samedi 31 décembre 2011

Semaine 52 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Mehdi Kouhkan transféré à l’hôpital.
  • Hossein Ronaghi Maleki transféré à l’hôpital le 24 décembre. Les médecins demandent à ce qu’il soit opéré une nouvelle fois mais la libération conditionnelle lui est toujours refusée.
  • Issa Saharkhiz, journaliste, transféré à l’hôpital menotté et les pieds entravés.
B- Arrestations/Incarcérations
  • Hiva Bairami arrêté à Mahabad.
  • Osman Ghadernejad arrêté au Kurdistan.
  • Abdolrahman Ghaderzadeh (Zaniar) arrêté à Mahabad.
  • Morad Hassanzadeh arrêté à Mahabad.
  • Esmail Honarpour arrêté à Mahabad.
  • La militante des Mères du Parc Laleh Jila Karamzadeh arrêtée pour purger sa peine de 2 ans.
  • Le militant de la campagne de Moussavi, le Docteur Ahmad Miri s’est rendu à la prison de Babol Pour purger sa peine d’un an de prison.
  • Le journaliste Hamid Moazzemi de nouveau arrêté.
  • Ali Molanejad arrêté à Mahabad.
  • Chia Mollanejad arrêté à Mahabad.
  • Osman Mollazadeh arrêté au Kurdistan.
  • Samakou Osmani arrêté au Kurdistan.
  • Alireza Shahiri, commence à purger sa peine à la prison de Babol.
  • Ali Akbar Soroush, professeur d’université commence à purger sa peine. 
  • Nasser Tarighi arrêté à Mahabad.
  • Khosrow Zareh arrêté à Mahabad.
  • Un groupe de chrétiens arrêtés la veille de Noël dans une église d’Ahvaz.
C- Libérations
  • Yashar Amini libéré après avoir purgé sa peine d’un an de prison.
  • Behrouz Djavid Tehrani, militant étudiant, libéré au bout de 7 ans de prison.
  • La chrétienne Shahla Rahmati libérée après 287 jours de prison.
D-Autres Nouvelles 
  • D’après la rumeur, Sakineh Ashtiani pourrait être pendue au lieu de lapidée.
  • Loghman Moradi interdit de visites pendant un an.
  • Le condamné à mort kurde Mostafa Salimi en grève de la faim depuis le 19 décembre à la prison de Saqqez.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Mohammad Ahmadi condamné à 1 an de prison et 60 coups de fouet.
  • Hamed Andaz condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Adel Danapour condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Massoud Djalilzadeh condamné à 1 an de prison et 60 coups de fouet.
  • Saïd Ebrahimzadeh condamné à 1 an de prison et 60 coups de fouet.
  • Bahram Faravani condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Behnam Fatehi condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Le réformiste Abolfazl Ghadiani condamné à 3 ans supplémentaires pour insultes au guide.
  • Kioumarz Ghorbani Niknam condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Vahid Gholampour Golzari condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Allahverdi Ghorbani condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Mohsen Golestani condamné à 1 an de prison et 60 coups de fouet.
  • Le procès de Faezeh Hashemi, fille de l’ancien président Rafsandjani, commence sous l’accusation de propagande contre le régime.
  • Shariar Kabiri Eskandari condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Nadjaf Khandani condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Bahram Khodayari condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Siamak Kondouri condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Jila Mahdavian, des Mères en Deuil, convoquée au tribunal le 25 décembre pour apprendre qu’elle était condamnée à 5 ans de prison.
  • Vahid Mahmoudi, bahaï, condamné en appel à 5 ans avec sursis ; il devrait donc être libéré prochainement.
  • Amir Mirzaï Hekmati jugé pour espionnage.
  • Ali Mohammadi Aghbolagh condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Mehdi Mohammadpour condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Taghi Mollaï condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Alireza Naghshi condamné à 3 mois de prison et 30 coups de fouet.
  • Maryam Nadjafi, fille de Jila Mahdavian et membre des Mères en Deuil, convoquée le 25 décembre au tribunal pour apprendre qu’elle était condamné à 6 mois de prison, + 18 mois avec sursis.
  • Kaveh Rostampour condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Parviz Saïdian condamné à 1 an de prison et 60 coups de fouet.
  • Ali Shahed condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Fereshteh Shirazi condamnée en appel à 3 ans de prison.
  • Le président du mouvement iranien de la liberté, le Docteur Ebrahim Yazdi condamné à 8 ans de prison. 
  • Osman Zahideh Tabrizi condamné à 6 mois de prison et 40 coups de fouet.
  • Une flagellation publique à Masdjed Soleyman.
  • 2 exécutions à la prison Lakan de Rasht.
  • 7 pendaisons, dont une femme, à la prison centrale d’Oroumyeh le 24 décembre.
  • 1 pendaison à la prison de Shahroud le 21 décembre.
  • 2 exécutions publiques à Ghazvine jeudi.
L’université  - La culture
  • L’association des correspondants de l’Onu décernent une citation d’excellence Ranan Lurie à la caricaturiste Mana Neyestani.
  • Les bains historiques de Mirza Youssef Maleki, de la période Safavide, demolish par la municipalité de Babol.
  • Le magazine de Khatami est désormais interdit.
  • 100 librairies ont fermé l’année dernière à Téhéran.
  • Les cinéastes iraniens résistent aux pressions du ministère de la culture visant à fermer la maison du cinéma.
  • La 14ème réédition de Cécité de José Saramago interdite.
  • Le ministre de la culture poursuit 2 rédacteurs en chef de magazines.
  • La rue Vali Asr, la plus longue de Téhéran classée au patrimoine de l’humanité.
  • Le site de l’ancien président Rafsandjani est bloqué.
  • 450 journalistes ont émigré d’Iran depuis les dernières élections.
L’économie de l’Iran
  • L’Iran invite les banques sri lankaises à ouvrir des agences en Iran.
  • Un investissement de $571millions en Arménie dans des projets énergétiques de la part du régime iranien. 
  • Les Emirats Arabes Unis, la Chine et la Corée du Sud sont les principaux exportateurs vers l’Iran.
  • L’Iran et l’Afghanistan signent un nouvel accord pétrolier.
Les Manifestations
  • Les recenseurs n’ont pas été payés ; 70 d’entre eux manifestent devant le gouvernorat de Téhéran. 
L’Iran à l’étranger
  • Israël a vendu des équipements de surveillance au régime iranien.
  • Le secrétaire d’état aux affaires étrangères se rend à Moscou le 26 décembre.
  • 2 techniciens iraniens supplémentaires disparaissent en Syrie.
  • Tir de roquettes sur le camp Ashraf de l’OMPI en Irak. 
  • L’assemblée générale de l’Onu condamne le régime iranien sur la question des droits humains.
  • Un juge américain énonce que l’Iran serait à l’origine des attaques du 11 septembre.
  • Une entreprise danoise a fourni à l’Iran un logiciel de surveillance qui a identifié un journaliste qui a été arrêté et torturé. 
  • Le diplomate chinois Zhai Jun en visite en Iran. 
 La politique en Iran
  • Le parti réformiste des Modjaheddines de la révolution islamique a annoncé qu’il boycotte les prochaines élections législatives.
  • Mehdi Khazali candidat aux prochaines élections législatives.
  • Mehdi Karroubi dénonce par avance les élections.
  • Dans un communiqué commun, le PDKI et le Komeleh appellent au boycott des élections législatives.
  • De la boxe au parlement !
  • Boroudjerdi, l’un des accusés dans l’affaire de détournement de 13 milliards de dollars est candidat.
  • La nomination du gendre d’Ahmadinejad à la tête de l’organisation iranienne de certification fait des remous parmi les parlementaires.
  • Sur les 1400 candidatures pour les élections législatives, 1/5 sont féminines.
  • 20 députés protestent contre le rapport spécial sur la sédition  de 2009.
Nouvelles en vrac
  • Mort d’une étudiante à Mashhad.
  • 4  membres du PJAK et 1 bassidji tués lors d’affrontements près de Baneh au Kurdistan.
  • L’incendie de la raffinerie Shazand d’Arak circoncis. 
  • D’après les statistiques officielles, 850.000 enfants mariés entre l’âge de 10 et de 18 ans.
  • 8 membres des forces de police de Ghazvine arrêtés pour avoir violé des étudiantes.
  • 2600 résidents de Téhéran ont déposé une demande de changement légal de sexe.


mardi 27 décembre 2011

Semaine 51 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Omid Behrouzi transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Mostafa Daneshdjou transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Reza Entessari transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Amir Eslami transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Afshine Karampour transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Hamid Moradi transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Kamrane Rahimian transféré à la prison de Redjaï Shahr lors du début de son procès.
  • Farshid Yadollahi transféré au bloc 350 d’Evine.
  • Le militant étudiant Mazyar Yazdani transféré à l’isolement à la prison de Babol.
B- Arrestations/Incarcérations
  • L’ancien militant de l’université de Shiraz Rouhollah Ghassemi a été arrêté dimanche 18 décembre après convocation au ministère du renseignement. 
  • Amir Hossein Hadjebian, membre du front de la participation et journaliste arrêté.
  • Nasrollah Laleh, derviche Gonabadi, arrêté à domicile.
  • Le militant étudiant de l’université Azad de Téhéran Mohammad Hossein Mahboubian a été  arrêté le 17 décembre alors qu’il quittait l’université.
  • Esmaïl Rahimi arrêté le 21 décembre à Sarvdasht, Kurdistan.
  • Bastam Sarabi arrêté le 21 décembre à Sarvdasht, Kurdistan.
  • L’homme qui avait jeté une chaussure à la tête d’Ahmadinejad a été arrêté.
C- Libérations
  • Mohammad Alimoradi, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Ahmad Alizadeh, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Le militant des droits civiques Rahim Badjvar a été libéré sous caution du centre de detention du ministère du renseignement de Marivan.
  • Ali Imani Gharamaleki, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Farzad Mahdavi, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Mohammad Mahmoudi, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Djalil Milani, arrêté en août à Tabriz lors d’un dîner du Ramadan, libéré de la prison de Tabriz.
  • Mehdi Mohadjer, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Ghader Norouzi, arrêté en août à Tabriz lors d’un dîner du Ramadan, libéré de la prison de Tabriz.
  • L’ancien combattant Mohammad Reza Radjabi libéré à la fin de sa peine. Il avait été arrêté en juin 2009.
  • Yaghoub Ramezani, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Le militant étudiant Arash Sadeghi libéré.
  • Youssef Salahshour, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Yasser Salmani Rezaï, arrêté à Tabriz le 24 août, libéré à la fin de sa peine.
  • Fakhreddin Samimi, bahaï de Ghaemshahr libéré.
  • Ali Sirnak, arrêté en août à Tabriz lors d’un dîner du Ramadan, libéré de la prison de Tabriz.
D-Autres Nouvelles 
  • Les journalistes appelle à la libération de Hassan Fathi, arrêté après une interview à la BBC.
  • Des étudiants rencontrent la famille de Madjid Tavakoli.
  • Hossein Ronaghi Maleki arrête sa grève de la faim.
  • Le syndicaliste Reza Shahabi arrête sa grève de la faim alors qu’il est en soins intensifs à l’hôpital.
  • Les prisonniers politiques de la prison Karoun d’Ahvaz menacent de se mettre en grève de la faim pour protester contre leur transfert parmi les criminels dangereux.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Farzad Eslami condamné à une année de prison supplémentaire.
  • Mazyar Goudarzvand condamné à 3 ans de prison avec sursis et à une amende.
  • Parvine Mokhtareh, mère de Kouhyar Goudarzi, condamnée à 23 mois de prison.
  • Esmaïl Salmanpour condamné à une année avec sursis.
  • 3 exécutions à la prison d’Arak pour trafic de drogue.
  • Une exécution à Ilam dimanche.
  • 3 flagellations publiques à Shiraz.
  • Une pendaison à Saveh mardi.
L’université  - La culture
  • Setareh Elyasi, Etudiante et féministe, expulsée pour  “ désobéissance”.
  • La Société pour l’archéologie iranienne met en garde contre la "destruction et le pillage" des anciens monuments et des sites au Sistan et au Balouchistan.
  • Des tuiles du dôme du monument historique Ecole de Tcharbagh d’Ispahan sont tombées.
  • Le centre musical Beethoven de Téhéran fête ses 50 ans.
  • Une fracture est apparue à la base de la montagne Hossein, site de Naghsh-e-Rostam site, nécropole de  4 rois achéménides.
  • La conférence internationale sur le poète iranien Roumi débute à Téhéran.
  • En deux jours, 5 vieilles demeures historiques démolies à Ahvaz.
  • Le film d’Asghar Farhadi Une Séparation nommé pour 5 récompenses du cercle des critiques de cinéma de Londres.
  • L’Iran bloque le site Web de l’ambassade britannique.
  • Les forces de sécurité attaquent les célébrations de Yalda à Gorgan.
L’économie de l’Iran
  • Chute vertigineuse de la devise iranienne.
  • Le PDG de l’aciérie d’Ahvaz arrêté dans l’affaire du détournement de fonds.
  • Le PDG des la société russe Tatneft dément avoir signé un accord pétrolier avec l’Iran.
  • L’entreprise iranienne Sunir gagne un contrat de $72 million pour étendre une usine en Irak du nord. 
  • Le dollar atteint 1630 tomans.
  • L’état doit 9 millions de dollars au métro de Téhéran.
  • Après l’arrêt des subventions, les hôpitaux publics cumulent $50 millions de déficit.
  • L’Iran interdit les transactions en dirhams avec les Emirats Arabes Unis.
L’Iran à l’étranger
  • L’Iran et la Russie signe un accord pétrolier de $700m.
  • La ville de Bochum décerne son prix des droits humains à Khadijeh Hadjidini Moghaddam.
  • L’Iran libère les 2 Koweïtiens qu’il détenait depuis un mois et les blanchit des accusations d’espionnage.
  • Le ministre de la culture et de la guidance islamique, Mohammad Hosseini s’est rendu samedi en Algérie pour assister à la 7ème conférence des ministres de la culture de l’organisation de la coopération islamique.
  • Le président du Tatarestan en visite officielle en Iran.
  • L’Iran voulait ouvrir un consulat à Vancouver pour s’occuper des citoyens Iraniens-Canadiens ; le Canada refuse.
  • L’assemblée générale de l’ONU approuve une résolution dénonçant des violations sérieuses des droits humains en Iran.
  • L’Iran interdit tout commerce avec les émirats arabes jusqu’à nouvel ordre.
  • Le premier ministre irakien accorde un délai de 6 mois supplémentaires pour la fermeture du camp Ashraf.
  • 5 techniciens iraniens kidnappés à Homs en Syrie.
  • Le conseiller du guide suprême pour les affaires étrangères rencontre le vice-président indien.
  • L’Iran et la Mauritanie signe un accord préalable pour intensifier leur coopération dans les domaines économique, pétrolier, de l’exploitation pétrolière, de l’agriculture, de la pêche, industriel, électrique et économique. 
  • La Suisse gèle les avoirs de 180 personnes et entreprises iraniennes.
 La politique en Iran
  • L’Iran prétend avoir arrêté un espion américain cherchant à infiltrer le renseignement iranien.
  • Le conseil du Mouvement Vert déclare la participation aux élections législatives “contraire à l’intérêt national”.
  • Des portions du territoire iranien vendus à la Chine.
  • Dans une déclaration, 39 prisonniers politiques mettent en garde contre l’atmosphère sécuritaire des élections.
Nouvelles en vrac
  • L’explosion de l’aciérie de Yazd a fait 18 morts.
  • Le Yémen libère 5 marins iraniens arrêtés il y a 2 ans.
  • Les écoles d’Ispahan fermées à cause d’une pollution atmosphérique majeure.
  • Les usines autour de Téhéran fermées jusqu’à samedi à cause de a pollution atmosphérique.
  • Explosion à la raffinerie d’Ispahan.
  • Tabriz fermé à cause de la pollution.
  • Alerte à la pollution à Arak.
Sur le blog cette semaine 

dimanche 18 décembre 2011

Lettre du Blogger Hossein Ronaghi Maleki au procureur général pour annoncer sa grève de la faim


A Monsieur Djafari Dowlatabadi, procureur général de Téhéran, mes salutations et mes respects 

Je suis Seyyed Hossein Ronaghi Maleki, fils de Seyyed Ahmad, né le 5 juillet 1985. Dans le passé, j’ai informé votre excellence dans plusieurs courriers de différents problèmes, mes problèmes rénaux, les procédures d’interrogatoires et l’énoncé des verdicts, l’absence de défenseurs lors du verdict en première instance, la situation de la prison et des prisonniers affligés de diverses maladies, le flou du statut des prisonniers et la pression accrue sur les prisonniers et leurs familles, les arrestations, l’emprisonnement à l’isolement et les lois de ce pays qui ne sont pas respectées ni mises en place.

Aujourd’hui, n’ayant vu aucune solution mise en œuvre pour résoudre ces problèmes, j’ai décidé de poursuivre mes protestations différemment.

Monsieur le procureur, 

A la veille du début de ma deuxième année d’incarcération (12 décembre 2009), pour protester contre le refus de m’accorder une liberté provisoire pour raisons médicales pour que je puisse me soigner les reins, contre le refus d’accorder une liberté provisoire pour raisons médicales à des prisonniers qui en ont besoin comme le docteur Maasoum Fardis, contre les arrestations et les pressions sur les militants des droits humains comme Rojine Mohammadi, contre la situation déplorable des familles des prisonniers politiques et pour soutenir le syndicaliste Reza Shahabi qui fait une grève de la faim pour protester comme le flou de son statut en prison et enfin pour protester contre les violations généralisées des droits humains des prisonniers politiques, j’ai commencé une grève de la faim au soir du vendredi 9 décembre 2011.

Monsieur le procureur, 

J’ai gardé le silence deux ans en prison, mais aujourd’hui, devant mon état de santé dramatique, devant la santé précaire de Reza Sahabi, du docteur Maasoum Fardis et d’autres prisonniers politiques, je me dois de vous dire que nous ne devrions plus rester coi devant la situation déplorable des prisonniers et la violation de leurs droits humains.

En tout cas, ma santé court un grand risque en raison des mauvaises conditions carcérales et de mon incarcération même. Je vais donc maintenant avoir recours à la grève de la faim qui est la seule option offerte aux prisonniers politiques pour faire respecter leurs droits.

Je vous informe donc, vous et tous les autres, que c’est la méthode que j’ai choisie pour protester contre la situation décrite ci-dessus et pour vous informer, vous et tous les autres, des conditions déplorables des prisonniers politiques ; je vous informe en sus que je suis prêt à en payer le prix.

Même  si ce prix, c’est ma vie.

Je vous prie de croire, Monsieur le procureur général, à mes salutations respectueuses.
Seyyed Hossein Ronaghi Maleki, le 12 décembre 2011, prison d’Evine, bloc 350

Source: http://www.rahana.org/archives/46566

samedi 17 décembre 2011

Interview de Mohammad Yeganeh Tabrizi par Massih Alinejad


Il n’existe aucune statistique officielle sur le nombre de personnes tuées, blessées et emprisonnées après les élections présidentielles de juin 2009.
Le mois dernier, Aliréza Sabouri, qui avait reçu une balle dans la tête lors de la grande manifestation du 15 juin 2009, est mort aux Etats-Unis. Ce qui a poussé Mohammad (Farhad) Yeganeh Tabrizi, blessé lors des manifestations de l’Ashoura de décembre 2009, a sortir de l’anonymat 

Dans une lettre au Rapporteur Spécial de l’ONU sur les Droits Humains en Iran, Yeganeh Tabrizi a écrit : « Je vous demande d’enquêter pour savoir pourquoi, en tant qu’Iranien ayant  passé 15 ans de sa vie à s’assurer de pouvoir subvenir à ses besoins, j’ai tout perdu en une nuit pour avoir manifesté contre une élection truquée par le régime iranien. Je vous demande d’enquêter pour savoir pourquoi quelqu’un comme moi a été obligé de dépenser tout ce qu’il possédait pour soigner ses blessures en sortant clandestinement du pays, alors qu’il va passer le reste de sa vie à se paralyser lentement, mentalement et physiquement.
J’ai donné ma voix et elle n’a pas été comptée. Pourquoi me faut-il abandonner la vie et le bien-être à cause de cela ? Dans cette lette, je déclare que je porte plainte contre la république islamique et que je demande des dommages et intérêts pour ma paralysie physique, la diminution de mes facultés mentales et la perte de mon emploi, de mon affaire ainsi que les tortures physiques et l’humiliation auxquelles j’ai été soumis.
Si j’arrive à trouver le bon canal dans cette vie, je demanderai justice. Autrement c’est auprès de Dieu que je demanderai justice, Lui qui m’a gardé en vie suffisamment longtemps pour vous formuler ma plainte.»

Interview Complète 

Monsieur Yeganeh, je vous avais demandé une interview sur votre état physique auparavant ; vous m’aviez répondu que vous étiez sous traitement et que le souvenir de ce qui s’était pas à l’Ashoura était trop pour vous. Vous est-il possible de nous parler de ce qui s’est passé de jour-là ? 
On m’a tiré dessus ce jour-là, le 27 décembre 2009. 

Où étiez-vous exactement pendant cette manifestation et que vous est-il arrivé ? 
Nous avancions de la place Imam Hossein vers la place Enghelab [révolution] en étant sans arrêt attaqués par les forces de sécurité et les bassidjs. Mais nous changions sans arrêt de direction pour éviter l’affrontement ; nous sommes finalement arrivés au pont du Collège (Pole-Kalej). Il y avait beaucoup de monde de là à la place Valiasr, on se frappait la poitrine pour montrer notre deuil tout en soutenant le Mouvement Vert et Mir Hossein Moussavi. Je passais sous le pont en direction de la place Valiasr parce que le pont lui-même était occupé par des hommes en civil qui en interdisaient l’accès.
Alors que nous arrivions au bout du pont, la police anti-émeutes et ses véhicules sont soudain apparus venant de Valiasr et a commencé à attaquer. Il y avait tellement de gaz lacrymogènes qu’on ne voyait plus rien et qu’on ne pouvait plus respirer. Nous avons été obligés de faire retraite quand les hommes sur le pont ont commencé à nous jeter des pierres. Plusieurs ont tout de suite été blessés. Nous avons été obligés de pénétrer dans la rue Alborz et de prendre la rue Hafez mais notre retraite était coupée. On était encerclés par les hommes en civil et la police anti-émeutes. Il y avait des affrontements partout, des coups de feu, des gaz lacrymogènes et les pierres volaient.

Vous souvenez-vous qui vous a tiré dessus ? Je veux dire, avez-vous vu les tireurs ?
Trois d’entre nous ont été touchés à la  tête par les forces de sécurité. Il y avait aussi un homme en civil qui nous tirait dessus avec un Colt. Nous ne nous attendions pas à ce que la police nous tire dessus. Au moment même où j’ai vu qu’on nous tirait dessus, un homme à côté de moi a reçu une balle dans la figure. Je me suis tourné pour l’aider, je tournais donc le dos aux tireurs, quand j’ai été touché derrière la tête et le reste de mon corps. En tout, j’ai reçu 150 chevrotines.

Qu’avez-vous fait quand vous avez été blessé ? Vous a-t-on emmené à l’hôpital ? A quel hôpital et dans quel état était-il ce jour-là ?
Ce jour-là, les gens ont entouré la police anti-émeutes. Ils les désarmaient et leur retiraient leurs uniformes puis les laissaient partir un par un. Soudain, j’ai vu un corps tomber du pont. C’était un jeune manifestant que les hommes en civil avaient poussé. Il est tombé à côté de nous sur la route et son corps était mutilé. J’ai soudain pensé avoir été touché par une pierre alors j’ai couru sous le pont. C’est alors que j’ai compris que je saignais horriblement de la tête et de tout le corps. Ayant vu les corps des autres manifestants sur lesquels on avait tiré, j’ai compris que mon corps avait été transformé en passoire.
Arrivé sous le pont, j’ai perdu connaissance ; je ne voyais ni n’entendais rien. Je pensais que j’étais en train de mourir. Puis j’ai entendu des jeunes qui m’entouraient et pensaient que j’étais mort d’hémorragie. Je voulais bouger une main ou un pied pour leur montrer que j’étais vivant. J’ai tout juste pu ouvrir les yeux et un de ces jeunes, que je n’ai pas reconnu m’a ramassé avec ses amis et m’a emmené loin des affrontements.
J’avais peu d’espoir de quitter cette zone de mort, mais ces jeunes dont j’ai vu une photo plus tard, m’ont emmené jusqu’à leur voiture et m’ont allongé sur la banquette arrière. La voiture se remplissait de mon sang et mon corps ne bougeait plus. Ils m’ont emmené rue Hafez jusqu’à une ambulance qui m’a rapidement emmené à l’hôpital Sina. A l’entrée, un agent de sécurité en civil est entré dans l’ambulance, m’ont fait les poches, ont confisqué mon portable et d’autres affaires.

Par la suite, avez-vous reçu un traitement ou été opéré en Iran ? Je veux dire, y a-t-il eu d’autres problèmes avec la sécurité après votre blessure ? Aviez-vous peur d’aller à l’hôpital ?
Après des assurances d’une de mes relations qui travaillait dans un hôpital militaire, on m’a emmené dans cet hôpital sous surveillance du renseignement. J’étais dans le coma en soins intensifs pendant 20 jours. Quand j’ai repris conscience, j’ai compris que deux chevrotines s’étaient logées dans mon cerveau et l’avaient gravement blessé. Les médecins ont fait tout ce qu’ils ont pu mais n’ont pas touché à mon cerveau à cause de leurs expériences avec des soldats blessés. Ils savaient que s’ils le faisaient, ils feraient probablement plus de mal que de bien. Ils ont préféré me donner des médicaments chers et très rares qu’ils avaient beaucoup de mal à se procurer pour empêcher ma mort cérébrale. Après avoir repris conscience, j’ai été interrogé à deux reprises par la police du renseignement et je l’ai écrit à Ahmad Shahid [le Rapporteur Spécial pour les Droits Humains en Iran de l’ONU].
Quand j’étais en Iran, les gens qui étaient responsables de moi ont livré mon corps à moitié paralysé à la police du renseignement de la rue Moalem sur une chaise roulante. Après m’avoir interrogé, ils m’ont envoyé à la 10ème chambre du tribunal révolutionnaire. Là, avant que la police du renseignement ne puisse m’interroger, j’ai dit que je voulais porter plainte contre les forces de sécurité qui m’avaient tiré dessus. Le représentant de la police du renseignement a commencé à me frapper devant celui qui devait m’interroger et le greffier. Je suis tombé de la chaise roulante. Il m’a dit que j’étais un criminel puisque j’étais rue Enghelab pendant l’Ashoura et que mes crimes avaient été prouvés. Il m’a dit rechercher les photos et les vidéos de moi ; lorsqu’ils les auraient trouvés, ils me poursuivraient et me pendraient. Pour tout arranger, ils m’ont emmené au sous-sol pour prendre mes empreintes digitales ; en fait, ils voulaient juste que je voie les tortures brutales subies par les autres détenus. Des centaines de gens étaient enchaînés et étaient battus de temps en temps. Il m’a dit que tous étaient des manifestants du jour de l’Ashoura qui s’étaient heurtés à la police comme moi.  Il m’a dit qu’ils nous emmèneraient tous à la prison d’Evine pour nous tuer.

Que c’est-il passé quand vous avez décidé de quitter l’Iran ?
Même si ma vie avait été épargnée par miracle, j’avais quand même perdu tout bien-être. Mon travail était entravé par toute une variété de tactiques. J’ai été obligé de rendre ma société insolvable. Mon dossier suivait son cours à la cour révolutionnaire. Mon dossier avait été retardé à cause de la paralysie de mon côté gauche. Je n’étais physiquement pas bien, j’étais incapable de travailler ou d’avoir une vraie vie. Je suis rentré en contact avec différents partis et groupes et j’ai même contacté les dirigeants du mouvement. Après m’être assuré de ne pouvoir bénéficier d’aucun soutien en Iran, j’ai décidé de partir.

Avez-vous été traité ou opéré hors d’Iran ?
Je suis actuellement en traitement à l’hôpital. Cependant, même ici, ils ont décidé de ne pas bouger les chevrotines à l’intérieur de mon cerveau. Ils utilisent la kinésithérapie et d’autres méthodes limitées pour m’aider. Mais, dans les semaines à venir, ils vont utiliser un nouveau procédé pour les extraire par l’oreille. Au bout de deux ans, j’ai la main gauche complètement paralysée et je ne peux marcher qu’au prix de grands efforts. J’ai accepté ces pertes et je dois m’en accommoder. Je suis fatigué des traitements et des hôpitaux et eux aussi en ont assez de moi. Les chevrotines vont peut-être bouger et nous épargner plus de tracas [il veut dire qu’il veut simplement mourir]. Ayant vu ces scènes et ces journées, la vie et la mort ont perdu toute importance à mes yeux. La mort sera peut-être plus calme et agréable que cette vie. Après tout, je l’ai déjà vécue, c’était très doux. Je ne sais pas pourquoi Dieu m’a renvoyé dans ce monde plein d’oppression et de tyrannie.  Le destin voulait peut-être que je soies témoin du martyr du peuple d’Iran et que je puisse porter témoignage de ce que j’ai vu.

Vous attendiez-vous à ce qu’on vous tire dessus uniquement parce que vous manifestiez ?
Pas du tout. Je ne pensais pas que participer à une élection induirait un tel prix, une telle perte. Pendant huit mois, j’ai vu à plusieurs reprises les gens saigner dans la rue. J’ai vu la marche silencieuse pour la liberté, la mort de Neda ; j’ai vu tout ça de mes propres yeux. J’ai entendu parler de Kahrizak et d’autres incidents du même genre en prison. Mais lors de l’Ashoura, nous en sommes venus à incarner l’Imam Hossein, détruisant les palais de la richesse et du pouvoir du Yazid de notre époque avec notre propre sang. Oui, je suis descendu dans la rue lors de l’Ashoura tout en connaissant la brutalité du gouvernement, sachant la façon sauvage dont il s’attaquait au peuple, parce que je préférais la mort dans la dignité lors de l’Ashoura à une vie d’humiliations.

Qu’est-ce qui vous a fait le plus souffrir durant ce temps ?
Ce qui me torture vraiment c’est que durant chaque attaque contre les manifestants, durant chaque incident, il y a eu beaucoup plus de blessés que de morts. On ne sait pas où ils sont et ce qui leur est arrivé. Beaucoup de familles sont forcées de mentir à leurs voisins sur les brutalités que le gouvernement a commises contre eux pour pouvoir se protéger et protéger les leurs de plus de dommages, mais ils ignorent qu’ainsi ils enterrent les blessés vivants. Pourquoi tout le monde ignorait tout d’Alireza Sabouri et de ce qui lui était arrivé durant des deux dernières années ?

Et bien, Alireza avait été blessé en juin 2009 mais sa famille ne voulait pas communiquer sur sa situation. Après sa mort à Boston en tant que réfugié, ce n’est que récemment qu’un membre de sa famille qui vit en dehors d’Iran a donné une interview pour parler de lui.
Vous voulez dire que les Iraniens de Boston ignoraient qu’il était à l’hôpital ? Vous voulez dire que c’est la faute de l’Amérique ? Non, c’est tout d’abord la faute des familles et ensuite la vôtre à vous, les médias de l’étranger, qui n’avez pas suivi son cas. Vous pouvez censurer ce que je viens de dire parce que j’ai parlé de vous. Mais c’est l’amère vérité et je me dois de la dire.  Dans beaucoup de cas, plusieurs personnes ont aidé à l’enterrement vivant de telles victimes. Après Alireza Sabouri qui a partagé mes douleurs et est mort en tant que réfugié, plusieurs questions me taraudent. Pourquoi n’avez-vous pas suivi personnellement ces manifestants blessés dont le nombre est plus important que celui des morts ? J’étais personnellement en relation avec plusieurs personnes qui, comme Alireza Sabouri en Turquie, vivaient dans la pauvreté et le malheur, sans aucun accès aux soins médicaux de base, dans l’attente d’une réponse du UNHCR pour trouver une nouvelle résidence. Je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où ils se trouvent actuellement et quels autres problèmes les ont accablés. 
Vous tous qui avez une plume et un public, vous êtes responsables, surtout Kalameh et Jaras et même la BBC et la VOA. Vous inquiétez-vous de l’inconfort de votre conscience et de celles des autres causé par les malheurs de quelqu’un ayant des chevrotines dans le cerveau ? Peut-être les martyrs étaient-ils meilleurs parce qu’ils ont été enterrés et  n’ont  plus de plaintes, de demandes ou de besoins, parce qu’ils ne peuvent plus parler. Je vous le demande vraiment : si Neda Agha-Soltan vivait aujourd’hui, combien d’Iraniens qui ont sans cesse son nom à la bouche viendraient-ils lui rendre visite ? Combien viendraient l’aider si elle en avait besoin ? Combien de reporters et de photographes publieraient des articles à son sujet ? Il vaut mieux que vous nous demandiez à moi et à Alireza de mourir dès que possible pour vous fournir des sujets pour vos journaux sans trop de problèmes.

Vous avez raison. Je comprends votre situation et il est certain que nos erreurs, le silence des familles, la peur, la situation sécuritaire et d’autres problèmes ont existé et existent toujours. Pourriez-vous me dire quel a été votre plus gros problème dans ces circonstances ?
Quand j’étais à Téhéran et que je devais faire la navette tous les jours entre le tribunal révolutionnaire, la police du renseignement et les médecins légistes, j’avais désespérément besoin d’un docteur et d’un avocat. J’ai frappé à toutes les portes, mais je n’ai pas eu de réponse. Etait-il si difficile de me présenter un docteur et un avocat ? Même des sites comme Jaras et Kalameh, qui savaient que j’avais milité politiquement pendant huit ans, des soutiens du Mouvement Vert, ne m’ont porté aucune attention. Pourquoi ? Encore plus triste, même les opposants à la république islamique à l’étranger m’ont dit que j’appartenais au régime, que j’appartenais au groupe de Moussavi et ne m’ont pas prêté attention. Ma famille et mes relations se sont jointes au concert pour occulter le problème. Je comprends peut-être maintenant ce que le pauvre Alireza Sabouri a du subir à cause de ces abstentions, ce manque d’attention et cet oubli. Peut-être avant que d’autres comme moi ne meurent, tous savent comment s’entraider et se mettre d’accord pour les enterrer vivants. 

Avec toutes ces tragédies amères auxquelles vous avez fait face, avez-vous des regrets ? Je veux dire, si vous pouviez revenir en arrière, manifesteriez-vous encore ?
Voyons. La plupart d’entre nous, je veux dire les manifestants du Mouvement Vert, en étaient arrivés à la conclusion que la seule façon de sauver l’Iran et les Iraniens de la guerre, de l’oppression et d’un malheur futur était de voter aux élections et de changer  le système en votant pour les candidats qui tenaient tête aux dirigeants pour pouvoir revenir à la démocratie. Nous étions convaincus que nous étions décidés à sauver l’Iran, sans quoi, je serai en train de travailler dans mon affaire et Moussavi peindrait et s’occuperait d’art. Les étudiants étudiaient, les journalistes et les écrivains étaient  à leurs bureaux et les politiciens se chamaillaient. Mais quand nous avons vu que l’Iran se dirigeait vers une dictature absolue, vers la guerre et le militarisme et que nous nous sommes convaincus qu’ils cherchaient à détruire l’économie et l’agriculture pour les remplacer par la mafia de l’IRGC, il n’était plus temps d’attendre. Nous avons laissé notre vie et notre travail  et avons agi pour sauver l’Iran. Certes, nous avons échoué, mais au moins je suis sûr d’avoir assumé mes responsabilités vis-à-vis de mon pays, alors, personnellement, je ne regrette rien. Ceux qui devraient avoir des regrets sont ceux qui ont participé à la répression de ceux qui voulaient la liberté, qui ont tiré l’Iran vers la destruction à cause de leur apathie et de leur silence. Dieu m’en est témoin ; si l’histoire devait se répéter une centaine de fois, je serais dans les premières lignes du Mouvement Vert du peuple d’Iran, plus déterminé et solide que jamais et cette fois, soit je sauverais l’Iran, soit je choisirais la mort pour ne plus être témoin de la destruction de l’Iran et des Iraniens.

Avant les élections, vous étiez actif politiquement ?
Quand j’étudiais à l’université, il y a aussi eu des clashes et j’ai été battu. J’ai donc décidé de ne pas m’occuper de politique et de me concentrer sur mon travail et mon affaire. Mais quand j’ai vu que cette fois la politique était sur le point de détruire mon pays et que Moussavi s’était avancé pour combattre à mains nues, je n’ai pas pu m’empêcher d’agir et de briser le silence. Les dirigeants du régime avaient cependant promis des élections libres et saines. L’amour est facile à première vue [proverbe persan qui veut dire que les difficultés n’apparaissent pas au début].

S’il y a une question que je ne vous ai pas posée, si vous voulez dire quelque chose, c’est le moment.
Je voudrais dire quelques mots sur le Mouvement Vert du peuple d’Iran. Ce mouvement cristallise la lutte séculaire du peuple iranien pour une société libre, basée sur des principes démocratiques. C’était un mouvement pacifique et opposé à la violence qui, au début, ne cherchait pas à renverser le régime pour prendre les rênes du pouvoir. Le manque de clairvoyance de Khamenei a détruit cette occasion historique et le pouvoir est tombé aux mains de la bande corrompue d’Ahmadinejad dont le seul principe est la suprématie de leurs intérêts personnels sur les intérêts nationaux de l’Iran. Ce mouvement sans chef et sans défense n’avait pas de soutien, tant au pays qu’à l’étranger sauf ceux qui se sont soulevés et ont sacrifié leurs vies et leurs moyens de subsistance.
J’ai été blessé Durant ces évènements et je n’ai reçu ni aide ni soutien de quelque groupe ou parti. Où sont les milliards que les Etats-Unis auraient versés au Mouvement Vert d’après nos dirigeants menteurs ? Moussavi et Karroubi sont en prison. Nous les militants du Mouvement Vert, dépensons tout ce que nous avons pour sauver nos vies comme les autres martyrs et détenus. Alors, où sont les milliards que le chef de la cour suprême et Mr Jannati ont juré que nous avions reçus ? Même l’Amérique a tendu la main au gouvernement iranien et Obama et Khamenei s’écrivaient par-dessus les corps des jeunes Iraniens qui jonchaient les rues de Téhéran. 
Maintenant que ces hommes se sont noyés dans leurs mensonges et le sang innocent du peuple d’Iran, il leur faut entendre les piliers branlants de leur pouvoir.  Ce mouvement comptait beaucoup de militants mais peu de soutien. L’opposition à l’étranger en a voulu au mouvement dès le début. Les puissances étrangères, pressées par leurs propres peuples, ont décidé de l’utiliser pour tendre une main amicale au régime, si bien que le régime s’est permis de massacrer et de réprimer le mouvement. Maintenant que nous, le peuple, qui n’avions personne pour nous soutenir, sommes à genoux, Madame Clinton publie des déclarations pour de soutien et l’opposition exprime également son soutien. Trop peu, trop tard.

Source: http://www.enduringamerica.com/home/2011/12/12/iran-interview-special-what-has-happened-to-the-1000s-wounde.html

Semaine 50 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Saman Aryaman transféré à la prison Karoun d’Ahvaz.
  • Djahanguir Badozadeh transféré de la prison d’Oroumieh vers un endroit inconnu. 
  • Habibollah Golparipour transféré de la prison d’Oroumieh vers un endroit inconnu.
  • Mostafa Kakeh Mami (Youssef) transféré de la prison d’Oroumieh vers un endroit inconnu.
  • Le syndicaliste emprisonné Réza Shahabi, en grève de la faim depuis le 25 novembre, transféré à l’hôpital.
  • Ali Ahmad Soleimani transféré de la prison d’Oroumieh vers un endroit inconnu.
  • Ahmad Tamouei transféré de la prison d’Oroumieh vers un endroit inconnu.
B- Arrestations/Incarcérations
  • Mohammad Faradjpour commence à purger sa peine de 9 mois de prison.
  • Le religieux dissident Hassan Ali Mostafaï détenu.
  • Hassan Nikkhah, de la campagne Moussavi, de retour à Evine.
  • Le syndicaliste Alireza Saghfi convoqué pour purger ses 3 ans de prison.
  • Hodjatoleslam Abdollah Shahani arrêté dans la province du Golestan.
  • Maziar Yazdan Nia retourne en prison pour purger ses 6 mois de prison.
C- Libérations
  • Ali Ahmadi, bahaï de Ghaem Shahr, libéré.
  • Peyman Aref libéré sous caution dimanche.
  • Parissa Babaï, bahaïe de Ghaem Shahr, libérée.
  • Simine Gordji, bahaïe de Ghaem Shahr, libérée.
  • Le documentariste Mojtaba Mirtahmasb libéré sous caution.
  • Rojine Mohammadi blogger et défenseure des droits humains, libérée sous caution.
 D-Autres Nouvelles 
  • Hossein Ronaghi Maleki a commencé une grève de la faim samedi 10 pour protester contre le refus de libération à titre médical.
  • Découverte d’un nouveau centre de torture dans le centre de détention 81 qui appartient aux gardes révolutionnaires dans la garnison Al Mahdi, à 20 km de la route de Daria Shahr d’Oroumieh. 
  • 36 prisonniers politiques, signataires d’un appel à boycotter les élections, interdits de visites.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 6 mois d’Arya Aramnejad.
  • Zeinab Djalalian condamnée à perpétuité par la cour suprême.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 6 mois de Mostafa Ebrahimtabar.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 6 mois d’Alireza Falahati.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 6 mois de Mohammad Reza Maleki.
  • Yaghoub Maleki, de la campagne Moussavi, condamné à 10 ans de prison.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 6 mois de Mohammad Reza Massoumian.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 12 mois d’Ahmad Miri.
  • Zahra Nika’ein, militante bahaîe du droit des enfants, condamnée à 7 ans de prison.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 9 mois d’Alireza Shahiri.
  • La cour d’appel de Babol confirme la peine de 4 mois d’Ali Akbar Soroush.
  • Une amputation de la jambe à la prison d’Adelabad de Shiraz.
  • Une amputation de la main à la prison Adelabad de Shiraz.
  • Une exécution publique à Shahr-é-Kord.
  • 5 exécutions à la prison Vakilabad de Mashhad.
  • 2 exécutions publiques à Rostam dans la province du Fars mardi.
  • Une exécution à Rasht mardi.
  • Une exécution à Ispahan mercredi.
L’université  - La culture
  • Le bas relief de Bahram II à Nishabour (époque Sassanide), saccagé par des inconnus.
  • Le ministre des sciences annonce que le concours d’entrée à l’université sera éliminé dans trois ans.
  • Negar Salahi, étudiante bahaïe de l’université du Mazandaran, expulsée.
  • Hadi Binesh expulsé de l’université à cause de ses activités politiques.
L’économie de l’Iran
  • 260 unités de production du Kurdistan qui en comporte 700 sont inactives.
  • 40 ouvriers de la section “terre” du barrage de Djaveh au Kurdistan ont été licenciés.
  • L’Iran découvre un grand champ de gaz en mer Caspienne.
  • L’état doit 10 milliards de dollars aux services de santé.
  • Ahmadinejad alloue $4 milliards du fond national de développement à de nouveaux projets  pétrochimiques.
  • Augmentation des importations de cigarettes de 75%.
  • 70% des ouvriers vivent sous le seuil de pauvreté en Iran.
  • Le lait cru plus cher en Iran que dans l’union européenne.
Les manifestations
  • Les Azéris de Tabriz montrent leur solidarité avec les Syriens en brûlant la photo d’Assad dans le stade Sahand. 
  • Un ouvrier au chômage lance une chaussure sur  Ahmadinejad pendant un discours à Sari. 
  • Un maçon, n’ayant pas été payé depuis 8 mois, tente de se suicider dans le nouveau bâtiment du gouvernorat de Téhéran.
  • Les métallurgistes retraités manifestent devant le parlement.
 L’Iran à l’étranger
  • De nouvelles sanctions japonaises contre l’Iran.
  • Le ministre des affaires étrangères Salehi se rend en Irak.
  • L’Iran demande l’aide de la Corée du Nord pour activer ses missiles balistiques. 
  • L’Irak et l’Iran échange les restes de 93 soldats tués lors de la guerre des années 80.
  • L’Iran participe à la construction d’une raffinerie en Namibie.
  • L’autorisation de faire le plein à l’aéroport de Kent arrive à son terme pour les avions d’Iran Air.
  • Trafic clandestin (?) d’art entre l’Iran et les USA.
  • Hillary Clinton demande la libération  immédiate et inconditionnelle du pasteur Youssef Nadarkhani. 
  • Le directeur de l’IRIB à Bakou expulsé d’Azerbaïdjan.
  • Le prince héritier saoudien, également ministre de l’intérieur, rencontre le ministre iranien du renseignement. 
  • Le ministre des ponts et chaussées se rend à Damas.
  • Les Etats-Unis sanctionnent  2 personnalités militaires : le général Firouzabadi et le commandant des gardes révolutionnaires Araqi pour le rôle qu’ils ont joué dans la répression qui a suivi les élections.
  • Le ministre de la culture et de la guidance islamique se rend à la Foire Internationale du Livre du Qatar.
  • Implication directe du Hezbollah dans le trafic de cocaïne en Amérique du Sud.
  • Un ancien commandant des gardes révolutionnaires se rend à la maison blanche en compagnie du dirigeant irakien.
  • Le chef de la recherché stratégique du conseil de discernement critique la Turquie pour son soutien à l’opposition syrienne.
  • La Russie saisit des matériaux radioactifs dans le bagage d’un passager en direction de Téhéran.
  • La Corée du Sud sanctionne 99 personnes et entités en Iran.
La politique en Iran
  • Détournement de fonds : accusation de Boroudjerdi, chef du comité de politique étrangère du parlement et député de Mashhad.
  • Le parlement vote une loi pour le libre-échange avec la Syrie.
  • L’ancien président Rafsandjani appelle à supprimer toutes les limites sur les partis politiques.
  • Le député Ali Motahari critique la répression post électorale des étudiants et le manque de réaction du parlement ; il traite également la détention de Moussavi et Karroubi d’illégale. 
  • Le gouvernement iranien en retard pour la présentation du budget.
  • Ali Laridjani, président du parlement, critique l’attaque contre l’ambassade britannique.
  • Les gardes révolutionnaires et l’administration s’opposent sur les menaces faites à la Turquie.
Nouvelles en vrac
  • Des tempêtes de poussière frappent le Khouzestan – Les écoles sont de nouveau fermées à Ahvaz à cause de la pollution.
  • Explosion à l’aciérie de Yazd ; 16 morts.
  • Augmentation des morts liées à la pollution à Téhéran.
  • Le feu est circonscrit au complexe pétrochimique de Bandar Imam.
  • Les hommes n’ont plus le droit de vendre des vêtements pour femme.
Sur le blog cette semaine 

dimanche 11 décembre 2011

Un Religieux, Steve Jobs et un Pasteur Condamné à mort - Farzaneh Roostaee – 21 octobre 2011


Depuis une quarantaine d’année, un religieux musulman appelé Seyyed Djalal vient chez ma mère pour réciter des prières. A plusieurs reprises, alors que nous, les cinq enfants, sommes occupés à jouer, on sonne à la porte, Djalal entre, et ma mère se souvient de l’évènement du jour. Elle apporte rapidement une chaise qu’elle installe dans un coin de la salle à manger pour Djalal et cours inviter les voisins à participer à la prière. La plupart des voisins sont sortis et ma mère est donc le seul public de ce rituel. Djalal continue à réciter ses prières même quand ma mère quitte la pièce pour aller lui chercher du thé. Quand j’étais enfant, je me suis souvent demandé ce qu’étaient ces prières que Djalal récitaient même dans une pièce vide. Djalal a maintenant 80 ans et se rend toujours chez ma mère pour réciter des prières dont pas un seul mot n’a changé.

Depuis que Djalal a commencé à venir chez nous il y a quarante ans, le monde a complètement changé. L’homme est allé dans l’espace, de nos jours on a Internet et une antenne satellite à la maison, etc… Mais Djalal continue de répéter exactement les mêmes mots qu’il y a 40 ans.

A l’opposé, Steve Jobs, fondateur d’Apple et de Pixar, inventeur de l’iPad, du smart phone et d’autres gadgets technologiques ; dans un discours de 20 minutes adressé aux étudiants de l’université de Stanford, il a créé une vague dans l’esprit de millions de jeunes. Ce discours de 20 minutes ne traitait pas d’inventions ou de la richesse de ses sociétés. Il parlait de sa façon de vivre, ne succombant pas à l’échec, de l’espoir et de son acceptation de la mort, des mots pas très différents de ceux des prophètes.

« Quelquefois, la vie vous envoie une brique à la figure. Ne perdez pas la foi. Je suis convaincu que la seule chose qui m’a empêchée de partir est que j’aime ce que je fais. Et la seule façon de faire du bon travail est d’aimer ce que l’on fait. Si vous n’avez pas encore trouvé ce que vous aimez, continuez à chercher. ‘Vivez chaque jour comme si c’était le dernier’. Cette phrase m’a impressionné, et, depuis lors,  je pense que toutes les fiertés et les peurs, les ennuis ou les échecs disparaissent devant la mort. »

Quand j’ai entendu ces mots sur la liberté et le respect des idées des autres, je me suis rappelée la condamnation à mort de Youssef Nazarkhani, un Iranien qui a choisi de se convertir, ce qui a motivé sa condamnation à mort. Expliquez-moi comment on peut prétendre croire en une religion et en un livre sacré mais refuser le pardon et nier le droit de ceux qui veulent mourir pour leurs croyances.

Je respecte Youssef Nazarkhani parce qu’il a déclaré le transfert de sa vision d’un coin de l’univers à l’autre et qu’il n’a pas eu peur des conséquences. Il aurait pu choisir de se comporter comme des milliers d’autres qui assistent à des sermons semblables à ceux de Djalal et gardent les mêmes pensées et les mêmes croyances toute leur vie durant .

Beaucoup de musulmans sont devenus chrétiens, alors, un de plus, un de moins, ce n’est pas vraiment un problème. Il ne faut pas fermer nos esprits et penser que la diversité est un danger pour notre religion. A moins que la destruction d’un groupe pour terroriser les autres groupes ne devienne partie intégrante de l’art de gouverner. Mais, à cause de la malédiction de ce pays causée par les mensonges, la duplicité et la corruption, il nous faudra peut-être demain rechercher toutes les personnes qui pourraient encore croire en quelque chose non plus ici-bas mais dans les cieux.

Source: http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/archive/2011/october/21/article/a-cleric-steve-jobs-and-a-pastor-on-death-row.html

samedi 10 décembre 2011

Appel à la Solidarité avec le Mouvement des Femmes Iraniennes : Rencontre avec les Papillons pour la Paix - Samedi 3 Décembre 2011


Feminist School: La déclaration qui suit a été signée par plus de 160 défenseurs des droits des femmes iraniennes, des militants et des érudits vivant à l’étranger, pour montrer leur solidarité avec les militants féministes en Iran et faire écho à leurs voix au niveau international. Malgré la répression permanente des défenseurs des droits civiques en Iran, plus de 70 femmes courageuses, de différentes sensibilités politiques, se sont rassemblées et ont rédigé une déclaration contre la violence domestique et étatique en Iran. Confrontées aux dernières tensions croissantes et à la menace d’un affrontement armé entre le régime iranien et les puissances occidentales sur la question du nucléaire, ces militantes incitent les autorités iraniennes et les bellicistes du pays et de l’étranger à s’engager dans la négociation et le dialogue plutôt que dans la violence et la guerre.

La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes est gravée dans nos souvenirs grâce à l’exemple des « Papillons Inoubliables », trois vaillantes sœurs de République Dominicaine brûlées au feu de la dictature.

Un groupe de féministes en Iran a choisi cette date pour sonner l’alarme sur la violence en Iran, pas uniquement les violences faites aux femmes mais aussi tout le spectre de la violence patriarcale, depuis le foyer jusqu’à la société dans son entier, depuis l’Iran jusqu’au monde entier.
Elles expriment leur préoccupation pour leurs sœurs en Iran dont le sort ressemble à celui de la République Dominicaine. Beaucoup de femmes, de vrais papillons de paix, de liberté et d’égalité en Iran ont péri de la main de la violence patriarcale de l’état. Leur sort porte témoignage que la violence patriarcale au niveau du foyer et des dispositions légales, se répète et s’étend à toute la sphère sociale et politique.

Se méfiant de la scène politique et sociale déchirée par la discorde et la polarisation, ces féministes tentent de transcender ces fractures. Elles ont travaillé ensemble et nous préviennent que les plus grands problèmes sont à venir. Elles nous alertent sur les crises causées par la pauvreté, la corruption, la dépendance et le chômage, des crises dont elles voient l’origine dans le cercle vicieux de la violence à l’intérieur de la société.

Ces militantes déclarent que le cycle de la violence a beaucoup de conséquences sociales alarmantes qui menacent le bien-être et la dignité de chacun en Iran, et plus spécialement des femmes et des jeunes. Elles en appellent donc aux gouvernements pour qu’ils reconnaissent le plus grand niveau de priorité à accorder aux actions urgentes pour éliminer la violence.

Comme beaucoup de femmes en Iran, ces militantes connaissent intimement les effets de la discrimination et de la ségrégation entre les sexes et de ce qui en résulte, des femmes privées de la chance de réaliser leurs potentiels. Soulignant les effets de la ségrégation des sexes en Iran, ces militantes démontrent comment l’isolement et la mise à l’écart de notre pays par la communauté mondiale conduisent à des politiques « d’isolament et de séparatisme » qui incitent à la violence au lieu de politiques pacifistes « d’interaction et de dialogue ».

Ces militantes s’inquiètent d’un futur menacé par la violence internationale. Ces messagères de paix, qui ont souffert des conséquences lourdes et amères de la violence, de la guerre, des inégalités et des conflits ethniques, idéologiques et politiques en Iran, en appellent au peuple d’Iran, aux gouvernements et à la communauté internationale pour éviter les conflits et la violence, et pour provoquer un dialogue basé sur les droits humains, le respect mutuel et les valeurs démocratiques dans le cadre du bien-être national.

Ces militantes, qui agissent pour éliminer la violence, énumèrent les conditions nécessaires à son élimination et à la création d’un environnement pacifique pour la population :
  • L’acceptation des conventions internationales sur les droits humains et la paix
  • La création d’un environnement sûr pour que les militants et les dirigeants des mouvements actuels des droits civiques et sociopolitiques puissent poursuivre leurs actions
  • La libération de tous les prisonniers politiques et des prisonniers de conscience en Iran
  • La garantie de conditions minimales de sécurité pour permettre l’épanouissement du militantisme social et sa sortie de la clandestinité
  • Une approche tolérante et pacifique des négociations nationales et internationales

La voix claire de ces féministes iraniens s’élève et porte contre la violence, refusant sa propagation du foyer à la société, d’Iran au monde entier. Ce faisant, elle exprime sa solidarité avec la voix de beaucoup d’Iraniennes qui partagent leur inquiétude, où qu’elles se trouvent dans le monde.

Puissent leurs voix à l’unisson être la force qui brisera le cercle vicieux de la guerre et de la violence sociopolitique au niveau  du foyer et de la communauté internationale.

Que nos noms, le nom des Iraniens et des Iraniennes côte à côte, unis, transcendant les frontières géopolitiques pour signer ensemble cet appel international, être un signe de solidarité internationale contre la violence et la guerre.

Source : https://www.facebook.com/note.php?note_id=10150440746687356

Semaine 49 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Saïd Agha Barari militant étudiant et des droits humains, transféré à Evine.
  • Kobra Amirkhizi transférée à l’hôpital en dehors d’Evine.
  • Peyman Aref transféré au bloc 209 d’Evine.
  • Vahdat Dana transféré de la prison centrale de Shiraz à celle de Pirbanan dans la banlieue.
  • Ebrahim Madadi de retour en prison à la fin de sa permission.
  • Farham Massoumi transféré de la prison centrale de Shiraz à celle de Pirbanan dans la banlieue.
  • Le Docteur Ali Rashidi transféré au bloc 209 d’Evine.
  • Hossein Ronaghi Maleki transféré à l’hôpital en dehors d’Evine.
B- Arrestations/Incarcérations
  • Ali Abbassi, militant étudiant de l’université du Mazandaran, arrêté.
  • L’étudiante et bloggeuse Bahar Alinya a disparu depuis la semaine dernière.
  • Le journaliste Farshad Ghorbanpour a été arrêté et se trouve à la prison d’Evine.
  • Mohammad Karimi, ancien militant étudiant, arrêté à Lahidjan, lors de la journée des étudiants.
  • Nader Kassaneï, bahaï, arrêté à Semnan pour purger sa peine de 3 ans de prison.
  • Rahman Yaghoubi, militant étudiant de l’université du Mazandaran, arrêté.
C- Libérations
  • Aslan Doudkanlou, militant kurde, libéré de la prison Karoun d’Ahvaz à la fin de ses 5 ans de prison.
  • Le membre du mouvement de la liberté en Azerbaïdjan, le Docteur Ghafar Farzadi libéré sous caution.
  • Le militant étudiant de gauche Shahine Fazli a été libéré de la prison de Tabriz à la fin de ses 6 mois de prison.
  • Le journaliste Davoud Khodakarami a été libéré sous caution dimanche de la prison de Zandjan.
  • Salar Lotfollahpour libéré sous caution de la prison de Sanandadj.
  • Le syndicaliste Ali Nedjati en liberté provisoire de 5 jours pour raisons médicales.
  • Le militant étudiant Ahmad Shahrezaï a été libéré après avoir purgé ses 18 mois de prison.
  • Hassan Youssefi libéré sous caution de la prison de Sanandadj.
D-Autres Nouvelles 
  • Davoud Bahmanabadi arrêté il y a 11 jours, a contacté sa famille; il est à Evine 209 et est sévèrement interrogé.
  • Nasser Djafari, prisonnier politique kurde, en grève de la faim à la prison d’Oroumieh.
  • Bien qu’ayant purgé sa peine, Behrouz Djavid Tehrani n’est toujours pas libre; la justice s’occupe à sa libération.
  • Ebrahim Kachlanli, prisonnier politique kurde, en grève de la faim à la prison d’Oroumieh.
  • Mehdi Karroubi, assigné à domicile, a pu rencontrer sa famille. 
  • Djebrail Khosravi en grève de la faim à la prison de Sanandadj.
  • Abbas Palizar en liberté provisoire pour raison médicale, attaqué et blessé en service de soins intensifs. 
  • L’ancien président Khatami a rencontré les familles des prisonniers politiques Issa Saharkhiz, Syamak Ghaderi, Bahman Amouei et Ahmad Zeidabadi.
  • 40 jours après sa liberation, le militant étudiant  Ashkan Zahabian souffre toujours d’une hépatite A et de bégaiement, tous deux attrapés en prison.
Nouvelles de l’injustice en Iran
  • Ali Abbasi, militant étudiant de l’université du Mazandaran University, a été informé oralement que sa peine de 6 mois avec sursis se transformait en 6 mois fermes.
  • La détention temporaire du militant écologiste et étudiant kurde Rahim Badjvar a été étendue d’un mois. 
  • La chrétienne Maryam Djalili actuellement à Evine, a été condamnée à 2.5 ans de prison.
  • Lotfollah Maissami, directeur de Cheshm Andaz, publication interdite, lui-même interdit de pratiquer le journalisme pendant 5 ans.
  • La cour d’appel de Tabriz confirme la peine de 6 mois de prison pour le poète et journaliste azéri  Saïd Moghanli.
  • Salah Mostafapour condamné à Saqqez à 20 ans de prison en exil à Minab.
  • Manijeh Sadeghi, kurde, condamnée en appel à 3 mois de prison ; elle est arrêtée lors de l’audience.
  • Mohammad Ali Taheri condamnée à 7 ans de prison et 74 coups de fouet.
  • Rahman Yaghoubi, militant étudiant de l’université du Mazandaran, a été informé oralement que sa peine de 6 mois avec sursis se transformait en 6 mois fermes.
  • Le militant de la campagne Moussavi Hossein Zarini, actuellement à Evine, a été condamné à 4 ans de prison.
  • 5 personnes exécutées à la prison in Vakil Abad de Mashhad.
  • 2 exécutions publiques à Kermanshah, 6 autres à la prison de la ville.
L’université  - La culture
  • L’hebdomadaire "Sokhane Tazeh"  publié à Sirjan, interdit de publication.
  • Tahkim Vahdat (syndicat estudiantin) publie une déclaration sur le 16 Azar.
  • Une semaine après l’attaque de l’ambassade britannique, plusieurs écoles  internationales de Téhéran ferment leurs portes. 
  • Les caméras de surveillance installées dans les parties communes des écoles et collèges vont être déplacées pour observer les salles de classe.
  • L’autorisation de publier de Cheshm Andaz révoquée.
  • Lors des 2 semaines passées, 6 étudiants décèdent dans des résidences universitaires par empoisonnement au dioxyde de carbone.
  • Shima Randjbar, étudiante bahaïe, expulsée de l’université de Gorgan.
L’économie de l’Iran
  • La foire internationale de l’électronique, de l’ordinateur et du E-commerce ouvre cette semaine à Téhéran avec la participation de sociétés étrangères venant de Chine, Taiwan, Italie, Inde, Royaume Uni, Allemagne, Russie, Suisse, Norvège, France, Japon, Canada et Singapour. 
  • Iran Khodro ferme son usine de Tabriz ;  5.000 personnes se retrouvent au chômage.
  • La moitié de tout le thé consommé en Iran pénètre dans le pays en contrebande.
  • Une délégation allemande visite les projets de construction de Karadj. 
  • Le taux officiel de l’inflation pour 12 mois à la fin novembre s’élève à 24.8%.
  • Le groupe hôtelier Laleh privatisé.
  • Le commerce entre l’Iran et l’Union Européenne s’élève à 19 milliards d’euros pour les 3 premiers quarts de 2011. Vous avez dit sanctions ?
  • 90 entreprises de 21 pays différents vont participer à l’exposition internationale d’impression et d’emballage qui s’ouvre en Iran le 19 décembre ; parmi ces payx, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Autriche, la Pologne, le Royaume Uni,  les Etats-Unis, les Pays Bas, la Corée du Suce, la Chine, la Turquie, la Suisse, l’Arabie Saoudite, la France, la Suède et Taiwan.
L’Iran à l’étranger
  • La Russie s’oppose à des sanctions supplémentaires de l’Onu contre l’Iran.
  • La France réduit temporairement son personnel à l’ambassade de Téhéran suite à l’attaque de l’ambassade britannique.
  • Téhéran va construire 50.000 logements pour des ménages à faibles revenus... en Syrie.
  • Le ministre des affaires étrangères iranien assiste à la conférence de Bonn sur l’Afghanistan.
  • Téhéran menace le Hamas  de couper les liens s’ils quittent Damas.
  • La Grande Bretagne va demander compensation pour les dommages subis dans son ambassade en Iran : un peu plus d’un million de livres.
  • L’opposition syrienne met en garde le Hezbollah et l’Iran.
  • L’Australie adopte de nouvelles mesures contre l’Iran.
  • Les Etats-Unis ouvre une ambassade virtuelle pour l’Iran ; elle est censurée dès le lendemain par le gouvernement.
  • Le secrétaire d’état à la sécurité et à l’application de la loi en Suisse pour assister à une conférence de l’Office International des Migrations.
  • L’Iran se porte candidat au Forum International de l’Energie.
  • La police indonésienne recherche 3 Iraniens après une évasion massive.
La politique en Iran
  • Les diplomates de retour d’Angleterre se sont éclipsés de l’aéroport avant que la foule, et le comité d’accueil bassidj ne les accueillent.
  • Le Grand Ayatollah Nasser Makarem-Shirazi critique l’attaque de l’ambassade.
  • Les unités bassidj qui ont attaqué l’ambassade britannique de Téhéran mettent en garde la police iranienne après l’attestation des attaquants.
  • Des religieux seront présents dans les hôpitaux de Mashhad.
Nouvelles en vrac
  • Interdiction d’engager des secrétaires femmes dans les administrations de Boushehr. 
  • L’Iran prétend avoir abattu un drone américain dimanche et menace de représailles sur le sol américain ; le drone avait été perdu la semaine dernière au-dessus de l’Afghanistan.
  • 3 personnes s’évadent du camp de l’OMPI Ashraf en Irak.
  • 2 bassidjis tués près de la frontière orientale.
  • 109 pêcheurs iraniens pris en otage par des pirates somaliens.
Sur le blog cette semaine