samedi 27 novembre 2010

Lettre de Mohammad Mostafaï A son Excellence Le Secrétaire des Nations Unies, Monsieur Ban Ki-Moon,

Au Nom de Dieu,

Respect et salutations.

Comme vous le savez, et il en existe de nombreuses preuves, la situation actuelle de la société, de la justice et de la politique en république islamique d’Iran, est telle que les citoyens iraniens sont contraints de quitter leur patrie par tous les moyens, légaux ou illégaux. Les forces sécuritaires et judiciaires arrêtent et torturent, aux cötéss du gouvernement, les Iraniens en raison de leurs tendances religieuses, sociales et politiques ; les Iraniens en ont peur, c’est ce qui cause cet exode. Les citoyens iraniens cherchant un refuge dans d’autres pays ne peuvent plus rentrer dans leur patrie. Un rapatriement de force les exposerait à être arrêtés, physiquement châtiés, ils ne jouiraient plus d’aucune sécurité ni d’aucune liberté et leur dignité serait piétinée.
Actuellement, un grand nombre de demandeurs d’asile iraniens répartis dans différents pays dont la Turquie et la Grèce, attendent des nouvelles du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU et des gouvernements qui se sont engagés à accepter des demandeurs d’asile. Malheureusement, jusqu’à ce jour, les demandeurs d’asile n’ont pas pu bénéficier des droits des réfugiés reconnus par les règles et traités internationaux.
En raison de la situation actuelle dans la république islamique d’Iran et surtout depuis les évènements qui ont suivis les élections présidentielles, les militants politiques et civiques ne connaissent que l’insécurité et les citoyens ordinaires sont également en danger. Tous les Iraniens sont privés du droit à une vie dans un environnement sûr sous la pression du gouvernement ; tous les membres des Nations Unies doivent donc accueillir et accepter les demandeurs d’asile. Cependant et nous en sommes consternés, dans la plupart des cas, l’acceptation dure des années sans considération pour le fait qu’ils y aient droit tandis que d’autres se voient refuser ce droit tout de go.
Et tout ceci alors que le droit de vivre en sécurité, sans torture et humiliation et le droit de choisir librement sa résidence font partie des libertés accordées à chacun par la Déclaration Universelle des Droits Humains. Selon le protocole des réfugiés ratifié le 31 janvier 1967 et l’accord international en 1966, les institutions comme le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU sont supervisés par les Nations Unies qui sont directement responsable de la mise en application des règles et traités internationaux et doivent s’assurer que la sécurité, la dignité et les droits humains fondamentaux des demandeurs d’asile soient respectés.
Je demande donc aux Nations Unies de contacter ses états membres de toute urgence à propos des demandeurs d’asile ; il y a des Iraniens dans plusieurs pays vivant dans des conditions déplorables et qui ont besoin de soutien dans leur demande d’asile. Les réfugiés pourront alors se rendre dans les états où ils désirent vivre en sécurité. La prolongation des procédures pour les réfugiés est évidemment contraire aux normes des droits humains et doit être considérée comme une torture et un châtiment.

Respectueusement, 

Mohammad Mostafaï
Avocat et militant des droits humains

Source : http://persian2english.com/?p=16862

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