dimanche 9 juin 2013

Nous avons fait du bon travail – Taghi Rahmani – 30 mai 2013

L’Iran est à la fois un pays plein de promesses et un pays où toutes les opportunités sont manquées. Mais cette fois-ci, nous avons fait du bon travail. Nous nous sommes rassemblés autour de Hashemi (Rafsandjani), sans le voir comme un sauveur, mais en l’invitant à être candidat dans le but partagé d’éviter la destruction du pays. Mais maintenant que la patrie est en danger, que faire pour continuer dans cette voie avec le même dynamisme ? Si nous ne faisons pas attention, nous courons à la catastrophe.

L’histoire nous montre que le peuple a évolué dans le bon sens depuis la fin des années 80. Contrairement à 1962, il n’a pas tout rejeté en bloc pour prendre une nouvelle direction. Il a évolué graduellement.

Deux décennies plus tard, la lutte du peuple continue dans la même direction. Elle a fluctué mais n’a pas radicalement changé, ce qui a produit des enseignements pour la nouvelle génération : ne pas tout jeter pour recommencer de zéro ce qui aurait entraîné de graves dangers.

Les réalisations sont meilleures que dans les années 80 car la conscience et la maturité du peuple ont augmenté. Malgré les cercles dirigeants dangereux et destructeurs qui ont généré la crise dans la région, la résistance du peuple a permis que l’Iran ne devienne pas un autre Irak de Saddam ou une Corée du Nord, même si les dirigeants en avaient rêvé.

Du point de vue des dirigeants, une seule personne dans toute la nation a le droit de parler, les autres ne peuvent que l’approuver. C’est le modèle qu’ils veulent créer en engageant Djalili dans ce tourbillon.

Dans une configuration où les éléments les plus durs du régime et certaines parties de l’opposition se conduisent comme des factions, la nation et les forces favorables à la démocratie ont réussi à garder leurs principes.

Malheureusement, la situation de plusieurs pays de la région, y compris certaines parties de la Turquie, est pire qu’en Iran. Il est difficile de ne pas connaître la guerre civile, l’invasion d’un pays étranger tout en continuant à se battre contre un régime autoritaire.

Mais le danger ne s’est pas éloigné. Les combattants du guide suprême ont l’intention de mener à bien leur plan en faisant la promotion de Djalili et en éliminant Rafsandjani. Le résultat des élections à venir n’est pas encore évident mais il convient de suivre de près ce à quoi Ghalibaf et Velayati vont jouer.

Il est maintenant temps d’examiner les intérêts communs des différentes composantes de la société, du clergé d’un côté, aux intellectuels de l’autre. Le bazar et les ouvriers connaissent les mêmes souffrances. En résumé, un front est en train de se former contre ce régime autoritaire, un front qui rejette les pressions économique et politiques ainsi que la guerre. En d’autres termes, tous veulent que l’Iran survive. Ils ne veulent pas la souffrance de leur patrie. Ce doit être la priorité commune, celle de ceux qui descendent dans la rue, celle du bazar et celle de tous les autres.

Cette aspiration peut se cristalliser en un but commun à ceux qui participent au régime comme à ceux qui sont à l’extérieur, aux religieux et aux intellectuels, aux ouvriers et aux étudiants et au bazar. Son slogan pourrait être : l’Iran doit rester intact. Et toutes les forces devraient se mobiliser pour cette cause.

  1. Les forces favorables à la démocratie doivent accepter qu’elles ne sont pas la force décisive mais qu’elles sont efficaces. Si elles veulent devenir le groupe décisif, alors elles doivent renforcer la société civile en Iran.
  2. La force décisive en Iran pourrait être soit l’intervention d’une puissance étrangère, soit un gouvernement en place qui contrôlerait le pays par l’argent du pétrole. Autres forces décisives : les religieux et le bazar, tant qu’ils sont soutenus par l’administration et les intellectuels.
  3. La conduite du guide suprême et de ses combattants a réussi à mobiliser tout le monde contre lui. Nous devons transformer ce point en victoire ce qui a pour préalable un accord pour préserver l’Iran et jouir d’une vie humaine et respectueuse.
  4. Une conduite réformatrice et pas radicale car cette dernière détruirait tout et serait néfaste pour les forces favorables à la démocratie. Une conduite démocratique se base sur des actions qui préserveront l’Iran.
  5. L’Iran est un pays plein de promesses mais les menaces auxquelles il doit faire face sont maintenant réelles, même si le danger n’est pas encore imminent. Il est important pour ceux qui vivent en Iran, qui participent au régime, pour les religieux, les intellectuels et même ceux qui ressemblent à Hashemi Rafsandjani de noter que la disqualification de Rafsandjani pour les élections présidentielles est une indication que les affaires de Khamenei sont dans les mains de Mojtaba Khamenei mais qu’il a besoin du clergé et du peuple pour sa survie. Il existe aussi un intérêt commun causé par les dangers auxquels l’Iran fait face et le déclin de la place de l’Iran dans le monde. Et donc, c’est un régime qui croit en la survie de l’Iran et de l’identité iranienne qui doit voit le jour en Iran. Une telle coalition peut être formée si chacun, si toutes les forces en présence jouent un rôle respectueux des pouvoirs de la nation.

Source : http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/archive/2013/may/30/article/we-have-done-a-good-job.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire