Behnam Ebrahimzadeh, syndicaliste emprisonné à la prison de Radjaï Shahr, est en grève de la faim depuis le 3 décembre pour protester contre son transfert de la section politique à celle des meurtriers ; il est actuellement dans une situation critique.
Bonjour mon cher Nima,
20 jours de grève de la faim me fait comprendre ta douleur un petit mieux que d’habitude. Tu n’avais pas encore fini tes études quand je t’ai laissé seul, et maintenant cinq années très dures sont passées, des milliers de jours et de nuits à être éloignés l’un de l’autre.
Mon très cher fils,
De nouveau, on m’a ouvert un nouveau dossier à la 15ème chambre du tribunal révolutionnaire qui va énoncer un nouveau verdict. A mon retour du tribunal, on m’a persécuté et insulté puis transféré à la section des prisonniers dangereux, où les détenus sont condamnés à mort.
Nima,
Je suis sûr que tu comprends pourquoi je ne peux pas serrer ton corps brisé dans mes bras ni embrasser ton grand front.
Cher Nima,
Je suis désolé de t’écrire ces quelques lignes. Tu es peut-être en colère contre moi, ta patience est à bout, les douleurs du cancer te coupent la circulation.
Tu me pardonneras peut-être en grandissant et tu comprendras la douleur des pleurs d’un père emprisonné pour tenter de lutter contre le cancer du despotisme.
Mon fils,
La douleur de la faim me torture moins que la douleur d’être sans Nima.
Je suis dévoué à mon fils, ce héros, qui se dresse contre la tempête comme un cyprès.
Prends soin de ta mère et de toi-même.
Ton père
Source : https://hra-news.org/en/articles/nima-sure-understand-behnam-ebrahimzadeh
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