Alors que l’on approche du 1er Mai, journée internationale des travailleurs, que les protestations ouvrières se développent en Iran, comme au complexe pétrochimique Imam Khomeiny au sud du Khuzestan, le régime de la République Islamique continue de réprimer les opposant(e)s et en particulier les militants ouvriers.
Plusieurs travailleurs sont actuellement emprisonnés pour avoir défendu leurs droits en organisant les ouvriers de leurs entreprises.
Voilà quelques exemples de militants ouvriers et syndicalistes actuellement détenus en Iran :
Mansour Ossanlo : Président du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, il a été arrêté il y a quatre ans et demi par les services de renseignements de la République Islamique et condamné à cinq ans de prison. Il a été rejugé le 1 août 2010 pour « contacts téléphoniques en prison avec des contre-révolutionnaire » et condamné à un an de prison supplémentaire. Malade du coeur, du dos et des yeux, la commission des médecins ont déclaré qu’il devait sortir de prison pour être hospitalisé. Il est toujours détenu à la prison de Karaj.
Ebrahim Madadi : Président-adjoint du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, il a été arrêté le 27 décembre 2008, il a été condamné pour « atteinte à la sécurité nationale » à trois ans et demi de prison. Il est actuellement détenu à la prison Evin de Téhéran.
Reza Shahabi : Membre du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, il est emprisonné le 12 juin 2010 à la section 209 de la prison Evin. Il aurait dû être libéré sous caution de 60 millions de tomans (environ 60.000 euros), mais sa libération a ensuite été refusé.
Reza Rakhshan : Président du Syndicat des travailleurs de la canne à sucre de Haft-Tapeh, il a été arrêté le 24 décembre 2010. Il avait déjà fait six mois de prison pour « mensonges ».
Behnam Ebrahimzadeh : Ouvrier plasturgiste dans une usine de la banlieue de Téhéran, militant ouvrier et des droits des enfants, fondateur de l’Association des Enfants Travailleurs des Rues, il a été arrêté le 12 juin 2010. Il devait être libéré sous caution de 100 millions de tomans (environ 100.000 euros), sa libération a été refusée sous prétexte que ses parents n’habitent pas à Téhéran, mais au Kurdistan. Suite aux tortures subies, il est handicapé de l’oreille gauche. Accusé de relations avec les Moudjahdins, ce qu’il a toujours nié, il a été condamné à 20 ans de prison et à 10 ans d’interdiction d’activités sociales. Il est actuellement détenu à la section 350 de la prison Evin. Il avait déjà été arrêté le 1er Mai 2009 pour avoir participé à la manifestation Parc Laleh à Téhéran et avait fait un mois de prison. Sa famille a constitué un comité de soutien qui appelle les ouvriers, les étudiants, enseignants, etc. à se mobiliser pour sa libération.
Gholamreza Gholamhosseini : Membre du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, il a été arrêté le 3 novembre 2010 à Karaj dans un cybercafé, il a été battu par les agents des forces de répression lors de son arrestation. Il est actuellement détenu à Karaj.
En plus, le régime de la République Islamique s’apprête à exécuter le jour du 1er Mai, le prisonnier politique kurde Bahman (Shirko) Maarefi. Arrêté en 2007, il a été condamné à mort pour « Mohareb » (ennemi de Dieu), et son exécution est planifiée pour le 1er mai 2011.
Face au régime de terreur de la République Islamique contre les opposants et les militants ouvriers, la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire. Il appartient à tous les militants et militantes syndicalistes de manifester leur solidarité pour la libération de tous les syndicalistes et prisonniers politiques et l’abolition de la peine de mort en Iran comme ailleurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire