Les attaques aux gaz chimiques du mercredi 21 Août 2013 dans la banlieue de Damas marquent sans aucun doute un tournant dans la guerre civile syrienne. Après deux ans et demi de répression sanglante ayant causé plus de 100,000 morts, la communauté internationale prend enfin conscience de l’ampleur du désastre humain. Une étape majeure a été franchie dans la barbarie, et ceci devant les yeux du monde entier.
La révolution syrienne avait commencé par des manifestations pacifiques et joyeuses et portait en elle un énorme espoir de changement, celui d’un véritable renouveau dans un pays majeur du Moyen-Orient. Ce gigantesque mouvement populaire a été réprimé dans le sang de façon méthodique par Bashar Al-Assad avec le soutien de la Russie et de l’Iran. Un pourrissement délibéré de la révolution syrienne, notamment par l’infiltration de la résistance syrienne par les groupes djihadistes et l’Al-Qaïda, a brouillé les cartes de façon dramatique, justifiant pour les chancelleries occidentales une passivité qui n’a fait qu’exacerber le niveau de la violence.
Faute de soutien politique, humanitaire, financière et militaire à la résistance syrienne face à la répression du régime syrien, la crise s’est transformée en une véritable guerre d’influence entre les puissances régionales et internationales avec la population civile littéralement prise en otage.
Les initiatives purement humanitaires sous l’égide des Nations Unies auraient pu apporter un soutien massif aux millions de réfugiés et déplacés Syriens. Des corridors humanitaires et des zones tampons pour accès humanitaire aux zones de conflits auraient pu sauver des milliers de vies. Russes et Chinois auraient été sans aucun doute sous très forte pression pour refuser de telles initiatives purement humanitaires. Le laxisme et la passivité de la communauté internationale sont donc en partie responsables de ce pourrissement tragique de la situation et ce sentiment d’impunité qui a certainement conduit au premier usage majeur de gaz chimiques depuis les bombardements d’Halabja par Saddam Hussein en 1988.
Mais il n’est pas tard d’agir. Il n’est pas tard de venir en aide au peuple syrien. La communauté internationale doit clairement signifier à Bashar Al-Assad que le temps de l’impunité est révolu. Après avoir établi de façon transparente les preuves irréfutables de l’implication du régime syrien dans le massacre du mercredi 21 Août 2013, après avoir recherché, dans la mesure du possible, un cadre légal établi par les Nations Unies, la communauté internationale doit faire usage de moyens militaires pour réduire de façon substantielle les capacités de Bashar Al-Assad à faire usage d’armes de destruction massive. Cette intervention militaire doit être doublée d’un renforcement substantiel de l’aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés syriens.
Au nom des vies brisées à l’aube du 21 Août 2013, la communauté internationale doit se mobiliser totalement pour protéger la population civile et accélérer la transition politique en Syrie.
URGENT: Aidez les Enfants Syriens par Vos Dons (UNICEF)
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