Narges Mohammadi, vice-présidente du comité des défenseurs des droits de l’homme, condamnée à 6 ans de prison et incarcérée à la prison de Zandjan en Iran, vient de publier cette lettre bouleversante. Elle y décrit les conditions de son arrestation, de son maintien dans des cellules d’isolement, de sa très grande peine de se voir éloignée de ses deux jeunes enfants et enfin de sa grave maladie qui met sa vie en danger. Cette lettre est traduite ci-après (source en persan).
Qui est responsable de cette douleur ?
Et qui partage cette douleur avec moi ?
Je suis une militante des droits humains. Cela signifie que mes efforts et mes luttes visent à améliorer les conditions des êtres humains où qu’ils soient sur la planète terre. Je ne rêve pas de pouvoir ou de récompense. Ce que je porte au plus profond de moi, de mon esprit et de mon cœur, de mon corps meurtri, c'est la volonté de m’engager dans une voie qui mettrait le sourire aux lèvres et l’amour au cœur de quelqu’un.
Ceci est mon espoir et ma raison d’être. Si seulement j’arrivais à mettre le sourire aux lèvres de quelqu’un ou à être une infime aide pour améliorer la vie d’un être humain, je serais alors victorieuse. Ces lignes viennent du cœur d’une mère pour traduire ce que signifie être mère et ici, c’est une prison. Quatre murs hauts et durs. Je suis assise ici entre quatre murs. Sur un tapis de prière et d’amour. Je serre fort contre ma poitrine la parole divine.
Je sens que des mères telles que la mère de Moïse et la mère de Jésus m’accompagnent et que nous partageons cette douleur. Même si la mère de Moïse sur le bord du Nil et Marie au pied d’un palmier, loin des yeux des gens, criaient dans leur solitude : « Oh, j’aurais dû mourir bien avant pour passer dans l'oubli » (Myriam, Psaume 23). Et dans ce coin de prison en Iran, pourquoi devrais-je même songer à l’espace et au temps ? Après tout, la maternité mère a-t-elle vraiment changé à travers le temps ? Non, je ne le pense pas. La maternité a une signification éternelle dans l’Histoire.
J’ouvre à présent la Sourate du Récit (Al-Qasas, sourate 28, verset 7). Je sens le tourbillon au plus profond de moi. L’histoire de la mère de Moïse est bien la définition de ce que signifie la maternité. « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas : Nous te le rendrons et ferons de lui un Prophète". Et la mère mit son enfant dans un panier et jeta le panier à la rivière. Ces mots sont la parole et l’engagement divins révélés à une mère. Est-ce vraiment possible d’en douter ?
Je réfléchis un moment. La mère de Moïse continuera-t-elle à souffrir et à douter alors qu’elle a reçu la parole et l’engagement divins de voir Moïse revenir à elle ? Et quel retour ! En tant que Prophète. Mais quelques versets plus loin, un secret est révélé qui s’avère être la raison de ce récit.
« Et le cœur de la mère de Moïse devient vide. Peu s'en fallut qu'elle ne divulguât tout, si Nous n'avions pas renforcé son cœur. » (Al-Qasas, sourate 28, verset 10). La mère de Moïse a reçu la parole divine, mais même la parole de Dieu n’a pu apaiser le cœur de cette mère.
Je réfléchis et demande à Dieu, comment la mère de Moïse a pu s’impatienter autant alors que tu l’avais rassurée et réconfortée. Oui, c’est bien là que je comprends la signification de la maternité. Et je pense que sur ce point, Dieu entend précisément définir ce que c’est qu'être mère.
Une douleur que même la parole divine ne peut apaiser. Cette douleur est celle de la maternité. Même si tu confies ton enfant aux bras affectueux et sécurisants, tu ne peux éteindre le feu qui embrase le cœur maternel, même si ces bras affectueux et sécurisants sont ceux de Dieu. Oh, je ne doute pas de ce que Dieu pensait. « Il pensait qu'à un moment, j'ai créé la compassion et dit: «Tu es compatissant et je suis miséricordieux, et je t'ai inculqué une partie de ma compassion » (Extrait d'une narration par le Prophète).
Oui, le Dieu miséricordieux a inculqué sa compassion à la mère et c’est ce que nous voyons dans le récit de la mère de Moïse. Si Dieu a placé cette compassion et cet amour dans le cœur d’une mère, peut-on espérer autre chose de la mère de Moïse ? Dieu comprenait mieux que tout autre et savait ce que cet amour pouvait faire d’une mère qui se voyait obligée de se séparer de son enfant. Il savait comment cet amour pouvait embraser le cœur de cette mère et la rendre tellement impatiente et meurtrie qu’elle s’apprêtait à divulguer le secret de l’ordre divin et à mettre en danger la mission voire la vie d’un Prophète divin.
Oui, même si la mère de Moïse avait crié révélant ce secret, elle n'aurait pas péché. Mais Dieu tient fort le cœur maternel pour qu’elle ne crie pas.
Dieu « avait interdit auparavant (le sein) des nourrices [à Moïse] (Al-Qasas, sourate 28, verset 12), pour ainsi « le rendre à sa mère, afin que son œil se réjouisse, qu'elle ne s'afflige pas et qu'elle sache que la promesse d'Allah est vraie (Al-Qasas, sourate 28, verset 13).
Et à présent je pense que si même Dieu, pour une mission aussi importante que celle confiée à un Prophète divin, n’ignore guère la souffrance infligée à une mère de qui l’on éloigne son enfant et qui renvoie de cette façon l’enfant dans les bras affectueux et pleins d’amour de sa mère, un amour qui est le reflet même de la compassion divine, comment peut-on écarter des enfants innocents des bras maternels et les mettre en prison ? Est-ce juste que les bras vides des mères s’embrasent à chaque instant de la fièvre de l’éloignement de leurs enfants, pour transformer en un tas de cendre leurs âmes et leurs corps. Hélas, jamais un tel traitement n’a été la règle dans aucune religion divine ni école de pensée humaine.
Dans cette cellule d’isolement, je n’ai pas d’autre compagnon que la parole divine. Mais la prière à la miséricorde me comble. Si je ne l’avais pas, je serai devenue folle de l’éloignement d’Ali et de Kiana.
Narges Mohammadi et ses deux enfants Ali & Kiana
J’ouvre à nouveau le livre des paroles Divines et le mot « Al-Qeyaamah » (résurrection) me décrit de nouveau la signification de la maternité. Il est certain que Dieu le miséricordieux construit de ce mot l’image de la « Mère » et en décrit la signification. Dieu nous parle de résurrection. Les psaumes de Dieu nous montrent la profondeur du respect et de la majesté de sa révélation divine et nous montre un aspect plus tangible de cet évènement. Il utilise des symboles et des exemples tirés de la vie quotidienne. Quand aura lieu le Jugement dernier ? Qu’est-ce que le Jugement dernier ? « Et la lune s’éclipsera » (Al-Qeyaamah 8), « Quand les étoiles seront effacées, et que le ciel sera fendu, et que les montagnes seront pulvérisées » (Al-Mursalat (Les Envoyés) 8 à 10). Ces paraboles suffisaient à montrer la profondeur de l’évènement. Mais soudain, Dieu, d’une phrase, pour décrire clairement le jour du jugement ajoute « Le jour où une mère abandonnera son enfant. » Je me dis que Dieu utilise chaque exemple pour illustrer les épreuves et la difficulté du jugement dernier. Mais il complète la réalité de ce jour en l’illustrant avec l’histoire d’une mère abandonnant son enfant. Dieu le miséricordieux dit avec éloquence qu’une mère, quelques soient les circonstances, même la souffrance et la mort, n’abandonnera jamais son enfant ; pour nous faire comprendre combien nous serons terrifiés au jour du jugement dernier, il nous dit que même une mère abandonnerait son enfant. Ce qui a une double signification : montrer la profondeur du chagrin de la séparation d’une mère, Dieu utilise le jugement dernier pour l’illustrer et montrer le respect et la majesté du jugement dernier, il parle de la grande douleur de la séparation d’une mère. Mais ces deux exemples attirent notre attention sur la signification de la maternité.
Que puis-je dire ou écrire d’autre pour expliquer la vraie signification de la « Maternité » ? Je baisse la tête, j’applique mon front sur le sol. Dieu, que m’as-tu fait à moi, une « Mère » ? Comment m’as-tu créée ? Que nous as-tu fait quand tu as introduit ta compassion dans nos matrices ?
Maintenant tu entends me gémissements. Mes larmes coulent tellement que je vois à peine. Je lis un graffiti sur le mur de la cellule : « O mère, voilà un mois que je ne t’ai pas vue. » J’appuie ma tête sur le mur de ma cellule et je commence à sangloter. Dieu, c’est à toi que je parle, pas à ton peuple. Tu m’as créée, tu m’as insufflé un immense amour pour mon enfant et tu m’as donné deux enfants en même temps. Tu les as laissés au-dedans de moi pendant neuf mois, ils respiraient ensemble. Des jours et des nuits, Tu les as nourris et élevés dans mes bras. Ils ont maintenant cinq ans et ont besoin de mes étreintes, mais leur père n’est même pas avec eux. Maintenant que mes bras ont été vidés de mes enfants, seuls, sans leurs parents, ils ont gardé la lumière de mon foyer allumé. Dieu, je te le demande, au nom de la mère de Moïse, au nom de Marie, de ses souffrances, de la peine qu’elle a supportée, au nom de Khadija et de Fatima qui ont mis le sourire sur les lèvres du Prophète et la chaleur et l’amour dans son cœur, mets ta main sur mon cœur et tiens le fort, de plus en plus fort. Je jure sur le moment où la mère de Moïse a entendu la voix de Dieu et a confié son enfant à la rivière mais n’a pas supporté la douleur de la séparation, mais Dieu a solidement gardé son cœur. Maintenant, à ce moment-même, je sens les mains de Dieu sur mon cœur, mais que puis-je faire, je suis une mère et je ne peux être apaisée.
Comme Marie, je me dis que je souhaiterais maintenant être morte et oubliée. Je me dis : « Nargues, pour l’amour de Dieu, sois patiente », mais je n’y arrive pas. Je me relève, je lève les bras au ciel et je sanglote ; je demande à Dieu, au nom de la mère de Moïse, de se rappeler qu’il a remis Moïse dans ses bras, alors qu’il regarde mes bras vides qui se languissent de mes enfants.
Dieu, entends mes sanglots que je ne peux plus supporter. Dieu, viens, viens à mes côtés. Je soupire, je parle d’amour mais dans la douleur et l’affliction. Une affliction qui m’a rendue très malade. J’écris, les mains meurtries parce que je suis tombée. Mais il me faut écrire et parler d’amour. Cet amour est un amour maternel et cette douleur est une douleur de mère séparée de ses enfants. Je veux vous parler un peu de cette douleur, même si cela m’est très difficile.
Le 10 juin 2010, j’ai été arrêtée juste après avoir ramené ma fille de l’hôpital après une opération grave. Les agents me surveillaient. C’était l’heure du coucher des enfants. J’ai mis Ali sur mes genoux, je lui ai donné son biberon et je lui ai chanté une berceuse. Il s’est endormi mais je n’ai pas pu consoler Kiana. Chaque fois que je voulais partir, Kiana me disant en pleurant et d’une voix tremblante « Maman, embrasse-moi ». Au bout de trois foix, je suis partie, avec une grande douleur. Mon corps se rendait en prison mais mon âme entendait ces maudits pleurs à l’intérieur. Je ne vois pas quoi écrire de plus. Ecrire dans ces quatre murs, dans une cellule étroite, les yeux pleins de larmes et les mains tremblantes, c’est un véritable supplice. Mais je dois exprimer cette douleur en hurlant pour que, peut-être, une autre mère ne supporte pas ces douleurs et ces difficultés.
J’ai contracté des maladies neurologiques et psychologiques en prison. J’étais en pleine santé, mais que je suis retournée voir mes enfants, je prenais 18 pilules pat jour et 12 après mon hospitalisation. Malheureusement, je n’ai passé que peu de temps avec eux. Le 21 avril 2012, les agents sont arrivés chez moi. Ali et Kiana ont maintenant cinq ans. Ali a maintenant a peur quand je pars, même lorsque je sors faire une petite course. Ali est paniqué, il prend rapidement son jouet, un fusil jaune, et me prend la main en disant : « Maman, je viens avec toi. »
Que vous dire de l’instant de la séparation, des larmes sur les joues de mes enfants. Le stylo remue et il aspire ma vie. Il ne m’est pas facile d’écrire mais j’écrirai pour que, peut-être, cela ne se reproduise pas pour un autre enfant. Je suis une mère séparée de ses enfants. Mon état de santé est désastreux et la douleur me fait pleurer quand je vous dis : « La puissance de l’amour maternel transcende toutes les autres puissances. » L’origine de cette puissance est l’amour et l’affection, une partie de Dieu qu’il nous a inspiré. Priver des enfants de cette sorte d’amour et ainsi faire souffrir une mère est un péché impardonnable. C’est donc remplie d’un grand espoir que je vous ai écrit des quatre murs de cette prison, pour que, peut-être, si Dieu le veut, très bientôt, dans ce pays et dans tout autre pays de la planète terre, ce genre de souffrance cesse. Je crois qu’un jour viendra, même si je ne le vois pas, où l’amour émanant de toutes ces souffrances bâtira un futur meilleur pour mes enfants, pour tous les enfants d’Iran et du monde.
Avec gratitude et respect,
Nargues Mohammadi
1 juin 2012
Que puis-je dire ou écrire d’autre pour expliquer la vraie signification de la « Maternité » ? Je baisse la tête, j’applique mon front sur le sol. Dieu, que m’as-tu fait à moi, une « Mère » ? Comment m’as-tu créée ? Que nous as-tu fait quand tu as introduit ta compassion dans nos matrices ?
Maintenant tu entends me gémissements. Mes larmes coulent tellement que je vois à peine. Je lis un graffiti sur le mur de la cellule : « O mère, voilà un mois que je ne t’ai pas vue. » J’appuie ma tête sur le mur de ma cellule et je commence à sangloter. Dieu, c’est à toi que je parle, pas à ton peuple. Tu m’as créée, tu m’as insufflé un immense amour pour mon enfant et tu m’as donné deux enfants en même temps. Tu les as laissés au-dedans de moi pendant neuf mois, ils respiraient ensemble. Des jours et des nuits, Tu les as nourris et élevés dans mes bras. Ils ont maintenant cinq ans et ont besoin de mes étreintes, mais leur père n’est même pas avec eux. Maintenant que mes bras ont été vidés de mes enfants, seuls, sans leurs parents, ils ont gardé la lumière de mon foyer allumé. Dieu, je te le demande, au nom de la mère de Moïse, au nom de Marie, de ses souffrances, de la peine qu’elle a supportée, au nom de Khadija et de Fatima qui ont mis le sourire sur les lèvres du Prophète et la chaleur et l’amour dans son cœur, mets ta main sur mon cœur et tiens le fort, de plus en plus fort. Je jure sur le moment où la mère de Moïse a entendu la voix de Dieu et a confié son enfant à la rivière mais n’a pas supporté la douleur de la séparation, mais Dieu a solidement gardé son cœur. Maintenant, à ce moment-même, je sens les mains de Dieu sur mon cœur, mais que puis-je faire, je suis une mère et je ne peux être apaisée.
Comme Marie, je me dis que je souhaiterais maintenant être morte et oubliée. Je me dis : « Nargues, pour l’amour de Dieu, sois patiente », mais je n’y arrive pas. Je me relève, je lève les bras au ciel et je sanglote ; je demande à Dieu, au nom de la mère de Moïse, de se rappeler qu’il a remis Moïse dans ses bras, alors qu’il regarde mes bras vides qui se languissent de mes enfants.
Dieu, entends mes sanglots que je ne peux plus supporter. Dieu, viens, viens à mes côtés. Je soupire, je parle d’amour mais dans la douleur et l’affliction. Une affliction qui m’a rendue très malade. J’écris, les mains meurtries parce que je suis tombée. Mais il me faut écrire et parler d’amour. Cet amour est un amour maternel et cette douleur est une douleur de mère séparée de ses enfants. Je veux vous parler un peu de cette douleur, même si cela m’est très difficile.
Le 10 juin 2010, j’ai été arrêtée juste après avoir ramené ma fille de l’hôpital après une opération grave. Les agents me surveillaient. C’était l’heure du coucher des enfants. J’ai mis Ali sur mes genoux, je lui ai donné son biberon et je lui ai chanté une berceuse. Il s’est endormi mais je n’ai pas pu consoler Kiana. Chaque fois que je voulais partir, Kiana me disant en pleurant et d’une voix tremblante « Maman, embrasse-moi ». Au bout de trois foix, je suis partie, avec une grande douleur. Mon corps se rendait en prison mais mon âme entendait ces maudits pleurs à l’intérieur. Je ne vois pas quoi écrire de plus. Ecrire dans ces quatre murs, dans une cellule étroite, les yeux pleins de larmes et les mains tremblantes, c’est un véritable supplice. Mais je dois exprimer cette douleur en hurlant pour que, peut-être, une autre mère ne supporte pas ces douleurs et ces difficultés.
J’ai contracté des maladies neurologiques et psychologiques en prison. J’étais en pleine santé, mais que je suis retournée voir mes enfants, je prenais 18 pilules pat jour et 12 après mon hospitalisation. Malheureusement, je n’ai passé que peu de temps avec eux. Le 21 avril 2012, les agents sont arrivés chez moi. Ali et Kiana ont maintenant cinq ans. Ali a maintenant a peur quand je pars, même lorsque je sors faire une petite course. Ali est paniqué, il prend rapidement son jouet, un fusil jaune, et me prend la main en disant : « Maman, je viens avec toi. »
Que vous dire de l’instant de la séparation, des larmes sur les joues de mes enfants. Le stylo remue et il aspire ma vie. Il ne m’est pas facile d’écrire mais j’écrirai pour que, peut-être, cela ne se reproduise pas pour un autre enfant. Je suis une mère séparée de ses enfants. Mon état de santé est désastreux et la douleur me fait pleurer quand je vous dis : « La puissance de l’amour maternel transcende toutes les autres puissances. » L’origine de cette puissance est l’amour et l’affection, une partie de Dieu qu’il nous a inspiré. Priver des enfants de cette sorte d’amour et ainsi faire souffrir une mère est un péché impardonnable. C’est donc remplie d’un grand espoir que je vous ai écrit des quatre murs de cette prison, pour que, peut-être, si Dieu le veut, très bientôt, dans ce pays et dans tout autre pays de la planète terre, ce genre de souffrance cesse. Je crois qu’un jour viendra, même si je ne le vois pas, où l’amour émanant de toutes ces souffrances bâtira un futur meilleur pour mes enfants, pour tous les enfants d’Iran et du monde.
Avec gratitude et respect,
Nargues Mohammadi
1 juin 2012
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