samedi 27 août 2011

Semaine 34 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts

  • Hossein Ronaghi Maleki transféré à l’hôpital puis immédiatement après en cellule contrairement aux avis médicaux.
  • Farah Vazehan, transférée à l’hôpital puis immédiatement après en cellule contrairement aux avis médicaux.

B- Arrestations/Incarcérations

  • Feizollah Arabsorkhi de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Hassan Asadi Zeidadabadi de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Samin Ehsani, bahaïe, arrêtée à Téhéran.
  • Djavad Emam de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Abolfazl Ghadiani de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Abdolreza Haghnejad, pasteur chrétien de Rasht, arrêté.
  • Ali Heidari, éditeur d’Aydin et militant civique azéri, arrêté.
  • Afshine Heiratian, militant du droit des enfants et bahaï, arrêté et envoyé à Evine 350.
  • Vahid Kholoussi, étudiant bahaï interdit d’études, arrêté.
  • Vahid Lalipour, mari de Mahdieh Golrou,  à Evine pour purger sa peine.
  • Mahsa Mahali, militante azérie, arrêtée dimanche à Oroumieh.
  • Mahsa Mehdizadeh, écologiste azérie, arrêtée à son retour en Iran.
  • Mohsen Mirdamadi de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Behzad Nabavi, de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Abdollah Ramezanzadeh de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Pouria Shahpari, zoroastrien, se rend à Evine pour purger sa peine.
  • 30 personnes arrêtées au domicile de Morteza Avazpour à Tabriz lors de la rupture du jeûne.
  • Des arrestations à Ahvaz pour des rencontres organisées par Facebook.

C- Libérations

  • Fayzollah Arab-Sorkhi bénéficie de 4 jours de libération provisoire. 
  • Mohsen Mirdamadi bénéficie de 4 jours de libération provisoire.
  • Behzad Nabavi bénéficie de 4 jours de libération provisoire.
  • Abdollah Ramezanzadeh bénéficie de 4 jours de libération provisoire.
  • Sasan Vahebivash, étudiant de l’université Azad de Tabriz, relâché sous caution.

D-Autres Nouvelles 

  • 7 des Bahaïs arrêtés en mai lors du raid contre l’université bahaïe on line sont toujours à Evine.
  • A partir du 23 août, les prisonniers politiques de Radjaï Shahr n’ont plus le droit de se rendre à l’infirmerie.

Nouvelles de l’injustice en Iran

  • Behzad Alipour, étudiant de l’université Sharif, condamné à 1.5 ans de prison avec sursis et à 30 coups de fouet.
  • Hossein Amini, militant kurde actuellement emprisonné à Radjaï Shahr a été condamné à 6 ans de prison.
  • Shima Banafshi, étudiante de Kermanshah, condamnée à 6 mois avec sursis pour avoir protesté lors de la visite d’un ministre à l’université. 
  • Khaled Hadjizadeh, militant kurde actuellement emprisonné à Radajï Shahr a été condamné à 6 ans de prison.
  • Sajad Hayati étudiant de Kermanshah, condamné à 6 mois avec sursis pour avoir protesté lors de la visite d’un ministre à l’université. 
  • Mehrdad Islamkhah, militant étudiant actuellement libre sous caution a été condamné  à 4 ans de prison.
  • Le verdict de Navid Khandjani est confirmé en appel : 12 ans de prison.
  • Niosha Khazayi, étudiant de Kermanshah, condamné à 6 mois avec sursis pour avoir protesté lors de la visite d’un ministre à l’université. 
  • Amir Khorram membre du mouvement de la liberté en Iran, condamné en appel à 6 ans de prison.
  • Mohammad-Reza Qanbari, étudiant de Kermanshah, condamné à 6 mois avec sursis pour avoir protesté lors de la visite d’un ministre à l’université. 
  • Iman Sedighi, ancien secrétaire de l’université Nourshrvani de Babol, condamné à un an de prison.
  • Atefeh Zamani, étudiante de Kermanshah, condamnée à 6 mois avec sursis pour avoir protesté lors de la visite d’un ministre à l’université.
  • Les 2 randonneurs américains condamnés à 8 ans de prison ; leur avocat fait appel.

L’université  - La culture

  • 6 facultés de l’université Azad de Tabriz deviennent unisexes.
  • La semaine scolaire réduite à 5 jours : le jeudi sera férié.
  • Remplacement du directeur de la radio télévision iranienne.
  • Fin de la mixité au jardin d’enfants.
  • L’Iran ne fait plus partie de l’institut international de théâtre présidé par l’Unesco : il n’a pas payé sa participation annelle.
  • Le film Circumstance gagne le prix du public du festival Sundance.
  • Les poèmes d'amour et poèmes mystiques désormais interdits dans les concerts.

L’économie de l’Iran

  • L’Iran et le Venezuela lance la construction d’un complexe pétrochimique près de Boushehr.
  • Le ministère de l’agriculture interdit l’importation de fruits.
  • Le ministère de l’énergie doit $8 milliards aux contractants qui ne sont pas payés et doivent de leur côté payer les frais bancaires.
  • Les sanctions font beaucoup de mal aux marchands de tapis.
  • L'essence raffinée en Iran étant cancérigène, l'Iran va de nouveau importer de l'essence.
  • 45% de chômage à Marand et à Jolfa, 85% dans les villes frontalières.
  • 30 à 35% des laiteries de Qom ferment.
  • L’Iran se classe 2ème pour la contrebande de cigarettes.
  • 12.000 médecins généralistes cherchent un emploi en Iran.
  • L’Iran importe plus de $2 milliards de marchandises chinoises.

Les manifestations

  • Nouveau rassemblement d’enseignants devant le parlement.

L’Iran à l’étranger

  • L’Iran nomme un nouvel ambassadeur en Syrie.
  • L’équipe nationale de volley ball suspendue pour avoir refusé de jouer contre Israël. 
  • L’Iran a arrêté de soutenir financièrement le Hamas depuis qu’il a refusé de soutenir la Syrie.
  • Un ancien député révèle que l’Iran a hébergé Ocalan dans les années 90s.
  • La France ajoute l’armée Qods iranienne aux sanctions en raison de son rôle lors de la répression en Syrie.
  • L’émir du Qatar arrive à Téhéran vendredi.
  • L’Iran lance Hispan TV, télévision en Espagnol reçue en Europe et en Amérique.

La politique en Iran

  • Le parti Kargozaran e Sazandegui ne participera pas aux prochaines élections.

Nouvelles en vrac

  • Présence de nitrates dans l’eau du sud de Téhéran.
  • Un homme s’immole par le feu place Enghelab à Téhéran.
  • 45.000 décès par an en Iran dus à la pollution dont 13.000 à Téhéran.
  • 4 morts lors d’inondations à Mashhad.
  • Il neige dans le Mazandaran.
  • 4 bergers et 1.000 moutons tués par les inondations sur le route Téhéran-Tchalous.

Des nouvelles de Nasrine

  • Pour la seconde semaine consécutive, Nasrine a refusé de rencontrer sa famille.

Sur le blog cette semaine



jeudi 25 août 2011

Interview avec Maryam Rajavi - Nooshabeh Amiri - 22 août 2011


Il y a quelques années, l’un des producteurs de l’émission de CBS 60 Minutes m’a demandé d’organiser une interview de Maryam Rajavi, une dirigeante de l’organisation des Moudjahiddines du Peuple d’Iran (OMPI). Je lui ai dit que je ne pensais pas que cela soit possible, à quoi il m’a répondu : « Si l’interview a lieu sur un média non-iranien, la réponse sera certainement différente. »

Je me suis assurée l’assistance d’un sympathisant de l’OMPI. Quelques jours plus tard, il me donna un email à contacter. Quand je l’ai eu fait, on me donna un numéro de téléphone à contacter, ce qui me mis dans l’embarras par rapport à ce que j’avais d’abord déclaré et qui était basé sur des ouï-dire. Ce qui a suivi m’a donné raison.

Une fois le premier numéro appelé, on m’en donna un autre. Ceci se répéta plusieurs fois dans les mois qui ont suivi, jusqu’à ce que le producteur américain m’appelle pour me dire qu’il n’y avait plus de problème et que je n’avais plus besoin de les relancer.

J’en ai conclu que 60 Minutes avait décidé d’annuler cette quête en raison du temps nécessaire pour organiser l’interview. Il me surprit en m’annonçant qu’un représentant de l’OMPI s’était arrangé avec le principal producteur de l’émission et qu’il y avait une condition pour l’interview, que les questions soient préalablement fournies par écrit.

C’était pathétique et cela continue toujours.

Ces jours-ci, les médias parlent des efforts de l’OMPI pour être retirés de la liste des terroristes publiée par le département d’état américain ; des réactions et des réponses sont également publiées qui parlent de contradiction entre cette possibilité et le soutien au mouvement iranien pour la liberté et les droits. Alors, en tant que journaliste, j’ai encore une fois cru de mon devoir de demander d’interviewer Maryam Rajavi pour obtenir des réponses à des questions fondamentales. En voici quelques unes :

  • Durant les premières années après la révolution de 1979, les jeunes membres de l’OMPI avaient pour instructions de ne pas contacter les membres et sympathisants des autres groupes politiques. Est-ce exact et la politique est-elle la même aujourd’hui ?
  • Si elle est retirée de la liste, l’OMPI a-t-elle l’intention de changer ses structures pour les rendre semblables aux autres organisations politiques, sujettes aux règlementations qui gouvernent ce genre de partis ?
  • L’OMPI se pense-t-elle responsable de répondre aux questions portant sur sa coopération avec Saddam Hossein lors de son attaque contre l’Iran et de son invasion ?
  • Quelle stratégie, quels buts étaient-ils poursuivis lorsqu’on a demandé à des jeunes inexpérimentés de répondre à l’opération Mersad en Iran ?
  • La critique interne est-elle autorisée à l’intérieur de l’OMPI et peut-on en faire état à l’extérieur de l’organisation ?
  • Est-il exact que des membres de l’OMPI aient quitté l’organisation sur ordre du groupe pour prendre la responsabilité d’attaquer les autres opposants de la république islamique ?
  • Dans quelle perspective l’OMPI attaque-t-elle Khatami (depuis 1997) et Moussavi et Karroubi (depuis 2009) alors que, dans le même temps, elle proclame son soutien au Mouvement Vert ?

Et enfin,
  • D’où vient la croyance: « Evitez les Moudjahiddines, ils sont dangereux. » Y a-t-il des suites lorsque l’on critique l’OMPI ? Même lorsque l’on pose des questions ?

En tant que journaliste, j’aimerais obtenir des réponses à ces questions. Mais d’autres tentent de m’en dissuader.
  • N’écris pas, ils sont dangereux. En guise de réponse, toi et ta famille serez insultés. Ils diront que tu es de mèche avec Khamenei, ils te présenteront comme un agent.

Ils me disent :
  • Quand  un jeune blogger a écrit quelques lignes de critique contre Mme Rajavi, il a été tellement attaqué que sa mère, une ancienne membre de l’OMPI à Téhéran, l’a averti de rester éloigné du groupe, ses membres ayant « mauvaise réputation. »

Et ils m’en disent bien plus.

Et pourtant, j’ai envoyé mes questions par écrit à Mme Rajavi pour savoir si nous évoluons tous au cours du temps ou bien….

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2011/august/22/article/interview-with-maryam-rajavi.html

samedi 20 août 2011

Dernière lettre du bloggeur emprisonné Hossein Ronaghi Maleki au procureur de Téhéran


Je vous salue respectueusement. 

Le 29 juillet 2011, vous m’avez convoqué pour que je vous parle de mon état physique et de mes problèmes. Vous m’avez promis de me rendre visite au bloc 350 pour voir de vos yeux les difficultés de ce bloc d’ici à 2 ou 3 semaines.

J’aurais aimé que vous teniez votre promesse pour pouvoir vous remettre personnellement cette lettre et ne pas être obligé de me fier à des moyens indirects pour qu’elle vous parvienne.
Mes codétenus et moi-même attendions de vous voir, mais, comme d’autres officiels de la république islamique, vous n’avez pas tenu votre promesse.

Monsieur le procureur, je me souviens de l’époque où vous êtes entré en fonctions : on a publié vos interviews dans les journaux Mardomsalari, Etelaat et Hemayat. Vous y souligniez que vous mettriez fin à l’influence des agences de renseignement sur la justice.

A l’époque, vos paroles indiquaient qu’un grand changement aurait lieu dans la justice. Aucune des lois gouvernant ce pays ne permettent aux agences de sécurité et à la police d’influencer légalement la justice.

Mais j’ai commencé à en douter en août 2010, lorsque l’ordre de libération provisoire me concernant, émis par la 26ème chambre du tribunal révolutionnaire assortie d’une caution de $300.000 a été annulé par l’IRGC.

Mes doutes se sont plus tard changés en certitude. Vous aviez indiqué que le bureau du procureur avait accepté ma libération pour raisons médicales. Cependant, l’IRGC s’y est opposé et a déclaré que, même contre un million de dollars, Hossein Ronaghi Maleki ne bénéficierait pas de permission.

Vous souvenez-vous avoir dit que le bureau du procureur ne pouvait rien faire si l’IRGC s’opposait à la permission ? Vous souvenez-vous que je vous ai parlé des tortures dans les centres de détention du ministère du renseignement et de l’IRGC ?

Je vous ai expliqué toutes les violations des lois et règlements du bureau des prisons, de la constitution et du code pénal islamique ayant lieur dans ces centres de détention.

Vous avez dit que ces problèmes ne vous regardaient pas, que vous, le procureur, n’y pouviez rien. Vous souvient-il avoir dit que vous n’étiez pas impliqué dans ces problèmes ?

Vous souvenez-vous que je vous ai expliqué mon mauvais état physique du à deux opérations rénales, à des calculs dans la vésicule biliaire et à des dents brisées, un cadeau de ceux qui m’interrogeaient ?

Vous souvenez-vous que l’on m’a fait rentrer en prison contrairement aux instructions strictes des spécialiste de l’hôpital Hasheminejad, en dépit des instructions du docteur Rezvani, chef du bureau des examens médicaux de l’ouest de Téhéran qui a écrit la note n° 16820 datée du 11 mai 2010 et recommandant mon transfert à l’hôpital, hors de la prison, et les recommandations répétées du bureau des examens médicaux dans des notes datées du 28 juin 2011 et du 31 juillet 2011 qui soulignent la nécessité de mon transfert à l’hôpital hors de la prison ?

Mais, contrairement à toutes ces recommandations, j’ai été renvoyé en prison.

Vous souvient-il que je vous ai dit que je n’avais pas accès à une nourriture et à une médecine appropriée, pas d’accès aux spécialistes et à un environnement calme nécessaire à ma convalescence ? Vous souvenez-vous de votre réponse ? La seule réponse que vous m’avez alors offerte était que vous ne pouvions m’accorder de permission en raison de l’opposition de l’IRGC.

Vous souvient-il que lors de nos précédentes rencontres, vous aviez indiqué que si le bureau des examens médicaux approuvait ma permission, vous me l’accorderiez ?

Vous ayant entendu, j’ai cherché et découvert que le bureau des examens médicaux avait approuvé ma sortie pour raisons médicales 3 mois avant les conversations avec votre excellence et vous avait déjà envoyé sa lettre d’approbation.

A l’époque de notre conversation, je vous ai dit que c’était la sécurité qui décidait qui et comment on recevait un traitement médical.

Monsieur le procureur,
Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que vous n’en savez pas beaucoup sur le bloc 350. Vous souvenez-vous que je vous avais parlé des visites en personne et que je vous avais dit que ce n’était qu’un rêves pour mes amis et moi ?

Vous souvenez-vous m’avoir répondu que le lundi précédent, moi, Hossein ROnaghi Maleki, j’avais eu droit à une visite en personne.

Vous souvenez-vous que je vous avais répondu que quiconque vous avait donné ce renseignement n’était pas votre ami, car je n’avais pas eu de visite en personne depuis 5 moins, et je n’en ai toujours pas eu à ce jour.

Vous souvenez-vous m’avoir simplement répondu « Faites une demande écrite et je l’approuverai. » ?

Votre excellence, monsieur le procureur général de Téhéran,
Vous souvenez-vous que je vous aie parlé de la nourriture honteuse de la prison, que j’aie souligné que pas même 5% des normes et régulations édictées par le bureau des prisons étaient suivies ? Vous avez répondu : « Vous vous procurez pas mal de nourriture de bonne qualité, vous mangez même des pistaches. »

Vous souvenez-vous que je vous ai expliqué les conditions sanitaires en dessous de tout au bloc 350 ? Je vous ai dit qu’il n’y avait qu’une douche et une toilette en état de marche pour 30 prisonniers ?

Je vous ai dit, puisque nous payons notre propre nourriture, payons aussi pour avoir des douches et des toilettes correctes. Vous avez répondu : « Que dirait-on si nous le permettions ? » Je me souviens très bien de ce que vous avez dit. Vous avez dit que vous vous en occuperiez vous-même. A ce jour, rien n’a changé sur ce sujet.

Mr. Dowlatabadi, souvenez-vous: vous avez dit que tous les prisonniers politiques bénéficiaient de permission et je vous ai répondu que très peu en bénéficiaient.

Vous souvenez-vous que je vous ai dit que chaque mois, 30 à 40 lettres vous étaient envoyées mais que vous ne répondiez à aucune ? Vous avez répondu : « Dans quel autre pays le procureur rencontre-t-il directement les prisonniers ? »

J’ai dit que partout dans le monde, le procureur n’était pas hors de portée, que les citoyens pouvaient librement se rendre à son bureau pour le rencontrer.

Je me souviens que vous m’avez dit : « Dans des dossiers comme le tien (accusés de crimes politiques et contre la sécurité), ce n’est pas la justice qui a le dernier mot. »

Alors bien sûr, après ces remarques, je suis étonné que vous me demandiez de vous écrire pour vous demander grâce afin que vous minimisiez le verdict.

Vous souvenez-vous de ma réponse ? Je vous ai dit que nous savions, vous et moi, que le verdict de 15 ans de prison était injuste et politique puisque la peine maximale pour ce genre de délit d’après le code pénal iranien est de six ans de prison.

Vous souvenez-vous que je vous ai dit que ma seule demande était un procès juste et non influencé par les gardes révolutionnaires et le ministère du renseignement ?

Monsieur le procureur, rappelez vous, je vous ai dit que nous étions tous les enfants de cette nation et qu’on ne devrait pas être traités comme des ennemis.

Je me souviens vous avoir dit qu’avant d’être emprisonné, j’étais accusé de calomnie et de propagande contre le système, et ce alors que nous ne voulons rien en dehors ou au-delà des lois de la république islamique.

Monsieur le procureur, j’aurais voulu que vous veniez au bloc 350 et vous rendiez compte par vous-même qu’il y a moins de 2m² par personne dans la cour. 

Je ne sais pas comment on vous a expliqué que 2 M² suffisent pour se détendre et faire du sport.

Souvenez-vous. Je vous ai dit que ce qu’on appelle des équipements de loisir ne consistent qu’en quelques haltères dans la cour, c’est le seul équipement sportif du bloc 350.

Souvenez-vous, je vous ai dit que les prisonniers politiques, en dépit de leur fort potentiel et de leur grande connaissance en matières politique, culturelle et scientifique, sont privés des équipements culturels dont disposent les condamnés pour motifs financiers ou liés à la drogue.

Souvenez-vous. Je vous ai dit que les journaux fournis aux condamnés pour motifs financiers ne l’étaient pas aux prisonniers politiques du bloc 350.

Je souhaite simplement que vous veniez au bloc 350 pour y voir de vos yeux le traitement inique que nous y recevons.

Monsieur le procureur, il était intéressant pour moi que vous me demandiez de vous fournir une lettre de garantie acceptant tous les coûts pour mes opérations, mes séjours à l’hôpital et les soins post-opératoires.

J’ai pensé, si un détenu est couvert par l’assurance de la prison, pourquoi payer tous les soins de santé ?

C’est devenu encore plus intéressant quand j’ai compris que l’hôpital Hashéminejad qui m’a facturé $14.000 pour mes opérations est couvert par l’assurance du bureau des prisons.

Que signifie vraiment une telle pression financière imposée aux familles de prisonniers pour les forcer à payer alors que l’hôpital accepte l’assurance médicale du bureau des prisons ?

Monsieur le procureur, mon silence jusqu’à ce jour n’était dû qu’à ma pudeur. J’ai essayé d’éviter d’avoir recours à l’influence des médias et de l’opinion publique pour obtenir les droits dont vous m’avez parlé.

Vos déclarations ne prouvent-elles pas que, jusqu’à présent, les méthodes habituelles sont inefficaces et n’ont aucun effet réel ? Tout ceci ne m’incite-t-il pas à changer de méthode ? Pour diverses raisons, j’espère que non.


Hossein Ronaghi Maleki
Evine bloc 350
Source: http://www.hra-news.org/685/1389-01-27-05-27-21/9279-1.html

Semaine 33 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Abolfazl Ghadiani hospitalisé en soins intensifs pour problèmes cardiaques.
B- Arrestations/Incarcérations
  • Melina Bakhtiarnejad, étudiante à l’université de Téhéran, arrêtée.
  • Khatereh Danesh Tavakol, étudiante de l’université Azad arrêtée.
  • Leila Mohammadi, chrétienne, arrêtée à Téhéran.
C- Libérations
  • L’étudiant Hassan Assadi Zeidabadi bénéficie de sa première permission au bout d’un an de prison.
  • Le blogger Mehdi Khazali relâché sous caution après 26 jours de grève de la faim.
  • Zahra Mansour libérée sous caution après 2.5 mois de prison.
D-Autres Nouvelles 
  • L'épouse d’Abdolréza Ghanbari déclare que les rumeurs de l'imminence de l’exécution de son mari sont infondées.
  • Ahmad Shahrezaï interdit de visites pour avoir refusé de coopérer lors des interrogatoires.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Mohammad Abdollahi, prisonnier politique kurde détenu à la prison d’Oroumieh a été condamné à mort.
  • Le procès de Faezeh Rafsandjani, prévu ce dimanche est reporté.
  • Mohammad Reza Sabaghi condamné en appel à 2 ans de prison ; il se trouve actuellement à Evine.
  • La poétesse Hila Sedighi condamnée à 4 mois fermes et 5 ans avec sursis.
L’université  - La culture
  • De vieilles tombes en pierre du cimetière Ibn Babouyeh ont été détruites.
  • Un bas-relief sassanide Sarab Bahram sévèrement endommagé.
  • La seule église de Kerman a été démolie.
  • Le ministère de la conduite islamique censure l’épopée Khosrow et Shirine qui date du 10ème siècle ; pour faire  bonne mesure, il ajoute Bijan et Manijeh le le Masnavi de Roumi… et saisit 6.500 bibles.
  • La Grande Bretagne retourne 70.000 documents historiques à l’Iran.
  • Démolition de plus de 800 monuments historiques à Téhéran ces derniers mois.
L’économie de l’Iran
  • La consommation de lait recule de 50% après l’arrêt des subventions.
  • L’Iran exporte des livres piratés en Anglais vers la Géorgie.
  • Le gouvernement iranien importe de la viande brésilienne contaminée ; 2 personnes en sont mortes à l’hôpital d’Ispahan.
  • Le gouverneur de la banque centrale prétend avoir reçu les 2/3 de la dette indienne.
  • 16.3% d’inflation pendant le mois persan de Tir.
  • Les ouvriers du métro d’Ahvaz n’ont pas été payés depuis 7 mois ; 2 sont morts lors d’un accident.
  • Les navires d’IRIS Line ne peuvent plus mouiller dans les ports européens en raison de l’embargo.
  • 6.000 hectares de terres agricoles du sud de Téhéran « irrigués » par les égouts.
  • L'accord pétrolier d'1/2 milliard $ avec la Biélorussie est suspendu.
  • Le Koweït refuse la proposition de développement conjoint du champ pétrolifère Arash.
  • Les loyers augmentent de 15% dans la ville de Zahedan.
Les manifestations
  • 70 représentants de laiterie se sont rassemblés devant le ministère de l’industrie et des mines pour protester.
  • 4ème manifestation des enseignants devant le parlement.
  • Les marchands de tissu du bazar de Téhéran sont en grève pour la 3ème semaine consécutive ; ils arrivent un accord sur l’application de la TVA et cessent leur grève mercredi.
  • Les professeurs et les employés de l’université Azad de Sanandadj organisent un sit-in pour protester contre un article paru dans le journal de l’université et insultant les Sunnites.
  • D’anciens prisonniers de guerre se rassemblent devant la présidence de la république.
L’Iran à l’étranger
  • L’Iran va financer la construction d’une base militaire en Syrie.
  • Le PKK revendique l’explosion du gazoduc alimentant la Turquie.
  • L’Inde arraisonne un navire iranien transportant des armes et de la contrebande.
  • La présence de snipers iraniens en Syrie est maintenant confirmée par plusieurs sources.
  • Catherine Ashton exprime son inquiétude face à l’augmentation des peines de mort en Iran.
  • Nouvelles preuves des liens unissant l’Iran à Al Qaida.
  • L’ambassadeur en Syrie se prépare à quitter son poste.
  • Davoud Baniameri, citoyen américain, condamné en Californie à 51 mois de prison pour contrebande de produits interdits avec l’Iran.
  • La Conférence 2012 des Pays Non Alignés se tiendra en Iran sous la présidence de Ali Akbar Salehi.
  • D’après l’ambassadeur en Irak, les 2 pays font former un comité conjoint pour lutter contre le PJAK.
  • Nouvel ambassadeur au Japon, l’ancien avait démissionné.
  • Le nombre de demandeurs d’asile iraniens en Allemagne double par rapport à l’année dernière.
La politique en Iran
  • Attaque modérée dimanche contre l’ambassade de Grande Bretagne, quelques œufs, quelques pierres et une grenade sonore.
  • Nouvelles confiscations de satellites par des commandos à Téhéran et à Kerman.
  • 4 dirigeants économiques officiellement accusés de corruption.
  • Ahmadinejad limoge son frère responsable de la sécurité civile.
Nouvelles en vrac
  • Le taux de suicide augmente de 9.4 % en un an.
  • La température atteint 70 degrés dans le désert près de Kerman.
  • Projet de 4 portes monumentales de style "islamo-perse" aux principales entrées de Téhéran.
  • 4 nouveaux cas de séropositivité par jour en Iran.
  • La qualité de l’air franchit l’état d’alerte à Qom.
  • 55% d’augmentation du nombre d’hommes emprisonnés pour non paiement du douaire.
 Des nouvelles de Nasrine
  • Nasrine renonce à voir ses enfants (voir sur le blog).
Sur le blog cette semaine




dimanche 14 août 2011

Sois fière, je suis en prison pour mon pays et pour mes idéaux.


Lundi 1er août 2011 – Le prisonnier politique Mehdi Nozar, favorable au mouvement Vert, avocat et expert légal auprès de l’organisation iranienne de l’héritage culturel et du tourisme (OIHCT) a été limogé et arrêté par les forces de sécurité en juillet 2009 pour avoir participé aux manifestations qui ont suivi les élections présidentielles.

Il y a longtemps, un héros nommé Arash Kamanguir a sacrifié sa vie pour que son pays reste fier et qu’aucune parcelle de son sol ne tombe aux mains de l’ennemi. Cette époque est passée depuis longtemps mais mon pays a actuellement besoin de milliers de héros comme Arash.

Chère Farima,

C’est un endroit étrange où les sensations sont mitigées. Je suis à la fois heureux et triste. Je suis heureux car j’ai ressenti ce qu’est le vrai amour pendant tout le temps de notre séparation et triste parce qu’être loin de toi est difficile et épuisant. 

Ma chérie, bien que je réalise plus que jamais que je ne me suis pas conduit à ton égard de la façon que tu méritais, je voudrais néanmoins compenser le passé, maintenant que je suis en prison et parmi tellement d’étoiles brillantes divines. Je me sens perdu parmi tant d’hommes nobles. Je suis honteux quand je parle de moi en tant que prisonnier politique qu milieu de tant de jeunes hommes nobles qui nous apprennent la liberté. Par rapport à eux, je ne suis qu’une tâche noire dans un ciel d’étoiles brillantes.

Plus que jamais, quand je pense au passé, je souhaiterais être à tes côtés, mais je réalise que mon pays aussi a besoin de moi. Mon pays m’appelle, un pays dont les champs s’imbiberont de mon sang et de celui de ces hommes nobles, incarcérés de par la faute des crimes de nos oppresseurs.

Mais Dieu est avec nous, un dieu qui nous aime et un dieu qui sait que moi aussi, je suis innocent. Quand tu me verras, ne pleure pas mon aimée car tes larmes ne feront qu’augmenter la joie de notre ennemi. Sois fière de moi, je suis en prison pour le bien de mon pays.

Farima, ni ma vie ni les nôtres n’ont d’importance face à ce que notre pays a enduré. Durant notre voyage vers la liberté, il y a eu beaucoup de bains de sang et beaucoup d’amants ont souffert de la séparation, avant même que toi et moi ne soyons nés. J’étais inquiet. Comment rester indifférent quand on voit des milliers de ses compatriotes vivre dans les pires conditions ? J’ai vu ce que d’autres ont choisi d’ignorer. Moi aussi, j’aurais pu rester indifférent, une indifférence qui aurait causé mon abandon. Comme beaucoup d’autres, j’aurais pu me laisser porter par le vent et poursuivre mes intérêts personnels, mais alors qu’aurais-je fait de ma conscience ?

Si quelqu’un s’enquiert de moi, je veux que tu lui dises fièrement qu’il souffre pour vous et moi pour qu’un jour nous puissions vivre dans un monde meilleur, pour que nous puissions vivre dans un pays dont nous pourrons être fiers.

Mon épouse chérie,

J’ai été témoin de la mort de Hoda Saber, ici à Evine. J’ai été témoin de la mort d’un guerrier pacifique qui m’a beaucoup appris par sa vie autant que par sa mort. Il m’a appris la liberté, car comment vivre avec Hoda Saber et oublier la liberté ? J’espère un jour vivre dans un pays où les larmes ne couleront plus des yeux des citoyens. Plutôt qu’une vie qui leur est imposée, je souhaite à chaque citoyen iranien de vivre la vie qu’il mérite.

Ma Farima au cœur d’or,

Ma vie est certes difficile sans toi et ceux que j’aime, mais nous ne sommes pas importants. C’est la société dans laquelle nous vivons qui est importante. Ce qui est important, c’est que le soleil soit caché par tant de nuages qui ont plongé notre pays dans l’ombre. Il nous faut changer ces nuages en pluie. C’est notre éternel amour réciproque qui est important, et le plus important c’est que je sais que tu comprends….

Parfois, tu me manques tant que je veux casser ces murs et courir vers toi. Je suis sans défense contre ces hauts murs qui nous séparent. Quand tu me rends visite en prison et que tu pleures, cela me brise le cœur. Je ne veux pas que tu pleures ma chère Farima car ce sont mes idéaux qui m’ont conduit ici et je suis fier de mes idéaux. Je crois que l’injustice ne gagnera pas et qu’un jour, les oppresseurs perdront le pouvoir et eux partis, c’est toi, c’est moi, notre amour et tous les innocents et les opprimés qui resteront debout.
….
Mon épouse chérie,

Reste avec moi et continue de m’aimer ; tu porteras ainsi témoignage du fait que ce mur injuste finira par s’écrouler. Le jour viendra où mon pays goûtera la douce saveur de la liberté. Nous reconstruirons notre pays sur le sang des hommes et femmes innocents qui ont enseigné au monde la dignité et la liberté.

Ma chérie, je te suis à jamais reconnaissant de ta présence et fier et heureux d’être dans une prison que beaucoup respectent, une prison dont les prisonniers symbolisent la liberté.
Aime moi toujours car mon amour pour toi est éternel.

Mehdi Nozar
Prison d’Evine, Bloc 350
Source: Kaleme: http://www.kaleme.com/1390/05/10/klm-67578/

Lettre de 41 anciens prisonniers politiques au Docteur Ahmed Shahid


41 Anciens prisonniers politiques déclarent leur intention de soutenir Ahmed Shahid et de témoigner sur ce qu’ils ont vécu en prison. 

Vendredi 12 août 2011 : Plus de 40 prisonniers politiques et étudiants qui ont été incarcérés dans les prisons de la république islamique d’Iran ces dernières années ont adressé une lettre au Rapporteur Spécial de l’ONU sur les Droits Humains en Iran. 


Cher Monsieur Ahmed Shahid, Rapporteur Spécial de l’ONU sur les Droits Humains en Iran,
nous vous saluons,

Nous soussignés, un groupe d’anciens prisonniers politiques iraniens ayant des histoires diverses, aimerions attirer l’attention des Nations Unies sur les violations des droits humains largement répandues en Iran. Nous vous demandons d’accorder une attention toute particulière à la maltraitance des prisonniers politiques dans tout l’Iran qui provient du manqué de loi spécifique maintenant les droits des prisonniers politiques pour s’assurer qu’on les traite humainement. La violation systématique des droits des prisonniers et la situation controversée de l’accès aux prisons en Iran, surtout après les élections présidentielles de 2009  sont devenues pour le moins alarmantes. L’Iran fait partie des pays qui ont ratifié la Déclaration Universelle des Droits Humains et pourtant, les autorités iraniennes violent continuellement les principes de cette déclaration et la constitution iranienne en ce qui concerne les interrogatoires, le cursus judiciaire des prisonniers politiques. La majorité des prisonniers politiques incarcérés en Iran sont des militants pacifiques que l’on a faussement accusés de crimes controversés et horribles comme le terrorisme ou l’espionnage. Les militants, les journalistes et les citoyens ordinaires sont accusés de mettre la sécurité nationale en danger. La vie privée de ces personnes est lésée, ils sont forcés d’avouer des fautes qu’eux-mêmes ou d’autres auraient commises et sont soumis à la torture physique et psychologique. Les techniques de torture les plus répandues en Iran comprennent les bastonnades, la longue détention à l’isolement, les menaces des membres de la famille, la menace d’exécution des prisonniers. On refuse aux prisonniers l’accès légal à un avocat durant les longs interrogatoires. Même les avocats qui acceptent de se charger de ces procès de prisonniers politiques sont menacés et incarcérés. La décision d’accorder une liberté provisoire ou de relâcher les prisonniers est dans les mains de ceux qui interrogent les prisonniers politiques, les mêmes qui sont chargés de torturer les prisonniers. Certains prisonniers sont privés de la visite de leur famille uniquement parce qu’ils ont refusé de coopérer avec leurs tortionnaires. Nous témoignons que très souvent, ceux qui interrogent dictent le verdict au juge présidant la cour. Le système judiciaire iranien sape le processus d’interrogatoire judiciaire, rendant d’innocents victimes misérables, sans personne vers qui se tourner.

La répression extrême à l’intérieur des prisons a forcé beaucoup de prisonniers à avoir recours à la grève de la faim comme seul moyen d’exprimer les injustices qu’on leur impose. Néanmoins, cette action commise en raison d’une frustration totale n’a pas apporté d’amélioration dans l’humanité et la compassion de la part des autorités judiciaires. Dans certains cas, les autorités judiciaires refusent d’accorder des libérations provisoires pour raisons médicales ou l’accès aux soins médicaux à des prisonniers dans l’état de santé est très dégradé en raison des grèves de la faim successives, ce qui conduit à des conséquences terribles.

Comme vous le savez, Réza Hoda Saber, qui avait lancé une grève de la faim pour protester contre le meurtre de Haleh Sahabi pendant les funérailles de son père, est l’une des dernières victimes  de ces négligences du gouvernement iranien, il a perdu la vie en juin. 64 prisonniers ont témoigné que Hoda Saber avait été attaqué par les forces de sécurité le jour de sa mort, alors qu’on le transférait à l’infirmerie en raison de la dégradation de son état de santé. 

Monsieur Shahid,

Nous, victimes de l’injustice en Iran, accueillons favorablement la désignation du  Rapporteur Spécial de l’ONU sur les Droits Humains en Iran et demandons de nouveau une enquête immédiate sur les violations des droits humains en Iran pour s’assurer qu’elles ne se produisent plus.

Nous soussignés sommes prêts à témoigner devant toute instance judiciaire et à vous fournir des témoignages détaillés sur nos observations et ce que nous avons subi lors de notre incarcération en Iran.

Nous vous prions d’accepter l’expression de nos respectueuses salutations.


Réza Ashrafpour, Morteza Eslahtchi, Ali Afshari, Ahmad Batebi, Mazyar Bahari, Arash Bahmani, Saïd Pourheydar, Sepideh Pouraghaïi, Pouya Djahandar, Farzad Hamidi, Abbas Hakimzadeh, Abbas Khorsandi, Mostafa Khosravi, Fariba Davoudi Mohadjer, Iman Rezaï, Hassan Zahrezadeh Ardeshir, Mohsen Sazegara, Syanoush Sandjari, Salman Sima, Tara Sepehrifar, Kaveh Shirzad, Mohammad Sadeghi, Koroush Sehati, Bijan Safsari, Hamid Reza Zarifinya, Mashallah Abbaszadeh, Hamid Alizadeh, Rouzbeh Farahanipour, Saïd Ghasemi Nejad, Kaveh Kermanshahi, Saïd Kalanaki, Mehrdad Madjedi, Reza Mobayen, Ahmed Medadi, Pouyan Mahmoudian, Monouchehr Mohammadi, Simine Mohammadi, Behzad Mehrani, Sabah Nasri, Madjid Niknam, Reza Valizadeh

Source: Daneshjoo News: http://www.daneshjoonews.com/news/humanrights/8858-1390-05-20-23-38-04.html

Nasrine Sotoudeh renonce à voir ses enfants


13 août 2011 : Nasrine Sotoudeh, avocate, prisonnière politique et militante des droits humains, a adressé une lettre aux autorités judiciaires et au responsable du bureau du procureur de Téhéran pour annoncer que, pour protester contre le traitement inhumain et inacceptable subi par ses enfants, son mari et sa sœur lors de leur dernière visite et qui a conduit à leur détention pendant plusieurs heures, elle a décidé de ne plus accepter de telles visites pour protéger ses enfants de tout autre atteinte.

« Durant l’année passée, ma famille a été punie à de multiples reprises, par exemple, le dossier monté contre mon mari. Pour protester contre les violations des droits de ma famille et en raison de la façon dont sont actuellement organisées les visites, la présence constante des forces de sécurité et des agents du ministère du renseignement ne peut que blesser davantage mes jeunes enfants ; j’ai donc décidé de ne plus assister à de telles visites jusqu’à ce que la réputation de ma famille ait été complètement restaurée et que les contacts téléphoniques avec le bloc des femmes d’Evine soient rétablis, et c’est un droit dont tout prisonnier et ses enfants devrait pouvoir bénéficier. »

Le dimanche 7 août 2011, il y a une altercation entre les fonctionnaires de la prison d’une part, la sœur et Reza Khandan, le mari de Nasrine Sotoudeh, d’autre part, lors d’une visite derrière une vitre quand les fonctionnaires ont insisté pour fouiller le calepin de Reza Khandan sans mandat de perquisition officiel. La conduite malheureuse des fonctionnaires de la prison a eu lieu devant les enfants et toute la famille a été emmenée au bureau du procureur d’Evine et détenue environ 5 heures. Mehraveh et Nima, les deux enfants de Nasrine Sotoudeh, ont été témoins de l’altercation entre leur père, leur tante et les fonctionnaires de la prison. Ils étaient épuisés et avaient faim après les longues heures d’attente dans l’aire des visites. Mehraveh (10ans) n’a pas pu s’empêcher de pleurer devant sa mère pour la première fois depuis 15 mois. La famille a fini par être libérée après qu’un mandat de perquisition officiel ait été délivré par le juge et que les effets personnels de la famille, y compris le calepin aient été fouillés.

Nasrine Sotoudeh est emprisonnée depuis environ un an sans libération provisoire. Durant tout ce temps, elle n’a eu le droit de voir ses deux jeunes enfants que lors de rares visites de 20 minutes. Son mari, Réza Khandan, qui n’a jamais milité politiquement, a été détenu une nuit après qu’il ait cherché des informations sur le sort de son épouse. Il a été relâché sous caution plus tard. Nasrine Sotoudeh a été condamnée à 11 ans de prison.

Source: http://www.kaleme.com/1390/05/22/klm-69134/


samedi 13 août 2011

Semaine 32 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Le prisonnier politique Reza Djoshan transféré à l’isolement sans raisons apparentes.
  • Le prisonnier politique Mashallah Haeri transféré à l’hôpital depuis la prison de Radjaï Shahr.
  • Mehdi Khazali transféré au bloc 350 d’Evin au 22ème jour de sa grève de la faim.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Yeganeh Aghaï, bahaï, arrêté à Ispahan.
  • Toujours aucune nouvelle de l’enseignant kurde Hamed Alavai Djani arrêté il y a deux mois.
  • Arash Atrsaï, étudiant de Shiraz qui avait organisé un combat de pistolet à eau a été arrêté.
  • Aref Darvishi commence à purger sa peine d’un an de prison.
  • Nasser Deraz Shamshir, militant azéri, arrêté le 6 août.
  • Matine Djanmihan,  bahaï, arrêté à Ispahan
  • L’étudiant militant des droits humains Kouhyar Goudarzi arrêté à Téhéran.
  • Matine Haghighi, bahaï, arrêté à Ispahan.
  • Reza Khanamouï, chrétien de Tabriz, a été arrêté le 24 juillet, il se trouve à la prison d’Abhar.
  • Parisa Moghadas, bahaïe, arrêtée à Ispahan.
  • Mohsen Mohagheri, du Mouvement de la Liberté en Iran, retourne à Evine pour commencer de purger ses 4 ans de prison.
  • Hamid Reza Mohammadi de retour à Evine après 50 jours de liberté provisoire.
  • Parvine Mokhtareh, mère de Kouhyar Goudarzi, arrêtée à Kerman ; elle est détenue avec les droit commun.
  • Madjid Nayeri, ancien fonctionnaire du ministère de l’intérieur, commence à purger ses 5.5 ans de prison à Evine.
  • Yadollah Rahmani, prisonnier politique dans les années 80s,  a été arrêté à domicile et transféré à la prison de Ghazvine pour y purger sa peine d’un an. Il a été condamné pour avoir quitté illégalement le pays pour rendre visite à son fils au camp d’Ashraf 6 ans auparavant ; il a été jugé par contumace.
  • Vahid Rofegar, chrétien de Tabriz, a été arrêté le 24 juillet, il se trouve à la prison d’Abhar.
  • Moussa Saket, étudiant, convoqué à la prison de Tabriz pour purger sa peine de 7 mois de prison.
  • Les 17 jeunes jouant au pistolet à eau sont arrêtés à Bandar Abbas.

C- Libérations
  • Yeganeh Agaï, bahaï d’Ispahan, libéré mercredi.
  • Siavash Bayani, bahaï d’Ispahan, relâché mercredi.
  • Libération conditionnelle pour Ebrahim Firouzi, chrétien récemment converti.
  • Matine Haghiri, bahaïe d’Ispahan, relâchée mercredi.
  • Le journaliste Sam Mahmoudi a été libéré après 5 mois d’emprisonnement provisoire.
  • Matine Manmyan, bahaïe d’Ispahan, relâchée mercredi.
  • Youssef Mehr, militant de la campagne Moussavi, libéré d’Evine mardi après avoir purgé sa peine de prison.
  • Parisa Moghadas, bahaïe d’Ispahan, relâchée mercredi.
  • Mehdi Norouzi libéré après avoir purgé sa peine d’un an de prison.
  • Sur les 17 personnes arrêtées à Bandar Abbas pour une bataille de pistolets à eau, 5 ont été totalement libérées, les 12 autres sont libres sous caution.

D-Autres Nouvelles 
  • Ahmad Reza Ahmadpour arrêté le 20 juillet, a contacté sa famille ; il se trouve à la prison de Qom.
  • 2 semaines après son arrestation à son domicile, toujours aucune nouvelle d’Aliréza Sepahi Laïn, poète et écrivain kurde travaillant à l’université de Mashhad ; il souffre de diabète.
  • Mehdi Vatankhah, est emprisonné au bloc 350 d’Evine où il purge une peine de 2 ans de prison.
  • 4 prisonniers politiques kurdes en grève de la faim à la prison de Bidjar.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Arash Azerheimi, photographe, condamné à un an de prison avec sursis.
  • La peine de mort de l’ancien professeur Abdolreza Ghanbari, envoyée au bureau des exécutions.
  • Le journaliste Mehdi Jalil Khani condamné en appel à trois ans avec sursis.
  • Fereydoun Seidi Rad, bloggeur du camp Karroubi, condamné à 3 ans de prison.
  • Dans le viol collectif de Khomeinishahr, 3 condamnations à mort. Les autres sont condamnés à 5 à 15 ans de prison et à 50 à 80 coups de fouet.

L’université  - La culture
  • 13 majors de promotion écartés de l’entrée à l’université.
  • Construction d'un hôtel dans un ancien sanctuaire du feu à Ispahan.
  • Soussane Tahmassebi, co-fondatrice de la campagne pour l’égalité des sexes en Iran, honorée par Human Rights Watch.
  • Le ministère de l’éducation refuse de publier les statistiques sur les écoliers drogués.
  • Le ministre de l’éducation n’est pas d’accord avec le port de l’uniforme à l’université.
  • Amir Rezaï, étudiant de l’université d’Oroumieh, expulsé ; il avait été détenu puis libéré sous caution l’année dernière.
  • Djavad Mahabi a écrit un livre de poésie de 600 pages qui attend l’imprimatur depuis 3 ans.
  • Le régime tente d’imposer sa loi aux séminaires sunnites du pays.

L’économie de l’Iran
  • Le ministre iranien du pétrole a besoin de $40 milliards pour le développement des industries pétrolières.
  • Les prix des produits laitiers augmenteront de 10% après le ramadan.
  • L’Iran va construire une centrale solaire de 60 mégawatts et une usine de fabrication de panneaux solaires à Qom.
  • Fokker services, une société hollandaise ne respecte pas l’embargo économique sur l’Iran.
  • Plus d’un million de tonnes de blé importé détruit dans les entrepôts selon un parlementaire.
  • 55% du capital d’Iran Air sera mis en vente le 20 septembre.
  • Les inspecteurs chargés de l'application de la réforme des subventions n'ont pas touché de salaire depuis 3 mois!
  • Les travailleurs de l’usine Matak d’Ispahan vont perdre leur emploi.
  • Les retards dans l’exploitation de South Pars 11 pourraient amener la Chine à retirer sa participation.
  • L’eau pourrait être rationnée à Téhéran.
  • Une déchirure dans un réservoir d’ammoniaque cause l’arrêt de l’usine pétrochimique d’Assoulyeh.
  • L’Iran achète 64 wagons de chemins de fer à la Chine ; 22 ont déjà été livrés et 22 sont en cours d’acheminement.Le contrat de $106 millions pour l’électricité au Sri Lanka gelé à cause des sanctions.
  • L’Inde paie 1 milliard d’euros d’arriérés pour le pétrole iranien.
  • Les importations de gaz iranien en hausse de 72% et de pétrole de 47 % en Chine.
  • Le prix des œufs atteint 25 cent la pièce.
  • Une nouvelle explosion sur un gazoduc vers la Turquie interrompt l’approvisionnement pendant une semaine.
  • 80% des Iraniens occupent 2 emplois pour pouvoir joindre les deux bouts.

Les manifestations
  • Les salariés des télécoms de Shiraz manifestent  devant le parlement.
  • Les salariés du textile de la région du Mazandéran manifestent.
  • Les salariés d’Ardel battus par la police lors d’une manifestation.
  • Les chaudronniers de Tabriz font grève.
  • Sabalan, la plus grande usine textile du pays, licencie 1500 ouvriers à Ardebil ; ils manifestent.
  • Les infirmières de l’hôpital Imam Khomeiny se rassemblent pour protester contre les bas salaires et les longues heures de travail.
  • Les ouvriers de la canne à sucre d’Ahvaz se rassemblent devant le palais du gouverneur pour protester contre 7 mois de salaires impayés.
  • 2ème semaine de grève pour les drapiers du bazar de Téhéran.

L’Iran à l’étranger
  • L’Iran met la pression sur l’Irak pour qu’il aide le président syrien.
  • Le conseil de coordination vert exprimer sa profonde sympathie et sa solidarité avec le courageux peuple syrien.
  • L’Iran se dit prêt à créer une bourse au Tadjikistan alors que la sienne est en chute libre.
  • Les USA sanctionnent le chef de la police iranienne pour prêter main forte aux Syriens pour réprimer leur propre peuple.
  • Les USA sanctionnent 2 opérateurs portuaires iraniens (dont Tidewater) pour des expéditions d’armes au Hezbollah.
  • Les Iraniens ont participé aux exécutions de soldats syriens qui ont refusé de tirer sur leur peuple.
  • Plus de 90 sénateurs américains signent une lettre ouverte à Obama lui demandant de sanctionner la banque centrale iranienne.
  • La fondation pour l’enfance de Portland a permis l’envoi de $millions en Iran.
  • Une importante délégation iranienne arrive au Caire lundi.
  • UNIC, fabricant de grues, arrête tout commerce avec l’Iran pour que ses produits ne soient pas utilisés lors des pendaisons.
  • Le secrétaire d’état aux affaires étrangères, Ahani part lundi en voyage pour le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.
  • L’Iran subventionne désormais le repas de sortie du jeûne dans la mosquée de Gaza.
  • Un Hollandais devant une cour américaine pour avoir tenté d’envoyer des marchandises en contrebande en Iran.
  • L’Iran a déporté 30.000 réfugiés afghans en 3 mois.
  • L’ambassadeur iranien à Beyrouth rencontre le ministre de la culture libanais pour établir des relations culturelles.
  • Convocation de l’ambassadeur iranien au ministère des affaires étrangères d’AzerbaÏdjan.

La politique en Iran
  • Rahman Haji Ahmadi, dirigeant du PJAK, se dit prêt à négocier avec Téhéran.
  • L’ancien responsable de l’éducation physique, Ali Saïdlou, devient responsable adjoint des affaires étrangères.
Nouvelles en vrac
  • Mohammad Antari, 13 ans, aidant les bergers kurdes irakiens, déchiqueté par les tirs iraniens.
  • 52 heures de feux de forêts dans l’ouest de l’Iran.
  • Le chef de la police de Kerman déclare que 8.685 kg d’opium ont été saisis dimanche.
  • 2 Afghans tués en Azerbaïdjan occidental.
  • 5 Cadres techniques de la police tués dans une embuscade à Tchaldarzn, Azerbaïdjan occidental.
  • Le lac Parishan est en train de s’assécher.
  • Un uniforme va être imposé à toutes les femmes travaillant dans les commerces de Qom.
  • L’Iran consomme environ 40% de l’opium qui sort d’Afghanistan

Des nouvelles de Nasrine
  • Dimanche, Réza Khandan, son mari, la sœur de Nasrine et ses deux enfants âgés de 4 et 11 ans sont venus lui rendre visite à Evine. Ayant refusé une fouille au corps, ils n’ont pas pu lui rendre visite mais ont été détenus plusieurs heures.

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