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jeudi 25 décembre 2014

Déclaration des participants au sit-in devant le Barreau de Téhéran à l’occasion de la Journée Internationale des Droits Humains le 10 décembre

Heureuse Journée des Droits Humains !

50 ans après l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits Humains par l’Assemblée Générale de l’ONU, la mise en place de certains droits les plus fondamentaux semble un rêve hors de portée pour certains.

D’après la Déclaration des Droits Humains, « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. »

Donc, les états-membres des Nations Unies, ont déclaré leur foi dans les droits humains fondamentaux et sont décidés à favoriser le développement social.

D’après cette déclaration,
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi.
Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. »

Et pourtant, nous n’avons pas l’égalité de dignité et de droits.

La discrimination se fait sur la base du sexe, de l’origine ethnique, des opinions et de la religion.

Nous sommes soumis à des arrestations arbitraires, à des emprisonnements, à l’exil et à des assignations à domicile illégales.

Nous sommes jugés dans des tribunaux qui ne sont ni objectifs, ni indépendants, ni justes, ni publics. Notre intimité, notre correspondance sont sous surveillance constante. Notre droit d’association, de manifestation, de sit-in, et de manifestation pacifique sont bafoués, des personnes sont détenues, jugées, punies, ou, comme Saïd Zeinali ou Shahram Zandjani, disparaissent après leurs arrestations pour avoir pris part à de telles activités. Le droit des personnes à l’emploi leur est retiré et ils sont privés de toute protection sociale ou civique. Le droit des personnes à la vie leur est retiré par la peine de mort et des citoyens sont emprisonnés en groupes sous divers prétextes.

En cette Journée des Droits Humains, nous disons NON aux tribunaux révolutionnaires et à l’ingérence des agents de sécurité dans les procès politiques, beaucoup d’Iraniens demandent des procès équitables, la dissolution des tribunaux révolutionnaires et la fin de l’ingérence des forces de sécurité dans la justice.

Nous répétons NON à la peine de mort, et demandons plus spécifiquement la fin des exécutions des mineurs et des exécutions politiques ; nous rappelons à tous qu’accuser les suspects politiques et de conscience de crimes de droit commun ou moraux est une méthode abominable.

Nous soulignons la nature injuste des procès pour des accusations politiques et de conscience devant le tribunal révolutionnaire iranien, nous demandons l’abrogation de tous les verdicts promulgués par ce tribunal, la libération des dirigeants du Mouvement Vert, la libération de tous les prisonniers politiques et de conscience, surtout celle des avocats emprisonnés comme Messieurs Abdolfattah Soltani, Seyed Mohammad Seifzadeh, Amir Eslami, Farshid Yadollahi, Mostafa Daneshdjou et Omid Behrouzi.

Les manifestants au sit-in devant le Barreau de Téhéran

Source : https://www.facebook.com/NasrinSotoudehOfficial/posts/333842346822312%20…

vendredi 2 mai 2014

17 prisonniers politiques annoncent la fin de leur grève de la faim


17 prisonniers politiques de la section 350 de la prison d’Evine qui étaient en grève de la faim pour protester contre l’attaque dont ils avaient été l’objet le 17 avril ont annoncé la fin de leur grève de la faim tout en soulignant qu’ils continuaient à demander une enquête impartiale sur cette attaque.

Au nom de Dieu,
Noble peuple d’Iran,

Le jeudi noir, un grand nombre de prisonniers ont été vicieusement battus alors qu’ils étaient menottés et avaient les yeux bandés ; beaucoup ont été grièvement blessés, ce qui ne s’était jamais produit auparavant.

Le 21 avril, nous avons lancé une grève de la faim pour protester contre ce qui s’était passé, pour faire entendre la voix des victimes et faire savoir ce qui s’était passé.

Nous espérons que vous avez bien été informés, que vous avez eu connaissance des preuves et que vous êtes maintenant à même de juger. En plus de ce qui précède, il suffit de regarder qui étaient les attaquants et qui ils attaquaient pour mieux comprendre et se souvenir.

Les responsables auraient du être les premiers à s’opposer à cette injustice, à s’occuper de ceux qui ont perpétré ces crimes, ont été les premiers à fermer les yeux sur ce qui se passait ; ce faisant, ils ont mis la réalité en lumière. Mais plus que tout le reste, la négation de faits évidents et le refus de mener une enquête impartiale ont aidé l’opinion publique à se faire son idée.

Si l’on continue d’ignorer le jeudi noir de la section 350 de la prison d’Evine, si une enquête impartiale n’est pas diligentée, les instigateurs et les préparateurs de ce crime en resteront marqués à jamais. Nous espérons que notre gouvernement se conduise honorablement et que quelques députés épris de justice puissent enregistrer ce qui s’est passé et mettre la vérité en lumière.

Nous exprimons notre gratitude à tous ceux qui ont fait part de leur sympathie lors du traumatisme des prisonniers innocents de la section 350, parmi eux de grands érudits, des personnalités nationales de premier plan, des groupes et des institutions qui nous ont demandé de mettre fin à notre grève de la faim ; nous leur annonçons qu’elle se termine le mardi 28 avril mais que nous continuons à demander une enquête sur les violations qui ont eu lieu.

Notre gratitude aussi à nos amis de la prison de Radjai Shahr qui sont en grève de la faim pour nous soutenir ; nous leur demandons aussi de cesser leur grève de la faim. 

1. Hassan Assadi-Zeidabadi
2. Amir Eslami
3. Akbar Amini-Armaki
4. Emad Bahavar
5. Ghorban-Ali Behzadian-Nejad
6. Massoud Pedram
7. Amine Tchalaki
8. Mohammad-Sadegh Rabani-Amlashi
9. Alireza Redjai
10. Seyyed Hossein Ronaghi-Maleki
11. Reza Shahabi
12. Mohsen Mirdamadi

Source :http://www.kaleme.com/1393/02/08/klm-182879/

Cinq autres prisonniers ont également annoncé arrêter leur grève de la faim :

1. Alireza Radjabian-Fard
2. Mohammad Davari
3. Hamid Karvassi
4. Djafar Gandji
5. Mohsen Ghashghai

Source :http://www.kaleme.com/1393/02/08/klm-182881/

vendredi 21 mars 2014

Questions pour le conseil général des barreaux iraniens – 18 mars 2014 – Nasrine Sotoudeh

Les 28èmes élections au conseil général des barreaux iraniens se sont tenues alors que :

  1. Un grand nombre d’avocats sont toujours en prison pour s’être conformés à leur serment professionnel. En plus des membres du barreau, il y a beaucoup d’autres avocats qui relèvent de l’article 187 mais qui sont enfermés parce qu’eux aussi se sont conformés à leur serment professionnel.
  2. Dans le passé et surtout ces dernières années, beaucoup de nos collègues ont été contraints de quitter l’Iran et ils souffrent de la violence que le pouvoir leur inflige dans leurs vies privées.
  3. Comme les années précédentes, beaucoup de membres honnêtes de la profession du droit ont été disqualifiés par la justice. De plus, la justice et le ministère du renseignement ne semblent pas ressentir le besoin de publier les raisons de leurs disqualifications.
  4. Les représentants du ministre du renseignement sont régulièrement présents lors des réunions hebdomadaires du conseil général des barreaux ; ils mettent très souvent en question les membres du conseil ; étonnamment, les juristes du conseil non seulement ont œuvré à la présence continuelle de ces représentants mais encore ils leur ont fourni des explications sur les activités légales du conseil : c’est dans ces conditions que les dernières élections ont eu lieu. De plus, les fonctionnaires du ministère du renseignement demandaient fréquemment les dossiers et l’histoire des avocats de l’association pour les droits humains et les membres du conseil général des barreaux les leur fournissaient volontairement. Mais nos représentants ne se contentaient pas d’agir ainsi : en plus de prendre les mesures légales pour annuler les licences de ces avocats, ils exerçaient des pressions illégales pour y arriver.


Vue la situation actuelle du conseil général des barreaux il est légitime d’obtenir une réponse aux questions suivantes :

  • Les avocats actuellement illégalement emprisonnés ne méritent-ils pas d’être défendus ? Le conseil n’a-t-il pas le pouvoir de défendre ses membres ? Si tel est le cas, alors comment ses membres et les autorités ont-ils l’intention de défendre les droits des autres ?
  • Comment se fait-il qu’à chaque élection aux postes de bâtonniers, les candidats sont rejetés sans qu’une seule raison pour justifier leur disqualification ne soit annoncée ?
  • Quelle est la raison de la présence continue des représentants du ministère du renseignement au sein du conseil général des barreaux, symbole de la loi ? Plus important encore, quelle est la situation du conseil pour être ainsi sujet à une telle mise en question ? Pourquoi les juristes de ce pays répondent-ils aux questions illégales des représentants du ministère du renseignement ?

Nous attendons du conseil général des barreaux les actions suivantes :

  1. Assurer la défense qu’ils méritent à ses collègues comme Abdol-Fattah Soltani et Seyed Mohammad Seifzadeh ainsi qu’à Mostafa Daneshjou, Farshid Yadollahi et Amir Eslami
  2. Arrêter les violences contre les familles des membres du barreau, arrêter de confisquer les biens de nos collègues contraints à quitter l’Iran. Je vous assure que dans de nombreux cas, les droits des familles de nos collègues sont violés à de nombreuses reprises.
  3. La communauté des juristes devrait trouver les moyens d’arrêter la disqualification illégale et clandestine de ses membres : il s’agit d’une ingérence flagrante des autorités dans les affaires du barreau.
  4. Puisque le président du conseil jouit du même statut que le procureur général, arrêter l’ingérence et la présence illégale du ministère du renseignement dans les affaires du barreau pour que nos collègues puissent exercer leur profession dans une atmosphère calme, sans peur ni pressions extérieures.


Source : http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/archive/2014/march/18/article/questions-for-the-board-of-directors-of-irans-bar-association.html