Hier, l’ancien président Mohammad Khatami,s’adressant à des universitaires, s’est servi du fond historique du mois de khordad, qui a commencé samedi, pour expliquer l’importance de ce mois-ci.
Khordad a toujours eu une signification particulière dans l’histoire récente de notre cher Iran… Nous devrions l’appeler reflet de la foi, détermination, dévouement, lutte contre l’oppression et la tyrannie et quête de justice par le peuple d’Iran.
La présence vivante du peuple lors des dixièmes élections présidentielles du 22 khordad [12 juin], malheureusement suivies d’évènements amers avait une signification. Ce fut un signe de la vie et de la joie d’un peuple mettant l’accent sur ses droits et j’aurais souhaité que tous ces gens fussent appréciés à leur juste valeur.
Enfin le 25 khordad [jour de la plus grande manifestation] (le 15 juin) fut l’un des évènements majeurs de la présence civique du peuple exigeant ses droits et manifestant pacifiquement et sans aucune violence. Il eut été grand que la nature de cette présence civilisée fut honorée.
Il eut été grand que, même si les manifestations populaires étaient sans fondement aux yeux des autorités, on les traite avec respect à l’aide du peuple lui-même. Le problème aurait été résolu de façon justifiée en prenant en considération les idées de la population, ou le peuple aurait été convaincu de façon raisonnable.
Malheureusement, non seulement on traité le peuple de « saleté et poussière » [expression utilisée par le président Ahmadinedjad dans son « discours de la victoire »] mais encore on a répondu à la conduite pacifique et civilisée du peuple par la violence, des prisons pleines et des contraintes accrues. Les dégâts humains, financiers et psychologiques sont irréparables et on n’a pas essayé d’y suppléer. Des tragédies ont eu lieu dans certaines prisons qui se sont soldées par le martyre et les blessures de quelques uns de nos jeunes et de nos compatriotes.
Oui, khordad est le mois du peuple et tout ce qui s’est passé durant ces jours n’était que l’émergence de la volonté d’une nation qui exigeait de toutes ses forces l’établissement d’un système démocratique basé sur les enseignements religieux et ses exigences historiques.
Tous ces jours sont du passé, mais nous faisons face au futur et ne devrions pas laisser ces évènements importants ne devenir qu’un vague souvenir dans nos esprits ; nous devrions au contraire en faire une colonne vertébrale pour nous permettre d’avance et de conserver les valeurs de la révolution et les utiliser pour atteindre les exigences historiques de la nation. Nous avons tous la responsabilité de garder ces souvenirs vivants de façon civilisée, en respectant la loi et sans violence.
Nous pouvons et devons regarder le future et apprendre du passé. Les évènement amers, surtout ceux de l’année dernière, ne doivent pas nous faire perdre espoir. La douceur des souvenirs ne doit pas nous faire négliger le long chemin qui nous attend.
Le bon chemin à suivre par tous, c’est d’éviter la violence, surtout de la part du gouvernement ; la violence est en contradiction avec les principes de la démocratie, les valeurs de la révolution, les exigences historiques et l’identité de la nation. Le bon chemin, c’est insister sur la mise en œuvre de la totalité de la constitution, un document complet d’unité nationale qui est garantit qu’en regard de chaque droit et pouvoir, il y ait un responsable.
Je le redis, pour atteindre nos objectifs à long terme, nous devons être unis et la dignité de chaque Iranien doit être respectée. Nous devons éviter les méthodes utilisées par ceux qui cherchent la violence et les ennemis du peuple. La violence n’obtient pas de résultat si ce n’est de créer des failles et de la rancune ; la poursuite de ces méthodes détruirait l’établissement tout entier.
Malheureusement, nous sommes encore témoins des contraintes accrues, de nouvelles arrestations et aussi d’agissement de groupes intrépides et irresponsables qui bénéficient du soutien de quelques officiels ; ceux qui ne sont pas en prison physiquement ne se sentent quand même pas en sécurité et ressentent les contraintes.
La seconde résolution est de créer un environnement sûr et libre selon les principes de la constitution qui incarne les libertés d’association, d’assemblée et de la presse et changer l’atmosphère militaire et policière en une atmosphère légale et politiquement saine et active.
L’esprit de notre révolution exige et le peuple veut des élections libres, saines et joyeuses.
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