Habibollah Golparipour, condamné à mort, a décrit les tortures psychologiques et physiques qu’il a subies lors de son emprisonnement au guide suprême iranien. « Si vous n’y prêtez pas attention, je n’aurais d’autre choix que de m’en référer aux organisations internationales défendant les droits humains et à l’ONU.
Au chef de la république islamique,
Je m’appelle Habibollah Golparipour et j’ai été condamné à mort pour agissements contre la sécurité nationale. Durant mon arrestation et les interrogatoires, mes droits ont été piétinés et aucune administration n’a prêté attention à moi ou à mes protestations. Je suis contraint de vous écrire cette lettre car vous êtes le commandant des forces armées iraniennes. Mes droits ont été ignorés et j’ai été accusé par les gardes révolutionnaires de Mahabad et le ministère du renseignement de Sanandadj.
- Premièrement, en tant que guide suprême, vous devez savoir ce qui se passe dans les organisations qui dépendent de vous pour prévenir les injustices.
- Deuxièmement, en tant que guide moral du pays, vous avez le devoir légal et moral de vous assurer que justice soit rendue aux citoyens iraniens.
- Troisièmement, en tant que commandant en chef, vous êtes responsable des organisations qui vous rapportent, y compris les gardes révolutionnaires, le ministère du renseignement et la justice. Vous devez leur demander des explications et, en cas de violations, vous devez les punir pour amender ces organisations.
Vous êtes la seule personne à pouvoir commander et surveiller les gardes révolutionnaires et le ministère du renseignement d’Azerbaïdjan occidental qui ont dépassé les limites de leur pouvoir. Vous êtes la seule personne à pouvoir réduire les injustices dans les organisations gouvernementales.
Maintenant que j’ai expliqué pourquoi je vous ai écrit, je vais expliquer pourquoi , selon la constitution de la république islamique et le code judiciaire, on m’a fait du tort. Je vais commencer par expliquer les circonstances de mon arrestation et de mes interrogatoires durant les cinq premiers mois de ma détention par les gardes révolutionnaires et le ministre du renseignement. Je m’appelle Habibollah Golparipour. Je suis né à Mahabad et j’ai été arrêté par les gardes révolutionnaires de Mahabad sous l’inculpation d’agissements contre la sécurité nationales. Je suis restée en garde à vue pendant cinq mois, gardé par l’IRGC et le ministre du renseignement. Pendant ces cinq mois, j’ai été torturé physiquement et psychologiquement :
- J’ai eu la main droite cassée par les gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai eu la jambe droite cassée par les gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai été battu plusieurs heures par jour quotidiennement par les gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai été pendu par les mains et les pieds pendant plusieurs heures et même une fois pendant deux jours par les gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai reçu des chocs électriques sur le corps, y compris les parties génitales de la part des gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai eu la peau des mains et des pieds crevassée en raison de flagellations et de chocs électriques administrés par les gardes révolutionnaires de Mahabad qui m’interrogeaient
- J’ai reçu des coups de barres de fer pendant une semaine au ministère du renseignement.
- J’ai été contraint d’assister à la torture d’autres prisonniers au ministère du renseignement pour me casser le moral et exercer des pressions psychologiques.
- Les membres de ma famille ont été arrêtés, ils ont été menacés pour me faire avouer des mensonges au ministère du renseignement de Sanandadj.
- J’ai été menacé de mort plusieurs fois par ceux qui m’interrogeaient au ministère du renseignement.
- J’ai du subir des volumes sonores élevés diffusés par les haut parleurs de la prison et des pressions psychologiques de la part de ceux qui m’interrogeaient au ministère du renseignement de Sanandadj.
- J’ai subi le langage vulgaire des gardes de la prison du ministère du renseignement de Sanandadj.
- Pendant mon transfert d’Oroumieh au ministère du renseignement de Sanandadj, j’ai été battu par les gardes révolutionnaires de Mahabad.
- Lors d’une audience de cinq minutes au tribunal révolutionnaire de Mahabad, Mr. Sheiklou n’a fait que me demander mon nom et mon prénom puis a pris mes empreintes digitales ; voilà toute l’audience.
- Pendant l’audience à la première chambre du tribunal révolutionnaire, le juge Khodadai m’a demandé mon nom puis immédiatement après pourquoi je n’avais pas coopéré avec les agents. Il m’a dit : « S’il existait une peine plus lourde que l’exécution, je vous y condamnerais. Je vous passerai en personne le nœud coulant autour du cou, c’est sûr. » ce qui clôt l’audience.
- Lors de la seule audience, le juge a lu la plaidoirie de mon avocat ce qui a clôt la procédures judiciaire. C’était un procès mis en scène et il n’a duré que quelques minutes. La semaine suivante, j’ai été emmené au tribunal révolutionnaire de Mahabad et un inconnu m’a lu quelque chose en me disant que c’était le verdict. Je ne sais toujours pas quel rôle légal jouait cette personne.
Je vais maintenant expliquer pourquoi ce verdict est contraire à la constitution et au code pénal du pays :
- « Nul ne peut être arrêté en dehors des cas précisé par la loi. Si quelqu’un est arrêté, il doit immédiatement être informé des charges pesant contre lui par écrit et le dossier doit être envoyé aux autorités judiciaires dans les 24 heures. Si cet article est violé, les responsables doivent être poursuivis en justice. » Article 32 de la constitution de la république islamique.
- « Chacun est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée. De par la loi, personne n’est coupable à moins que le crime ne soit prouvé au tribunal. » Article 38 de la constitution de la république islamique d’Iran. Il est intéressant de noter que le dernier paragraphe stipule que la culpabilité doit être prouvée par un procès juste.
Je ne sais si je dois dire heureusement ou malheureusement, mais ma culpabilité n’a pas été prouvée au tribunal pas plus que le fait que j’aurais pris les armes contre le régime. Pourquoi ai-je été condamné à mort et catégorisé comme « ennemi de Dieu [Mohareb] ?
Depuis le jour de mon arrestation par les gardes révolutionnaires de Mahabad et pendant mon transfert à la prison Al-Mehdi, les gardes révolutionnaires d’Oroumieh, le ministère du renseignement de Sanandadj et le ministère du renseignement d’Oroumieh m’ont torturé physiquement et psychologiquement, ce qui contredit l’article 38 de la constitution.
Source: http://persian2english.com/?p=17838
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