dimanche 7 août 2011

Déclaration des journalistes emprisonnés à l'occasion de la Journée des Journalistes


La république islamique d’Iran continue d’insister sur le fait que le pays doive rester la plus grande prison du monde pour les journalistes et le coupable du plus grand nombre de violations des libertés civiles incluant les libertés de parole, d’expression et de la presse.  Le gouvernement iranien, transformé en état policier après le coup d’état de juin 2009 fait tout ce qu’il peut pour limiter la libre circulation de l’information et les activités des journalistes indépendants en en détenant et en en jugeant des douzaines dans tout le pays. En conséquence, plus de trente journalistes sont actuellement derrière les barreaux dans les différents centres de détention d’Iran tandis que d’autres reporters sont cités à comparaître, ont été libérés sous caution et attendent leur procès hors des prisons. De plus, certains journalistes ont été contraints d’abandonner leur profession pour toujours ou de carrément quitter le pays  en raison de l’oppression brutale qui y règne.

Le sort tragique des libertés d’expression et de la presse en Iran, surtout depuis le coup d’état de juin 2009 est si évident qu’il n’a pas besoin d’être expliqué ; la conséquence directe de la situation actuelle est l’autocensure des médias iraniens a rendu cette même presse inefficace et sans aucune valeur. Ces dernières années, les journalistes ont été condamnés a un total de plus de 150 ans de prison lors de procès mis en scène devant des cours martiales cachées sous le nom de tribunaux révolutionnaires. Un tel phénomène est sans précédent et n’a été vu auparavant dans aucun pays du monde.

A lors actuel, il n’est ni rare ni exceptionnel pour un journaliste en Iran d’être condamné à 5 à 7 ans de prison et une multitude d’autres ont pris plus de 10 ans de prison simplement pour avoir fait leur travail. Les militants des médias dans le monde entier ainsi que les défenseurs des droits humains et les journalistes indépendants ont condamné l’assignation à domicile de Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi et dénoncé les restrictions imposées aux rédacteurs en chef des journaux Kalameh et Etemad-é-Melli. Dans le même temps, les efforts pour mettre fin à l’emprisonnement de ces deux personnalités sont devenus la pierre de touche et le symbole de toutes les actions à travers lesquelles les libertés civiles dont les libertés d’expression et de la presse peuvent être restaurées en Iran.

Nous soussignés, condamnons l’oppression et la censure des journalistes et de la presse et exigeons que les libertés civiles et par-dessus tout la liberté d’expression, la libération de tous les journalistes emprisonnés et l’établissement d’un environnement favorable au fonctionnement d’une presse indépendante dans une société libre. C’est pourquoi nous demandons l’aide et le support de tous les militants des droits humains et des avocats des droits civiques du monde entier.

Signé :

Heshmatollah Tabarzadi
Issa Saharkhiz
Ramin Partchami
Abolfazl Abedini
Massoud Bastani
Nader Karimi
Shahin Zeinali
Hamzeh Karami
Aref Darvishi
Ali Asghar Seyed-Abadi
Mahboubeh Karami

Source: http://en-hrana.com/index.php?Itemid=4&catid=2:statements&id=473:a-statement-from-imprisoned-iranian-journalists-on-reporters-day&option=com_content&view=article

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