lundi 26 janvier 2015

Lettre de Behnam Ebrahimzadeh

A tous les êtres épris de liberté

Je m’oppose à la nouvelle peine d’emprisonnement qui m’a été notifiée.

Je m’appelle Behnam Ebrahimzadeh et je vous écris de la prison de Radjaï-Shahr. Tout d’abord, je voudrais tous vous remercier pour votre soutien, mes chers amis d’Iran ou d’ailleurs, de par le vaste monde, j’y ai été très sensible. J’ai mis fin à ma grève de la faim à la demande de mon fils Nima, à celle de ma famille, des autres prisonniers, de mes camarades de travail, et de vous tous, si nombreux, qui m’avez soutenu de tout votre cœur. Mais je maintiens mes revendications ; la plus pressante est mon retour à la section 12, celle des prisonniers politiques à Radjaï-Shahr. Et comme j’ai fait une grève de la faim, mon état de santé est grave. Je suis sûr que vous savez que mon fils, Nima Ebrahimzadeh, lutte contre le cancer. Son état a empiré et il a été transféré à l’hôpital Hafte-Tir. Je veux le rejoindre immédiatement.

J’ai été condamné à cinq ans de prison ; j’en ai déjà purgé quatre. Mais j’ai été rejugé. Le tribunal n’a même pas autorisé mon avocate, Manijeh Mohammadi, à participer à mon procès. J’ai été jugé par les 26ème et 15ème chambres, présidées par le juge Salavati ; le verdict a été énoncé le 29 décembre. Les chefs d’accusation étaient rassemblements et collusion contre la sécurité nationale, relations avec l’OMPI, propagande contre le régime, relations avec Ahmad Shahid et possession d’antenne satellite. Je n’accepte pas le verdict et j’ai nié les relations avec l’OMPI. Je n’ai jamais eu de relations avec cette organisation. C’est une accusation forgée de toutes pièces.

Je ne suis pas un bandit, je n’ai commis aucun crime. Je suis un syndicaliste qui défend les droits des travailleurs, les droits des enfants et les droits humains. Voilà de quoi on m’accuse et j’ai été condamné à plus de neuf ans et quatre mois de prison pour ça. Cette nouvelle peine a touché mon fils malade Nima ; il a souffert d’un stress émotionnel et psychologique. Mon épouse et ma famille subissent des pressions énormes. J’insiste de nouveau et je veux que le monde entier entende ma voix : je m’oppose à ce verdict. Je réfute l’accusation de relations avec l’OMPI et je persiste dans mes demandes antérieures, et si je suis coupable, c’est de défendre l’humanité ; je suis, de toute façon, toujours un être humain qui défend les droits humains. Je voudrais demander à toutes les organisations de par le monde et à tous ceux qui entendront ma voix de me soutenir, moi et mes demandes.

Behnam Ebrahimzadeh

Source : https://hra-news.org/en/articles/behnam-ebrahimzadehs-letter-new-imprisonment-sentence

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