Chers Iraniens épris de liberté,
On admet habituellement et c’est ce que dit la loi : une peine doit être personnelle et ne doit pas s’appliquer aux membres de la famille. Et pourtant, la république islamique exile les prisonniers politiques et punit ainsi les familles de ces prisonniers. L’exil, en lui-même, est un châtiment sévère et doit être décidé par un tribunal.
L’article 168 de la constitution a reconnu aux prisonniers politiques des droits sur leurs conditions de détention ; incarcérer des prisonniers politiques avec des prisonniers de droit commun est contraire à la loi et à la morale. Suivant leur politique de ségrégation des prisonniers suivant leurs crimes et après l’attaque de la section politique 350 de la prison d’Evine (Jeudi Noir) les autorités viennent de déporter beaucoup de prisonniers politiques dans différentes villes du pays comme Mashhad, Tabriz, Nideh, Borazdjan et d’autres encore que nous ne connaissons pas. Ces prisonniers sont actuellement incarcérés avec ceux de droit commun.
Quelques-uns de ces prisonniers politiques et de conscience déportés : Arjang Davoudi - Gholamreza Ghanbari - Zia Nabavi - Mahmoud Fazli - Ayat Mehrali Beyglou – Shahram Radmehr – Behrouz Ghorbani – le docteur Latif Hassani – Shahram Tchinian – Siamak Mehr – Nategh Mahmoudi – Hassan Djavani – Mohammad Djarrahi – Ali Moezzi – Negar Haeri – Mehdi Khazali – Saïd Shahghaleh – Gholam Kalbi – Mohammad-Reza Seifzadeh – Ali-Asghar Mahmoudian – Hassan Tarlani – Mohammad-Ali Gholizadeh – Farzad Mardani – Reza Mollahzadeh et beaucoup d’autres
Apparemment, le but du régime est de casser l’unité et la force des prisonniers et de les torturer eux et leurs familles en les emprisonnant en exil.
Comme vous le savez, ces déplacements font peser un lourd fardeau sur les épaules des familles de prisonniers, ils ont même causé des morts : des membres de la famille de Shahram Ahmadi et la mère et l’épouse d’Hamid-Reza Aref dans des accidents de la route en revenant de visite.
D’après notre expérience, nous prévoyons d’autres menaces pour les prisonniers exilés mélangés à ceux de droit commun :
1. L’accès aux drogues et le risque d’addiction
2. Les risques de problèmes psychologiques dus à l’insécurité régnant parmi les prisonniers de droit commun
3. Des risques pour la santé à cause de l’hygiène insuffisante et la présence de diverses maladies comme le SIDA ou les hépatites
4. La probabilité de manque de respect et de bagarres entre les prisonniers de droit commun dans les cellules et les salles de réunion
Donc, nous, signataires de cette déclaration, condamnons les déportations illégales des prisonniers politiques par le régime et demandons aux organisations internationales de défense des droits humains et au grand peuple d’Iran de presser le gouvernement d’arrêter ces déportations, les châtiments durs infligés aux familles et la torture des prisonniers politiques.
Signé :
Reza Akbari-Monfared
Mohammad Amir-Khizi
Asghar Ghotan
Khaled Hardani
Afshine Heyratian
Saleh Kohandel
Mohammad-Ali Mansouri
Ali Salan-Pour
Reza Shahabi
Sharokh Zamani
Source : https://hra-news.org/en/statements/political-prisoners-condemn-illegal-deportations
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