Monsieur Obama savez-vous que vous êtes en train de tuer le peuple d’Iran !
Monsieur le Président, je suis fier d’être citoyen américain et, pour la première fois de ma vie, j’ai voté pour vous aux Etats-Unis ; j’ai voté pour le changement que vous aviez promis, pour l’espoir que vous me communiquez à chaque fois que vous souriez, pour votre politique pacifique, pour un monde plus sûr où le pays que j’ai quitté et que j’aime toujours ne serait pas bombardé.
Monsieur le Président, quand les gens commencent à mourir à cause des sanctions, on ne peut s’empêcher de demander s’il ne s’agit pas d’une guerre ; quand il y a des morts parce qu’un avion s’est écrasé parce qu’il manque des pièces pour l’entretenir, ou bien quand tous, jeunes et vieux, hommes et femmes pourrissent sur des lits d’hôpital parce que le médicament dont ils ont besoin fait l’objet de sanctions, on se demande où se situe la différence entre les sanctions et la guerre.
Monsieur le Président, les sanctions contre l’Iran ne touchent pas le gouvernement, comme vous l’espériez ; ce ne sont que des outils aux mains d’un gouvernement qui les utilisent contre son peuple, pour leur donner une raison supplémentaire de rendre l’occident responsable de leurs problèmes.
Monsieur le Président, mon père a été arrêté il y a plus de quatre ans maintenant, parce qu’il a dit ce qu’il pensait pour que les peuples du monde puissent ressentir la chaleur du cœur de chaque Iranien ; mais quand les outils nécessaires aux écrivains pour diffuser leurs mots font l’objet de sanctions, c’est un peu étouffer ceux qui ont déjà la tête sous l’eau.
Monsieur le Président, vous savez ce que sont l’espoir et le changement : vous avez mené votre campagne sur l’espoir et le changement. Quand, il y a quatre ans, le vote du peuple a été volé, il s’est battu, il s’est beaucoup battu et, quatre ans plus tard il a de nouveau voté ; pas pour le candidat de son choix, mais pour celui qui avait promis l’espoir et le changement. S’il vous plaît, ne tuez pas cet espoir avec davantage de sanctions. Allégez la pression sur les personnes hospitalisées ; libérez leurs médicaments pour qu’ils puissent respirer, donnez à ceux qui sont privés de voix les outils pour s’exprimer. Donnez à mon peuple les outils dont ils ont besoin pour déployer ses ailes et s’envoler.
Monsieur le Président, mon nouveau président d’Iran dit qu’il a une clé, une clé pour le changement ; s’il vous plaît, accueillez-le sur le seuil.
Mehdi Saharkhiz , 08 août 2013
Source : https://medium.com/p/b0432aecc8c3
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