Extraits de la lettre de l’ancien prisonnier politique Mohammad Nourizad au responsable de la justice, l’ayatollah Sadegh Laridjani : Jugez le guide suprême !
Dans cette lettre, il critique le manque d’indépendance du système judiciaire et appelle le responsable de la justice à mettre en examen ses frères, le président du parlement Ali Laridjani et le responsable des droits humains Djavad Laridjani, ainsi que le président Ahmadinejad et le guide suprême Khamenei.
Nourizad commence sa lettre en disant à Laridjani qu’en tant que responsable de la justice, il se classe sixième personne la plus influente et puissante de la justice ; il nomme Raïssi, le procureur général Edjeï, Hedjazi et les juges Salavati, Pirabbassi et Moghayeseh comme personnes plus influentes et puissantes que le responsable de la justice.
Nourizad continue en signalant huit actions à prendre pour démontrer l’indépendance du système judiciaire :
1-« Mettez vos frères en examen, les deux, le président du parlement et votre autre frère, l’humoriste, celui qui raconte des blagues tout le temps. Celui qui, depuis l’estrade effrayante des droits humains, proclame qu’il n’y a, en Iran, ni prisonniers politiques ni torture, que le système est totalement intact, intègre, sain, équitable et juste. »
Nourizad continue en critiquant l’implication politique du frère du responsable de la justice, le président du parlement Ali Laridjani, alors qu’il est militaire. Il poursuit en disant qu’il possède des documents prouvent qu’Ali Laridjani a détourné des fonds publics et lui demande de le mettre en examen pour sa conduite.
Il poursuit en s’interrogeant sur la grande étendue de terrains acquise ses dernières années à Varamine par le frère du responsable de la justice, Djavad Laridjani. Il traite aussi Djavad Laridjani de menteur pour sa négation de l’existence des prisonniers politiques en Iran et de la torture dans les prisons iraniennes. « Nous savons mieux que quiconque ce qui se passe dans notre système judiciaire. Le couteau coupe-t-il son manche ? Demandez-lui si nous aurions pu mettre en examen et incarcérer ces bassidjis qui ont attaqué la cité universitaire de Téhéran, tabassé les étudiants, volant et détruisant leurs biens ?
2-Si vous croyez diriger la justice et être indépendant, alors, en tant que procureur général, pour une fois, juste pour une fois, mettez Monsieur Ahmadinejad en accusation pour avoir humilié le peuple iranien pendant des années, avoir pillé leurs richesses et avoir nommé des voleurs à des postes de pouvoir et de responsabilité. Comme vous êtes timides, vous les trois frères ! Tout votre tumulte n’est rien que des slogans grandiloquents. Même si Ahmadinejad n’est pas moins un lanceur de slogans que vous trois, au moins il ose. Inspirez-vous en. Un frère au parlement, un autre à la tête de l’appareil des droits humains et vous dans votre poste, unissez vos influences et créer une symphonie en laissant un peu de côté votre timidité, voyons. On ne meurt qu’une fois, de quoi avez-vous peur ?
3-Je n’irai pas plus avant. La seule raison qui justifie votre poste à la tête de la justice, vous, une personne sans expérience ni qualification, c’est votre capacité à obéir aux ordres et bien sûr à être une machine à signer.
4-Si j’avais voulu être très idéaliste, j’aurais dit : en tant que chef de la justice, vous devez mettre le guide suprême en accusation pour sa conduite, tant publique que privée de violations des droits justes du peuple. Par exemple, je l’interrogerais sur ses comptes cachés et indéterminés. Pourquoi ne révèle-t-il pas le montant exact de l’argent et de la richesse du peuple et pourquoi effectue-t-il des dépôts sur de nombreux comptes inconnus sans la permission du peuple ? Vos déclarations comme : « Nous continuons à respecter son excellence le guide suprême » alors que vous devriez en fait être indépendant, ne font rire personne. »
Nourizad continue de critiquer le chef de la justice Laridjani pour le manque d’indépendance de la justice en Iran. Il critique également les gardes révolutionnaires et le ministère du renseignement pour n’avoir pas rendu tous les effets personnels qui lui ont été confisqués par leurs agents il y a trois ans. Il conclut sa lettre en défiant Laridjani de montrer son indépendance et son autorité en tant que numéro un à la barre de la justice en lui rendant des effets personnels confisqués.
Source : http://www.kaleme.com/1391/04/23/klm-106180/
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