Neuf prisonnières politiques ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’attaque des gardes spéciales de la prison d’Evine contre le quartier des prisonnières politiques. Amin Ahmadian, époux de Bahareh Hedayat a confirmé la nouvelle à Rooz et a expliqué : « Mardi après-midi, ils ont emmené les prisonnières politiques dans la cour de la prison pendant qu’ils perquisitionnaient leurs cellules et confisquaient certains objets personnels. La raison de cette perquisition n’est pas encore claire mais il semblerait qu’ils cherchaient un téléphone portable ou un autre moyen de communication. »
Il y a actuellement 37 prisonnières politiques à la prison d’Evine. L’époux de Bahareh Hedayat explique : « Les prisonnières politiques ont subi une fouille au corps menée de façon vexatoire. En conséquence et pour répondre à ce harcèlement, elles ont entamé une grève de la faim. »
Bahareh Hedayat, Jila Baniyaghoub, Mahsa Amrabadi, Hakimeh Shokri, Shiva Nazarahari, Jila Karamzadeh Makvandi, Nazanine Deyhami, Raheleh Zokaï et Nassim Soltan-Beigui sont les neuf prisonnières en grève de la faim.
Le mari de Bahareh Hedayat ajoute : « Bahareh s’est toujours opposée aux grèves de la faim. Elle a même parlé à plusieurs reprises à Nasrine Sotoudeh pour tenter de la convaincre d’arrêter sa grève de la faim mais la situation est maintenant si déchirante et ignoble qu’elle a été contrainte de faire la grève de la faim. Nous n’aurons pas d’autre information jusqu’à notre prochaine visite dimanche. »
Nasrine Sotoudeh est en grève de la faim depuis deux semaines pour protester contre les pressions faites à sa famille. Son mari, Reza Khandan, a dit à Rooz que l’état de son épouse est très inquiétant et qu’elle avait été transférée au dispensaire d’Evine à plusieurs reprises.
Amin Ahmadian ajoute : « Hier matin, on a menacé Madame Sotoudeh de lui interdire les visites de sa famille si elle n’arrêtait pas sa grève, et de la condamner à une peine de trois semaines à l’isolement pour la punir. On a également menacé les neuf autres prisonnières de les transférer à l’isolement si elles n’arrêtaient pas leur grève.»
Jila Baniyaghoub, Mahsa Amrabadi et Faran Hessami ne voient pas leurs droits à recevoir la visite de leurs familles honorés par les autorités de la prison : leurs époux, Bahman Ahmadi-Amouï, Massoud Bastani et Kamran Rahimian sont aussi incarcérés mais à la prison de Radjaï Shahr.
Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/november/02/article/nine-female-political-prisoners-on-hunger-strike.html
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