dimanche 23 février 2014

Semaine 08 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Rassoul Badaghi transféré à l’isolement à Redjaï Shahr.
  • Mostafa Daneshjou transféré à l’hôpital de Tadjrish.
  • Le journaliste kurde Adnan Hassanpour transféré de la prison de Marivan à celle de Zabol.
  • Hamid-Reza Moradi-Sarvestani transféré à l’hôpital de Tadjrish.
  • Amanollah Mostaghim transféré à l’hôpital ; nouvelle liberté provisoire pour raisons médicales.
  • Shahrokh Zamani transféré à l’isolement à Redjaï Shahr.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Nima Abbaspour arrêté le jour des langues maternelles.
  • Akbar Abolzadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Asghar Akbarzadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Mohammad Akhoundi-Cheikharali arrêté le jour des langues maternelles.
  • Babak Alizadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Saïd Anvarizadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Akbar Azad, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Meyssam Azadi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Abbas et Hossein Balakhani arrêtés le jour des langues maternelles.
  • Ozgour Banaei arrêté le jour des langues maternelles.
  • Kazem Bardjesteh membre de la campagne Moussavi, arrêté pour purger sa peine de 5 ans.
  • Beitollah Barzegar arrêté le jour des langues maternelles.
  • Alireza Bidar arrêté le jour des langues maternelles.
  • Arash Djafari arrêté le jour des langues maternelles.
  • Meissam et Sadjad Djolani arrêtés le jour des langues maternelles.
  • Djalal Dorougari arrêté le jour des langues maternelles.
  • Alireza Farshi, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Hossein Farzine commence à purger sa peine de 11 mois de prison à Vakil Abad.
  • Behnam Fatehi, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Esrafil Fatollahzadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Ali Feizpour arrêté le jour des langues maternelles.
  • Morteza Ghodrati arrêté le jour des langues maternelles.
  • Rahim Gholami arrêté le jour des langues maternelles.
  • Mir-Yassin Hosseini arrêté le jour des langues maternelles.
  • Ahad Hosseinzadeh arrêté le jour des langues maternelles.
  • Sadjad Khalilnejad arrêté le jour des langues maternelles.
  • Saïd Khazar arrêté le jour des langues maternelles.
  • Moharam Khorsha arrêté le jour des langues maternelles.
  • Sadjad Khoshghadam arrêté le jour des langues maternelles.
  • Rahman Kolibari arrêté le jour des langues maternelles.
  • Abbas Lissani arrêté le jour des langues maternelles.
  • Adel Marandi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Siamak Mardani arrêté le jour des langues maternelles.
  • Saïd Massoum-Nia arrêté le jour des langues maternelles.
  • Afshine Mohammadi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Fardin Moradpour arrêté le jour des langues maternelles.
  • Mojtaba Moussavi, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Asghar Naderi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Vahid Nariman arrêté le jour des langues maternelles.
  • Aydin Neshati arrêté le jour des langues maternelles.
  • Shapour Nosratpour arrêté le jour des langues maternelles.
  • Ebrahim Nouri arrêté le jour des langues maternelles.
  • Mohammad Rahmani-Far arrêté le jour des langues maternelles.
  • Tohid Rezaei arrêté le jour des langues maternelles.
  • Djafar Rostami arrêté le jour des langues maternelles.
  • Rouzbeh Saadati arrêté le jour des langues maternelles.
  • Hamed Sadeghi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Vahid-Kiak Sar-Faezpour arrêté le jour des langues maternelles.
  • Ebrahim Savalan arrêté le jour des langues maternelles.
  • Behnam Seifi, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Ahmad Shahrabi, musulman Sunnite, arrêté à Iranshahr.
  • Abbas Sobh-Molaei arrêté le jour des langues maternelles.
  • Esrafil Soltanian, militant azéri, arrêté à Téhéran.
  • Moussa Tchologhli arrêté le jour des langues maternelles.
  • Vahid Yousefian arrêté le jour des langues maternelles.
  • Mehdi Zandjir-Balaghi arrêté le jour des langues maternelles.
  • Vahid Zarei arrêté le jour des langues maternelles.
C-Libérations
  • Le syndicaliste Vafa Ghaderi libéré à la fin de sa peine.
  • Alireza Redjaï en liberté provisoire.

D-Autres Nouvelles
  • Rassoul Badaghi est en grève de la faim.
  • Mohammad Banazadeh-Amirkhizi en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Hamid-Reza Borhani en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Khaled Herdani en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Saleh Kohandel en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Samkou Khalghati interdit de visites.
  • Mohammad-Ali (Pirouz) Mansouri en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Saïd Massouri en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Missagh Yazdanejad en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Nasseh (Ayhan) Youssefi en grève de la faim pour soutenir Badaghi et Zamani qui ont été transféré à l’isolement.
  • Shahrokh Zamani est en grève de la faim.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Mehdi Djafarzadeh, militant culturel kurde vivant au Khorassan, condamné à un an de prison.
  • Peine confirmée en appel pour Saïd Madani : 6 ans de prison dont 4 en exil à Bandar Abbas + 10 ans d’exil dans la même ville.
  • Arash Moghadam-Aslani condamné à 8 ans de prison.
  • Bashir Nazari a été condamné à 1 an de prison.
  • Deux pendaisons publiques à Karadj samedi.
  • 2 pendaisons à Noshahr lundi.
  • 2 pendaisons à Zanjan lundi.
  • 8 pendaisons à Ghezel Hessar mardi.
  • 4 pendaisons à Ghazvine mardi dont une publique.
  • 4 pendaisons à Kerman mardi.
  • Une pendaison publique à Khoy mercredi.
  • 6 pendaisons à Redjaï Shahr mercredi.
  • Une pendaison publique à Shiraz mercredi.

L’université – la Culture
  • Amir Pourmand gagne le Troisième Prix de La Photo Mondiale de la Presse 2013 « Quelques Instants avant la Pendaison ».
  • Premier numéro d’Asseman, un nouveau quotidien ; il est interdit au bout de 6 jours.
  • Les Pasdaran lancent la première télévision semi-privée.
  • La télévision arrête une série après des manifestations prétendant qu’elle insulte une tribu.
  • L’auteur dramatique et poète Mansour Koushan est décédé dans son exil norvégien.

Manifestations 
  • Les tribus Bakhtiari manifestent dans plusieurs villes.
  • Des familles de condamnés à mort sunnites manifestent devant le bureau de Rouhani.

L’Iran à l’étranger 
  • Rouhani reçoit le ministre des affaires étrangères du Turkménistan à Téhéran.
  • Ashton rencontre Zarif à Vienne lundi.
  • Le secrétaire d’état aux affaires étrangères Ghashghavi rencontre son homologue égyptien à Téhéran.
  • Zarif rencontre son homologue autrichien Sebastian Kurz à Vienne.
  • Les brigades Abdullah Azzam liées à revendique la double attaque à la bombe contre le centre culturel iranien de Beyrouth qui a fait quatre victimes. 
  • Un demandeur d’asile iranien tué et des dizaines de blessés dans un camp de rétention de Papouasie Nouvelle Guinée.
  • L’ambassade d’Iran rouvre à Londres au bout de 2 ans.

L’économie en Iran 
  • 110 ouvriers de "Pishro Massaleh" licenciés avec 2.5 mois de salaires impayés.

Politique en Iran
  • L’Iran lève l’interdiction sur l’agence de presse Reuters.
  • Plus de 40 ambassadeurs et consuls vont être remplacés annonce Zarif.
  • Mohammad Hossein Omid est le nouveau president de l’université de Téhéran.

Nouvelles en vrac
  • Deux ouvriers trouvent la mort lors d’un incendie de l’usine Kyan Tire d’Eslamshahr.


Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
Aidez-nous à la tenir à jour

samedi 15 février 2014

Semaine 07 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Arjang Davoudi transféré à l’hôpital.
  • Ali Salanpour transféré à l’hôpital.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Naïm Abbassi, frère du prisonnier emprisonné Ghazi Abbassi, arrêté.
  • Le prisonnier bahaï Amanollah Mostaghim est de retour à Redjaï Shahr.
  • Le prisonnier politique Hassan Tafah, 86 ans, est de retour en prison malgré son cancer du sang.
  • 12 arrestations durant les défilés du 11 février ; tous sont libérés le jour-même.
  • 5 pêcheurs arrêtés à Ahvaz.

C-Libérations
  • Pejman Abdolhosseinzadeh libéré 3 mois avant la fin de sa peine.
  • Saïd Djalalifar libéré 2 mois avant la fin de sa peine.
  • Mohammad Heidari libéré 2 mois avant la fin de sa peine.
  • Le membre du parti Pan-iraniste Mehdi Maleki libéré sous une caution de 100 million de tomans.
  • Ali-Akbar Mohammadzadeh a été libéré.
  • Shahabeddin Mortazavi libéré 5 jours avant la fin de sa peine.
  • Fatemeh Mosanna a été libérée sous caution de la prison d’Evine.
  • Mohammad Sa'emi libéré 2 mois avant la fin de sa peine.
  • Hassan Sadeghi-Khorramdashti a été libéré sous caution de la prison d’Evine.
  • Fereydoun Seidi-Rad libéré un mois avant la fin de sa peine.
  • Alireza Seyedian en liberté provisoire pour 5 jours.
  • Hani Yazerlou libéré de la prison de Vakil Abad à la fin de sa peine.
  • Les ouvriers de Polyacryl d’Ispahan ont été libérés.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Abol-Ghassem (Djavad) Fouladvand condamné à 18 ans de prison et 24 coups de fouet.
  • Reza Akbari-Monfared condamné à 5.5 ans de prison.
  • 2 pendaisons publiques à Shiraz.
  • 2 pendaisons à la prison de Vakil Abad.

L’université – la Culture
  • Bahman Farzaneh, traducteur de Cent Ans de Solitude est décédé.
  • Faezeh Hashemi devient responsable du groupe pour la liberté de la presse.
  • Interdit sous Ahmadinejad, Cheshmeh peut reparaître après 24 mois de suspension.
  • Le site de l’ayatollah Sanaei est censuré.

Manifestations 
  • Plus de 100 ingénieurs mécaniciens agricoles ont manifesté devant le parlement.

L’Iran à l’étranger 
  • La Corée du Sud règle ses 2ème et 3ème traites qui étaient bloquées.

L’économie en Iran 
  • La France retire ses sanctions contre le gaz iranien.

Politique en Iran
  • Jaish al-Adl revendique l’enlèvement de 5 gardes-frontières iraniens.
  • Le guide suprême défend la politique de Rohani.
  • Un membre du conseil municipal de Téhéran critique la présence d’anciens militaires au sein du conseil municipal.

Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
Aidez-nous à la tenir à jour

dimanche 9 février 2014

En prison depuis 20 ans – Interview de Mohammad Nazari par Masih Alinejad


Il ressemble à un personnage de fiction endormi depuis des siècles si ce n’est plus. « Je n’ai jamais vu un téléphone portable et tout ce que je sais d’internet, je le sais des autres… J’ai entendu le mot ‘internet ‘ pour la première fois de la bouche d’un ingénieur en prison. »

Mohammad Nazari est un prisonnier politique du bloc 14 de la prison de Redjaï Shahr de Karadj près de Téhéran. Il a passé les 20 dernières années en prison.

Il avoue qu’il a adhéré au Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI), organisation illégale créée en 1945 lors de l’occupation soviétique du Kurdistan iranien suite à la seconde guerre mondiale. Le parti avait déclaré la république kurde qui n’a pas duré longtemps après le départ des troupes soviétiques. Les membres du PDKI ont été considérés comme terroristes et illégaux par les gouvernements iraniens successifs, de la monarchie à la république islamique.

Mais Nazari réfute toute implication dans une activité terroriste. Pendant ces 20 ans, il a écrit de nombreuses lettres aux chefs de la justice iranienne pour demander la révision de son procès. Toutes sont restées sans réponse.

Masih Alinejad, journaliste iranienne basée à Londres, a parlé à Mohammad Nazari de sa vie en prison, de ses chefs d’accusation, de sa grève de la faim et de l’époque où il s’est cousu les lèvres.

Quand avez-vous été arrêté et qui dirigeait la justice à l’époque ?
Quand j’ai été arrêté, Mr. Mohammad Yazdi dirigeait la justice. C’était le 30 mai 1944. Je venais d’avoir 23 ans ; maintenant j’ai 42 ans et en mai, j’aurai passé 20 ans en prison.

Quels étaient les chefs d’accusation ? Vous souvenez-vous de l’endroit où vous vous trouviez quand vous avez été arrêté ?
J’étais chez ma sœur à Bokan et j’ai été arrêté pour coopération avec le PDKI. Le juge était Mr. Djalili-Zadeh qui a mis en scène un procès spectacle et m’a condamné à mort sans même m’accorder l’assistance d’un avocat.

Est-ce que votre famille proche vous a rendu visite ?
Ma mère me rendait visite mais elle est décédée en 2011. Je n’ai malheureusement appris sa mort qu’un an plus tard. La dernière fois que je l’ai vue, elle se plaignait de sa tension trop élevée. A cause de son âge et de son état de santé, j’étais très inquiet pour elle ; elle a fini par mourir de complications. Ma sœur et mon frère me rendaient également visite mais quelques mois après ma grève de la faim, les fonctionnaires de la prison leur ont interdit de me rendre visite.

J’ai entendu dire que vous avez fait une grève de la faim et que vous vous étiez cousu les lèvres pour que les autorités vous écoutent. Pouvez-vous me dire pourquoi ? Que demandiez-vous ?
Durant mon incarcération, les seules personnes qui s’occupaient de mon dossier étaient ma mère et ma sœur. Quand elles faisaient appel aux autorités judiciaires, on leur disait qu’il fallait attendre une amnistie. Mais la dernière fois, on a dit à ma famille qu’on allait m’exécuter et qu’il ne leur fallait attendre ni clémence ni libération. Pour un être humain, le désespoir est le pire ; en faisant passer ce message, les autorités ont retiré à ma mère tout espoir. Ce sont eux qui ont causé sa mort. Je ne les pardonnerai jamais.
La deuxième raison était la mort de deux de mes camarades de cellule au bout de 20 et de 22 ans de prison. Cela prouvait que les autorités n’avaient aucune intention de me libérer. Alors j’ai commencé une grève de la faim le 28 août 2012 et je l’ai arrêtée le 16 octobre de la même année. J’ai aussi fait cette grève de la faim pour soutenir les condamnés à mort. Certains de mes camarades de cellule m’ont rejoint.
Après avoir pris ma décision, j’ai pris des cachets pour m’insensibiliser les lèvres pour ne pas avoir trop mal sur la suggestion d’un de mes amis. Puis je me suis cousu les lèvres. Mais le fil était en nylon très solide et ne se cassait pas facilement et quand j’éternuais ou que je baillais, les coins de mes lèvres s’ouvraient et je devais les recoudre.

Combien de jours avez-vous gardé les lèvres cousues ? Comment ont réagi les autorités ?
49 jours. Ils n’arrêtaient pas de me faire de fausses promesses.

Comment les autres prisonniers ont-ils réagi ? Qu’ont-ils dit en vous voyant ?
Ils m’ont toujours soutenu, pendant ma grève de la faim et tout le reste. Je leur reste pour toujours redevable. Ils m’ont donné du courage.

Comment passez-vous vos journées pendant ces 20 ans ?
Tous les jours se ressemblent, il y a peu de différences, on lit ou on regarde la télévision.

Existe-t-il quelque chose en prison qui puisse vous réjouir ?
Pour quelqu’un qui a passé tant d’années en prison, rien ne vaut la libération des autres prisonniers. La libération de mes codétenus me réjouit. Quand j’ai appris la mort de celui qui m’avait interrogé, Mohammad Minaï, j’ai été très heureux.

Qu’avez-vous connu de pire en prison ?
Le pire, c’est lorsque j’ai appris que plusieurs de mes camarades de cellule avaient été exécutés et le jour où j’ai appris la mort de ma mère. Lors de mes longues années en prison, j’ai appris l’exécution de peut-être plus de 50 personnes. Je garderai pour toujours leur souvenir en moi.

Comment se sent un condamné à mort ?
L’exécution est le plus grand honneur pour un prisonnier politique, mais dans le même temps, personne ne peut prétendre ne pas avoir peur de la mort. Pendant cinq ans, j’ai été condamné à mort, jusqu’en 1997. Chaque semaine j’ai été témoin de l’exécution de mes amis. Chaque semaine je pensais que c’était mon tour. C’était une vraie torture.

Comment ressentez-vous le système d’annonce public de la prison ? Vous attendez-vous à entendre votre nom et l’annonce de votre libération ?
Vu qu’au cours des ans j’ai entendu tant de mensonges des autorités concernant mon amnistie et ma libération, même si j’entendais l’annonce de ma libération aux haut-parleurs, je pourrais tout aussi bien ne pas y croire. C’est pourquoi, comme disent les prisonniers, je ne me rend pas prisonnier du haut-parleur.

Qui ou qu’est-ce qui vous manque le plus de l’extérieur de la prison ?
Quand j’étais à l’extérieur, je n’avais rien à perdre, alors, maintenant, rien ne me manque. Ma mère me rendait heureux dans le passé mais maintenant qu’elle est décédée, personne ne me manque. Ma famille m’a rejeté à cause de ce dont j’étais accusé.

Combien de printemps avez-vous passé en prison ? Quelle est la pire saison en prison ?
Le printemps 2014 sera le vingtième. Mais, pour un condamné à une longue peine, aucune saison n’est bonne. Je n’étais pas libre durant ces printemps pour voir les plantes pousser, les feuilles sortir et les fleurs s’épanouir. Puisque je ne vous pas la beauté de la nature, toutes les saisons sont mauvaises.

Comment conserver l’espoir en prison ? Pensez-vous que les gens à l’extérieur puissent aider ?
Ce qui vient à bout de mon horreur de l’affreuse situation de la vie en prison et me garde l’espoir, c’est ma haine et mon aversion des dirigeants du gouvernement. Je n’ai jamais cru à ma libération, mais que, condamné à perpétuité, je mourrais derrière les barreaux. Mais cette pensée même me fait mal. J’ai toujours été reconnaissant à ma mère pour sa gentillesse et je le resterai. Quand elle me rendait visite, elle me disait que beaucoup de ses voisins me souhaitaient succès et liberté, même s’il ne m’avaient jamais vu. Entendre ces mots me rendait heureux.

Quel est votre plus grand espoir ?
J’ai toujours voulu trouver une voie pour servir mon peuple, c’était ma seule raison d’adhérer au PDKI. Maintenant, mon seul désir est que le gouvernement iranien respecte tous les peuples, les chrétiens, les juifs, les zoroastriens ou les bahaïs, un gouvernement qui reconnaisse leurs droits et qui rendrait l’Iran et les Iraniens fiers.

Avez-vous voté en prison ?
Je suis né dans une famille révolutionnaire, une famille de martyrs, alors, avant d’être incarcéré, j’ai voté à toutes les élections, c’était comme un devoir religieux. Mais après mon incarcération, je n’ai pas voté, même si, j’aurais pu le faire ici.

Que voulez-vous dire à ceux qui liront vos mots sur internet ou entendront votre voix ?
Malheureusement, avec tous les sites et les médias du monde, certains journalistes et certains sites ne font de la propagande que d’un seul parti ou d’un seul groupe. Je leur demande d’élargir leurs vues et d’écouter la voix de quelqu’un comme moi qui est resté en prison pendant 20 ans, personne ne l’a jamais entendu.

Source : http://iranwire.com/en/projects/4804

Interview d’Issa Saharkhiz pour Al-Monitor par Behdad Bordbar – Eloge du journalisme citoyen en Iran – 7 février 2014

Téhéran, Iran – Issa Saharkhiz est un journaliste iranien de premier plan et l’un des fondateurs de l’Association pour la Liberté de la Presse en Iran. Au début de la présidence du réformateur Mohammad Khatami, en 1997, il s’occupait des publications nationales au sein du ministère de la culture et de la guidance islamique, une époque pendant laquelle les médias iraniens ont connu une croissance et une liberté sans précédent. Mais en 1999, les conservateurs ont riposté en interdisant beaucoup de journaux. Saharkhiz a fini par démissionner en raison de la répression. Plus tard, il a fondé Akhbar-é Eghtessad (Nouvelles Economiques). Après les élections controversées de 2009, il a été arrêté et incarcéré. Il a été libéré en septembre dernier, à la fin de sa peine. 

Al-Monitor : Aux dernières nouvelles, Mehdi Karroubi a été transféré chez lui en provenance d’un domicile sécurisé du ministère du renseignement ; cela va évidemment améliorer sa situation. Est-ce que cela veut dire que Rouhani a réussi à convaincre les autres parties du gouvernement de lui permettre de réaliser l’une de ses promesses de campagne ? Considérez-vous qu’il s’agisse d’une victoire pour l'exécutif ?

Issa Saharkhiz : Je crois que le cabinet de Rouhani a joué son rôle. Mais dans les cas d’emprisonnement et d’assignation à domicile, il n’a encore rien obtenu en dépit de tous ses efforts. Ce qui est arrivé à Karroubi aurait dû avoir lieu il y a quelques mois. Il n’y avait aucune raison de le retirer de son domicile et ainsi d’occasionner beaucoup de frais à sa famille, et de le garder dans des conditions qui ont fait empirer sa maladie. Je crois que les affections constantes de Karroubi, surtout son ostéoporose causée par le manque de soleil, les opérations chirurgicales qu’il a dû subir sont les principales raisons de son retour à domicile. Ces raisons étaient plus importantes qu’un accord politique entre l’exécutif et le judiciaire ou les organismes sécuritaires.

A-M : Croyez-vous que l’exécutif essaie de tenir les autres promesses de campagne ? Pensez-vous que le ministre de la culture et de la guidance islamique essaie de tenir les promesses faites à la presse ?

IS : L’exécutif travaille dur. Bien sûr, sa priorité ce sont les négociations sur le nucléaire et les relations internationales. L’exécutif se concentre sur ces problèmes dans l’espoir d’endiguer les effets négatifs des sanctions, d’augmenter les revenus pétroliers, ce qui augmentera automatiquement le budget du gouvernement, de réduire le déficit et enfin d’améliorer l’économie et les conditions de vie de la population. S’il arrive à améliorer les relations internationales, la conséquence prévisible sera la réduction des sanctions, ce qui conduira à plus d’opportunités d’investissement qui elles-mêmes conduiront à plus d’emploi et aidera les industries qui pour l’instant tournent au ralenti. La politique étrangère est la priorité de cet exécutif. Les progrès dans les champs culturel et politique viennent au second plan. Il est normal que Rouhani mette tout son poids et son énergie sur ce problème. Mais les ministres, surtout le ministre de la culture et de la guidance islamique, ont aussi tenté d’améliorer la situation. Par exemple, le conseil de supervision de la presse a accordé des licences de parutions à plusieurs publications même si deux journaux, Neshat et Ham-Miham ainsi que d’autres publications politiques liées aux réformateurs n’ont pas été autorisées. Ils ont également tenté d’obtenir l’autorisation pour le Front de la Participation Islamique d’Iran et l’Organisation des Moudjahidines de la Révolution Islamique de pouvoir se constituer en parti politique, comme par le passé. L’exécutif tente tout doucement d’atteindre ses objectifs politiques et culturels. Mais les promesses faites à la population avant les élections étaient d’une autre ampleur. Les promesses étaient plus importantes et les exigences de la population aussi sont beaucoup plus étendues que ce que l’exécutif a réussi à faire en six mois.

A-M : Un grand nombre de dirigeants du nouvel exécutif ont un background dans les domaines du renseignement et du contre-espionnage. Croyez-vous que l’exécutif considère le peuple d’Iran comme son allié ou bien essaie-t-il seulement d’impressionner et de satisfaire le guide suprême, ou bien la justice ou d’autres organismes pour qu’ils ne s’opposent pas à lui et ne l’empêchent pas de travailler ?

IS : Comme vous le dites, Rouhani et son équipe agissent en secret depuis des années. Ils tentent d’atteindre leurs buts calmement, doucement, sans créer de tension dans la société, ce qui aurait profité aux groupes radicaux. Bien sûr, actuellement, le but de Rouhani n’est pas de déstabiliser le guide suprême : comme vous le savez, si cela devait arriver, les radicaux en tireraient profit pour promouvoir leurs propres buts. Ils utiliseraient le mécontentement de l’ayatollah Khamenei comme point de départ pour mettre la pression sur Rouhani. Ils pourraient même aller jusqu’à orchestrer sa chute avant la fin de son mandat.

A-M : Vous défendez la société civile et une presse indépendante ; craignez-vous une croissance à la chinoise en Iran : l’économie serait florissante, le pays prendrait sa place dans l’économie mondiale, mais les droits humains, la société civile et la liberté de parole resterait dans le même état ?

IS : Oui, c’est un vrai danger. Les infrastructures sociales en Iran ne sont pas celles de la Chine. Durant ces huit dernières années, les organismes sécuritaires et de renseignement ont activement participé à l’économie iranienne. Le secteur privé s’en est trouvé affaibli et n’est pas en bon état. Je pense que si Rouhani met l’accent sur les réformes sociales et politiques tout de suite, il échouera sur le plan économique. Les secteurs de la sécurité et du renseignement peuvent contrôler l’économie du pays et empêcher Rouhani d’atteindre ses buts. Naturellement, quand une société n’a pas d’institutions civiles, elle est dépourvue d’associations économiques et de syndicats. S’il n’y a pas d’organisations et d’associations civiles, si une presse libre ne peut pas jouer son rôle de surveillance, la corruption qui existe actuellement s’en trouvera renforcée. De fait, même si l’exécutif réussit à éradiquer ce cancer qui dévore actuellement le pays, la corruption ne fera que croître et prospérer. Bien sûr, une croissance coordonnée et équilibrée bénéficiera à la société. Comme vous l’avez dit dans votre précédente question, Rouhani a besoin de s’appuyer sur le peuple et les organisations civiles plus que tout, surtout que, lors des élections précédentes, il n’avait aucun parti politique ou aucune organisation spécifique. Il est devenu le seul choix possible pour les réformateurs, alors ils l’ont soutenu et il jouit toujours de leur soutien. Mais s’il les déçoit, ils pourraient arrêter de le soutenir et même commencer à s’y opposer. Le mouvement totalitaire qui veut prendre le pouvoir commence à créer des problèmes à Rouhani et à son exécutif et le temps venu, ils porteraient le coup fatal.

A-M : Durant ces 15 dernières années, les journalistes indépendants ont œuvré sans relâche à la perpétuation de la presse indépendante. Dans le même temps, le mouvement totalitaire a augmenté la pression, a fermé les journaux et emprisonné les journalistes. Comment voyez-vous l’issue de cette lutte ? Peut-on dire que nous voyions un progrès en dépit de toutes les répressions ? Par exemple, y-a-t-il eu une amélioration depuis le départ de Mohammad Khatami ou bien une régression pendant les huit années de présidence d’Ahmadinejad ?

IS : Si l’on doit parler de la presse, nous ne pouvons pas nous limiter au journalisme réalisé en Iran. Après les évènements de l’année 2009, le groupe qui a le plus souffert, officiellement et officieusement, a été celui des journalistes travaillant en Iran. Pendant un certain temps, nous avons eu le plus grand nombre de journalistes et de bloggeurs emprisonnés. Même maintenant, certains de nos meilleurs journalistes sont emprisonnés ou ont perdu leur emploi et beaucoup d’autres ont quitté le pays ou décidé de suspendre leurs activités. Certains de ceux qui ont quitté le pays ont commencé à travailler avec des médias étrangers. C’est pourquoi le ministre du renseignement et les organisations sécuritaires mettent beaucoup de pression sur les familles de ces journalistes dans l’espoir de les empêcher de travailler hors d’Iran. A l’intérieur de l’Iran, les journalistes ont essayé de garder vivant le journalisme au prix d’efforts considérables et nous avons vu quelques progrès récemment. Bien sûr, il y a du chemin à faire pour retrouver ce qu’on a appelé « le Printemps de Téhéran », les deux premières années de la présidence Khatami ; en fait, il se peut que l’on n’atteigne jamais ce but. Ces pressions ont poussé nos journalistes à travailler au niveau international, à s’installer dans les réseaux sociaux et aussi à apprendre et à pratiquer le journalisme citoyen. Il est vrai que le journalisme citoyen diffère du journalisme professionnel, mais en fin de compte, les deux tentent de refléter ce qui se passe dans la société, de révéler ce qui doit l’être pour que le mouvement totalitaire ne puisse agir à sa guise sans aucune opposition. En tout cas, je suis optimiste, je crois que le journalisme en Iran, comme dans le reste du monde, progresse. C’est une profession passionnante mais dangereuse, ce qui attirera beaucoup de gens ; nous pourrions voir, à long terme, des progrès en termes de qualité et de quantité même si, à court terme, nos journalistes peuvent être victimes de pressions et en souffrir.

Source : http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2014/02/iran-saharkiz-rouhani-politics-reform-interview.html#ixzz2sk20dUJ2

samedi 8 février 2014

Semaine 06 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Mohammad Banazadeh-Amirkhizi est de retour à Redjaï Shahr après son hospitalisation.
  • Mehdi Karroubi transféré à son propre domicile mais toujours assigné à domicile.

B-Arrestations - Incarcérations
  • Youssef Ab-Kharabat envoyé à la prison de Mahabad pour purger ses deux ans de prison.
  • Djamal Abdel-Khazar, récemment converti à l’islam Sunnite, arrêté et transféré à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Emad Arab, militant du mouvement Vert, envoyé à Evine pour purger ses 9 mois de prison.
  • Gholamreza Khalili, avocat, arrêté à Tabriz.
  • Ali-Hadi Maali, récemment converti à l’islam Sunnite, arrêté et transféré à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Abdollah Mohie-Ahmad, récemment converti à l’islam Sunnite, arrêté et transféré à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Mohammad Molanaï, 76 ans, envoyé à la prison de Mahabad pour purger son année de prison.
  • Zia Nabavi est de retour à la prison Karoun à la fin de sa liberté provisoire.
  • Abdel-Rahim et Fouad Salamat, récemment convertis à l’islam Sunnite, arrêtés et transférés à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Vahed Seyyedeh envoyé à la prison de Mahabad pour purger ses deux ans de prison.
  • Khalil Taheri, récemment converti à l’islam Sunnite, arrêté et transféré à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • 14 arrestations à Shush.

C-Libérations
  • Mohammad-Sajad Ahmadi libéré à la fin de sa peine.
  • Mahmoud Bagheri en liberté provisoire.
  • Anvar Ghoreishi libéré sous caution.
  • Bahram Hassaninejad libéré sous caution.
  • Ali Rashidi en liberté provisoire.
  • 27 mineurs de la mine de Tchadormanlou libérés.

D-Autres Nouvelles
  • Samkou Khalghati est en grève de la faim.
  • Le bloc des femmes politiques d’Evine privé d’eau chaude et de chauffage : il fait -5 dehors.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Ahmad Bahrami condamné à 11.5 ans de prison.
  • Ali Randjbar condamné à 11.5 ans de prison.
  • 7 pendaisons secrètes à la prison de Bandar Abbas en deux jours.
  • 15 pendaisons à Tchabahar.

L’université – la Culture
  • Le journaliste Mashallah Shamsolvaezine reçoit le titre de héros de la liberté de la presse 2014.
  • L’étudiant bahaï Farshad Farzan interdit de poursuivre ses études.
  • Le ministère du renseignement retire sa plainte contre l’association de la presse.

Manifestations 
  • Des ouvriers de l’asphalte ont été arrêtés après avoir manifesté pour protester contre les licenciements.

L’Iran à l’étranger 
  • Zarif rencontre Kerry à Munich.
  • Le ministre des affaires étrangères suédois Carl Bildt est en visite en Iran.
  • Les sanctions américaines contre la télédiffusion d’état iranienne suspendues.

L’économie en Iran 
  • L’Iran a reçu le premier versement de$4.2 milliard d’avoirs gelés.
  • Une délégation française de 140 personnes est à Téhéran pour discuter des investissements directs dans divers domaines dont la banque, la finance, le pétrole, le gaz et la pétrochimie.
  • Le Japon effectue le premier paiement de son pétrole en un an.

Politique en Iran
  • Aaleddin Boroujerdi, chef de commission nationale de sécurité du parlement a rejoint le comité nucléaire du conseil suprême de la sécurité nationale, liant ainsi le parlement aux négociations nucléaires.
  • Le bureau du parti Mosharekat une fois de plus scellé à Téhéran.
  • L’interview en direct de Rouhani, prête à être diffusée, retardée par le chef de l’IRIB à cause d’un conflit sur les journalistes devant mener l’interview.

Nouvelles en vrac
  • Les écoles et les administrations fermées à Zabol à cause de la pollution atmosphérique.
  • 500.000 personnes privées d’eau de gaz et d’électricité à cause de la neige.
  • L’examen d’entrée à l’université reporté de deux semaines à Téhéran à cause des fortes chutes de neige.


Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
Aidez-nous à la tenir à jour

samedi 1 février 2014

Semaine 05 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Mashallah Haeri a fait une attaque cardiaque en prison ; il a est transféré à l’hôpital Day de Téhéran.
  • Samkou Khalghati transféré à l’isolement.
  • Mohammad-Amin Roghani est transféré au bloc financier d’Evine.
  • Le condamné à mort Kaveh Sharifi transféré d’Evine vers un lieu inconnu.

B-Arrestations-Incarcérations
  • Reza Alnasser, militant étudiant, arrêté à Mashhad.
  • Moslem Boushehrian arrêté à l’aéroport de Téhéran.
  • Sassan et Siavash Djanatian, militants étudiants, arrêtés à Mashhad.
  • Hajir Firouzian, bahaï, arrêté à Semnan to serve his 40 days sentence.
  • Dana Landj-Abadi, étudiant kurde, arrêté.
  • Amir-Ali Mehran-Nia arrêté à Kermanshah.
  • Le militant étudiant Arash Mohammadi est de retour à la prison de Tabriz à la fin de sa liberté provisoire.
  • 47 arrestations à Khorram-Abad.
  • 88 arrestations pour hooliganisme à Téhéran.
  • Plus de 20 ouvriers manifestants arrêtés à Ardekan dans la province du Fars.

C-Libérations
  • Shahnaz Djayzan, épouse d’un Pasteur, libérée sous caution de la prison de Sepidar.
  • Farzad Madadzadeh libéré à la fin de sa peine.
  • Fatemeh Masni libérée sous caution de la prison d’Evine.
  • Faghir-Mohammad Reissi, religieux Sunnite, libéré sous caution de la prison de Zahedan.

D-Autres Nouvelles
  • Les prisonniers politiques de Redjaï Shahr en grève pour protester contre les mauvais traitements.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Reza Aghakhani, membre du parti National-Religieux, condamné à 3 ans de prison.
  • Mohammad-Bagher Alavi, membre du movement de la liberté, condamné à 4 ans de prison.
  • Hamid Babaei, étudiant de l’université de Liège, condamne à 10 ans de prison.
  • Sarang Etehadi condamné à 5 ans de prison.
  • Fatemeh Hashemi, fille de l’ancien président Rafsandjani, condamnée à 6 mois avec sursis.
  • Morteza Rahmani militant kurde a été condamné à mort 3 fois.
  • Le militant d’Ahvaz, Hadi Rashedi, a été exécuté la semaine dernière.
  • Le militant d’Ahvaz Hashem Shabaninejad a été exécuté la semaine dernière.
  • 7 pendaisons à la prison de Ghezel Hessar lundi.
  • Une pendaison publique à Ghazvine mardi.
  • 5 pendaisons à la prison d’Oroumieh jeudi.

L’université – la Culture
  • Le cinéaste iranien Maziar Partow décède à 81 ans.
  • L’Irano-Américain Rostam Batmangelidj qui joue de plusieurs instruments et son orchestre Vampire Weekend ont gagné le Grammy award de la musique alternative.
  • Les étudiants de l’université Payam é Nour de Marivan Dana Amini,Souran Ravesh et Maysam Djavanmiri interdits de poursuivre leurs études.
  • Le Passé d’Asghar Farhadi a été nommé dans 5 catégories pour les Césars.

Manifestations 
  • Les ouvriers d’Iran Tire en grève depuis 7 jours ; 200 licenciements.
  • Les ouvriers de Zagros Steel manifestent contre le non-paiement de leurs salaires depuis 7 mois.
  • Les forces de sécurité ont arrêté plus de 20 mineurs de la mine de Tchodarmanlou, région de Yazd.

L’Iran à l’étranger 
  • Koffi Annan et Desmund Tutu se rendent à Téhéran pour rencontrer les dirigeants iraniens.
  • Le trésor américain lève les sanctions contre les entreprises iraniennes pétrolières.
  • Le ministre italien de la culture se rend en visite en Iran.
  • Laridjani reçoit son homologue sud-coréen.
  • Le secrétaire d’état aux affaires étrangères rencontre Hervé de Charrette.
  • Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan arrive à Téhéran.

L’économie en Iran 
  • Le constructeur automobile français Renault reprend ses envois de pièces détachées vers l’Iran.

Politique en Iran
  • Le budget militaire de l’Iran est réduit de 9% dans la proposition présentée par Rouhani.
  • Rouhani nomme Massoud Soltanifar chef du patrimoine.

Et toujours, la liste des prisonniers politiques en Iran (en Anglais) : http://hyperactivist.info/ipr.html
Aidez-nous à la tenir à jour