samedi 11 février 2012

Réactivation du programme d’assassinats de dissidents iraniens - Leila Tayyeri - 10 février 2012


On rapporte que l’assassinat de militants politiques iraniens à l’étranger est de nouveau à l’ordre du jour de la république islamique d’Iran. Parmi les personnalités sur la liste des personnalités visées, le Docteur Abdol-Karim Soroush et la prix Nobel de la paix Shirine Ebadi mais d’autres ont aussi reçu des menaces de mort par téléphone ou par Email.

Rooz a reçu des rapports indiquant que l’assassinat de plusieurs personnalités de l’opposition iranienne de premier plan est à l’ordre du jour de l’appareil de renseignement et de sécurité de la république islamique d’Iran. On rapporte que deux étrangers dans un pays étranger ont été détenus et interrogés par la police locale sur leurs activités visant à se renseigner sur une personnalité iranienne de l’opposition dans ce pays.

Rooz a été informé que Shirine Ebadi, Abdol-Karim Soroush et un ancien officiel iranien ayant fait défection font partie des personnes ayant reçu des menaces de mort de la part d’individus associés au régime de Téhéran.

De plus, plusieurs militants politiques et journalistes iraniens vivant à l’étranger ont également reçu des Emails menaçants. Certains de ces Emails proviennent des ambassades iraniennes des pays où vivent ces militants. Ces Emails intiment aux militants l’ordre de se taire ou d’avoir à supporter les conséquences de leurs actions et de leurs déclarations.

Depuis que la détérioration des relations entre Téhéran et l’occident et l’éventualité d’une frappe contre les installations militaires iraniennes sont publiées dans les médias, les commentateurs disent que ces menaces contre les dissidents vivant à l’étranger se sont multipliées et intensifiées. D’après certains analystes, le moral du personnel iranien des installations nucléaires du pays a baissé à cause des assassinats récents de scientifiques iraniens spécialistes du nucléaire ; en conséquence, le régime pourrait emprunter le chemin de la revanche pour améliorer le moral des membres de sa communauté nucléaire.

Suite à la réponse ferme des pays européens à l’assassinat de militants politiques iraniens et de dirigeants kurdes par la république islamique d’Iran au restaurant Mykonos de Berlin, suite également à l’accession au pouvoir du président réformiste Khatami, l’Iran avait suspendu ses assassinats à l’étranger. Ces missions d’assassinat mandatées par le ministère du renseignement (connues sous le nom de meurtres en chaînes) ont été reconnues pendant les procès de membres du personnel du renseignement qui se sont tenus en Iran après l’assassinat brutal de dissidents iraniens de premier plan et d’anciens dirigeants politiques dans tout le pays à la fin des années 80.

Un journaliste iranien vivant en France à dit à Rooz qu’il avait reçu des menaces de mort par téléphone et par Emails. « Ils m’ont envoyé un message pour me dire que le fait que je vive à l’étranger n’était pas un problème pour eux et qu’ils pouvaient facilement me ramener en Iran quand ils le décideraient et si cela s’avérait nécessaire. » Même s’il a officiellement porté plainte auprès de la police française, il n’exclut pas que le régime puisse mettre ses menaces à exécution. Il a ajouté que ces menaces étaient une indication que la république islamique avait été sérieusement affaiblie et ébranlée et qu’elle avait choisi de menacer ses opposants, montrant ainsi ses défaillances.

Parmi les Iraniens qui ont déposé plainte auprès des polices locales en raison des plaintes reçues se trouvent deux anciennes personnalités du régime iranien qui ont fait défection.

Source :  http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/february/10/article/reactivation-of-irans-dissident-assassinations-program.html

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