Un film politique très polémique, "Green days" de Hana Makhmalbaf, qui revient sur les évènements de juin en Iran après la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad, était présenté à la 66e Mostra de Venise.
MOSTRA DE VENISE : Un film iranien sur l'élection d'Ahmadinejad fait sensation
"On ne peut pas arrêter 70 millions d'Iraniens" dans leur quête de liberté "avec quelques fusils", a déclaré vendredi la jeune réalisatrice Hana Makhmalbaf, 21 ans, fille du cinéaste iranien Mohsen Makhmalbaf, à la 66e Mostra de Venise.
"Depuis les élections, la vie des Iraniens a changé", a affirmé lors d'une conférence de presse la jeune femme, la tête recouverte d'une écharpe verte, la couleur des réformateurs en Iran.
"Certains ont émigré dans le monde entier, d'autres ont été jetés en prison, torturés ou violés et le reste du peuple a été pris en otage", a-t-elle dit.
"Je suis comme un miroir qui reflète la société iranienne, je m'efforce de montrer ses espoirs, sa lutte pour la liberté".
Dévoilé au public de Venise en première mondiale, hors compétition, avant d'aller au Festival de Toronto, "Green days", son deuxième long métrage, évoque à chaud les espoirs suscités par la dernière élection présidentielle en Iran.
"Depuis la Révolution islamique, ces 30 dernières années, nous avons subi une censure trop forte, surtout les femmes, alors leur réaction est d'autant plus forte", a-t-elle expliqué.
"Nous sommes 70 millions d'Iraniens, nous avons été freinés avec quelques fusils, mais on ne peut pas arrêter 70 millions d'Iraniens avec quelques fusils", a conclu Hana Makhmalbaf, le poignet ceint d'un lacet vert.
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