étrangers quittent l’Iran à cause des sanctions économiques.
  • Nouvelle vague de grèves parmi les ouvriers de l’usine pétrochimique de « Bandar Emam ».
  • Une usine ferme à Semnan ; 60 ouvriers au chômage.
  • 62 ouvriers de l’aciérie Zagros au Kurdistan licenciés.

L’Iran à l’étranger
  • L’Iran refuse les conditions posées par le parlement de l’union européenne pour visiter Téhéran.
  • Ali Akbar Velayati réfute les rapports de discussions directes avec les Etats-Unis.
  • Les Etats Unis assouplissent les sanctions sur la vente de médicaments à l’Iran.
  • Les biens iraniens au Canada (dont son ambassade d’Ottawa et le centre culturel de Toronto) gelés pour une valeur de plus de $13 millions.
  • L’Iran a acheté 50.000 tonnes de blé en Allemagne.

La politique en Iran 
  • Au moins six contrebandiers baloutches iraniens abattus par la police iranienne aux frontières.
  • Les hôtels Homa transférés à l’organisation de la sécurité Sociale dirigée par Mortazavi (délinquant notoire).

Nouvelles en vrac
  • 2 policiers abattus près de la ville de Sabarz dans la province du Sistan-Baloutchistan.
  • La pollution atmosphérique tue 5.000 personnes à Téhéran chaque année.

Sur le blog cette semaine