samedi 30 juin 2012

Semaine 26 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Le journaliste emprisonné Bahman Ahmadi-Amouï transféré à l’isolement à Radjaï-Shahr après avoir comparu devant le tribunal.
  • Le prisonnier politique Ardjang Davoudi a été transféré à l’isolement. 
  • Mitra Homayoun, syndicaliste, transférée à Rasht; elle est interdite de visite et de contact avec un avocat.
  • Le militant National-Religieux Saïd Madani de retour au bloc 209 d’Evine 209, le lendemain de son transfert au bloc 350.
  • Le journaliste Mehdi Mahmoudian transféré à l’hôpital.
  • Saïd Marzban, syndicaliste, transféré à Rasht; il est interdit de visite et de contact avec un avocat.
  • Le condamné à mort kurde Zaniar Moradi transféré à l’hôpital.
  • Seyyed Mostafa Tajzadeh hospitalisé pour une hémorragie oculaire et retourné à l’isolement à Evine contre l’avis des médecins.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Mahmoud Bagheri, enseignant syndicaliste, commence à purger sa peine de 9 ans à Evine.
  • Mansour, Nasser et Reza Bavi, Arabes, arrêtés lors des émeutes qui ont suivi l’exécution de 5 prisonniers à Ahvaz.
  • Esmaïl Deihimi, Arabe, arrêté lors des émeutes qui ont suivi l’exécution de 5 prisonniers à Ahvaz.
  • Le bahaï Taher Eskandarian a été arrêté lors de l’attaque de son domicile à Semnan. Son domicile a été perquisitionné et des effets personnels confisqués.
  • Adel, Ali, Djassem, Djomeh, Hakim, Hossein, Kazem, Mohammad et Nasser Heidari Arabes, arrêtés lors des émeutes qui ont suivi l’exécution de 5 prisonniers à Ahvaz.
  • Vahid Rastgo a été arrêté à Tabriz lors d’une attaque de son domicile, son domicile perquisitionné, son ordinateur et des effets personnels confisqués. 
  • Reza Setayesh-Efza, étudiant de l’université Azad de Karadj et militant politique, arrêté de nuit. 
  • Rahim et Razi Silavi, Arabes, arrêtés lors des émeutes qui ont suivi l’exécution de 5 prisonniers à Ahvaz.
  • Arrestations de cyber activistes dans tout le pays.
  • 363 arrestations durant une opération de grande échelle des forces de sécurité pour améliorer le niveau de sécurité publique dans la ville de Mashhad.

C-Libérations
  • Djavad Alikhani, militant étudiant, libéré à la fin de sa peine.
  • La bloggeuse Hanieh Farshi en liberté provisoire pour raisons médicales.
  • Fereydoun Seidi-Rad en liberté provisoire pour 5 jours.

D-Autres Nouvelles 
  • Au bout de 2 ans, Mohammad Sadegh Kaboudvand est enfin autorisé à rencontrer son épouse en personne.
  • Le blogger emprisonné Hossein Ronaghi Maleki développe une infection rénale en raison du manque de soins post-opératoires.
  • Le nombre de détenus a augmenté de 100.000 durant ces 5 dernières années.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Le journaliste et militant politique et civique Rouhollah Kalantari acquitté en appel.
  • Le militant politique, le Docteur. Hani Yazerlou a été condamné à 1 an de prison and 15 ans d’exil à Iranshahr.
  • Deux citoyens du Khorasan condamnés à mort pour consommation répétée d’alcool.
  • Deux pendaisons publiques à Téhéran jeudi.

L’université - La culture
  • Shaghayegh Agahi, étudiante bahaïe, expulse de l’université de Téhéran.
  • Un concert est annulé car les femmes n’y étaient pas séparées des hommes.
  • Première vente aux enchères d’art contemporain en Iran pour un total $1.7 million.

Les manifestations
  • 48 ouvriers de l’usine textile Khavar sont en grève pour réclamer le paiement de 11 mois de salaires. Ils ont manifesté devant l’administration de la province de Guilan.

L’économie de l’Iran
  • $1 = 1877 tomans samedi, 1924 dimanche, 1876 lundi, 2000 mardi, 2060 jeudi.
  • Les tankers iraniens changent de nom à l’approche des sanctions de l’union européenne.
  • Le Japonais Mitsubishi renouvelle son accord d’importation de pétrole.
  • Le ministre indien de la nourriture a annoncé que si l’Iran le demandait, l’Inde pourrait exporter 3 millions de tonnes de céréales vers l’Iran pour payer une partie de sa dette liée à ses importations de pétrole iranien.
  • Le prix des œufs a augmenté de 10.1% la semaine dernière.
  • Jaber Ibn Hayyn, une entreprise pharmaceutique, a licencié plus de 90 salariés à cause du manqué de matières premières.
  • La Chine lance une ligne de production de GMC en Iran.
  • L’eau minérale augmente de 40%.
  • Le retard pris par les firmes chinoises dans leurs projets en Iran a coûté à l’Iran un milliard de dollars de pertes.
  • Les entreprises iraniennes ne peuvent pas payer leur dette de $2.5milliards envers la Turquie.
  • L’Iran inscrit 11 tankers sur le registre de la petite nation du Pacifique de Tuvalu.
  • Le Vice-Président de Shomal Drilling, Bahman Ashtari, a annoncé l’achat de 3 équipements de forage chinois et l’importation de cinq équipements supplémentaires pour le golfe persique d’ici un an et demi.
  • L’année dernière, l’Iran a exporté 80 tonnes de crevettes vers l’Italie et l’Espagne 

L’Iran à l’étranger
  • Le président syrien parle à la télévision iranienne.
  • Le chef des observateurs de l’ONU en Syrie rencontre l’ambassadeur iranien.
  • Le chef du Croissant Rouge iranien, Abolhassan Faqih, a déclaré que le Croissant Rouge iranien opérait 29 centres médiaux dans différents pays et avait inauguré deux nouveaux centres en Bolivie et en Tanzanie ces dernières semaines. 

 La politique en Iran
  • Les commerçants qui diffusent l’appel à la prière depuis leurs boutiques obtiendront une réduction d’impôt !
  • 4 morts et 18 blessés lors d’accrochages entre les résidents de 2 villages de Khoy et les gardes révolutionnaires.
  • Quatre boutiques de vêtements fermées à Ghazvine pour ne s’être pas conformées aux valeurs islamiques et avoir utilisé des mannequins non-conventionnels.
  • Quatre boutiques de tailleur fermées à Ghazvine pour avoir utilisé des magazines illégaux et vendus des articles interdits.
  • Deux parfumeries fermées à Ghazvine.

Nouvelles en vrac 
  • Les forces anti-émeutes attaquent un parc pour empêcher les jeunes de jouer avec l’eau.
  • 60 habitations détruites à Tabriz.
  • La canalisation d’une rivière assèche la terre arabe d’Ahvaz.

Sur le Blog cette semaine 

dimanche 24 juin 2012

Nasrine menace de commencer une grève de la faim


De la page facebook de Reza Khandan, l’époux de Nasrine Sotoudeh 

21 juin 2012 : Nous avons vu Nasrine hier à la prison d’Evine depuis une cabine de visite. Nasrine était très en colère que notre demande pour une visite en personne ait été refusée à de nombreuses reprises.

Elle a dit que si sa demande de visite en personne à ses enfants et sa mère est refusée une fois de plus, elle commencera une grève de la faim la semaine prochaine.

J’ai tenté de la dissuader mais hier soir, quand Hanieh Saneh Farshi, en liberté provisoire d’Evine, m’a expliqué les pressions que Nasrine endurait de ne pas voir ses enfants et sa mère, j’ai compris qu’en raison de la situation, elle avait bien le droit de prendre cette décision. J’essaierai pourtant de l’en dissuader si j’y arrive.

Voilà 10 mois que la mère de Nasrine, qui est malade, et son frère n’ont pas pu lui rendre visite. Et, d’après une lettre du bureau du procureur adressée au bureau des visites d’Evine, ils n’ont toujours pas le droit de la voir, ne serait-ce que derrière la vitre des cabines.

Bien que ce soit inhabituel, notre visite à Nasrine d’hier a coïncidé avec le jour de visite des hommes du bloc 350 d’Evine. Plusieurs gardiens de prison ont empêché les membres des familles qui étaient en visite et le autres prisonniers présents de la saluer, ne serait-ce qu’en agitant la main, ce qui a transformé l’atmosphère de la zone de visites en un lourd environnement sécuritaire. Les salutations entre les prisonniers et les membres de leurs familles et leurs proches ont toujours eu lieu les jours de visite.

Le docteur Ali-Reza Radjaï et l’un des anciens collègues de Nasrine, le docteur Ghassem Sholeh-Saadi ont été les deux seuls prisonniers politiques qui ont réussi à approcher Nasrine et lui demander de ses nouvelles.

Les membres de la famille qui ont été témoins de la situation dans la salle de visite ont demandé, choqués « Les visites sont-elles toujours aussi encadrées et entourées d’une atmosphère de sécurité aussi lourde ? »

samedi 23 juin 2012

Message de l’archevêque Desmond Tutu à l’occasion du troisième anniversaire du soulèvement de 2009.


Il y a trois ans, le monde vu que des millions d’entre vous se soulevaient contre la répression, demandant la démocratie et les droits humains. L’étincelle que vous avez provoquée en Iran a inspiré des changements sans précédents dans la région.

Et pourtant, en Iran, vous n’avez pas encore atteint vos buts. L’oppression continue.

Beaucoup de grandes nations ont traversé de telles luttes qui ont souvent mis des décennies à aboutir. Si l’Afrique du Sud a pu changer, alors le changement est vraiment possible partout. Continuez et souvenez-vous que c’est toujours avant l’aube que la nuit est la plus sombre.

Aux dirigeants de l’Iran : pliez-vous à la volonté du people. Votre Excellence l’Ayatollah Khamenei, libérez les enfants d’Iran. Ayatollah Laridjani, fermez la prison d’Evine comme la prison de Robben Island a été fermée en Afrique du Sud.

Aux dirigeants religieux iraniens : opposez-vous à l’emprisonnement, à la torture et au meurtre au nom de la religion. Ces agissements ne reflètent pas la foi musulmane.

A tous les dirigeants du monde : lors de cet anniversaire, renouvelons notre engagement à soutenir le peuple iranien et sa lutte pour la démocratie et les droits humains. La prison ne devrait pas être la réponse au courage et à la dignité.

Aux Iraniens de l’étranger et en fait à tous, où qu’ils soient : nos vies et notre avenir sont entrelacés. Utilisez votre liberté pour exiger la leur.

Le changement commence par ceux qui font montre d’un grand courage. Nargues et Madjid, mes enfants, vous êtes dans nos cœurs. Hossein Maleki, nos prières résonnent pour toi. Et vous tous, Iraniens courageux qui luttez pour un Iran meilleur, continuez, nous sommes avec vous.

« fardA az Ane mAst. »

Les Gardes Révolutionnaires Avant et Après 2009 – Bahram Rafiei – 16 juin 2012


« Toute action comme le lancement d’une révolution de velours sera immédiatement écrasée. Si les groupes et les partis politiques en Iran sont réalistes, ils ne se lanceront pas dans la planification ou la mise en œuvre de tels scénarios. Chacun doit accepter le vote du peuple et le respecter. Le peuple iranien est musulman et veut l’islam ; il voit que la ligne de l’imam et celle du guide suprême suivent le chemin pur de l’islam de Mahomet et ne dévieront jamais de cette voie. »   Voilà les conclusions du général Yadollah Djavani, ancien chef du bureau politiques des gardes révolutionnaires (IRGC) à un reporter de l’hebdomadaire Sobh Sadegh, organe officiel de l’IRGC, juste quatre jours avant les élections du dixième président d’Iran en juin 2009. Le général parlait à un reporter de la publication qu’il supervisait. Dans cette interview, Djavani accusait les réformateurs qui soutenaient Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi de prendre des mesures pour « renverser silencieusement » le régime : « certains groupes réformateurs, surtout les extrémistes, croient qu’ils doivent gagner les élections présidentielles et arriver au pouvoir par tous les moyens. Ils croient que s’ils ne retournent pas au pouvoir, ils en seront écartés pour longtemps et peut-être même n’y retourneront-ils jamais. » Le chef du bureau politique de l’IRGC faisait ces remarques dans le bulletin interne de cette force, Tahlile Rouz (l’Analyse de la Journée) ; il y expliquait à ses messagers politiques qui avaient été envoyés dans tout le pays juste avant les élections, que Moussavi l’emportait sur Ahmadinejad dans la plupart des provinces et ajoutait que la couleur verte, qu’avait choisie les supporters de Moussavi, était le signe du lancement d’une révolution de velours. Djavani avait aussi averti que les vêtements verts, écharpes, chapeaux, bracelets, essuie-glaces et antennes exposés pendant la campagne présidentielle de 2009 en signe de solidarité avec Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi, étaient bien plus que de simple moyens de susciter l’enthousiasme. Voilà les mots que d’autres commandants de l’IRGC ont répétés et manipulés durant les deux semaines précédant les élections du 12 juin 2009. Ce sont aussi les propres mots qui ont alerté les trois candidats à l’élection présidentielle de l’époque qui les considéraient comme l’interférence de l’armée dans les élections.

La veille des élections, Moussavi a écrit une lettre de quatre paragraphes à l’ayatollah Khamenei, le guide suprême du régime islamique ; il y expliquait avoir reçu : « des preuves de l’interférence d’un certain nombre de commandants et d’autorités des forces de l’IRGC et de la bassidj mobilisées pour les élections. Une telle interférence est non seulement une violation de la loi mais elle crée de plus des divisions au sein des commandants, des officiels et du corps sincère et sain de la bassidj et de l’IRGC. Dans la mesure où de telles mesures illégales sont ignorées et où certains des observateurs dans les bureaux de vote appartiennent aux supporteurs de candidats spécifiques, il est inquiétant de penser que le vote populaire pourrait être piraté. » La réponse de l’ayatollah Khamenei a été un silence significatif. Vint le jour de l’élection, le 12 juin. Le décompte des voix accordées aux candidats a été annoncé sur la radio-télévision nationale depuis le ministère de l’intérieur et les évènements ont pris la tournure annoncée par l’ayatollah Khamenei en août/septembre lors d’une rencontre avec le cabinet Ahmadinejad. Lors de cette rencontre particulière, un an avant les élections présidentielle et trois ans après le début de la mandature d’Ahmadinejad, le guide avait déclaré au cabinet : « Travaillez comme si vous aviez cinq ans de plus à travailler. En d’autres termes, supposez que vous gouvernerez cette année et les quatre années suivantes. »

Des manifestations ont eu lieu dans l’Iran tout entier et Moussavi a publié sa première déclaration à la nation iranienne : « Les résultats annoncés pour la dixième élection présidentielle sont déroutants. Ceux qui ont longtemps fait la queue pour voter ont été témoins du mélange des votants et savent pour qui ils ont voté. Ils observent, totalement surpris, ce à quoi jouent les officiels et la radio-télévision nationale. Plus que jamais auparavant, ils veulent maintenant savoir quels officiels ont mis ces jeux en scènes. Je proteste fermement contre les évènements actuels et les violations criantes et grossières du jour de l’élection, je préviens que je ne me soumettrai pas à ce piège dangereux. » Deux jours après l’élection, alors que les forces de police et paramilitaire intensifiaient leur lutte contre les manifestants, Moussavi a publié une autre déclaration : « Ceux qui, après de nombreuses violations, ont annoncé les résultats incroyable de l’élection présidentielle tentent maintenant de finaliser ces résultats pour ouvrir une nouvelle ère dans ce pays. A de nombreuses reprises, j’ai parlé des dangers des actions illégales pendant la campagne et les élections ; j’ai souligné que de telles mesures pouvaient mener à la dictature et au despotisme et que notre nation peut maintenant s’en rendre compte. »

Les manifestations n’ont pas faibli mais se sont intensifiées, surtout à Téhéran. Dès les premières heures du 14 juin, les forces de l’IRGC et de la bassidj ont pris position pour s’attaquer aux manifestants. La première attaque de nuit a eu lieu à l’université de Téhéran. Plusieurs sources étudiantes, y compris la plus grande organisation Daftare Tahkim Vahdat, ont déclaré qu’il y avait eu des morts, ce que les autorités ont nié. Le grand défilé a eu lieu le 15 juin lorsque le peuple de la capitale est descendu dans les rues de la capitale pour montrer son rejet des résultats annoncés de l’élection. Des affrontements ont éclaté et un grand nombre de manifestant a été tué par l’IRGC.

Dans une interview avec le journal contrôlé par l’état Kayhan, Abdollah Araghi, actuel commandant en second des forces terrestres de l’IRGC et à l’époque commandant de la force Mohammad Rassoul Allah de Téhéran, a confirmé la répression des manifestants par l’IRGC : « L’IRGC et la bassidj étaient responsables de la sécurité de la capitale entre le 15 juin et le 16 août.» Il a également souligné qu’il avait personnellement ordonné à ses hommes de « tirer directement » sur les manifestants par son réseau sans fil. Les manifestations s’intensifiaient et les forces IRGC et bassidj dans tout le pays luttaient contre les manifestants, le nombre de morts augmentait et beaucoup de militants civiques, politiques et des médias étaient encerclés et arrêtés. Dans sa cinquième déclaration depuis l’élection, Moussavi a écrit : « Observant la situation, je découvre dans ces évènements, un dessein plus vaste que la simple imposition d’un gouvernement indésirable. On veut imposer une nouvelle vie politique au pays. »
La Seconde Partie du Coup d’Etat

En octobre 2009 lors d’un « séminaire national des religieux dans la ville de Mashhad », le commandant Moshafagh a accusé des personnalités comme Hashemi Rafsandjani, Mohammad Khatami, Mohammad Moussavi Khoeniha et Mir-Hossein Moussavi ainsi que des partis réformateurs comme Majmae Rohanyoun Mobarez (Association des Religieux Combattants), Majmae Nirouhaye Khate Imam (Associations des Forces du Chemin de l’Imam), Mosharekat (Front de la Participation), Mojahedin Enghelab (Organisation des Moudjahidines de la Révolution Islamique), Kargozaran (Cadres de la Construction), Hambastegui (Parti de la Coalition Islamique) et Mardomsalari (Front Démocratique) de comploter pour renverser la république islamique et de tenter de soumettre l’ayatollah Khamenei : « Sachant cela, nous avons brisé leurs tentatives et les avons arrêtées. » Il a aussi remarqué qu’Ahmadinejad était le candidat pour les présidentielles de l’ayatollah Khamenei et a révélé la création, des mois avant les élections, d’un conseil visant à identifier et à s’opposer à la « sédition ». Avant lui, le commandant en chef de l’IRGC, Mohammad-Ali Djafari avait eu des mots similaires en août/septembre 2009. Peu après les mots de Moshafagh, le chef du bureau politique de l’IRGC, Yadollah Djavani a confirmé les idées du chef de la sécurité de l’IRGC au sein du bureau politique et les a appelées « éclaircissement ».

Le parti de la Participation est un parti phare des réformateurs dont la direction et beaucoup de membres ont été arrêtés en 2009, la plupart sont toujours en prison ; il a écrit une lettre ouverte au responsable de la justice, Sadegh Laridjani, dans laquelle il citait les remarques du commandant de la sécurité de l’IRGC comme preuve de l’opinion des manifestants : un « coup d’état électoral » avait été mené par les forces armées sous la direction du guide suprême du pays : « Le discours largement publié du général Moshafagh, gradé de haut rang de l’unité Sarallah, a expliqué les plans du coup d’état électoral qui a eu lieu pendant la dixième élection présidentielle ; il a ainsi confirmé les plaintes des dirigeants du Mouvement Vert contre cette falsifications. » Cette lettre demandait une enquête, car il ne s’agissait pas seulement d’une fraude perpétrée durant les élections, mais d’un processus global ourdi pour pirater les élections avant même l’évènement. La justice n’a répondu ni à la lettre, ni à la requête, mais elle a renvoyé les dirigeants du parti en prison à cause des plaintes contenues dans cette lettre.

En janvier 2011, Mohammad Hossein Safar Herandi, actuel conseiller du commandant de l’IRGC et ancien éditorialiste du journal contrôlé par l’état Kayhan a dit : « Pendant la sédition de l’année dernière, liée à l’étranger, 3.000 individus ont été identifiés et on s’occupe d’eux….100 des principaux organisateurs de la sédition, des criminels, ont été condamnés et on a ainsi arraché les racines du problème. » Un an plus tard, il a confirmé la mort des manifestants et l’arrestation des manifestants et des dirigeants du Mouvement Vert par les forces armées de sécurité pour tenter de prendre le contrôle des manifestations : « Depuis le tout début de la sédition, certains pensaient qu’on mettrait fin au problème en en arrêtant quelques-uns ; c’était une idée simpliste parce que ça ne dépendait pas beaucoup des déclarations des deux (Moussavi et Karroubi) ; ils ne contrôlaient pas tout. » En mars 2011, le journal Kayhan a publié le discours de Hossein Salami, commandant en second de l’IRGC, prononcé dans la ville septentrionale de Babol, à l’intention de l’IRGC et de la Basidj : « La sédition intérieure a été écrasée en relation avec le velayate-faghih (le guide religieux. » Ce qui a suivi ces remarques : l’assignation à domicile des dirigeants du Mouvement Vert, Mehdi Karroubi, Mir-Hossein Moussavi et Zahra Rahnavard. Ce discours annonçait implicitement l’échec des tentatives d’écrasement des manifestations et du Mouvement Vert.

Une année après ses remarques qualifiées « d’amère réalité », il a reconfirmé que l’IRGC n’avait pas réussi à écraser la révolte : « On peut annoncer le nom des séditieux mais pas le nom des initiateurs de la sédition. Certains demandent pourquoi on ne juge pas Moussavi et Karroubi. C’est parce que ne peux pas annoncer le nom de certains de leurs supporteurs. »

Ainsi, au troisième anniversaire du coup d’état électoral de 2009, les commandants de l’IRGC qui ont mis en œuvre leur projet de coup d’état continuent à se faire du souci. Très récemment, l’organe de l’IRGC a été obligé de démentir les remarques du chef du think tank de ses forces qui avait dit : « les cendres de la sédition brûlent encore. »

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/june/16/article/two-acts-of-a-coup.html

Semaine 25 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Djavad Alikani met fin à sa grève de la faim après son retour au bloc général.
  • Saïd Djalalifar met fin à sa grève de la faim après son retour au bloc général.
  • Reza Djoshan exilé à Damghan.
  • L’étudiant de l’université Payame Nour de Mahabad emprisonné Djamal Ghadernejad a été hospitalisé dans un état grave.
  • Farshad Ghorbanpour met fin à sa grève de la faim après son retour au bloc général.
  • Le condamné à mort kurde Samkou Khorshidi transféré de la prison de Saghez à celle de Sanandaj.
  • Saïd Matinpour met fin à sa grève de la faim après son retour au bloc général.
  • Une semaine après son opération des reins, Hossein Ronaghi Maleki est de retour à Evine.
  • Arash Saghar met fin à sa grève de la faim après son retour au bloc général.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Youssouf Ab Kharabad, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Mohammad Abdipour, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Amin Abolhassani, derviche Gonabadi arrêté à Abadeh.
  • Sedigh Amdjadi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Abbas Andriani, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Reyhaneh Ansari, syndicaliste arrêtée à Karadj et incarcérée à Redjaï Shahr.
  • Alireza Asgari, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Michael Azimi, élève de Hoda Saber, commence à purger sa peine de 2 ans.
  • Rahman Ebrahimzadeh, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Cyrus Fathi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Faramarz Fetrat Nejad, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Vafa Ghaderi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Omid Ghaderi-Eghdam de Miandoab arrêté.
  • Djamal Ghaderinejad de Miandoab arrêté.
  • Abbas Hashempour, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Ghaleb, Djalal et Khaled Hosseini, syndicalistes arrêtés à Karadj et incarcérés à Redjaï Shahr.
  • Mitra Homayouni, syndicaliste arrêtée à Karadj et incarcérée à Redjaï Shahr.
  • Diakou Khayat, étudiant kurde de l’université de Téhéran, arrêté.
  • Sadegh Khosravi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Maziar Mehrpour, syndicaliste arrêtée à Karadj et incarcérée à Redjaï Shahr.
  • Djalil Mohammadi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Mohmmad Molanaï, syndicaliste arrêtée à Karadj et incarcérée à Redjaï Shahr.
  • Saïd Moghaddam, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Afshin Nadimi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Hossein Pilouti, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Nezam Sadeghi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Mahmoud Salehi, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Massoud Salimpour, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Vahed Seyyedeh, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Ali Shafiï derviche Gonabadi arrêté à Abadeh.
  • Djalil Sharifian, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Amir Sheibanizadeh, arrêté et envoyé à la prison de Vakilabad pour purger sa peine.
  • Fattah Soleimani, syndicaliste arrêté à Karadj et incarcéré à Redjaï Shahr.
  • Vahid Zardi, acteur nouvellement converti au christianisme, arrêté à Mashhad.
  • Manouchehr Zare derviche Gonabadi arrêté à Kovar.
  • La police de Téhéran déclare : 170 voyous et brigands ont été arrêtés ; ils seront montrés dans divers quartiers de la ville pour servir de leçon aux autres.

C-Libérations
  • Bahman Ahmadi Amouï se voit interdire les visites de sa famille.
  • Mohamadreza Motamednia libéré à la fin de sa peine.

D-Autres Nouvelles 
  • Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA ont condamné mardi "la vague de répression" en Iran "à l'encontre de militants ouvriers" et appelé les autorités iraniennes à "respecter les droits des travailleurs".
  • Mansour Mohammadi prisonnier politique kurde, est en grève de la faim à la prison de Bandar Abbas.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Foad Ahmadnejad condamné à 6 mois de prison.
  • Shohreh Azami-Kasaï condamnée en appel à 8 mois de prison.
  • Abbas, Abdolrahman and Jamshid Heydarian, 3 prisonniers politiques arabes ont été pendus à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Zahra Nik-Aein condamnée en appel à 23 mois de prison ; elle avait été condamnée à 7 ans en première instance.
  • Ali Naami Sharifi prisonnier politique arabe a été pendu à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Keyvan Rahimian condamné à 5 ans de prison.
  • 4 ans de plus pour Alireza Rajaï.
  • Le journaliste Issa Saharkhiz a été condamné à 1.5 années supplémentaires dans un dossier vieux de 11 ans.
  • Deux hommes condamnés pour meurtre ont purgé une partie de leur peine ; ils ont chacun été fouettés 74 fois chacun en public dans le village de Vaneshan village (Centre de l’Iran).
  • 4 exécutions publiques à Téhéran mercredi.
  • 1 exécution à Ahar jeudi.
L’université - La culture
  • Lors des deux derniers mois, 621 sites nationaux ou étrangers ont été placés sous surveillance par la cyberpolice.
  • Les étudiants de l’université du pétrole d’Ahvaz attaqués, battus et leurs examens ont été annulés.
  • Le virtuose iranien du neï Hassan Kassaï décède à l’âge de 84 ans.
  • L’étudiante en masters de chimie de l’université de Téhéran Shaghayegh Aghah expulsée parce qu’elle est bahaïe.
  • Press TV de retour sur Astra.
  • Le centre culturel iranien et une filiale de la fondation pour les études iraniennes ont ouvert à Moscou.

Les manifestations
  • Les conducteurs de camion de la plus grande cimenterie d’Iran continuent leur grève.

L’économie de l’Iran
  • 10.000 ouvriers écrivent une lettre au ministre du travail.
  • Le chômage atteint 65% au Kurdistan iranien.
  • $1 = 1810 tomans lundi, 1825 tomans mardi.
  • La banque Tejarat porte plainte contre l’union européenne pour un gel de des avoirs imposé sir la banque iranienne qui appartient à l’état.
  • Augmentation des produits alimentaires depuis un an : produits laitiers 44% - légumes 55% - fruits 41% - herbes 94% - viande rouge 37% - poulet 73%

L’Iran à l’étranger
  • Les ministres des affaires étrangères britannique et iranien se rencontrent.
  • Le parlement japonais accepte d’assurer les bateaux transportant du pétrole iranien. 
  • Le ministre des affaires étrangères, Ali-Akbar Salehi, le vice-président de l’exécutif Hamid Baghaei et le vice-président aux affaires internationales, Ali Saïdlou accompagneront Ahmadinejad, prévu  arriver en Bolivie le 19 juin pour rencontrer son homologue Bolivien Evo Morales avant d’assister au sommet Rio+20 sur le développement durable au Brésil.
  • La Chine demande à l’Iran de payer le fret maritime du pétrole qu’il veut exporter.
  • Ahmadinejad a rencontré le secrétaire général de l’ONU et l’ancien président brésilien en marge du sommet Rio+20.
  • 3 banques iraniennes dont Passargad et Tedjarat, demandent une licence pour opérer depuis la Turquie.

La politique en Iran
  • Ahmadinejad se retirera de la vie politique en 2013.
  • Un député appelle à l’expulsion de l’ambassadeur saoudien.
  • Les frères Laridjani accusés de détournement de fonds pour 342 hectares de terre situées autour de Téhéran.

Nouvelles en vrac 
  • D’après les statistiques officielles, 75 enfants de moins de 10 ans et 3.929 enfants entre 10 et 14 ans ont été maries l’année dernière dans la province de Téhéran.
  • 50 suicides en un an à Hamedan.
  • Le virus Flame est contenu déclare l’Iran.
  • Le site de la banque centrale d’Iran victime d’une cyberattaque. 

Des Nouvelles de Nasrine 
  • Nasrine Sotoudeh promet de commencer une grève de la faim la semaine prochaine si on lui interdit de rencontrer sa famille.

Sur le Blog cette semaine 

samedi 16 juin 2012

Les Dossiers Perdus du Soulèvement de 2009 - Masih Alinejad – 7 juin 2012


A la veille du troisième anniversaire des élections de 2009, les familles des victimes des manifestations post-électorales qui ont porté plainte contre les autorités demandant à ce que les responsabilités soient établies ; elles sont déçues de la futilité de leur combat et nous parlent de leur calvaire. Pendant les émeutes qui ont éclaté après les élections présidentielles de juin 2009, beaucoup de manifestants ont perdu la vie, abattus à bout portant ou sévèrement battus, ayant respiré des gaz lacrymogènes, poussés du haut de ponts ou de bâtiments ou écrasés par les camions des forces de sécurité. Les rapports du juge d’instruction remis aux familles ont confirmé la mort des victimes par armes à feu. A ce jour, 55 familles ont fait part de la mort d’un proche durant les évènements post-électoraux lors de divers interviews avec les médias.

Dossiers clos

Massoumeh Tcheguini, épouse de Mahram Tcheguini, l’un des manifestants abattu lors des manifestations de 2009, a déclaré lors d’une interview exclusive qu’en dépit des rapports du juge d’instruction qui confirme le coup de feu fatal et le déclare même martyr, les autorités n’ont jamais identifié le meurtrier de son époux. « Nous n’avons aucun espoir que le dossier de mon mari ne progresse plus avant ; on nous a ordonné d’accepter le ‘dieh’, la compensation en argent pour le sang versé, ce qui sous*entend la fermeture du dossier. On veut juste effacer le souvenir amer de la mort de mon maris car les officiels n’accordent aucune valeur à la vie de nos êtres chers ; ils pensent donc qu’en payant, on clôt le chapitre. En fait pour nous, le dossier ne sera fermé que lorsque nous aurons découvert quels individus pouvaient librement traîner dans les rues et abattre au hasard les enfants de ce pays et, par extension, détruire nos vies, et l’endroit où ils se cachent actuellement. »

On ne compte plus le nombre de vidéos que les manifestants ont posté sur you-tube en juin 2009, par exemple la mort de Neda Agha-Soltan abattue qui s’est rapidement propagée sur Internet et a fait de Neda un nom bien connu des médias internationaux. A cette époque, il y avait des vidéos similaires qui circulaient et qui montraient des membres de la milice bassidj tirant sur la foule du haut de leurs postes.

Ladan Mostafaï, épouse d’Ali Hassanpour, l’une des victimes de ces tirs le 15 juin, a dit lors d’une interview qu’elle avait porté plainte contre les membres d’un des postes de la bassidj ce qui a fait que son dossier ait été transféré à la cour martiale : « Huit membres de la bassidj de service ce jour-là à ce poste ont été cités à comparaître et on a recueilli leur témoignage, mais aucun d’eux n’a jusqu’à ce jour été reconnu comme ‘meurtrier’. Ces trois dernières années, je me suis rendue à la cour martiale plus de 200 fois et cinq juges qui ont révisé le dossier ont unanimement innocenté mon mari. » Ali Hassanpour était père de deux jeunes enfants. Il a reçu une balle dans la tête pendant les manifestations du 15 juin 2009 ; sa dépouille n’a été remise à sa famille que 105 jours plus tard.

Les Victimes de Juin

Meysam Ebadi a été, d’après sa famille, le premier civil iranien tué durant les manifestations du 13 juin, le lendemain des élections. La télévision d’état a attendu l’après-midi du 15 juin pour annoncer qu’il y avait eu sept morts et 29 blessés parmi les manifestants. Ce fut le premier rapport officiel de morts pendant les manifestations post-électorales.

D’après les critiques, le nombre de morts a été beaucoup plus élevé et plusieurs des 29 blessés sont morts ultérieurement dans des hôpitaux, ce qui n’a été annoncé que beaucoup plus tard, quand les familles ont décidé de briser le silence. Parmi eux, Kianoush Assa; Ramin Ramezani; Mostafa Ghanian; Mahram Tcheguini; Ahmad NaÏm-Abadi; Davoud Sadri; Ali Hassanpour; Alireza Eftekhari; Hossein Akhtar-Zand; Hessam Hanifeh et Sohrab Arabi, sont quelques-uns de ceux qui ont trouvé la mort durant les manifestations du 15 juin.

Cependant, la tuerie ne s’est pas arrêtée le 15 juin. Et comme les manifestations ont continué, le meurtre des protestants en a fait de même. Durant la prière du vendredi du 19 juin, le guide suprême a averti les politiciens réformistes que, s’ils choisissaient d’enfreindre la loi, ils seraient tenus pour responsables du bain de sang, de la violence et du chaos ; les manifestants qui sont sortis le lendemain ont été accueilli par la violence, certains ont été abattus ou battus à mort. Parmi les martyrs du 20 juin 2009, Massoud Khosravi; Ali Fathalian; Hamid Hossein Beik-Araghi; Neda Agha-Soltan; Fatemeh Semsarpour; Ashkan Sohrabi; Behzad Mohadjer; Kaveh Sabzalipour; Abbas Disnad; Massoud Hashemzadeh et Saïd Abbassifar Goltchini dont les familles ont confirmé la mort durant les manifestants de la journée.

Beaucoup de manifestations remarquables et remarquées ont suivi celles de juin 2009 lors des derniers jours de cette année ou plus tard comme la journée de Ghods, l’Ashoura, le 18 tir (5 juillet), le 25 bahman (14 février) et le Chaharshanbeh Souri (fête du feu) de 2010. Beaucoup de manifestants de ces journées ont été arrêtés et tués dans l’infâme prison de Kahrizak.

Puis sont venus les procès

Plusieurs familles des victimes ont commencé à écrire à différentes agences officielles, y compris au cabinet du guide suprême, au cabinet du président et à celui du chef de la justice. Plus tard, elles ont commencé à porter plaintes auprès de différents tribunaux pour demander l’identification et la mise en examen des meurtriers. Certaines plaintes ont été suivies d’enquête, le dossier des prisonniers du centre de détention de Kahrizak. Les dossiers comme ceux d’Amir Djavadifar, Mohammad Kamrani et Mohsen Rouholamini, prisonniers tués sous la torture à Kahrizak ont été examinés officieusement par plusieurs tribunaux. La quatrième victime de Kahrizak était Ramine Aghazadeh Ghahremani, décédé peu après sa libération à cause des nombreuses blessures reçues lors des tortures subies en détention. Et là encore, personne n’a été tenu pour responsable de sa mort. Le tribunal a fini par accuser deux fonctionnaires de la prison de Kahrizak d’activités criminelles et les a condamnés au « ghessas » (talion). Mais les familles de leurs victimes ont décidé de passer outre le verdict et de demander les poursuites judiciaires des « vrais » coupables du meurtre de leurs enfants, un vœu qui n’a jamais été comblé. Saïd Mortazavi (ancien procureur) était le principal des nombreux accusés dans cette plainte collective. Bien qu’accusé de complicité d’homicide à Kahrizak et démis de ses fonctions de procureur, il a, depuis, occupé deux postes clés dans le cabinet Ahmadinejad.

Un autre dossier a été examiné, celui de Ghlamhossein Kabiri, abattu durant les manifestations du 20 juin et traité par les officiels du régime de « membre de la bassidj ». On avait trouvé un coupable et il avait été condamné à mort mais, en 2011, le condamné avait été acquitté par la 71ème chambre de la cour criminelle et libéré.

Certaines familles de victimes, déçues par de processus interne de la justice, se sont tournées vers les organisations internationales pour demander de l’aide. Ayant été nommé Rapporteur Spécial sur les Droits Humains en Iran par le comité aux droits humains de l’Onu, le Docteur Ahmed Shahid a reçu des demandes de plusieurs familles de victimes de les aider à identifier les meurtriers de leurs enfants.

Dans son premier rapport sur la situation des droits humains en Iran publié en mars 2011, Ahmed Shahid a cité cinq des victimes post-électorales : Sohrab Arabi, Neda Agha-Soltan, Ali Hassanpour, Mostafa Karim-Beigi et Massoud Hashemzadeh et il a demandé aux autorités de la république islamique de mener une enquête sur leurs décès.

Des familles réduites au silence

Les familles des victimes ont subi beaucoup de pression de l’appareil sécuritaire suite à leur suivi du dossier de la mort de leurs proches. Certains, à cause de leur persistance, ont fini par être arrêtés et emprisonnés. Beaucoup d’autres ont été convoqués par les organisations de sécurité et mis en garde contre toute forme de funérailles publique ou d’hommage aux victimes. On a même ordonné à plusieurs autres de retirer la pierre tombale si le mot « martyr » figurait sur l’épitaphe. « On exerce ces pressions systématiquement pour persuader les familles d’arrêter les poursuites pour leurs enfants assassinés » dit Ladan Mostafaï. Les pressions se sont exercées dès les premiers jours des manifestations. La nouvelle de l’arrestation de membres de la famille des victimes les plus connues comme Sohrab Arabi et Neda Agha-Soltan s’est immédiatement propagé dans les médias alors que les familles des victimes moins connues ont subi encore plus de pression. Mehdi Ramezani, le père de Ramine Ramezani a passé des mois derrière les barreaux pour être finalement libéré en janvier 2010 sous une caution de $200.000. Il a récemment été de nouveau condamné à trois ans de prison supplémentaire.

Les membres de la famille d’une autre victime, Kianoush Assa, ont souvent été incarcérés. Ses deux frères, Kamran et Aziz, ainsi que plusieurs membres de la famille ont été arrêtés à maintes reprises à Kermanshah et libérés sous caution. Le père d’Ashkan Sohrabi a été convoqué au ministère du renseignement le premier jour anniversaire de la mort de son fils ; on l’a empêché d’organiser une cérémonie en hommage à son fils. Le père de Mohammad Mokhtari, Esmaïl Mokhtari a fait exactement la même expérience. Les parents de Behnoud Ramezani font partie des familles arrêtées le jour anniversaire de la mort de leur fils et libérés sous une caution de $150.000.

La démolition des pierres tombales

Une autre chose cause le mécontentement des forces de sécurité : appeler les victimes post-électorales des « Martyrs ». Plusieurs victimes comme Hamid Kabiri, Mohammad-Hossein Fayz, Saneh Jaleh, Kaveh Sabzalipour, Hossein Beig-Araghi, Davoud Sadri et Meysam Ebadi ont été qualifiés de « bassidjis » par les supporters du régime pour tenter d’augmenter leur notoriété. Les familles ont donc contacté la presse pour dénoncer publiquement cette allégation et les mensonges livrés au public par les médias d’état.

« Ils nous appellent sur notre ligne de téléphone privée pour nous ordonner de retirer ou de changer la pierre tombale de mon fils parce que l’épitaphe inclut le mot « Martyr ». Nous avons récemment découvert que sa pierre tombale avait été cassée en mille morceaux. Je ne sais pas qui peut faire ça. Mais s’‘ils’ espèrent nous réduire au silence, ils ont complètement tort. Ces actes ne font que nourrir la colère des familles » dit Sias Shahnaz Karim-Beigui, mère de Mostafa Karim-Beigui, homme de 26 ans abattu le jour de l’Ashoura 2009. La plainte de sa famille déposée auprès de la justice iranienne reste, à ce jour, sans réponse. 

D’après le site Sorkh-Sabz, on a récemment ordonné à la famille de Behnoud Ramezani de changer sa pierre tombale. La tombe de Saïd Abbassi a aussi été récemment démolie. Sa famille a choisi de garder le silence après cet incident.

Des rapports contradictoires sur les victimes

Trois ans plus tard, il n’existe toujours pas de chiffres clairs sur le nombre exact de victimes post-électorales. A ce jour, les fonctionnaires de la république islamique refusent toute responsabilité pour les meurtres et continuent de produire des rapports contradictoires sur le sujet.

Une commission d’enquête spéciale a été formée dans les premiers jours qui ont suivi l’élection, dirigée par Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi, les deux principaux dirigeants de l’opposition et candidats aux élections présidentielles. La commission a publié en septembre 2009 des informations sur 72 personnes tuées durant les manifestations post-électorales. Suite à la publication de la liste des noms, le 6 septembre 2009, les forces du renseignement ont pris d’assaut le siège de la commission, confisqué tous les dossiers et les documents et arrêté tout le personnel, dont Morteza Alviri et Alireza Hosseini-Beheshti. Seda-va-Sima, la radio-télévision d’état, a, à plusieurs reprises, dénoncé la validité de la liste de 72 noms et a, depuis lors, continué de diffuser des rapports contradictoires. 

Quelques jours avant la publication de la liste des noms, le commandant des gardes révolutionnaires (Sepah), a annoncé que 20 personnes de la bassidj et des forces révolutionnaires et seulement 9 de l’opposition avait été tuées pendant les manifestations. Lors de sa huitième visite aux Etats-Unis à l’automne 2011, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré lors d’une interview qu’il n’y avait eu qu’un petit groupe de manifestants qui avaient trouvé la mort dans un chaos de destruction de bâtiments et d’incendies de voitures. Il a ajouté : « Il n’y a eu que 33 morts pendant les émeutes post-électorales, les deux tiers étaient des officiers de sécurité ou de police et des citoyens ordinaires favorables au régime. » Le chef de la justice, Sadegh Laridjani, même au bout de deux ans, a proclamé qu’il n’y avait eu qu’un seul mort durant les manifestations, ce qui a suscité une vague de protestations des familles de victimes. 

Toutes ces opinions divergentes alors que 55 familles de victimes se sont avancées pour dire la vérité au monde, alors que beaucoup d’autres se sont murées dans le silence.

55 Martyrs 
Saïd Abbassi
Hossein Akhtarzand
Neda Agha-Soltan
Ramine Aghazadeh-Ghahremani
Naser Amirnejad 
Sohrab Arabi 
Kianoush Assa
Hamid Hossein Beig-Araghi
Yaghoub Beravayeh
Sorour Boroumand
Abbas Disnad
Amir Djavadifar
Bahman Djenaï
Meysam Ebadi
Alireza Eftekhari
Shahram Faradjzadeh
Mehdi Farhadirad 
Ali Fathalian 
Mohammad-Hossein Fayz
Mostafa Ghanian
Hossein Gholam-Kabiti 
Ahmad Haïmabadi
Hessam Hanifeh 
Massoud Hasheminajad
Ali Hassanpour 
Saneh Jaleh
Mohammad Kamrani
Mostafa Karimbeigi
Massoud Khosravi-Doustmohammad
Mostafa Kiarostami
Seyed Elyas Mirdjafari
Behzad Mohajer
Mohammad Mokhtari 
Seyed Ali Moussavi
Ahmad Nejati- Kargar
Mohammad-Djavad Parnadakh
Ramine Pourandardjani
Fatemeh Radjabpour
Shahrokh Rahmani
Mahmoud Raïssi-Nadjafi
Behnood Ramezani
Ramine Ramezani
Mohammad-Ali Rasekhinia 
Mohsen Rouholamini
Kaveh Sabzalipour
Davoud Sadri
Fatemeh Semsarpour
Ashkan Sohrabi 
Shabnam Sohrabi
Amir-Arshad Tadjmir
Mahram Tchegini 
Amir Hossein Toufanpour
Lotfali Youssefian
Amir Youssefzadeh

Source :
http://www.bbc.co.uk/persian/iran/2012/06/120607_l39_killed_post-election_alinejad.shtml

Semaine 24 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Djavad Alikhani transféré à l’isolement au bloc 209.
  • Bahman Ahmadi Amoui transféré à l’isolement au bloc 209 puis à la prison de Radjaï Shahr de Karadj.
  • Saïd Djalalifar transféré à l’isolement au bloc 209.
  • Farshad Ghorbanpour transféré à l’isolement au bloc 209.
  • Abdolrahman, Djamshid, Mansour et Taha Heydari, prisonniers politiques de la minorité arabe condamnés à mort, ont été transférés de la prison d’Ahvaz vers un lieu inconnu.
  • Saïd Matinpour transféré à l’isolement au bloc 209.
  • Amir Moavi, prisonnier politique de la minorité arabe condamné à mort, a été transféré de la prison d’Ahvaz vers un lieu inconnu.
  • Hamid Reza Moradi Sarvestani, derviche Gonabadi, admis à l’hôpital Taleghani. 
  • Arash Saghar transféré à l’isolement au bloc 209.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Le bahaï Adel Fanaïan arrêté et emmené à la prison de Semnan pour purger ses 6 ans de prison.
  • Le militant étudiant Siavash Hatam commence à purger sa peine à Evine. 
  • Le bahaï Faran Khan Yaghma arrêté lors d’une violente attaque de son domicile à Sari.
  • L’ancien militant étudiant Mostafa Nazari arrêté à Shiraz.
  • Le documentariste Mohammad Nourizad arrêté et relâché 12 heures plus tard.
  • Djamal Zahedi, membre du Maktabe Ghoran arrêté à Sanandaj.
  • Amin Zargarnejad, militant de gauche, arrêté à Tabriz.

C-Libérations
  • Shirollah Dargahi, grand-père du militant étudiant emprisonné Arash Sadeghi a été libéré sous caution. 
  • Nima Dehghan libéré sous caution à Shiraz.
  • Afshin Ehsanian, bahaï, libéré à la fin de ses 10 mois de prison.
  • Farid Emadi libéré sous caution à Shiraz.
  • Nasrine Ghadiri, bahaïe, libérée à la fin de ses 2 ans de prison.
  • Keyvan Karami, bahaï, libéré à la fin de sa peine de 10 mois.
  • Farham (Hadi) Massoumi, bahaï, libéré à la fin de sa peine de 10 mois.
  • Kaviz Nouzdahi, bahaï, libéré à la fin de sa peine de 2 ans.
  • Sima Radjabian, bahaïe, libérée à la fin de ses 2 ans de prison.
  • Sarir Sadeghi libéré sous caution à Shiraz.
  • Afsaneh Toghir, étudiante de l’université de Tabriz libérée.
  • Houman Zarei libéré sous caution à Shiraz.

D-Autres Nouvelles 
  • Mostafa Daneshdjou en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Reza Entesari en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Amir Eslami en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Afshin Karampour en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Le journaliste emprisonné Mehdi Mahmoudian commence un « jeûne sans fin » pour protester contre l’assignation à domicile des dirigeants verts.
  • Hossein Ronaghi Maleki arrête lundi sa grève de la faim.
  • Hamid Reza Moradi Sarvestani en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • 50 gardes ont attaqué le bloc 350 pendant que les prisonniers assistaient à une cérémonie en mémoire de Hoda Saber.
  • L’avocat des droits de l’homme emprisonné Abdolfatah Soltani refuse d’être transféré à l’hôpital menotté.
  • Farshid Yadollahi en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Des dizaines de prisonniers politiques du bloc 350 d’Evine ont refusé de se rendre au parloir en solidarité.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Nasser Abdi qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Reza Abri, militant azéri, condamné en appel à un an de prison.
  • Mehrdad Aghapour, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • L’écrivain, traductrice et féministe Noushine Ahmadi a été condamnée à 1 an avec un sursis de 5 ans.
  • Saber Ahmadi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Satar Ahmadi-Far, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Mohsen Ali-Shahi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Nader Ameri-Saharghi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Rassoul Amini, militant kurde de Sardasht a été condamné à 5 ans de prison à purger à la prison de Kerman.
  • Pedram Asgari Davadgar, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Tohid Aslani, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Mohammad Assadi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Peyman Atash-Bonab, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Djavad Ayouzi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Alireza Azheri, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Abolfazl Bakhshpour, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Vahid Barzegari, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Hamed Daneshpour-Zendabadi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Reza Bordbar-Djamalabadi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Saman Djahanpour, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ali Djebrailzadeh, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Vahed Dousti, militant kurde, condamné à un an de prison et envoyé à la prison de Sanandaj pour purger sa peine.
  • Mohammad Esmaili, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Behjat Faramarzi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamnée à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ebrahim Faradjzadeh, militant azéri, condamné en appel à 6 mois de prison.
  • Hamid Ghassemi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamnée à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ramin Gholipour, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamnée à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Mahiar Ghorbani qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Kioumarz Ghorbani-Niknam, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Alireza Hosseinzadeh qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • La cour d’appel a condamné Sadjedeh Kianoush Rad à un an avec un sursis de 5 ans.
  • Hossein Moghtader Ehsani, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ali-Asgar Mokhtarpour, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • La cour d’appel a confirmé les 10 ans de prison de Sedigheh Moradi pour adhésion à l’OMPI.
  • Seyyed Morteza Moussavi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Hamed Niknampour-Alilou, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Massoud Peidaï, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Djafar Pouryaïghi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ali Rafepour Ayouzi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Le militant étudiant Omid Rezaï a été condamné à 2 ans pour insultes contre le guide et propaganda à l’encontre du régime. 
  • Mojtaba Sabagh-Atefi, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Reza Shiri, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Rahman Sobhani, militant politique kurde, condamné à 6 mois de prison et envoyé à la prison de Sanandaj pour y purger sa peine.
  • Faradj Taghilou, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Ali-Hossein Tahmtan, militant azéri, condamné en appel à 6 mois de prison.
  • Mohammad Tchenari, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Nouroldin Zarivar, qui avait manifesté contre l’assèchement du lac Oroumieh, condamné à 6 mois de prison + 30 coups de fouet.
  • Deux pendaisons à Zahedan samedi matin.
  • Trois pendaisons publiques à Boushehr lundi.
  • Une pendaison à la prison d’Ispahan mercredi.

L’université - La culture
  • Un cinéma de Téhéran fermé pour avoir vendu des tickets pour l’Euro 2012 à des femmes.
  • Une actrice iranienne arrêtée pour n’avoir pas respecté les règles du voile.
  • Le concert de Maziar Falahi a été annulé après que la police ait investi les lieux et arrêté les femmes mal-voilées.
  • Une vraie purge parmi les directeurs de l’université Azad : 42 ont été remplacés.
  • Le chef de la police de Téhéran : plus de 4.5 million exemplaires de vidéos et de jeux immoraux et illégaux ont été saisis. 
  • Intelligence and security stopped funeral of Iranian musician Hassan Kassaï.

Les manifestations
  • 400 ouvriers de l’entreprise Jian menacent de se mettre en grève ; ils n’ont pas été payés depuis quatre mois.
  • Des centaines d’ouvriers de l’entreprise Parsian se mettent en grève ; ils n’ont pas été payés depuis trois mois.
  • Cinquante ouvriers des espaces verts d’Ahvaz se mettent en grève ; ils n’ont pas été payés depuis trois mois. 
  • Plus de 120 ouvriers de l’usine Keyvan de Hamedan manifestent devant leur usine ; ils n’ont pas été payés depuis trois mois.

L’économie de l’Iran
  • L’Iran veut devenir le point de transit de toute l’énergie à destination de l’Europe.
  • Le pain augmente de 25%.
  • 30% de chômage chez les 17/30 ans.
  • $1 = 1820 tomans samedi, 1825 tomans dimanche.
  • La banque centrale d’Iran annonce un taux official d’inflation de 22.2% pour le mois de mai.
  • Inflation de ces trois derniers mois d’après la banque centrale : Esfand 21.5% - Farvardin 21.8% - Ordibehesht 22%.
  • Le prix du pain a augmenté de 600% depuis décembre 2010.
  • 7 pays exemptés de sanctions par les USA (en plus de 11 autres dont la France) : l’Inde, la Corée du Sud, la Turquie, l’Afrique du Sud, Taiwan, la Malaisie et le Sri Lanka.
  • Trente ouvriers de l’entreprise Metal Industry Company n’ont pas été payés depuis trois mois.
  • L’Iran et la Malaisie augmentent leurs échanges commerciaux

L’Iran à l’étranger
  • Ahmadinejad rencontre Vladimir Poutine et Karzaï à Shanghai.
  • Téhéran convoque l’ambassadeur saoudien pour les exécutions d’Iraniens.
  • Le ministre des affaires étrangères Lavrov arrive à Téhéran.
  • Le parlement européen condamne les violations des droits de minorités commises en Iran.
  • Un diplomate iranien se rend à Cuba.

 La politique en Iran
  • Mohsen Rezaï sera de nouveau candidat à la présidence.
  • Les représentants des syndicats ont interdiction de parler aux médias de la hausse des prix.
  • Les Marjas de Qom se plaignent de l’inflation.
  • L’église de Djanatabad à Téhéran fermée par les autorités.

Nouvelles en vrac 
  • Mystérieuse explosion rue Pasdar dans la ville d’Ilam.

Des Nouvelles de Nasrine 
  • Vidéo d'une femme, d'une mère remarquable derrière les vitres de la prison d'Evin: Nasrin Sotoudeh (voir sur le blog)

Sur le Blog cette semaine