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dimanche 1 juillet 2012

Téhéran lance le Centre pour les Mariages Temporaires – Kaveh Ghoreishi – 30 mai 2012


« Centre officiel pour le mariage temporaire de Téhéran » ; tel est le nom d’un nouveau site lancé pour promouvoir le concept de « sigheh », un mariage temporaire accepté par le chiisme. Ces dernières années, des dizaines de sites similaires ont vu le jour, ayant tous pour but de faciliter les mariages temporaires ; ils avaient tous un permis officiel.

L’article 1075 du code civil iranien accepte les mariages temporaires. Les conditions pour obtenir un acte de mariage temporaire sont les mêmes que celles d’un mariage permanent ; s’y ajoute la durée du mariage et le montant versé à la femme en dédommagement. Les limites du mariage temporaire sont les mêmes que celles d’un mariage permanent. Ces sites donnent des informations sur leurs membres aux candidats qui s’enregistrent en ligne et aident à établir ces relations. Bien que beaucoup de ces sites aient été enregistrés auprès du ministre de la guidance islamique et d’autres organismes appropriés pour légaliser complètement leurs activités, ils sont parfois critiqués par des officiels du gouvernement. 
Exemple le plus récent, le 30 mai, l’agence de presse Mehr a rapporté que le ministère de la guidance islamique avait déposé plainte contre le site « sigheh in cyberspace » ; il a envoyé tous les détails au comité spécial qui étudie les violations aux technologies d’information.

Même si la reconnaissance légale de ces mariages temporaires est aujourd’hui un fait, le concept continue à avoir ses opposants. Seyyed Mohammad-Ali Moussavi-Mobarakeh, membre du comité des affaires sociales du parlement, défend le sigheh du point de vue des principes religieux mais ajoute que le lien entre le concept et les édits religieux n’existe plus, le mariage temporaire contribue en fait à briser le mariage. Darioush Ghanbari, membre du même comité, accepte le mariage temporaire « sous certaines conditions » et croit également que les sites Internet qui aident aux mariages temporaires affaiblissent la famille en tant qu’institution. Mais les plus farouches critiques des mariages temporaires ne viennent pas des officiels ni des députés mais des féministes. Asieh Amini, journaliste et féministe est l’une d’elles. Rooz en a parlé avec elle ; elle qualifie le dispositif « d’inégal » et ajoute qu’il ajoute encore à la discrimination contre les femmes. Voici des extraits de l’interview.

Rooz : Nous voyons une augmentation du nombre de sites de « mariages temporaires » ces dernières années et ils semblent être beaucoup consultés. Qu’en pensez-vous, en tant que féministe et défenseur des droits des femmes ?

Amini : Avant d’étudier le point de vue féministe, j’aimerais noter le mot que vous utilisez pour ce dispositif : mariage temporaire. Souvenons-nous de la raison qui a poussé différentes civilisations à accepter le mariage. Pourquoi les hommes et les femmes s’engagent-ils dans une relation matrimoniale ? La seule raison rationnelle qui pousse à penser à une vie commune en en acceptant les difficultés c’est le but de fonder une famille. Par difficultés, j’entends les cadres et les règles qui s’imposent quand on s’y engage. Qu’est-ce qui peut justifier le mariage temporaire dans notre société ? Un mariage temporaire n’est rien d’autre qu’un dispositif sexuel. Cette relation contient aussi habituellement un acte d’achat et de vente. Son aspect temporaire signifie qu’il exclut la fondation d’une famille. Donc, la fondation d’une famille, qui peut être la raison principale du mariage, ce qui, dans une société comme la société iranienne implique également le caractère sacré, n’existe pas dans le mariage temporaire.

L’autre question, bien sûr, est qui a recours au mariage temporaire. Une femme ayant sa propre famille peut-elle utiliser ce type de dispositif pour répondre à ses besoins sexuels ? Evidemment, non. Mais les hommes ayant leurs propres familles le peuvent et ce dispositif leur permet de satisfaire occasionnellement leurs fantasmes sexuels.

La question suivante est de savoir si une femme seule qui se tourne vers le sigheh a vraiment le choix, le sigheh, est-ce un engagement émotionnel pour elle ? Vous avez mentionné une augmentation du nombre de sites Internet dédiés au sigheh ; si vous vous connectez, vous verrez qu’ils ne portent aucune attention à l’émotion. Il se peut que des liens émotionnels se développent lors de relations sexuelles lors de sigheh de longue durée. Mais en tout cas, les relations émotionnelles ne sont pas la principale raison de recourir au sigheh.

Donc, d’un point de vue féministe, le sigheh est une relation discriminatoire entre un homme marié et une femme. Le sigheh créée un vide dans les relations personnelles et les réduisent à des relations sexuelles. En fait, le sigheh est un moyen de satisfaire librement les besoins sexuels auquel on a donné une onction religieuse. En un sens, c’est du trafic d’êtres humains, la vente d’un corps. Dans une société ou la vente et l’achat de relations sexuelles libres sont niées pour des raisons religieuses ou même médicales, le sigheh, qui est la forme la plus libre des relations sexuelles et qui constitue, en un certain sens, une transaction entre individus, est permis, on le défend même.

N’oublions pas que l’une des raisons les plus importantes pour lesquelles les femmes ont recours au sigheh est la pauvreté et les nécessités économiques. Il y a bien sûr aussi les besoins sexuels. Mais dans toutes ces raisons, il y a le besoin, ce qui n’est pas le cas pour les hommes. Il faut faire une distinction entre les hommes mariés et les célibataires. Pour les hommes mariés, il y a la possibilité financière et les fantasmes. Les célibataires veulent des relations sexuelles, comme tous les hommes. Mais le sigheh, qui ne comporte pas de dimension émotionnelle, est-ce la solution à ce besoin ?

De ce qui précède, on peut dire que le sigheh est une relation sexuelle inégale entre un homme et une femme. Les femmes qui y ont recours le font poussées par la pauvreté ; elles sont les victimes à plusieurs niveaux de ce système déséquilibré.

Rooz : Mais certains soulignent la banalité des relations sexuelles en occident pour justifier le sigheh et en font même une partie des libertés individuelles.

Amini : Tout d’abord, ce n’est pas le cas dans tous les pays occidentaux. Par exemple, en Norvège, l’achat de prestations sexuelles est totalement interdit, quelles que soient les conditions. Mais pourquoi l’occident ? Le simple fait que l’achat et la vente de prestations sexuelles soient libres dans certains pays ne signifie pas que cela soit bien ou mal. La liberté des relations sexuelles est un autre point. Elle existe en l’occident et peut servir de critère. C’est une affaire personnelle soumise à certaines règles et qui n’est pas basée sur un accord achat/vente. Dans ces sociétés, les relations sexuelles résultent normalement de relations émotionnelles, et ces relations émotionnelles ont-elles aussi leurs propres règles. Dans un pays comme la Norvège, il existe des engagements éthiques, légaux et économiques pour que deux personnes vivent sous le même toit, même en dehors des liens du mariage et en dehors de tout cadre religieux, contrairement au sigheh en Islam. 
L’achat/vente du sexe dans certains pays occidentaux est le produit de situations économiques inégales subies par beaucoup de femmes. Beaucoup de celles qui s’y engagent le font par nécessité économique.

Rooz : Certains experts sociologistes et même des députés ont dit que le sigheh affaiblit la famille en tant qu’institution. Quelles sont les relations entre les deux ?

Amini : Pour commencer, je voudrais dire que je ne considère pas le mariage comme une institution divine. C’est une institution sociale qui doit aider les relations sociales humaines. La famille est la première victime du sigheh. Incidemment, la famille est considérée comme une institution divine en Iran. Les lois régissant la famille en république islamique d’Iran sont la base légale de relations inégalitaires entre les hommes et les femmes. (Je ne parle pas ici des exceptions que les individus créent par eux-mêmes mais de la loi en tant que telle.) Une femme dont le mariage est enregistré accepte sans conditions les premières discriminations légales. Elle abandonne son droit au divorce, le droit de garde de ses enfants, le droit de travailler et beaucoup d’autres droits en échange du cadre appelé famille. Une femme qui abandonne ces droits dès le début de son mariage et qui par la suite se voit imposer un sigheh se voit dépouillée d’encore plus de ses droits. Je répète donc que le sighe est l’un des facteurs qui affaiblissent la famille. J’ai entendu dire, je l’ai même lu, que des femmes très croyantes acceptaient le sigheh à cause de sa sainteté et de sa légalité et le défendaient même. Mon point de vue n’est pas basé sur la charia mais même s’il l’était, je croirais quand même que ces dispositifs, ces relations la blessent. 

Les membres d’une famille ne sont pas les passagers d’un bus qui n’ont pas de relations émotionnelles. Quand je parle d’une famille, je veux dire des gens qui vivent ensemble en se respectant et qui éprouvent des sentiments les uns pour les autres. Quelle femme accepterait que son partenaire achète le corps d’une autre femme ? Laissons de côté les hommes et les femmes. Quelle personne accepterait un tel dispositif ?

Rooz : Qu’ont fait les féministes iraniennes récemment pour empêcher ce dispositif ?

Amini : Tout d’abord, les féministes ne sont pas censées faire des miracles. Le déséquilibre entre les sexes dans notre pays existe à cause de l’ordre mâle chauviniste et il ne disparaitra pas uniquement par les recherches des féministes, ni même par leurs luttes sociales et civiques. On peut certainement informer pour de futurs plans. Vous remarquerez que le pourcentage des sexes dans notre démographie a été perturbé après la guerre qui a duré huit ans, par l’émigration forcée et d’autres raisons encore. Ces maux sociaux ne peuvent pas être résolus par le seul militantisme féministe. Les causes en proviennent d’une multitude de raisons.

Mais revenons au sigheh. Le meilleur exemple d’opposition a été la critique de la loi de la famille. Ce qui a par ailleurs aidé à la formation d’une grande coalition de femmes. Le mouvement féministe a travaillé à informer sur la discrimination légale instaurée par la loi. Je crois que la plupart des informations que nous avons obtenues à ce sujet émane des féministes. Les autres aspects du problème du sigheh sont les déséquilibres économiques, la ségrégation des sexes et la perturbation de l’équilibre des sexes dans notre démographie. Depuis des années, notre pays a subi l’affrontement entre la tradition et la modernité en ce qui concerne le développement économique et est donc aux prises avec les contradictions sociales. Ces problèmes peuvent être clairement définis par les théories féministes, mais le mouvement des femmes ne peut pas les résoudre seul.

Les députés voient dans le sigheh une solution à certains problèmes sociaux, ce qui soulève des centaines de problèmes dont on ne parle jamais. Combien de fois les femmes doivent-elles être victimes de ce processus chauviniste mâle ? Le sigheh est la suite de ce processus.

Rooz : Si la prise de conscience produit un changement de la loi, verrons-nous encore ce dispositif s’étendre ?

Amini : Je ne crois pas personnellement que rendre les gens conscients des problèmes soit le seul but des féministes. Aujourd’hui, nous parlons des problèmes. Dans la situation actuelle, il n’existe pas de parti politique typiquement féminin et les groupes féministes ne tiennent pas trop à s’engager dans des activités politiques, ils préfèrent se cantonner qu domaine social, ce qui ne veut pas dire qu’il faille fermer la porte du dialogue et de la critique avec les politiciens car si elle est fermée, alors nous ne pourrons rien mettre en œuvre. La loi et la planification ne sont qu’une partie du problème. Regardons ce que le président pensait de la réduction des différences entre les sexes il y a huit ou dix ans et voyez les progrès accompli à ce jour. Nous avons en fait régressé.

Alors, les lois seules ne peuvent nous aider à résoudre le problème. Les traditions sociales, les institutions comme le parlement, le gouvernement, la société civile, les médias, la famille et d’autres encore font partie de ce casse-tête. Je crois que la seule société capable de réduire la différence qui existe en les sexes est celle qui pourra créer de l’harmonie et de la collaboration entres les pièces du puzzle. Et c’est précisément ce qui nous manque.

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/may/30/article/concubism-the-product-of-discrimination-and-inequality.html

dimanche 27 mai 2012

Manifestons contre 71 Exécutions en deux Semaines – Kaveh Ghoreishi – 24 mai 2012


Les sources officielles de la république islamique rapportent qu’entre le 1er et le 23 mai, au moins 48 personnes ont été exécutées en Iran, accusées de « trafic de drogue » et de « viol et agressions sexuelles ». Des sources indépendantes parlent de 23 autres exécutions. De plus, une agence de presse officielle relate que le dossier de neuf membres d’un gang est passé à la phase d’exécution dans la province du Guilan, ajoutant que sept des membres sont condamnés à mort.

Le détail de l’exécution des peines de mort en Iran ne sont pas publiées régulièrement et complètement en Iran mais même les chiffres officiels publiés pour le mois d’ordibehest (du 21 avril au 21 mai) et les deux premiers jours de khordad (22 et 23 mai) montrent qu’il y a eu 27 exécutions durant cette période, ce qui représente un hausse significative de la peine de mort comparé au mois précédent (de farvardine).

L’Organisation des Droits Humains en Iran (Sazemane Hoghoughe Bashar Iran) qui traque, enregistre et documente les exécutions dans le pays, a publié une déclaration indiquant qu’il ne peut croire au silence de la communauté internationale sur la hausse des exécutions en Iran ; il en appelle aux Nations Unies pour qu’elles reconsidèrent leurs relations avec la république islamique et qu’elles « mettent fin à toute relation avec le régime iranien. »

50 exécutions en une semaine

Dans les derniers dossiers d’application de la peine de mort, le site officiel de la justice de la province du Fars a annoncé l’exécution de trois prisonniers coupables de trafic de drogue mercredi 23 mai. Ces personnes avaient été arrêtées entre 2007 et 2010, jugées par des tribunaux révolutionnaires et condamnées à mort.

Le journal Djame Djam a annoncé le procès de neuf jeunes hommes accusés d’avoir « infligé des blessures et produit des vidéos amorales » d’une jeune femme de 18 ans par la 12ème chambre du tribunal criminel de la province du Guilan. Sept de ces accusés ont été condamnés à mort, verdict confirmé par la cour suprême iranienne et le verdict a été envoyé au bureau d’exécutions des peines de la justice provinciale.

La veille de la publication de ce rapport, les agences de presse nationales, dont l’agence de presse estudiantines, ont annoncé l’exécution de 14 prisonniers pour trafic de drogue le 22 mai. Habituellement, les agences officielles ne publient pas les noms des personnes exécutées mais en l’occurrence, les noms de toutes les victimes ont été entièrement publiés.

Suite à ces rapports, l’Organisation des Droits Humains en Iran a publié une déclaration condamnant fermement ces exécutions. Mahmoud Amiri-Moghadam, porte-parole de l’organisation a déclaré : « Nous sommes choqués par le silence de la communauté internationale en dépit de l’exécution de 50 personnes en juste une semaine. » D’après la déclaration de l’organisation, 80% de toutes les exécutions en Iran ont pour origine le trafic de drogue jugé à huis clos par les tribunaux révolutionnaires. Amiri-Moghadam en appelle aux Nations-Unies pour reconsidérer sa coopération avec l’Iran : « Beaucoup sont arrêtés et exécutés à cause de cette coopération. La communauté internationale doit condamner ces exécutions et devrait arrêter toute collaboration avec le régime iranien jusqu’à ce qu’il soit prouvé que sa collaboration n’aide pas le système de l’état conduisant à des exécutions. »

Exactement un jour avant la publication (le 21 mai) de la déclaration, les sources officielles d’informations ont rapporté l’exécution de deux prisonniers dans une prison de Sanandadj pour vol et viol. Un jour auparavant, un prisonnier a été pendu dans la ville de Sari pour trafic de drogue. Le même jour, le site d’information kurde Kordpa a relaté l’exécution d’un prisonnier du nom de Hioua Havas à la prison Dizelabad de Kermânchâh. Ce rapport ne mentionnait pas de quoi était accusé ce prisonnier mais il confirmait qu’il avait été arrêté après les manifestations consécutives aux élections présidentielles de 2009. Les sources officielles n’ont pas confirmé cette exécution.

Le 20 mai, les médias iraniens ont fait état de deux exécutions à Ispahan pour vol et viol. Leurs noms complets n’ont pas été publiés.

Des rapports publiés les 17 et 18 mai indiquent qu’au moins 26 prisonniers de trois prisons différentes ont été pendus pendant ces deux jours. Suivant les rapports officiels, sept personnes ont été exécutées à Kermânchâh pendant ces deux jours et trois autres dans la ville d’Ardebil toujours pour trafic de drogue.

Des rapports officieux parlent de 16 autres exécutions dans la ville de Yazd pendant ces deux jours, dont quatre femmes et cinq Afghans.

Le 16 avril, l’agence de presse Fars a cité le chef de la justice provinciale d’Ardebil qui confirmait que 85 personnes avaient été condamnées dans la province, accusées de trafic de drogue.

La moyenne des exécutions en Iran en 2011 était de deux personnes par jour, ce qui classe l’Iran deuxième derrière la Chine. Les chiffres publiés et rapportés pour cette année indiquent une hausse aigüe du nombre d’exécutions et les militants des droits humains prévoient que l’Iran sera premier cette année.

Les pays et les organisations internationales ont condamné l’augmentation des exécutions en Iran ces dernières années. Par exemple, le ministre des affaires étrangères norvégien a déjà annoncé qu’il aborderait la question du nombre croissant d’exécutions en Iran avec les autorités de la république islamique.

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/may/24/article/stop-cooperating-with-the-islamic-republic.html

samedi 26 mai 2012

Les organisations étudiantes rétorquent aux remarques du ministre des sciences : Arrêtez l’apartheid dans l’éducation – Kaveh Ghoreishi – 16 mai 2012


Un groupe d’étudiants qui milite pour la défense des droits des étudiants privés d’éducation supérieure a critiqué la politique du ministre iranien des sciences, de la recherche et de la technologie, Kamran Daneshdjou et a déclaré que l’administration Ahmadinejad mène une seconde révolution culturelle en pratiquant « l’apartheid dans l’éducation ».

Dans son rapport, Shoraye defa az haghe tahsil (le conseil de défense du droit à l’éducation) rappelle l’intensification, spécialement durant ces trois dernières années, de la politique qui vise à interdire l’éducation supérieure à des centaines d’étudiants par des décrets des comités de discipline des universités ou par le comité central de discipline du ministère de l’éducation du ministère des sciences mais aussi par la pratique « illégale » de marquage des étudiants par des étoiles à l’entrée nationale des programmes de master. Avec le programme des étoiles, les fonctionnaires de l’université donnent aux étudiants qu’ils ne pensent pas faits pour les études supérieures à cause de leurs idées ou de leurs actions politiques un certain nombre d’étoiles ; les fonctionnaires surveillent les étudiants avec l’aide des organismes de sécurité et d’observation des lois. Plus le nombre d’étoiles est grand, plus les étudiants se verront interdire l’éducation supérieure en partie ou en totalité.

Pendant les nombreuses années où Daneshdjou a été ministre des sciences, il a souvent parlé d’islamisation des universités par la séparation des sexes, l’interdiction de poursuivre des études pour les étudiants dissidents et le licenciement ou la mise à la retraite d’office des professeurs. Un étudiant qui s’est vu interdire les études supérieures a appelé ces programmes « des preuves de la détermination de l’administration de la planification de la poursuite des violations des lois existantes et du refus d’accorder aux étudiants le bénéfice de leurs droits légitimes. »

Poursuite et intensification des politiques destructrices

Le ministre de l’éducation a récemment déclaré que « Les militants du mouvement de la sédition, ses chefs et ceux qui font l’apologie des leurs idées erronées » n’ont pas le droit d’accéder aux universités. D’après l’agence de presse officielle IRNA, Daneshdjou a déclaré lors d’un discours à l’université de Shahroud le 27 avril : « Les individus qui ont perdu le nord après la sédition de 2009 et qui ne suivent pas les commentaires avisés de notre guide suprême avisé et continuent dans leur voie n’ont pas leur place à l’université. Notre société, notre population ne nous le permettent pas et nous ne les trahirons pas. » Sédition est le terme que les autorités iraniennes utilisent pour les grandes manifestations organisées et soutenues par le Mouvement Vert qui ont suivi les élections présidentielles de 2009 où Mahmoud Ahmadinejad a été reconduit dans ses fonctions. Ils affirmaient que les élections avaient été truquées.

Cette déclaration du ministre a provoqué des condamnations fermes et des critiques des organisations estudiantines dans tout le pays. La réponse la plus récente est celle du conseil de défense du droit à l’éducation qui a présenté un rapport détaillé et a traité ces remarques de « criminelles. »

En mars-avril, Daneshdjou a aussi répété son message à Qom. Daftare Tahkim Vahdat, la principale organisation estudiantine du pays a condamné ces remarques et a dit qu’elles « révélaient la violation immédiate des droits des étudiants. »

Un étudiant interdit de poursuivre ses études interviewé par Rooz a dit que le calendrier des remarques de Daneshdjou était important ; elles arrivent deux ou trois semaines avant l’annonce des résultats nationaux du concours d’entrée en master à l’université et « qu’elles augmentent l’inquiétude sur de plus grandes contraintes dans l’éducation supérieure. »

Il a aussi dit que la récente expulsion de professeurs comme Alireza Beheshti, Ghorban Behzadinejad et Mohsen Mirdamadi n’était pas sans lien avec ces remarques. « Il semble que Kamran Daneshdjou veuille créer une atmosphère mortifère dans les universités et mener une deuxième révolution culturelle avec le soutien et le conseil d’institutions pures et dures. »

La révolution culturelle de la révolution islamique, que l’on appelle officiellement « réveil de l’islamisation des universités » a eu lieu dans les premières années de la révolution et a causé le licenciement et la purge de beaucoup de professeurs et d’étudiants des institutions de l’éducation supérieure.

Dans son rapport sur les interdictions d’éducation poursuivies et mises en place durant l’administration Ahmadinejad, le conseil de défense des droits à l’éducation écrit : « les politiques d’apartheid en matière d’éducation, surtout ces trois dernières années, ont pris leur élan dans le pays et des centaines d’étudiants ont été empêché de poursuivre leur éducation supérieure. » Le rapport critique aussi « le marquage par des étoiles des étudiants » par lequel les étudiants ne peuvent pas poursuivre leur éducation à cause de leurs idées et actions politiques. En sus d’être privé d’éducation supérieure, beaucoup d’étudiants « étoilés » ont également été arrêtés, interrogés et incarcérés, surtout après les élections présidentielles de 2009 et lors des manifestations dans tout le pays pour protester contre les résultats de l’élection. Dans ce dernier groupe, Madjid Dori, Zia Nabavi et Mahdieh Golrou* qui sont en train de purger leurs peines de prison. Certains étudiants ont aussi été arrêtés et « étoilés » à cause de leurs manifestations aux débats télévisés d’Ahmadinejad durant la campagne pour l’élection présidentielle de 2009. D’autres étudiants qui sont toujours derrière les barreaux : Saïd Djalalifar, Madjid Tavakoli, Emad Bahavar, Eftekhar Borzorguian, Kaveh Rezaï, Arash Sadeghi, Ali Akbar Mohammadzadeh, Moïn Ghamin* et Ali Adjami.

*Mahdieh Golrou et Moïn Ghamin ont depuis été libérés

Source: http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/article/end-education-apartheid.html

dimanche 25 mars 2012

Le mouvement des Femmes continue - Kaveh Ghoreishi - 19 mars 2012

Tandis que, le 8 mars, on célébrait la journée internationale des femmes dans le monde entier, les féministes iraniennes interviewées pour l’occasion ont dit qu’elles croyaient que la condition des femmes en Iran se détériorait au fur et à mesure que les pressions et les restrictions sur leurs activités augmentaient. Malgré tout, elles restaient pleines d’espoir et optimistes, soutenant que leur mouvement renaîtrait en même temps que la nouvelle année persane (l’année 1391 commence le 20 mars) avec vigueur et dynamisme. Alors que dans certains pays la journée internationale de la femme est un jour férié officiel, la république islamique ne reconnaît pas cette journée. Les féministes iraniennes la célèbre vraiment de toutes les manières possibles. Un site web qui poste des nouvelles relatives aux femmes, Kanoune Zanane Irani (Centre pour les femmes iraniennes) a annoncé que la journée internationale des femmes a été célébrée dans une petite maison de Téhéran. Suivant le rapport, la journaliste Jila Bani Yaghoub et des militantes sociales, Shahla Forouzanfar, Alieh Eghdamdoust, Minou Mortazi Langueroudi, Haleh Safarzadeh, Nahid Djafari, Setareh Hashemi, Alieh Matlabzadeh ainsi que l’époux de l’avocate Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, ont célébré cette journée en discutant les problèmes actuels et les réalisations des femmes. 

Les Iraniennes à l’extérieur de l’Iran ont aussi célébré la journée internationale des femmes et ont honoré les femmes et leurs réalisations à travers le monde. Comme l’année persane tire à sa fin, les féministes ont publié plusieurs rapports dans les médias et les réseaux sociaux, discutant et évaluant le mouvement féministe et les effets des élections présidentielles contestées de 2009. Certains ont loué les militantes et leur travail tandis que d’autres critiquaient les actions. Parvine Bakhtiarnejad, chercheuse, féministe et militante sociale a écrit sur le site Feminist School que cette année, le 8 mars s’etait changé en journée « de solidarité et d’autocritique ». Dans son article, elle mentionne la participation des femmes dans les groupes de discussion et leur soutien aux différents évènements liés aux problèmes féminins qui ont traversé les années comme la Campagne pour un Million de Signatures, la Campagne contre la Lapidation, les différentes coalitions comme celle contre la soi-disant loi de protection de la famille ou celles apparues à l’occasion des élections ; elle dit que ces évènements ont suscité une grande solidarité parmi les femmes sur le chemin de l’égalité. Dans l’article publié, Madame Bakhtiarnejad objecte par ailleurs que le départ d’Iran de plusieurs militantes avait eu un impact négatif sur la vigueur et l’intensité des projets féministes et de la solidarité. « Il n’y a aucun signe de solidarité pour un programme commun, comme si les idéaux féminins, s’étaient peu à peu évanouis dans les cieux. Chaque personne se mure dans sa tour sans programme commun et sans pouvoir communiquer. » 

Suivant les rapports des organisations internationales des droits humains, après les dixièmes élections présidentielles en Iran (en 2009), l’émigration des militants iraniens de tous bords a considérablement augmenté ; parmi eux, des féministes. Asieh Amin et Mansoureh Shodjaï, deux figures de premier plan du féminisme iranien, ont parlé à Rooz de la situation du féminisme dans le pays. Répondant à une question sur l’effet de ces migrations sur le mouvement féministe et problèmes des féministes, Madame Shodjaï a dit : « Le mouvement pour le changement en Iran est réalisé par les militants en Iran ; à l’étranger, il ne s’agit que de soutien et de promotion. » Elle a dit ne pas croire à beaucoup de solidarité parmi les militantes qui ont récemment quitté le pays. « Tandis que les voyages, courts ou longs, auraient pu créer des réseaux de collaboration organisée, on ne voit pas beaucoup de solidarité et d’institutionnalisation au moins parmi  les féministes de premier plan. C’est une critique qui s’est fait jour parmi les féministes de l’étranger. A l’intérieur de l’Iran, nous avons été témoins de coalitions qui ont réussi à se substituer aux institutions de la société. On aurait pu faire de même à l’étranger, mais non. » Les seuls efforts coordonnés à l’extérieur du pays sont venus du groupe des Mères en Deuil, selon Shodjaï. Mais elle précise alors que le mouvement féministe se définit par ses exigences d’égalité ; c’est le cœur de son activité, c’est pourquoi le groupe ne se relève pas car le groupe ne prend pas le féminisme comme le cœur de son militantisme. 

Madame Amini dit que, malgré le départ de beaucoup de femmes d’Iran, le mouvement conserve sa solidarité générale et son organisation. « L’une des principales activités du mouvement féministe ces dernières années a été de participer à différentes coalitions sur des sujets spécifiques. Des déclarations, des lettres et des articles sont là pour démontrer que la solidarité existe. Ces deux dernières années, une partie du mouvement féministe a été contrainte de quitter l’Iran, une autre partie a été emprisonnée, tandis qu’une troisième était réprimée par les autorités. Et pourtant, on publie toujours beaucoup de déclarations et de points de vue, en fait, plus qu’aucun autre groupe social. » Amini croit que les évènements qui ont suivi les élections présidentielles contestées de 2009, en particulier les contraintes imposées sur les activités des groupes sociaux n’ont causé aucune diminution dans le travail des groupes féministes. D’après elle, les activités liées à la diffusion des informations ont en fait augmenté durant cette période dans le sens où les médias se sont montrés plus réceptifs à ce genre d’activités et de rapports. Elle croit que les militantes de l’étranger ont également répondu aux problèmes des femmes d’Iran avec la même intensité que par le passé. 

Shojaï approuve ce dernier point et admet qu’il y a beaucoup de preuves pour indiquer que le mouvement féministe est aussi actif que par le passé. Selon elle, un des exemples en est l’activité des sites Web qui s’occupent des problèmes des femmes. Des sites comme Feminist School, Center for Iranian Women et le site sur la loi de protection de la famille font partie de ceux qui publient des rapports vigoureux sur les problèmes des femmes.  Un autre signe de la croissance de ce militantisme est le nombre d’ordonnances judiciaires rendues à l’encontre des femmes, les arrestations et l’incarcération de féministes, prises pour cibles pour avoir coopérer avec le mouvement et pris part aux évènements pour la démocratie en Iran. Le troisième marqueur est le nombre de déclarations et de rapports analytiques publiés sur les problèmes des femmes. Ils sont élaborés à l’intérieur de l’Iran et indiquent la vigueur du mouvement.

Elle croit également que beaucoup de choses se sont passées en dehors de l’Iran pour les problèmes des femmes ces dernières années.  Elle ajoute cependant que le discours principal sur le mouvement féministe est défini par les femmes vivant à l’intérieur de l’Iran. Les autorités iraniennes ont augmenté la pression et les contraintes sur les militantes. Exemple le plus récent, Nargues Mohammadi, vice-présidente du Centre Iranien des Défenseurs des Droits Humains ; elle a été condamnée à six ans de prison pour ses activités légales. Madame Shojaï croit que le régime n’a malheureusement fait montre d’aucune flexibilité à l’égard des militantes. « Beaucoup de femmes sont habituellement citées à comparaître, interrogées et condamnées à de lourdes peines de prison ou on leur interdit d’exercer certaines activités ». Selon elle, la situation générale des femmes n’a pas changé cette année; en fait, les pressions sociales, la discrimination dans l’éducation, le port du voile et d’autres problèmes se sont intensifiés, rendant la situation pire qu’auparavant. « Et pourtant, le mouvement féministe continue à vivre ; c’est même le principal mouvement social du pays. »


Source :  http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/march/19/article/the-womens-movement-carries-on.html

dimanche 1 août 2010

Kaveh Ghoreishi - Les frères Alaei privés du droit à la libération conditionnelle

25 juillet 2010

Massoud Shafei dans une interview exclusive avec Rooz:

L’avocat des frères Alaei lors du second anniversaire de leur arrestation : « Les efforts des organisations pour les droits humains et pour les droits des médecins sont restés sans effet pour les frères Alaei et le responsable de la justice s’est opposé à un amendement de leurs verdicts. » La semaine dernière, les médecins pour la défense des droits humains ont publié une déclaration demandant la libération d’Arash et Kamyar Alaei, deux médecins luttant activement contre le SIDA en Iran.

Rooz: Monsieur. Shafei, de quoi accuse-t-on les frères Alaei et ont-ils avoué ?

Masoud Shafei (Shafei): Suivant l’acte d’accusation, les deux frères ont été accusés d’agissements contre la sécurité nationale pour coopération avec un état ennemi, dans ce cas, les Etats-Unis. L’acte d’accusation cite l’article 508 du code pénal islamique selon lequel quiconque coopère avec des états ennemis de la république islamique sera condamné à un emprisonnement de un à dix ans, à moins qu’il ne soit condamné pour Moharebeh [ennemi de Dieu]. L’accusation de Moharebeh ne s’appliquait pas au dossier des frères Alaei, ce qui leur laisse un à dix ans d’emprisonnement pour coopération avec un état ennemi. Nous avons prouvé que les Etats-Unis n’étaient pas un pays ennemi. Nous avons cité plusieurs décisions de la cour suprême qui ne considérait pas les Etats-Unis comme un pays ennemi. A cette époque, seul le gouvernement irakien était considéré comme ennemi, à cause de la guerre de huit ans. Nous avons plaidé et finalement prouvé que les Etats-Unis ne pouvaient pas déclencher l’article 508. De plus, l’article stipule que quiconque coopère avec un état ennemi contre la république islamique sera condamné. Les frères Alaei n’ont absolument pas travaillé avec le gouvernement américain. Ils n’ont travaillé qu’avec des fondations et des institutions scientifiques.

Rooz: Quand et comment s’est passé le procès des frères Alaei ?

Shafei: Malheureusement, même si le procès devait se passer à huis clos, plusieurs agents du ministère du renseignement y étaient présents, ce à quoi j’ai objecté. Le juge n’a pas pris mon objection en considération les présentant comme des experts. Mais même les experts ne sont pas admis à un huis clos parce que les experts donnent leurs expertises avant le procès. Nous avons constaté l’incapacité du juge à diriger ce procès et a empêché les soi-disant experts d’intervenir dans la procédure

Rooz: Avez-vous pu rencontrer vos clients pendant les deux années passées ? Ont-ils pu utiliser leur droit de permission ?

Shafei: Je dois dire qu’heureusement, les frères Alaei ont eu des permissions. Les membres de leur famille et moi-même avons pu les rencontrer. Je les ai vus il y a quelques semaines. Pendant cette réunion, ils ont mentionné des restrictions en prison mais n’ont pas parler ouvertement de leurs conditions de vie en prison. Leur silence vient de ce qu’ils veulent protéger leurs droits à des permissions. Nous avons constat que s’ils protestent contre leurs conditions de détention, le peu de droits qu’ils ont leur sont retirés.

Source : http://www.roozonline.com/english/news/newsitem/article/2010/july/25//alaei-brothers-deprived-from-right-to-conditional-release.html

samedi 3 juillet 2010

Rooz/Kaveh Ghoreishi: Les réfugiés iraniens en Irak face à un sort incertain

24 juin 2010

Lors d’interviews exclusives avec Rooz, des réfugiés iraniens au Kurdistan irakien révèlent leurs conditions de vie désespérées, leur sort incertain, l’absence de sécurité et le manque de réponse des Nations Unies dans l’avancement de leur dossier. Les fonctionnaires du haut commissariat des nations unies aux réfugiés (UNHCR) à Erbil demandent aux demandeurs d’asile de « prouver le danger qu’ils courent » pour pouvoir obtenir le statut de réfugié ; ils déclarent : « Notre budget et nos ressources sont limités et nous ne pouvons pas aider tous les réfugiés à cent pour cent. »


Suite aux évènements liés à l’élection présidentielle du 12 juin en Iran et aux arrestations en masse, une nouvelle vague d’Iraniens a commencé à émigrer. Certains ont réussi à obtenir le statut de réfugié politique dans un pays européen, mais d’autres vivent dans des conditions très difficiles en Turquie, en Irak et dans d’autres pays voisins de l’Iran, en attendant que les Nations Unies traitent leur cas.


Un Iranien demandeur d’asile a dit à Rooz qu’il faisait partie de l’équipe de campagne de Mir-Hossein Moussavi à Téhéran, qu’il s’occupait de droits humains et de medias sociaux. Sur le conseil d’un ami, il s’est rendu au Kurdistan Irakien après un voyage chaotique et avec l’aide d’un guide. Voila quatre mois qu’il est au Kurdistan Irakien, dans l’incertitude totale quant au sort qu’on lui réserve.


L’un des principaux obstacles auxquels les demandeurs d’asile iraniens sont confrontés en Irak, c’est l’obligation d’être parrainé par un citoyen irakien pour obtenir un statut de résident temporaire. Habituellement, les demandeurs d’asile iraniens au Kurdistan Irakien ne connaissent personne susceptible de les parrainer durant leur séjour.


Un autre demandeur d’asile iranien en Irak a dit à Rooz être un militant étudiant condamné à environ 15 ans de prison. Il a quitté l’Iran après avoir déposé une forte caution et réside désormais au Kurdistan irakien.


Ce militant étudiant, au bout de deux mois au Kurdistan irakien en a conclu que le bureau d’Erbil du UNHCR est très faible et inefficace, ce qui met les Iraniens demandeurs d’asile en Irak en grand danger, surtout à cause de l’absence de sécurité dans la région, de l’influence du réseau des renseignements iraniens et de la force Qods, le bras armé du corps des gardes révolutionnaires (pasdaran islamiques) pour les opérations à l’étranger.


Nous avons contacté le bureau du UNHCR d’Erbil au Kurdistan irakien pour les interroger sur les problèmes auxquels sont affrontés les Iraniens à Erbil. Nous avons demandé quelles étaient les responsabilités du UNHCR et comment cette organisation pouvait aider les Iraniens. Le directeur adjoint du bureau d’Erbil, Farhad Sami Abdolghader a répondu : « La principale responsabilité du UNHCR est de protéger la vie et l’intégrité physique des réfugiés et des demandeurs d’asile avec l’aide du gouvernement hôte. Ceux qui sont sur notre liste peuvent vivre au Kurdistan irakien avec notre soutien et obtiennent le droit de travailler de poursuivre leurs études et de pratiquer des activités annexes. Avec l’aide des partenaires du UNHCR en Irak et au Kurdistan, nous tentons d’aider les demandeurs qui sont dans une situation grave. Notre budget et nos ressources sont limités et nous ne pouvons pas aider tous les réfugiés à cent pour cent. »


Source : http://www.roozonline.com/english/news/newsitem/article/2010/june/24//iranian-refugees-in-iraq-face-uncertain-fate.html