dimanche 14 août 2011

Nasrine Sotoudeh renonce à voir ses enfants


13 août 2011 : Nasrine Sotoudeh, avocate, prisonnière politique et militante des droits humains, a adressé une lettre aux autorités judiciaires et au responsable du bureau du procureur de Téhéran pour annoncer que, pour protester contre le traitement inhumain et inacceptable subi par ses enfants, son mari et sa sœur lors de leur dernière visite et qui a conduit à leur détention pendant plusieurs heures, elle a décidé de ne plus accepter de telles visites pour protéger ses enfants de tout autre atteinte.

« Durant l’année passée, ma famille a été punie à de multiples reprises, par exemple, le dossier monté contre mon mari. Pour protester contre les violations des droits de ma famille et en raison de la façon dont sont actuellement organisées les visites, la présence constante des forces de sécurité et des agents du ministère du renseignement ne peut que blesser davantage mes jeunes enfants ; j’ai donc décidé de ne plus assister à de telles visites jusqu’à ce que la réputation de ma famille ait été complètement restaurée et que les contacts téléphoniques avec le bloc des femmes d’Evine soient rétablis, et c’est un droit dont tout prisonnier et ses enfants devrait pouvoir bénéficier. »

Le dimanche 7 août 2011, il y a une altercation entre les fonctionnaires de la prison d’une part, la sœur et Reza Khandan, le mari de Nasrine Sotoudeh, d’autre part, lors d’une visite derrière une vitre quand les fonctionnaires ont insisté pour fouiller le calepin de Reza Khandan sans mandat de perquisition officiel. La conduite malheureuse des fonctionnaires de la prison a eu lieu devant les enfants et toute la famille a été emmenée au bureau du procureur d’Evine et détenue environ 5 heures. Mehraveh et Nima, les deux enfants de Nasrine Sotoudeh, ont été témoins de l’altercation entre leur père, leur tante et les fonctionnaires de la prison. Ils étaient épuisés et avaient faim après les longues heures d’attente dans l’aire des visites. Mehraveh (10ans) n’a pas pu s’empêcher de pleurer devant sa mère pour la première fois depuis 15 mois. La famille a fini par être libérée après qu’un mandat de perquisition officiel ait été délivré par le juge et que les effets personnels de la famille, y compris le calepin aient été fouillés.

Nasrine Sotoudeh est emprisonnée depuis environ un an sans libération provisoire. Durant tout ce temps, elle n’a eu le droit de voir ses deux jeunes enfants que lors de rares visites de 20 minutes. Son mari, Réza Khandan, qui n’a jamais milité politiquement, a été détenu une nuit après qu’il ait cherché des informations sur le sort de son épouse. Il a été relâché sous caution plus tard. Nasrine Sotoudeh a été condamnée à 11 ans de prison.

Source: http://www.kaleme.com/1390/05/22/klm-69134/


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