mardi 13 mars 2012

Les mères du Parc Laleh Park dénoncent la persécution des militants - 10 mars 2012


 Les Mères du Parc Laleh et ceux qui les soutiennent ont publié une déclaration mettant en cause les lourds verdicts de la justice iranienne à l’encontre des militants des droits humains.

Zamaneh rapporte que les Mères du Parc Laleh ont publié une déclaration disant : « Alors que la possibilité d’une vie humaine s’évanouit pour le peuple iranien, surtout pour ceux qui sont épris de liberté, les criminels prennent de l’envergure et qu’il n’y a plus de tribunaux justes capables de répondre au peuple. » 

La déclaration se rapporte aux verdicts sévères récemment énoncés à l’encontre de l’avocat des droits humains Abdolfattah Soltani et la dirigeante en second du Centre des Défenseurs des Droits Humains, Narges Mohammadi, opposant leurs sorts judiciaires avec celui de Saïd Mortazavi, le célèbre ancien procureur de Téhéran. Il a été révoqué après que les tortures scandaleuses et la mort des détenus du centre de détention de Kahrizak aient été dévoilées.

Les Mères du Parc Laleh écrivent : « Le juge Mortazavi, dont tout le monde connaît les nombreux crimes, a été renvoyé après que les délits de Kahrizak aient été révélés. Mais, non seulement il n’a pas été jugé, mais il a été nommé à la tête de la brigade luttant contre le trafic de drogue. Et maintenant, il a été nommé à la tête de l’Organisation de la Sécurité Sociale. »
Une enquête spécifique du parlement a accusé Mortazavi d’avoir directement ordonné le transfert d’un groupe de détenus arrêtés après les élections au centre de détention de Kahrizak qui avait conduit à la torture de nombreux détenus et à la mort d’au moins trois des manifestants en juillet 2009.

Mortazavi aurait dit qu’il avait été acquitté de toutes les charges pesant contre lui.

Les Mères du Parc Laleh condamnent le traitement réservé à Soltani en prison, citant des rapports indiquant qu’il avait subi des pressions pour témoigner contre sa propre organisation, le Centre des Défenseurs des Droits Humains, et aussi contre sa collègue, la lauréate du prix Nobel Shirin Ebadi.

Soltani vient d’être condamné à 18 ans de prison plus à une peine d’exil. On lui a également interdit de travailler dans le domaine juridique pendant 20 ans.

Les Mères du Parc Laleh expriment aussi leur solidarité avec les familles des prisonniers politiques qui se sont rassemblées à Shoush cette semaine devant le bureau du ministère du renseignement de cette ville. La déclaration ajoute que ces manifestants affirment que leurs proches sont détenus sans accès à une représentation légale et sans être formellement accusés. Ils déclarent aussi que les forces de sécurité soumettent les détenus à la torture, à des outrages et à l’isolement.

Les Mères rapportent que le rassemblement a été attaqué par les forces du gouvernement, les manifestants se couvrant alors la tête du Coran pour se protéger des bastonnades.

Le mois dernier, plus de 60 personnes ont été arrêtées à Shoush et dans d’autres ville de la province du sud-ouest le Khouzestan. Les familles de deux détenus, Mohammad Kaabi et Nasser Abolshokeh ont été informées par les autorités qu’ils étaient décédés en détention ans leur donner plus d’explication.

Les Mères du Parc Laleh, connues aussi sous le nom de Mères en Deuil d’Iran, est un groupe formé par des mères qui ont perdu leurs enfants pendant la répression des manifestations après les élections présidentielles de 2009. Les membres demandent des comptes au gouvernement pour les morts, les arrestations et les disparitions de leurs enfants.

Source : http://www.radiozamaneh.com/english/content/mothers-laleh-park-denounce-persecution-activists

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire