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lundi 14 juin 2010

Rooz/Fereshteh Ghazi: L’anniversaire de l’élection célébré dans tout le pays


14 juin 2010 - Le peuple contre les forces de répression
Fereshteh Ghazi

Le peuple iranien a abordé le 12 juin, premier anniversaire des élections présidentielles contestées par des messages menaçants du ministère du renseignement : « Cher citoyen, les medias étrangers vous trompent et vous manipulent. Si vous recommencez, vous serez traités suivant le code pénal islamique. » Le ministère du renseignement avait déjà usé de ce stratagème, ce qui n’a pas dissuadé les manifestants de descendre dans la rue.

Les jours précédents l’anniversaire, le gouvernement au pouvoir et les forces armées ont mobilisé toutes leurs ressources pour empêcher les manifestants de descendre dans la rue. Mais hier, les rues de Téhéran et des autres villes dans tout l’Iran ont vu des accrochages sporadiques entre la population exprimant sa colère en criant « mort au dictateur » et les forces de sécurité qui tentaient de les disperser.

La population a également crié « Allah Akbar » depuis les toits pour l’anniversaire, comme elle l’avait fait après l’annonce des résultats des élections truquées de l’année dernière. Ils sont descendus dans la rue pour défier l’atmosphère sécuritaire de Téhéran. Ils étaient assez nombreux pour que Radan, le commandant militaire, annonce beaucoup d’arrestations. Radan a traité les détenus de « suspects » mais n’a pas précisé ce qu’ils étaient suspectés d’avoir fait.

Hier, des manifestations et des accrochages sporadiques ont eu lieu alors que Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi porteurs de tous les espoirs lors des présidentielles, avaient annulé les manifestations de rue après le refus du ministère de l’intérieur d’en accorder l’autorisation. Quelques heures après l’annonce, le site Web Kalameh, qui reflète les opinions de Moussavi, demandait à la population et aux militants du mouvement vert d’être « conscients de la situation critique : des personnes avides de pouvoir qui commettent des violences, trament un complot ; il convient de ne pas leur fournir la plus petite excuse ou ouverture à exploiter pour atteindre leurs buts mauvais : exercer la violence par la force et utiliser la moindre excuse pour attaquer, arrêter et tuer la population sans défense. Le peuple doit comprendre qu’en ce moment, le gouvernement a un besoin essentiel d’actions radicales. »

Les journalistes de Rooz sur le terrain rapportent un environnement le plus hautement militarisé à Téhéran depuis des mois ; la ville était pleine de police, de forces anti-émeutes, de forces en civil et de miliciens bassidj ressortis pour réprimer les manifestants qui ne faisaient que demander ce qu’il était advenu de leurs votes et protestaient contre le meurtre de leurs concitoyens. En face, la population défiait les menaces en criant « mort au dictateur » dans plusieurs quartiers de la ville et manifestait sa présence aux forces de sécurité ne créant des embouteillages dans la ville.

Un journaliste de Rooz écrit de Téhéran ; « La population s’est construite subtilement dans les rues. Ils marchaient en riant, faisant enrager la police mais sans leur donner le moindre prétexte pour les attaquer. Les policiers étaient furieux et extrêmement frustrés.

Source: http://www.roozonline.com/english/news/newsitem/article/2010/june/14//election-anniversary-celebrated-across-the-nation.html

vendredi 11 juin 2010

La mère de Majid Tavakoli : Le courage de mon fils me rend plus forte

10 juin 2010

Majid Tavakoli attend encore la décision de la cour d’appel pour sa condamnation à huit ans et demi de prison prononcée le 19 janvier 2010. Tavakoli avait été arrêté à l’université Amir-Kabir après y avoir prononcé un discours le 7 décembre 2009, journée de l’étudiant.

Sa mère n’a pas pu le voir depuis son emprisonnement soit cinq mois et demi. Elle a récemment déclaré : "Il est difficile pour une mère d’être empêchée de voir son fils. J’ai l’impression que mon cœur est emprisonné mais le courage de Majid me rend plus forte"

La mère de Tavakoli a déclaré à plusieurs reprises qu’elle considérait les jours que son fils a passés à l’isolement et pendant lesquels il a été torturé comme les plus difficiles de sa vie.    « Ce n’est pas la première fois qu’on emprisonne un étudiant, un intellectuel, quelqu’un faisant montre de compassion pour son pays. »

La mère de Tavakoli a déclaré à plusieurs reprises que son fils n’avait rien dit d’illégal lors de son arrestation à sa sortie de l’université. « Majid assistait à un rassemblement légal pour la journée de l’étudiant où il a prononcé un discours de 15 minutes. Il n’a fait qu’émettre des critiques, ce qui n’a rien d’illégal. Je ne sais pas quel crime Majid a commis pour mériter d’être arrêté comme il l’a été. Ils n’écoutent même pas les protestations de sa famille. Personne ne nous répond. »

Elle souligne également l’innocence de son fils : « Comment justifier huit ans et demi d’emprisonnement par 15 minutes de discours ? Je ne sais pas comment ils ont calculé. S’ils avaient compté les minutes et lui avait infligé un mois par minute, cela n’aurait-il pas été suffisant ? Pourquoi traiter les gens comme ça ? Où aller ? A qui parler ? Personne ne me croit quand j’explique que, pendant quatre mois et demi, ma vie s’est résumée à rester assise près du téléphone dans l’attente de quelques instants à écouter de la voix de mon fils. »

En dehors d’une lettre envoyée à la justice, la mère de Tavakoli a déclaré que les autorités n’ont pas autorisé sa famille à se rendre dans une quelconque administration (pour s’enquérir du dossier de leur fils) : « Le père de Majid est allé à Téhéran pour y rencontrer le procureur Abbas Djafari Dolatabadi, mais on ne lui a pas permis de le faire. »

A propos des forces de sécurité qui contactent sa famille, la mère de Tavakoli a déclaré : « Le ministère du renseignement m’a téléphoné pour me dire de me tenir tranquille et de ne pas donner d’interview. »

jeudi 10 juin 2010

Manifestation à Bruxelles: 12 Juin 2010 - 17h

Manifestation à Bruxelles
Premier Anniversaire du Soulèvement POPULAIRE en IRAN
Samedi 12 Juin 2010 – 17h

Manifestation de solidarité avec le peuple iranien
12 juin 2010 - Bruxelles
  
C’est le 12 juin 2009 (22 Khordad 1388) qu’ont eu lieu les dernières élections en Iran.

Depuis lors et suite à leurs revendications de liberté et de démocratie, des centaines d’Iraniens (hommes, femmes, jeunes, ouvriers, syndicalistes, intellectuels, journalistes, blogeurs, défenseurs des droits de l’Homme...) ont été arrêtés, torturés, violés et exécutés.

A  l’occasion de ce soulèvement pacifique du peuple iranien et en vue de réclamer la libération de tous les prisonniers (politiques et de conscience) et de revendiquer le respect des droits de l’Homme de tous les Iraniens, nous organisons un rassemblement devant l'ambassade d'Iran à Bruxelles.

Date: Samedi 12 juin 2010 à 17 heures
Lieu: 15 Av. Franklin Roosvelt 1000 Bruxelles (en face de l'ULB)

Prendront la parole:
  • Azita Rahimpoor: Citoyenne d’Ispahan et de Bruxelles
  • Catherine Kestelyn: ECOLO, Conseillère FGTB et déléguée SETCa
  • Fatiha Saïdi: PS, Députée et Echevine
  • Georges Dallemagne: cdH, Député fédéral sortant
  • Mohammad Zahedi: Ancien prisonnier politique
  • Samir Ameri: Etudiant
  • Tinne Van der Straeten: Groen! Députée fédérale sortante
  • Vincent De Wolf: MR, Bourgmestre - Député
  • Zoé Genot: ECOLO, Députée fédérale sortante
Venez partager avec nous, échanger et célébrer la naissance d’un espoir de tolérance et de démocratie au Moyen Orient

mercredi 9 juin 2010

Manifestation à Montpellier: 12 Juin 2010 - Place de la Comédie - 11h


Manifestation à monTpellier
Premier Anniversaire du Soulèvement POPULAIRE en IRAN
Samedi 12 Juin 2010 – 11h
Place de la comédie


Appel au rassemblement de solidarité avec le peuple iranien ce samedi 12 juin à Montpellier


Un an après le coup d'état électoral du 12 juin 2009 du pouvoir en place en Iran et les violations systématiques des Droits de l'Homme qui l'ont suivi, et se poursuivent toujours.

Nous vous proposons de nous rassembler ce Samedi 12 Juin 2010 à partir de 11h00, Place de la Comédie à Montpellier, pour montrer notre solidarité totale avec le peuple iranien qui réclame la liberté et la démocratie et ce parfois au péril de sa vie.

Comme disait un journaliste iranien : "Le pire cauchemar d'un prisonnier est l'idée qu'il puisse être oublié".
Manifestation silencieuse avec possibilité de port de masque pour ceux qui le souhaitent.

Collectif Montpelliérain "Ensemble pour un Iran Démocratique"
"Le Collectif se veut indépendant, à l'écart de toute affinité politique ou religieuse"

Pour plus d'information:

dimanche 6 juin 2010

Manifestation à Paris: 12 Juin 2010, une chaîne humaine verte

Manifestation à PARIS
Appel pour former une chaîne humaine verte
Mur de la paix - Champ-de-mars
12 Juin - 14h00


A Partir de 14h00 
Mur de la Paix - Champ-de-Mars
75007 – Paris


Nous sommes à nouveau le 12 juin, une année s’est écoulée qui nous a paru des siècles.

Aujourd’hui, c’est avec des yeux tristes que nous pleurons nos concitoyens  tombés sous la terreur de cette dictature qui a lancé le rouleau compresseur visant à nous étouffer. Aujourd’hui, nous pouvons pourtant contempler l’unité d’un peuple, nous pouvons contempler un pacte non écrit entre des millions d’Iraniens, un pacte qui marquera à jamais leur histoire : « Ahmadinejad n’est pas notre président »

Cette dictature qui pensait avoir enterré les espoirs dans des urnes pourries par la fraude a été prise de court par un peuple qui n’a pas hésité à sacrifier sa vie pour faire valoir ses droits, sa voix. Le 12 juin n’a pas été que l’expression de la volonté d’un peuple, mais a aussi ouvert un nouveau chapitre dans le livre centenaire de la quête de liberté et de démocratie des Iraniens.

Telle a été l’année écoulée. Elle a marqué tous les Iraniens, y compris dans la diaspora.

A l’occasion du premier anniversaire de cet événement majeur de l’histoire contemporaine de l’Iran,  le Comité indépendant contre la répression des citoyens iraniens constituera une chaine humaine et cela un an après la chaîne verte qui a rassemblé des milliers de personnes de Téhéran de part en part.

Dans ce cadre, nous vous invitons à vous joindre à nous pour nous remémorer  cette année passée ensemble, main dans la main, pour se faire l’écho de la lutte du peuple contestataire d’Iran.

Comme nous l’avons été depuis  juin 2009, nous serrons présents jusqu’au bout du combat pour obtenir nos droits et notre liberté.

A ce jour inoubliable.

Lien pour cette manifestation 

mardi 1 juin 2010

Manifestation à Lyon: 12 Juin 2010 - 15h - Place des Terreaux

Manifestation à Lyon
Premier Anniversaire du Soulèvement POPULAIRE en IRAN
Samedi 12 Juin 2010 – 15h
Place des Terreaux


Dans quelques jours, les Iraniens commémoreront le premier anniversaire du soulèvement populaire qui a suivi l’élection présidentielle truquée du 12 Juin 2009. Un mouvement populaire d’une ampleur sans précédent, profondément pacifique et marqué par l’engagement massif de jeunes générations et la présence des femmes iraniennes aux avant-postes des protestations.

Le régime iranien, surpris et bousculé comme jamais, a décidé de répondre par la violence. En à peine un an, ce régime a emprisonné des milliers de personnes, souvent de simples manifestants, et tué des dizaines d’innocents lors des manifestations ou sous la torture dans ses prisons infâmes. La presse a été muselée, un grand nombre de leaders politiques et syndicaux ont été emprisonnés et les étudiants ont été soumis à une répression féroce.

Le pouvoir judiciaire iranien, après avoir tenu des procès staliniens bafouant les droits les plus élémentaires des détenus à se défendre, a froidement exécuté des opposants et s’apprête à en exécuter d’autres. Aujourd’hui, au moins 35 prisonniers politiques totalement innocents sont condamnés à mort et pourraient être pendus du jour au lendemain.

A l’heure où tous les regards se tournent vers les négociations sur le dossier nucléaire, la situation catastrophique des droits de l’Homme en Iran ne semble pas mobiliser les dirigeants des pays occidentaux. La France, en tant qu’un pays leader de l’Union Européenne et un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis, peut jouer un rôle considérable pour accroître la pression internationale sur le régime iranien afin de libérer les prisonniers politiques et de stopper le rythme infernal des exécutions barbares.

L’Iran démocratique de demain est en marche! L’enjeu est considérable. Ce pays millénaire mais humilié et ravagé par trois décennies de dictature religieuse totale a commencé à panser ses plaies et à reconstruire son propre modèle de démocratie. Le soutien de la France sera un signal puissant pour démontrer que la France est aux côtés du peuple iranien dans cette lutte cruciale pour l’avenir du Moyen-Orient et du monde.

Dans ce contexte, les Iraniens de Lyon ainsi que tous les sympathisants de ce mouvement démocratique se rassembleront le Samedi 12 Juin 2010 (15h, Place des Terreaux) pour marquer le 1er anniversaire du soulèvement populaire et pour montrer leur solidarité totale à l’égard de la marche historique du peuple iranien vers la liberté et la démocratie.

… en photo, Majid TAVAKOLI, leader étudiant emprisonné




jeudi 27 mai 2010

Khatami : « Khordad est le mois du peuple »

Hier, l’ancien président Mohammad Khatami,s’adressant à des universitaires, s’est servi du fond historique du mois de khordad, qui a commencé samedi, pour expliquer l’importance de ce mois-ci.

Khordad a toujours eu une signification particulière dans l’histoire récente de notre cher Iran… Nous devrions l’appeler reflet de la foi, détermination, dévouement, lutte contre l’oppression et la tyrannie et quête de justice par le peuple d’Iran.

La présence vivante du peuple lors des dixièmes élections présidentielles du 22 khordad [12 juin], malheureusement suivies d’évènements amers avait une signification. Ce fut un signe de la vie et de la joie d’un peuple mettant l’accent sur ses droits et j’aurais souhaité que tous ces gens fussent appréciés à leur juste valeur.

Enfin le 25 khordad [jour de la plus grande manifestation] (le 15 juin) fut l’un des évènements majeurs de la présence civique du peuple exigeant ses droits et manifestant pacifiquement et sans aucune violence. Il eut été grand que la nature de cette présence civilisée fut honorée.

Il eut été grand que, même si les manifestations populaires étaient sans fondement aux yeux des autorités, on les traite avec respect à l’aide du peuple lui-même. Le problème aurait été résolu de façon justifiée en prenant en considération les idées de la population, ou le peuple aurait été convaincu de façon raisonnable.

Malheureusement, non seulement on traité le peuple de « saleté et poussière » [expression utilisée par le président Ahmadinedjad dans son « discours de la victoire »] mais encore on a répondu à la conduite pacifique et civilisée du peuple par la violence, des prisons pleines et des contraintes accrues. Les dégâts humains, financiers et psychologiques sont irréparables et on n’a pas essayé d’y suppléer. Des tragédies ont eu lieu dans certaines prisons qui se sont soldées par le martyre et les blessures de quelques uns de nos jeunes et de nos compatriotes.

Oui, khordad est le mois du peuple et tout ce qui s’est passé durant ces jours n’était que l’émergence de la volonté d’une nation qui exigeait de toutes ses forces l’établissement d’un système démocratique basé sur les enseignements religieux et ses exigences historiques.

Tous ces jours sont du passé, mais nous faisons face au futur et ne devrions pas laisser ces évènements importants ne devenir qu’un vague souvenir dans nos esprits ; nous devrions au contraire en faire une colonne vertébrale pour nous permettre d’avance et de conserver les valeurs de la révolution et les utiliser pour atteindre les exigences historiques de la nation. Nous avons tous la responsabilité de garder ces souvenirs vivants de façon civilisée, en respectant la loi et sans violence.

Nous pouvons et devons regarder le future et apprendre du passé. Les évènement amers, surtout ceux de l’année dernière, ne doivent pas nous faire perdre espoir. La douceur des souvenirs ne doit pas nous faire négliger le long chemin qui nous attend.

Le bon chemin à suivre par tous, c’est d’éviter la violence, surtout de la part du gouvernement ; la violence est en contradiction avec les principes de la démocratie, les valeurs de la révolution, les exigences historiques et l’identité de la nation. Le bon chemin, c’est insister sur la mise en œuvre de la totalité de la constitution, un document complet d’unité nationale qui est garantit qu’en regard de chaque droit et pouvoir, il y ait un responsable.

Je le redis, pour atteindre nos objectifs à long terme, nous devons être unis et la dignité de chaque Iranien doit être respectée. Nous devons éviter les méthodes utilisées par ceux qui cherchent la violence et les ennemis du peuple. La violence n’obtient pas de résultat si ce n’est de créer des failles et de la rancune ; la poursuite de ces méthodes détruirait l’établissement tout entier.

Malheureusement, nous sommes encore témoins des contraintes accrues, de nouvelles arrestations et aussi d’agissement de groupes intrépides et irresponsables qui bénéficient du soutien de quelques officiels ; ceux qui ne sont pas en prison physiquement ne se sentent quand même pas en sécurité et ressentent les contraintes.

La seconde résolution est de créer un environnement sûr et libre selon les principes de la constitution qui incarne les libertés d’association, d’assemblée et de la presse et changer l’atmosphère militaire et policière en une atmosphère légale et politiquement saine et active.

L’esprit de notre révolution exige et le peuple veut des élections libres, saines et joyeuses.

Source (anglais)