samedi 30 mars 2013

Semaine 13 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Babak Abbasi, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Djahanbakhsh Ahmadi, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Goran Bahrami, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Pedram Ghaderian, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Arash and Ghaneh Hatemi, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Alireza Karami-Kheirabadi transféré à l’hôpital des 1.000 Lits de Téhéran pour une méningite virale ; il est dans le coma.
  • Mohammad Negari, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.
  • Motassem Shafiei, récemment arrêté à Paveh, a été transféré à la prison de Kermanshah.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Emad Bahavar est de retour en prison.
  • Parvaneh Sarabadani, expulsée de Suède le 22 mars, arrêtée à son arrivée à l’aéroport.
  • Fin de liberté provisoire pour Nasrine Sotoudeh ; elle est de retour en prison.
  • Plus de 130 ressortissants afghans arrêtés au Sistan-Balouchistan lors des deux dernières semaines.

C-Libérations
  • Sadegh Moradi-Sarvestani, arrêté devant la prison Adel-Abad de Shiraz, a été libéré.
  • Massoud Rezaï, chrétien converti, en liberté provisoire à Shiraz.
  • Mohammad Roghanguir, chrétien converti, en liberté provisoire à Shiraz.
  • Mehran Sadeghi, arrêté devant la prison Adel-Abad de Shiraz, a été libéré.
  • Soroosh Saraï, chrétien converti, en liberté provisoire à Shiraz.
  • Behnam Yadollahi-Farsi, arrêté devant la prison Adel-Abad de Shiraz, a été libéré.

D-Autres Nouvelles
  • Mostafa Abdi en grève de la faim en solidarité avec les derviches détenus à l’isolement.
  • Saleh Moradi-Sarvestani transforme sa grève de la faim en grève de la faim et de la soif.
  • Kasra Nouri transforme sa grève de la faim en grève de la faim et de la soif.
  • Alireza Roshan en grève de la faim en solidarité avec les derviches détenus à l’isolement.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Mohammad Tavakoli Secrétaire du Syndicat des Enseignants de Kermanshah, condamné à un an de prison en exil..

L’université – la Culture
  • Annulation de la patente d’une librairie pour avoir vendu des livres en langue turque à Banab.

L’Iran à l’étranger 
  • Les échanges entre Dubaï et l’Iran ont plongé d’un tiers en 2012, ont déclaré lundi les douanes de Dubaï.
  • L’Iran annule l’interdiction d’importation de viande irlandaise imposée il y a 17 ans.
  • La vice-présidente en charge des affaires constitutionnelles, Fatimah Bodaghi, vient de terminer une visite de deux jours en Egypte.
  • L’Arabie Saoudite confirme que ses services de sécurité ont capturé un réseau d’espionnage iranien, ce que l’Iran réfute.
  • Les rebelles syriens aurait abattu un avion iranien.
  • En Malaisie deux sœurs iraniennes de 24 et 26 ans envoyées à l’échafaud pour trafic de drogue.

L’économie en Iran 
  • L’Iran arraisonne deux bateaux trafiquants du pétrole dans le golfe persique.
  • Un tanker chinois a été vu dans un port iranien pour la première fois depuis l’interdiction de l’union européenne.

La politique en Iran
  • Le ministère du renseignement a publié un avertissement en 23-points avertissant les citoyens iraniens pour tenter de « préserver et étendre la sécurité publique et la protection des citoyens de l’Iran islamique contre les dangers et les vulnérabilités programmées ».
  • Sadr Djavadi l’un des fondateurs du Mouvement de la Liberté d’Iran hospitalisé.

Nouvelles en vrac
  • Le trafic de jeunes Iraniennes dans le golfe persique en augmentation. 

Sur le blog cette semaine


Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html

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mercredi 27 mars 2013

Rapport de Shirin Ebadi sur la situation des droits humains en Iran durant le mois iranien d’Esfand 1391 (du 21 février au 20 mars 2013)


Introduction :
Durant le mois d’Esfand 1391, Monsieur Ahmad Shaheed, Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran, a présenté son rapport lors de la session du conseil des droits humains de l’ONU le 11 mars. Dans ce rapport, il exprime son inquiétude sur les violations systématique des droits humains en Iran. Pour sa part, Monsieur Mohammad-Djavad Laridjani, représentant du gouvernement iranien à la réunion, a rejeté ce rapport et accusé Monsieur Shaheed d’avoir rédigé son rapport en compilant les informations reçues de l’aide financière de l’administration américaine avec l’aide de groupes terroristes
L’attitude non diplomatique et carrément impolie de l’envoyé du gouvernement iranien a suscité la réaction du président de la session du conseil des droits humains de l’ONU qui est allé jusqu’à donner un avertissement à l’envoyé pour usage d’une terminologie insultante.
Une partie du rapport soumis par Monsieur Shaheed traite des conditions adverses des minorités ethniques et religieuses en Iran. Vous verrez ci-dessous dans le rapport de ce mois que la plupart des arrestations et des peines de mort concernent ces minorités.
Monsieur Laridjani a parlé de relativisme culturel pour rejeter le rapport de Monsieur Shaheed sur la discrimination des femmes en Iran et a traité ce rapport de partial et cela alors qu’en plus des lois discriminatoires contre les femmes adoptées par la république islamique d’Iran, les Iraniennes n’ont même pas le droit de célébrer la « Journée de la Femme » le 8 mars. De temps en temps, plusieurs féministes sont arrêtées et emprisonnées explicitement pour cette raison ; en ce moment, plus de 20 personnes sont emprisonnées pour avoir protesté contre la discrimination des sexes. De plus, de nouvelles restrictions ont été introduites dans l’enseignement supérieur basées sur des « quotas liés au sexe ».
De plus, l’envoyé iranien a annoncé que les élections avaient toujours été libres en Iran, et ce basant sur cette affirmation, il a déclaré que le rapport de Monsieur Shaheed était défectueux et peu crédible, et ce, malgré le fait qu’en plus de la loi contraignante de supervision qui sape sérieusement la liberté du processus électoral, deux des candidats de l’élection présidentielle précédente sont emprisonnés depuis plus de deux ans maintenant, sans procès et sans mise en accusation formelle. A ce jour, aucune organisation étatique n’a accepté la responsabilité de leur arrestation.
Monsieur Laridjani a également accuse le rapporteur spécial de l’ONU de promouvoir l’homosexualité, alors que selon le code pénal islamique, la sodomie est un crime et peut être puni de la peine de mort. Il est arrivé que le tribunal ordonne que l’accusé soit placé dans un sac jeté du sommet d’une colline pour s’assurer qu’il meurt avec le maximum de douleur et de souffrances.
Il est intéressant de noter que quelques institutions civiles participaient aux réunions collatérales de la session du Conseil des Droits Humains de l’ONU. Ces institutions ont été établies par le ministère du renseignement de la république d’Iran et sont financées par le gouvernement iranien. Cependant, les représentants de ces institutions qui prétendent être indépendantes de l’état iranien, ont tenté d’assister à plusieurs réunions pour les perturber en exprimant leur soutien à la politique du gouvernement de la république islamique d’Iran et en s’engageant dans des discussions avec les orateurs et les participants. De temps en temps, prenant des postures et des intonations dramatiques, ils prétendaient que l’un des groupes opposants au régime iranien avait causé la mort d’un de leurs proches. Ils étaient mécontents de Monsieur Shaheed qui, selon eux, n’avait pas mentionné ces faits. Il est nécessaire de préciser, sans préjuger de la véracité des affirmations de ces individus, qu’enquêter sur les activités des groupes d’opposition dans le passé ne fait pas partie du mandat et de l’autorité du rapporteur spécial de l’ONU.
Il vaudrait mieux, plutôt que de recourir à l’insulte et à la calomnie contre le rapporteur spécial de l’ONU, que le gouvernement de la république d’Iran permette au rapporteur de se rendre en Iran, et de fournir à l’envoyé des Nations-Unies l’aide judiciaire nécessaire et la coopération pour lui permettre de produire son rapport.
Suite à ce qui précède, voici un résumé de la situation des droits humains en Iran durant le mois d’Esfand 1391. Ce rapport est basé sur ce qui est paru dans différents médias et sites Web dont la fiabilité a été vérifiée. Ce rapport comporte trois parties et est également disponible en Persan et en Anglais.

I-Droits civiques, culturels et politiques
A-Situation des militants dissidents politiques et sociaux
1-Durant ce mois, il y a eu 21 personnes arrêtées ; certaines ont été libérées au bout de quelques jours. 
  • De 10 à 12 habitants d’Ahvaz dont Reza Bavi, Mansour et Salem Baradje’eh, Abbas, Ahmad et Amir Badavi, Mohammad Mazra’eh, Nasser Assadi, Ahmad Heydari, Djasseb Afravi, Vali Mass’oudi Khalil Khosrdji
  • Un clerc opposant au régime Ahmad Ghobantchi
  • Le député de Hamadān lors de la sixième législature Hossein Loghmanian, qui est également le responsable local du Front de la Participation de l’Iran Islamique
  • Quatre militants politiques d’Hamadān : Mohammad Reza Afkhami, Hadi Ehtezazi, Madame Rahimi et Amin Faridian
  • Eshrat Bastidjani une des supporters des Mères du Parc Laleh, philanthrope et aimante ainsi que sa fille Mahsa Rezaï
  • Mehdi Motamedi-Mehr et Mohammad-Bagher Alavi, membres du Mouvement de la Liberté
2-Mohammad Mozaffari a été transféré à la prison d’Evine pour y purger sa peine de six ans, trois mois et un jour.

3- Hassan Behzadian-Nejad a été condamné à une amende de 30 millions de rials au lieu de la prison ainsi qu’à dix coups de fouet.
  • Mir-Taher Moussavi maître de conférences à l’université et ancien membre du parlement islamique, a été condamné à cinq ans de prison au Balouchistan ainsi qu’à 10 ans d’exil.
  • Mohammad Seyfzadeh, avocat et membre du Haut Conseil de Supervision du Centre de Défense des Droits Humains, emprisonné depuis maintenant presque deux ans, a été condamné à six ans de prison pour avoir écrit une lettre à Seyed Mohammad Khatami.
  • Hessamoddin Ghorbani, militant étudiant, a été condamné à 20 coups de fouet et à une amende de 3.500.000 rials
  • Mostafa Fegh, habitant de Mahābād, a été condamné à quatre ans de prison.

4-Mohammad Parsi, Mohsen Ghashghaï, Ahmad Reza Ahmadi, Akbar Amini et Pejman Zafarmand ont été cités à comparaître devant le tribunal de la révolution islamique.
  • Mamousta Abdol-Salam Golnavaz, imam du vendredi sunnite a été cité à comparaître devant le tribunal spécial du clergé de Tabriz.
  • Mostafa Tadjzadeh, membre du Front de la Participation Islamique d’Iran qui purge actuellement une peine de prison, a été cité à comparaître devant les magistrats du tribunal d’Evine pour un nouveau chef d’accusation porté à son encontre.

5-La situation de certains prisonniers de conscience serait encore insatisfaisante. On peut par exemple citer les pressions intenses et illégales dont Mehdi Khodaï, interné au bloc 350 de la prison d’Evine a été l’objet pour le transférer au dispensaire, transfert bloqué par le procureur général de Téhéran.

6- Mehdi Khazali, prisonnier politique, est toujours en grève de la faim; il est gravement malade et a besoin d’un traitement médical.
  • Mir-Taher Moussavi, maître de conférences à l’université purgeant actuellement une peine de prison, a commencé une grève de ses médicaments pour protester contre la conduite et l’attitude des agents de sécurité.
  • Un groupe d’habitants d’Ahvaz Hashem Sha’bani-Nejad, Hadi Rashedi, Mohammad-Ali Amouri-Nejad, et Djaber et Mokhtar Alboushoukeh qui ont tous été condamnés à mort ainsi que Rahman Asakereh, condamné à 20 ans de prison, ont tous commencé une grève de la faim pour protester contre leur situation.

7-Zia Nabavi, qui purge actuellement une peine de prison a été transféré à l’isolement dans la prison du renseignement de la province d’Ahvaz.

8-Le bail de 200 millions de rial de Massoud Nour-Mohammadi, l’un des inculpés dans les évènements postélectoraux de 2009, a été confisqué après son départ pour l’étranger.

B) Situation des livres, des médias, des écrivains et des journalistes
1-En plus des militants dissidents politiques cités dans la partie A de ce rapport, neuf autres écrivains, journalistes et militants culturels ont également été arrêtés, certains d’entre eux étant libérés après quelques jours de détention : 
  • Six journalistes de la presse écrite : Mohammad-Djavad Rouh, Ehsan Mazandarani, Massoud Kordpour, Khosrô Kordpour, Alireza Aghaï-Rad, et Ghassem Ahmadi
  • Deux écrivains et militants culturels Keyhan Azizi et Davoud Ghaffari
  • Mohammad-Mehdi Emami-Nasseri, rédacteur en chef du journal Maghreb.
  • Le journaliste Abbas Darvish Tavangar a été interrogé et Mohammad Nourizad, écrivain et cinéaste documentariste a été cité à comparaître.

3-Le conseil de supervision de la presse a révoqué l’autorisation de publication du quotidien Maghreb.

4-Un concert nocturne et le « Festival des Sports et des Loisirs » ont été interdits à Boushehr.
  • Fatemeh Mo’tamed Arya, actrice de cinéma n’a pas été autorisée à assister à une réunion de cinéastes locaux à Boushehr.

5-Les passeports de Kambouzia Partovi et Maryam Moghaddam, cinéastes iraniens, ont été confisqués à leur arrivée en Iran en provenance du Festival du Film de Berlin. Ils sont maintenant interdits de sortie du territoire.

C) Autres exemples de violations des droits humains
1-Il y a eu 14 exécutions en Iran pendant le mois d’Esfand. Le superviseur du tribunal du district de Torkmantchaï a annoncé deux exécutions pour meurtre dans cette ville.
  • Le procureur de Sari a annoncé une exécution pour possession et trafic de drogue
  • L.J, N.Sh, A.N, H.A, P.M, H.A, A.M. et A.T ont été exécutés à Shiraz. R.Kh a subi le même sort à Semnān. Les médias affiliés au gouvernement iranien rapportent que ces individus avaient été condamnés pour viol.

2- Mohammad Zamiran et Ehsan Shari’ati ont été interdits d’enseigner à l’unité de recherché scientifique de l’université Azad du district de Hessarak.
Seyed Djavid Ale Davoud, président de la société protectrice des animaux a été condamné à 3 mois de mise à pied pour une communication scientifique qu’il avait rédigée et aussi pour des interviews données à des médias nationaux et internationaux.

3-Payam Shakiba a été interdit de poursuivre ses études en master. 
  • Seyed Ahmad Hosseini a été expulsé de l’université.

4-Beaucoup de médecins liés à l’opposition ont été disqualifiés lors des sixièmes élections du bureau de l’Ordre des Médecins.

5-Les agents de sécurité de l’université Azad de Shahr-é-Kord ont confisqué les meubles et l’équipement du bureau de l’association islamique des étudiants de cette université et ont pris possession de leur bureau.

6-L’interdiction des VPNs et la réduction de la vitesse d’Internet pour imposer les restrictions à l’accès à Internet ont été particulièrement patents le mois dernier.

7-Les autorités iraniennes ont interdit la tenue de tout rassemblement ou de toute commémoration de la Journée de la Femme le 8 mars

II-Les droits sociaux et économiques
1-La situation économique du pays est toujours défavorable. Les rapports officiels indiquent que le coût de la vie est en moyenne six fois plus élevé que le salaire minimum des ouvriers. Ce qui veut dire que durant le mois de Bahman (21 janvier au 21 février 2013) le coût minimum de la vie pour une famille de quatre personnes dépassait les 25 millions de rials. Et le président de la commission de santé et d’hygiène a dit que le ministère de la santé doit faire face à un déficit budgétaire sans précédent d’environ 45.000 milliards de rials.

2-En ce qui concerne les ouvriers :
  • Environ 2.300 ouvriers de l’usine Saveh Rolling and Profile et de l’usine Safa Rolling and Pipeline n’ont pas été payés depuis trois mois. 
  • L’arriéré de salaires d’environ 1.500 ouvriers de la Compagnie Iranienne des Industries de Marine (SADRA) s’élève à quatre mois.
  • Un groupe d’ouvriers de l’usine de traitement et de raffinage de sucre d’Ahvaz n’ont reçu aucun salaire depuis environ 26 mois.

3-Une source émanant de la direction a relaté qu’un mineur s’est immolé par le feu dans la province d’Ispahan.
  • Le quotidien Khorāsān a également rapporté qu’une jeune sans-abri d’environ 35 ans est morte de froid alors qu’elle dormait sur des cartons dans le parc Alou de la ville de Machhad.

4- Ali Azadi, Vafa Ghaderi, Khaled Hosseini, Behzad Faradjollahi et Hamed Mahmoud-Nejad, militants et membres du comité de coordination pour l’assistance à la formations de syndicats ouvriers, ainsi que Sharif Sa’ed-Panah membre de la direction du syndicat libre des travailleurs d’Iran ont été arrêtés.

5-Les autorités judicaires n’ont pas permis l’hospitalisation du militant du droit du travail Mohammad Djarahi pour recevoir un traitement approprié et un diagnostic définitif après que l’on ait découvert qu’il souffrait d’un cancer.

6-La direction de l’école Fatemeh Zahra de Marivan ont exigé la somme d’un million de rials à chacune des élèves mais certaines enfants ne pouvaient pas payer à cause de la pauvreté des familles, elles ne peuvent plus continuer leurs études dans cette école.

7-Le ministre de l’éducation a annoncé qu’environ 25.000 enseignants et de personnels de l’éducation retraités n’ont pas reçu leurs primes de fin d’activité.

III-Patrimoine et Environnement
Ces rapports aussi montrent que durant le mois d’Esfand ces secteurs sont dans une situation défavorable.
1-Les statistiques montrent que la déforestation a atteint des sommets : de 3,9 millions à 1,8 millions d’hectares en quelques années.

2-Le sol iranien est vendu sous le nom d’exportation non-pétrolière.

Conclusion
Je voudrais attirer l’attention du gouvernement de la république islamique d’Iran sur leur coopération indispensable avec le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran ; il faut qu’il lui permette de se rendre en Iran. Si cette permission est accordée la sûreté et la sécurité du rapporteur spécial. Les autorités devraient également nommer un autre représentant pour assister au conseil des droits humains de l’ONU, quelqu’un de plus poli et qui connaissent les lois et les conventions internationales, plus particulièrement en ce qui concerne les droits humains.

Shirin Ebadi
Avocate des droits humains et lauréate du prix Nobel de la Paix 2003
21 mars 2013

Note : Pour plus d’informations sur le rapport ci-dessus, se référer aux sites Web d’information suivants :
Agence de Presse des Etudiants Iraniens (ISNA), 
Agence de Presse de la République Islamique (IRNA), 
Agence de Presse du Travail en Iran (ILNA), 
Agence de Presse Fars, 
Agence de Presse Mehr, 
Agence de Presse du Club des Jeunes Journalistes, 
Site Web, 
JARAS, 
Comité des Reporters des Droits Humains, 
Nedaye Azadi, 
Bata, 
HRANA, 
Ghanoun, 
Kaleme, 
Mohebbat News, 
Sunni Online, 
Campagne Internationale pour les Droits Humains en Iran, 
Majzooban-e Noor, 
Melli Mazhabi, 
Nedaye Sabze Azadi, 
Radio Zamaneh, 
Radio Farda 
BBC.

Source : http://www.humanrights-ir.org/php/view_en.php?objnr=880

samedi 23 mars 2013

Semaine 12 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • L’ancien député MIr-Taher Moussavi a été transféré au bloc 350 après plus de 8 mois à l’isolement..
B- Arrestations/Incarcérations
  • Mohammad Reza Afkhami arrêté alors qu’il se rendait de Hamedan à Téhéran.
  • Mohammad-Bagher Alavi, membre du mouvement de la liberté, arrêté.
  • Mona Ameri, bahaïe de Gorgan, arrêtée.
  • Hadi Ehtezazi arrêté alors qu’il se rendait de Hamedan à Téhéran.
  • Amin Faridian arrêté alors qu’il se rendait de Hamedan à Téhéran.
  • Ebrahim Firoozi, converti au christianisme, de nouveau arrêté par des agents de sécurité en civil.
  • Pedram Ghaderian arrêté à Paveh.
  • Hossein Loghmanian ancien député arrêté alors qu’il se rendait de Hamedan à Téhéran.
  • Le membre du Mouvement de la Liberté en Iran Mehdi Motamedi Mehr arrêté à son domicile.
  • Rofia Pakzadan, bahaïe de Gorgan, arrêtée.
  • Mehdi Ramezani père du martyr Ramin Ramezani, convoqué à la prison d’Evine pour purger sa peine de 3 mois de prison.
  • Sadegh Moradi-Sarvestani, frère de Farzad et Hamid-Reza Moradi-Sarvestani, derviches Gonabadi, arrêté à Shiraz en face de la prison d’Adel-Abad.
  • Behnam Yadollahi-Farsi, frère de Farshid Yadollahi, derviche Gonabadi, arrêté à Shiraz en face de la prison d’Adel-Abad.
C-Libérations
  • Mehrdad Ahan-Khah, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Ahmad-Reza Ahmadpour, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Hassan Assadi-Zeidabadi, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Le poète Mostafa Badkoobei en liberté provisoire.
  • Emad Bahavar, militant politique et chef de la section jeunesse du movement de la liberté iranien, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Jila Bani-Yaghoub, en liberté provisoire pour Norooz 
  • Mehdi Khodaï, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Hassan Faradji-Moussavi, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Saman Hamidi-Azadi, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Faezeh Hashemi-Rafsanjani libérée à la fin de sa peine.
  • Behzad Houshmand-Mavid, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Ali-Akbar Mohammadzadeh, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Shahabeddine Mortazavi, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Fatemeh Rahnama en liberté provisoire.
  • Mohammad Rezaei, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Le journaliste Mohammadjavad Rouh a été libéré.
  • Madjid Sedaghat, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Nassim Soltan-Beigui, en liberté provisoire pour Norooz.
  • Nasrine Sotoudeh, en liberté provisoire pour Norooz.
D-Autres Nouvelles
  • Kouhyar Goudarzi a quitté l’Iran.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La peine de mort du cyber militant Vahid Asghari  a été annulée par la cour suprême ; il sera rejugé.
  • L’étudiant de l’université de Tabriz Babak Baghaei a été condamné à 6 mois de prison pour dénigrement du régime..
L’université – la Culture
  • Ahmadinejad a ordonné au ministre des sciences et de la technologie de remercier les directeurs de l’université de Téhéran et de l’école normale supérieure - Farhad Rahbar dirige l’université de Téhéran depuis 2007 et Bijan Randjbar l’école normale supérieure depuis 2010.
  • La BD Persepolis de Marjane Satrapi a été interdite dans les écoles publiques de Chicago..
Manifestations
  • Manifestation contre le non-paiement de salaires à la briqueterie Guilana devant le bureau du gouverneur de Roudbar.
  • Des conducteurs manifestent devant le parlement contre la confiscation de leurs véhicules importés.
L’Iran à l’étranger 
  • La Slovénie va fermer son ambassade en Iran 
  • L’OMPI décline la proposition de l’Albanie d’accueillir 210 de ses membres vivant en Irak.
  • La banque centrale iranienne conteste les sanctions devant la cour suprême britannique Le mandat du rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran Ahmed Shaheed renouvelé par 26 voix pour et 2 contre.
Nouvelles en vrac
  • Le manque de médicaments cause la fermeture de blocs opératoires en Iran.
  • Les Iraniens meurent en grand nombre à cause de pénicilline frelatée d’origine chinoise et du manque de médicaments, dont les anesthésiques pour les opérations.
  • Un salarié ivre de l’ambassade d’Arabie Saoudite en Iran cause un accident mortel à Téhéran.

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samedi 16 mars 2013

FeministSchool: Discours de Shirine Bahramirad : Les Femmes que nous sommes


FeministSchool: Discours de Shirine Bahramirad à l’exposition d’Amnesty International intitulée « Gardons le Cœur de l’Iran en vie » le 8 mars 2013, Miesbach:

Ce soir, je voudrais vous expliquer que les problèmes des femmes en Iran ne sont pas aussi tranchés qu’ils le semblent, comment nous nous arrangeons pour conserver une partie de nos droits et comment le gouvernement conserve son emprise sur nous.

Mais je vais commencer par une anecdote.

En Iran, les droits de sortie du territoire, de travailler, d’étudier, de divorcer et de garde des enfants n’appartiennent qu’aux hommes. Beaucoup de femmes l’ignorent jusqu’à ce qu’elles rencontrent un problème et elles ignorent alors qu’il existe des solutions légales pour résoudre leur problème. Grâce au travail des groupes féministes, mon mari et moi avons appris que nous pouvions ajouter des clauses à notre contrat de mariage pour éviter cela, mais nous en ignorions la terminologie exacte. Nous avons donc contacté deux militantes féministes de premier plan Noushine Ahmadi Khorassani, qui est par la suite devenue l’une de mes amies les plus chères et Shadi Sadr. Elles nous ont envoyé des textes avec la terminologie adéquate. Ce n’était cependant pas suffisant ; il existe également des conditions : que tout soit écrit et signé dans un bureau d’enregistrement pour être opposable devant un tribunal, parce que ces droits ne sont pas considérés comme naturels et l’époux doit les transférer à son épouse durant une période déterminée (pour nous, 50 ans). Le notaire et l’employé du service de l’état civil ont tenté d’empêcher Bavand de le faire. Ce fut la première influence du militantisme féministe dans ma vie et depuis lors, j’ai milité.

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes (25 novembre 2010), Noushine a suggéré que nous confectionnions des marque-pages et je devais en illustrer certains. Noushine voulait des photos de différentes personnes, des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, des religieux et des laïcs, des conservateurs et des modernistes, qui devraient tous écrire une phrase dans la paume de leurs mains pour protester contre ces violences. Elle voulait démontrer qu’en dépit d’attitudes différentes, tous pouvaient soutenir cette cause. Et les photographes devaient tirer le portrait de gens ordinaires, pas de célébrités ou de personnes de premier plan.

J’ai une grande famille qui se rassemble tous les 15 jours dans la maison de ma grand-mère. Nous sommes environ 40 : nous sommes proches en esprit mais de caractères très différents. Ce soir-là, tandis que nous bavardions, j’ai compris que c’était une bonne occasion de prendre des photos. J’ai expliqué ce que je voulais faire à mes cousins, mes oncles et tantes et mes parents en demandant leur permission. Mes parents et deux de mes cousins plus âgés se sont portés volontaires. L’une de mes tantes voulait qu’on prenne son jeune fils en photo et il a commencé à croire en ce qu’il défendait auparavant. Je les ai conduit un par un dans un coin de la maison où mon mari écrivait une phrase dans la paume de leurs mains et je les ai pris en photo pour montrer leurs paumes au monde. Tous nous entouraient en nous disant : « Tiens-toi comme ça, tiens ta main comme ceci, met ton foulard, retire ton foulard, etc » et la soirée a continué. On peut encore voir certaines de ces photos ici.

Une des photos que l’on retrouve sur les sites féministes et sur la couverture d’un livre appartient à Sara qui a 33 ans maintenant. Son père est un fondamentaliste qui la réveillait pour les prières du matin. Il ne lui a pas permis d’étudier à l’université pendant un an parce que l’université se trouvait dans une autre ville. Elle voulait que sa photo paraisse sur les marque-pages pour s’opposer à son père. Maintenant, elle travaille et je suis sûre qu’elle ne récite plus ses prières et qu’elle lit des livres et des articles féministes.

Une des autres photos est celle de ma mère ; elle a toujours été très pratiquante. Avant la révolution, elle a été expulsée de l’école plusieurs mois car elle refusait de retirer son foulard à l’école. Son père ne lui a pas permis, ni à mon autre tante, d’étudier à l’université car ce n’était pas convenable pour des filles. Elle m’a eu ainsi que mes deux sœurs avant ses 30 ans. Elle est entrée à l’université la même année que moi. Elle dirige actuellement un foyer pour enfants où elle prend soin de 15 garçons ; elle en a adopté deux.

Une autre de ces mains appartient à Ali, 24 ans, qui vient d’épouser sa petite-amie, ce qui ne serait pas arrivé dans cette famille vingt ans plus tôt. La mariée a dit en plaisantant que le marque-pages serait pendu au mur pour qu’il le voie le reste de sa vie.

Comme vous le voyez, les choses ont changé et continuent de changer mais cela n’a pas été simple. La famille, les institutions gouvernementales et les militants ont joué un rôle dans ces changements. Voici une anecdote que je vais tenter de vous relater.

Environ deux ans après la révolution iranienne de 1979, la guerre Iran-Irak avait commencé. Le gouvernement de la république islamique avait déjà rendu le hijab obligatoire pour les femmes. La révolution culturelle avait commencé, « nettoyant » les universités de ses étudiants et professeurs occidentalisés. L’université a été et est encore à l’origine de la plupart des oppositions politiques. Les universités ont été complètement fermées pendant deux ans. Ensuite, les étudiants ont dû passer au travers des mailles d’un comité de sélection établi dans toutes les universités. Bien sûr, les femmes n’étaient pas vraiment bienvenues. Elles pouvaient ne pas passer le filtre du comité par exemple parce qu’elles étaient « mal voilées ». Beaucoup de cursus, considérés comme non convenables, leurs étaient interdits. Les garçons et les filles n’avaient pas le droit de se parler et leurs échanges se limitaient à l’échange de notes prises pendant les cours dans les couloirs. Et pourtant, le nombre de femmes à l’université a beaucoup augmenté sous le nouveau régime et elles ont vite été plus nombreuses que les hommes.

La ségrégation des sexes et les restrictions imposées aux femmes s’appliquaient également dans les écoles et dans la rue. La police de moralité était partout et arrêtait les femmes dont les cheveux n’étaient pas correctement couverts. Les réunions de famille se tenaient avec précaution pour que les gardes révolutionnaires ne les découvrent pas, hommes et femmes y étant mélangés.

A cette époque, les groupes féministes n’agissaient pas publiquement. Le nouveau gouvernement islamique avait exécuté tant de membres des partis politiques qui avaient joué un rôle dans la révolution que personne n’osait tenir de rassemblement public. Les groupes de femmes étaient surtout des cercles privés. Leur activité la plus remarquable était la tenue d’une commémoration annuelle le 8 mars au domicile d’une des membres. Il y avait aussi des réunions mensuelles qui consistaient en projection de films, lecture de livres ou en discussions sur les idées féministes. Les oratrices les plus connues en étaient Shirine Ebadi, Mansoureh Ettehadieh et Mehranguiz Kar.

Après une période de reconstruction sous la présidence de Rafsandjaini, Khatami entra en fonction en 1997. C’était le candidat du parti réformateur, et, bien qu’étant clerc, il ouvrit le pays au militantisme. Les militants du droit des femmes ont finalement pu défendre leurs demandes de façon plus explicite. On trouva des espaces publics pour débattre des réglementations. Le nombre d’associations, de journaux et d’éditions féminines augmenta. A l’université, les études sur les femmes et la différentiation des sexes firent leur apparition et la toute première commémoration publique et légale de la journée internationale de la femme a été organisée le 8 mars 2000, ce qui eut pour effet la création du centre culturel féminin. Ce centre devint célèbre pour son approche innovante : manifestation et éducation concomitantes, ce qui par la suite servit de modèle à la campagne Un Million de Signatures.

Le centre a commencé par demander publiquement au gouvernement de ratifier sans condition la Convention sur l’Elimination de toute forme de Discriminations contre les Femmes, exprimée dans leur première lettre d’information appelée la Lettre de la Femme. Ce fut la première lettre ouverte signée par des militants du droit des femmes. Le centre culturel des femmes a commencé à recueillir les signatures de tous, militants ou non et à organiser des ateliers d’éducation.

Le gouvernement de Khatami a envoyé, en vain, la Convention à un parlement dominé par les conservateurs. Il y eut des manifestations organisées par les forces conservatrices et les jeunes clercs de Qom, le Vatican iranien, qui s’opposaient à la Convention.

Les militants du droit des femmes ont continué à faire feu de tout bois pour rejoindre la Convention. Le 8 mars 2003, le centre a organisé une manifestation au parc Laleh de Téhéran, parmi les orateurs, Shirine Ebadi, Noushine Khorassani et Shadi Sadr, pour protester contre le rejet de la Convention par le parlement. Lorsque Shirine Ebadi a gagné le prix Nobel plus tard cette année-là, le projet de ratification a gagné davantage de soutien.

Malgré tous ses efforts, Khatami n’a pas réussi à faire voter la ratification de la Convention par le parlement. Le sujet refit surface en 2009 lorsque la Coalition des Forces Féminines fut formée. C’était juste avant l’élection présidentielle de 2009 lorsque le contrôle culturel très serré s’est relâché temporairement. Les militants du droit des femmes ont saisi l’opportunité pour promouvoir leur point de vue. Noushine Ahmadi Khorassani a inauguré le Mouvement de la Convergence en demandant à divers groupes féministes de soutenir les candidats qui acceptaient d’incorporer les demandes des femmes dans leurs programmes politiques. La ratification de la Convention était l’une des principales demandes. Avec l’assignation à domicile des candidats favorables au mouvement, l’espace de liberté s’est de nouveau refermé.

L’ère Ahmadinejad aura été l’une des plus sombres pour les militants du droit des femmes depuis la révolution. La séparation des sexes à l’université a refait surface et s’est accéléré sous la pression du gouvernement. Dans certaines universités les filles et les garçons ont cours à des jours différents et beaucoup de professeurs laïcs ont été poussés vers la retraite.

Dans un geste soi-disant progressiste, Ahmadinejad a nommé, pour la première fois depuis la révolution, une femme, le Docteur Vahid Dastjerdi à la tête du ministère de la santé et de l’enseignement médical. Il est assez amusant de constater que son attitude envers la santé et le bien-être de la femme a été la plus sexiste jamais constatée. Elle a proposé la séparation des sexes à l’hôpital, s’est opposée à la Convention et est revenue sur la politique de contrôle des naissances menée depuis la guerre.

Le gouvernement d’Ahmadinejad a essayé de faire voter la loi de protection sur la famille. Cette soi-disant « réforme », surtout la section qui traite de la polygamie, a suscité une grande opposition des militants du droit des femmes. Ce projet suggérait que le mari n’avait pas besoin de la permission de la première épouse pour se remarier, il lui suffisait de prouver au tribunal qu’il en avait les capacités financières. Cette section du projet a été retirée sous les vives critiques des militants, des juristes et des journalistes.

Un autre projet de loi traitait de l’émission de passeport pour les femmes. Jusque-là, les femmes célibataires pouvoir obtenir un passeport et se rendre à l’étranger alors que les femmes mariées, quel que soit leur âge, avaient besoin de l’autorisation de leur mari pour déposer une demande. Le projet de loi initial tentait d’interdire aux célibataires de moins de 40 ans d’obtenir un passeport sans la permission officielle de leur tuteur, père, grand-père paternel, oncle ou juge religieux. Les militants du droit des femmes et de la société civile n’ont pas mis longtemps à s’y opposer. Le projet a donc été révisé et la limite d’âge a été retirée : aucune femme de plus de 18 ans n’avait le droit de quitter le pays sans l’autorisation de son tuteur, ce qui fut également critiqué et le projet a finalement été rejeté par le parlement.

Pour conclure, retour à la réunion familiale chez ma grand-mère. Il est maintenant clair, je l’espère que des filles comme Sara ne sont pas des exceptions. Les pères les plus conservateurs peuvent de nos jours permettre à leurs filles d’étudier dans une université lointaine parce que l’éducation est culturellement très importante pour les parents, et se faisant, la jeune-fille se met hors de portée du contrôle familial. Les grandes villes comme Téhéran permettent à des filles comme Sara, qui a fini par poursuivre ses études, de voir d’autres femmes jouir de leurs droits, ce qui les aide à échapper à la vie que leurs pères avaient prévue pour elles ! Ces changements sont possibles grâce à une combinaison de facteurs. La lutte féministe pour le changement des lois, pour l’éducation et pour présenter leurs demandes encore et encore y joue un grand rôle.

Ma mère croit encore en son hijab. Pour elle, il ne s’agit pas d’une loi du gouvernement. C’est sa religion et sa propre décision. Par définition, elle n’est pas féministe. Mais elle nous a appris à faire ce que nous pensions être bien. On ne nous a jamais forcé à porter le hijab ni à pratiquer la religion. Elle nous a toujours poussées à être indépendantes, à étudier et à travailler pour que nous ne dépendions pas de nos maris. L’éducation supérieure n’était pas une option, c’était une obligation. En entrant à l’université alors que nous étions déjà adolescentes, elle nous a prouvé qu’on pouvait avoir une maison pleine d’enfants et continuer ses études en même temps. Elle s’occupe à présent de 15 garçons, porte toujours le voile et récite toutes ses prières.

Ce que je veux dire c’est que ma mère et Sara n’étaient pas les seules à réussir à briser les barrières et à atteindre leurs buts dans un pays où la répression des femmes est soutenue par la loi. Il y a des millions de femmes qui, malgré toutes les restrictions qu’on leur impose, ont vécu leurs rêves sans avoir à rejeter catégoriquement un style de vie traditionnel ou à trahir leur religion. Il y en a d’autres qui sont aussi laïques que vous. Tout cela est possible grâce aux efforts des militants des droits des femmes comme celles dont vous voyez aujourd’hui les affiches.

Source : http://www.iranianfeministschool.info/english/spip.php?article497

Semaine 11 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Behzad Abdizadeh, prisonnier politique kurde, transféré à la prison d’Oroumieh.
  • Saleh Ahmazadeh, prisonnier politique kurde, transféré à la prison d’Oroumieh.
  • Mohammad Gharemani, prisonnier politique kurde, transféré à la prison d’Oroumieh.
  • Nasser Mohammadi, prisonnier politique kurde, transféré à la prison d’Oroumieh.
  • Abbas et Mohammad Moussa Tat, prisonniers politiques kurdes, transférés à la prison d’Oroumieh.
  • Mehdi Youssefpour, prisonnier politique kurde, transféré à la prison d’Oroumieh.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Babak Abbasi, arrêté à Paveh.
  • Djahanbakhsh Ahmadi, arrêté à Paveh.
  • Ali Azadi, syndicaliste, arrêté à Sanandaj.
  • Goran Bahrami arrêté à Paveh.
  • Golrokh Firouzian, bahaïe, arrêtée à Semnan.
  • Arash et Ghane Hatami, arrêtés à Paveh.
  • Rasoul Khezr Morovat, militant culturel kurde, arrêté à Mahabad.
  • Massoud Kordpour, frère du directeur du site Mokrian , arrêté. 
  • Hamed Mohammadnejad, syndicaliste, arrêté à Mahabad.
  • Mohammad Mozafari arrêté et envoyé à Evine pour y purger sa peine de 6 ans.
  • Mohammad Negari arrêté à Paveh.
  • Sharif SaïdPanah membre du conseil du syndicat libre des travailleurs, a été arrêté.
  • L’étudiante bloggeuse, Badri Safiari arrêtée dans la province du Fars.
  • Farough et Farzad Samani, syndicalistes, arrêtés à Mahabad.
  • Motassem Shafei arrêté à Paveh..

C-Libérations
  • Mahmoud Bagheri en liberté provisoire.
  • Assal Esmailzadeh libérée après avoir purge l’intégralité de sa peine.
  • Le journaliste Ehsan Mazandarani a été libéré.
  • Mohammad Hossein Naïmipour en liberté provisoire pour la première fois depuis son arrestation.
  • Shiva Nazarahari en liberté provisoire.
  • Abolfazl Shahpari en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles
  • Parvine Ghafarkhani, écrivaine et poétesse, a reçu des propositions indécentes du juge Khakpour ; elle a refusé. Incarcérée, elle s’est immolée par le feu.
  • Le prisonnier politique Mir Taher Moussavi refuse de prendre ses médicaments pour protester contre sa détention illégale au bloc 209 du ministère du renseignement.
  • Au bout de 4 mois, deux filles de MirHossein Mousavi et Zahra Rahnavard, leaders de l’opposition iranienne assignés à domicile, ont pu rencontrer leurs parents..

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La peine de mort du prisonnier kurde Sami Hosseini commuée en 10 ans de prison en exil.
  • La cour suprême a confirmé la peine de mort pour Ebrahim Issapour.
  • Le militant des droits humains bahaï Navid Khandjani a été battu en prison.
  • La peine de mort du prisonnier kurde Djamaloldine Mohammadi commuée en 10 ans de prison en exil.
  • La cour suprême a confirmé la peine de mort pour Saman Nassim.
  • La cour suprême a confirmé la peine de mort pour Samkou Nejadi.
  • Le prisonnier politique Ali Ahmad Soleiman, ressortissant irakien, a été condamné à mort en appel.

L’université – la Culture
  • L’Iran bloque l’accès aux VPN.
  • Sepideh Vaziri et Samir Golshan ont été expulsés de l’université Payam e Nour à cause de leur foi bahaïe.
  • Tout rassemblement pour le chahar shanbeh souri, interdit au Kurdistan.
  • Le quotidien Maghreb fermé par le bureau de la presse.
  • Le prix de la critique décerné à 'Taboor' de Vahid Vakilifar au 15ème Festival du Film Asiatique de Deauville.
  • 40 étudiants expulsés de l’école supérieure Fatima de Marivan, pour impossibilité de payer les frais de scolarité de $100.
  • Des actrices iraniennes déposent plainte contre un cinéaste conservateur qui les a traitées de prostituées.
  • La résidence universitaire des filles de l’université de Téhéran a été attaquée par des inconnus. 

Manifestations
  • Les familles des syndicalistes kurdes arrêtés ont protesté à Sanandaj.

La politique en Iran 
  • Un responsable des droits humains en Iran décrit l’homosexualité comme une maladie.
  • 99 bataillons de Basidj et 15.000 policiers sont prêts à maintenir « l’ordre » durant les élections à Téhéran..

L’Iran à l’étranger 
  • L’Iran va construire des raffineries en Afrique, Algérie, Angola et Afrique du Sud.
  • Le président pakistanais Zardari en Iran pour relancer les travaux du gazoduc.
  • Les USA ont étendu l’exemption de 180 jours concernant les sanctions contre l’Iran au Japon et aux 10 nations de l’Union Européenne.
  • L’Iran et le Hezbollah ont bâti une force de 50.000 hommes pour aider le régime syrien.
  • Les Etats-Unis et l’Iran ont secrètement discuté un échange entre des prisonniers d’al Qaeda et les dissidents iraniens de l’OMPI 

Nouvelles en vrac
  • Une explosion a blessé plusieurs personnes dans le port de Bandar Imam Khomeiny au sud de l’Iran.
  • Un avion de chasse iranien a tenté d’intercepter un drone américain.
  • L’âge d’utilisation de la drogue tombe à 10 ans.

samedi 9 mars 2013

Semaine 10 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Saleh Moradi au 49ème jour de grève de la faim, a été transféré à l’infirmerie à cause de sa faiblesse.
  • Zia Nabavi, militant étudiant, transféré vers un lieu inconnu.
  • Sirvan et Shirzad Hossein Panahi ont été transférés à la prison de Ghorveh.
  • Le condamné à mort Houshang Rezaï transféré de la prison de Redjaï Shahr vers un lieu inconnu.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Alireza Aghaï Rad, rédacteur politique du journal Maghreb arrêté et libéré le lendemain.
  • Ghassem Ahmadi, rédacteur d’un magazine trimestriel, arrêté à Mahabad.
  • Le militant culturel kurde Keyhan Azizi arrêté après convocation au ministère du renseignement de Paveh.
  • Mohammad Emami Nasseri, directeur du journal Maghreb arrêté et relâché le lendemain.
  • Behzad Faradjollahi, militant du droit des travailleurs, arrêté pour l’organisation d’un rassemblement à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes.
  • Vafa Ghaderi, militant du droit des travailleurs, arrêté pour l’organisation d’un rassemblement à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes.
  • Le militant culturel kurde Davoud Ghafari arrêté après convocation au ministère du renseignement de Paveh.
  • Khaled Hosseini, militant du droit des travailleurs, arrêté pour l’organisation d’un rassemblement à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes.
  • Le journaliste et militant kurde Khosrow Kordpour, directeur de l’Agence de Presse Mokrian arrêté à Mahabad.
  • Le secrétaire général du Front de la Participation, Mohsen Mirdamadi est de retour en prison, sa liberté provisoire pour raisons médicales n’ayant pas été étendue.
  • Mohammad Djavad Rouh, journaliste à Mehrnameh, a été arrêté.
C-Libérations
  • Le journaliste Sassan Aghaï libéré sous caution.
  • La journaliste Saba Azarpeik libérée sous caution.
  • Mohsen Mohagheghi membre du Mouvement Iranien de la Liberté en liberté provisoire.
  • Le journaliste Soleiman Mohammadi a été libéré.
  • Le journaliste Pejman Moussavi a été libéré.
  • La journaliste Nasrine Takhayori libérée sous caution.

D-Autres Nouvelles
  • Djaber et Mokhtar Albooshookeh, prisonniers Ahvazi condamnés à mort, ont lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions de la prison Karoun.
  • Mohammad-Ali Amourinejad, prisonnier Ahvazi condamné à mort, a lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions de la prison Karoun.
  • Rahman Assakereh, prisonnier Ahvazi, a lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions de la prison Karoun.
  • Mohammad Banazadeh Amirkhizi interdit de visite avec sa famille pour avoir refusé de porter l’uniforme de la prison.
  • Fouad Khandjani interdit de visite avec sa famille pour avoir refusé de porter l’uniforme de la prison.
  • Massoud Lavassani, journaliste persécuté, a fui l’Iran.
  • Kamran Rahimian interdit de visite avec sa famille pour avoir refusé de porter l’uniforme de la prison.
  • Hadi Rashedi, prisonnier Ahvazi condamné à mort, a lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions de la prison Karoun.
  • Hashem Shabaninejad, prisonnier Ahvazi condamné à mort, a lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions de la prison Karoun.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Une exécution à la prison de Sari vendredi dernier.
  • Deux exécutions à Turkmantchaï dimanche.

L’université – la Culture
  • Asseman, Tadjrobeh et Mehrnameh fermés en Iran.

Manifestations
  • Les salariés de la compagnie de bus Vahed se rassemblent avenue Azadi.
  • Les ouvriers métallurgistes iraniens se sont mis en grève et ont manifesté contre le non-paiement de leurs salaires à Téhéran.

L’économie en Iran
  • Le commerce entre l’Iran et la Chine plonge de 18% après les sanctions.

La politique en Iran 
  • Deux membres du conseil municipal de Rasht ont été arrêtés.
  • L’assemblée des Experts réélit Mahdavi-Kani à la présidence.

Nouvelles en vrac
  • 8 personnes meurent à Sanandaj – province du Kurdistan – pour avoir bu de l’alcool de bois.

Sur le blog cette semaine

vendredi 8 mars 2013

Six anciens chefs du Shin Beth "THE GATEKEEPERS" (ARTE)



http://videos.arte.tv/fr/videos/the-gatekeepers--7351110.html


THE GATEKEEPERS
Chacun à leur tour, ils racontent, intensément, quelque trente ans de lutte antiterroriste en Israël et de gestion désastreuse de la question palestinienne. Un flot d'aveux précis, circonstanciés, d'une remarquable liberté et d'une sidérante acuité. Six anciens chefs du Shin Beth, l'équivalent israélien du FBI, expliquent comment, depuis la Guerre des six jours en 1967, dont la victoire vaut à l'État hébreu d'occuper Gaza et la Cisjordanie et de faire face à un million de Palestiniens, les responsables politiques n'ont jamais vraiment cherché à construire la paix. Une succession d'erreurs qu'inaugurent les mots d'arabe approximatif avec lequel de jeunes réservistes s'adressent aux populations des nouveaux territoires occupés, leur annonçant qu'ils viennent les "castrer", au lieu de les "recenser".

samedi 2 mars 2013

Semaine 09 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Soran Daneshvar transféré à la prison de Marivan.
  • Le syndicaliste Mohammad Djarahi est de retour en prison après sa sortie de l’hôpital.
  • Le prisonnier politique Abolfazl Ghadyani a été admis en soins intensifs à l’hôpital Pars à cause de problèmes cardiaques.
  • Davoud Ghassemi transféré à la prison de Marivan.
  • Samkou Khalghati, prisonnier politique kurde, a été transféré de la prison de Redjaï Shahr prison vers un endroit inconnu.
  • Mohammad Kohnehpoushi transféré à la prison de Marivan.
  • Saman Mahmoudi transféré à la prison de Marivan.
  • Le prisonnier politique Asghar Mahmoudian (60 ans) a été exilé à la prison de Semnan depuis le bloc 350 d’Evine.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Hanif Atarzadeh arrêté avec sa mère Dina Karimi Rahjevardi et envoyé à Evine.
  • Dina Karimi Rahjevardi arrêtée avec son fils Hanif Atarzadeh et envoyée à Evine.
  • L’étudiant Assif Rezaeian, 17 ans, arrêté et envoyé à Evine.
  • Akram Alsadat Sanjari, mère de Milad YazdanNejad, arrêtée et envoyée à Evine.
  • L’étudiant Milad YazdanNejad a été arrêté et envoyé à Evine.

C-Libérations
  • Le journaliste Pouria Alemi arrêté le mois dernier, a été libéré de prison.
  • Ebrahim Babaï sorti d’Evine en liberté provisoire.
  • La journaliste Emily Amraï a été libérée sous caution.
  • La journaliste Nargues Djodaki a été libérée sous caution.
  • Le journaliste Milad Fadaï-Asl arrêté le mois dernier, a été libéré de prison.
  • Gholamreza Khanian sorti d’Evine en liberté provisoire.
  • Le journaliste Keyvan Mehregan arrêté le mois dernier, a été libéré de prison.
  • Mohsen Mirdamadi sorti d’Evine en liberté provisoire.
  • Le journaliste Akbar Montadjebi a été libéré sous caution.
  • Farshid Shodjaï, militant du Mouvement Vert a été libéré sous une caution de 500 Millions de Tomans.
  • La journaliste Reyhaneh Tabatabaei a été libérée sous caution.

D-Autres Nouvelles
  • Amir Taleb Mehram, prisonnier politique kurde en exil à Zahedan a commencé une grève de la faim pour protester contre le manqué de liberté provisoire.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Mir Taher Moussavi condamné à 5 ans de prison au Baloutchistan + 10 ans d’exil au Baloutchistan.
  • 3 pendaisons à la prison de Ghazvine dimanche.
  • Une pendaison à la prison de Behbahan lundi.
  • Une pendaison à la prison de Semnan jeudi.
  • 4 hommes pendus à la prison de Gatchsaran jeudi.

L’université – la Culture
  • Farideh Lashaï, peintre iranienne, est décédée.
  • Ehsan Shariati, fils du célèbre théologien et sociologue Ali Shariati, interdit d’enseignement à l’université.

Manifestations
  • Les agriculteurs d’Ispahan manifestent contre le détournement de l’eau vers Yazd, incendient 3 bus et affrontent les forces de sécurité.

L’Iran à l’étranger
  • Une équipe de l’ONU arrive au Yémen pour enquêter sur la cargaison d’armes que l’on soupçonne originaire d’Iran.

L’économie en Iran
  • Le roi du marché de la pétrochimie (proche des gardiens de la révolution) arrêté pour corruption.
  • L’Iran propose d’acheter des navires en Turquie en échange de pétrole pour éviter les sanctions sur l’or.

La politique en Iran 
  • Hamid Sadr Ghobadi, fonctionnaire de la prison d’Evine, arrêté.
  • Les forces de sécurité ont arrêté des douzaines de réfugiés afghans à Salmas la semaine dernière.
  • L’ancien ministre des affaires étrangères Manoutchehr Mottaki a annoncé qu’il serait candidat à l’élection présidentielle prévue pour juin prochain.
  • Le commandant de la force Qods a confirmé que le commandant de l’IRGC Ahmad Motevaselian a été tué.

Nouvelles en vrac
  • Les ruines d’un palais sassanide découverte à l’ouest de l’Iran.

Sur le blog cette semaine