Après l’annonce par le conseil des gardiens ait disqualifié Hashemi Rafsandjani et Esfandiar Rahim Mashaï pour la présidence, Mashaï a annoncé qu’il contesterait la décision alors que Rafsandjani n’a toujours pas répondu. Lors d’une interview exclusive à Rooz, Fatemeh Hashemi, fille de Rafsandjani et militante, a dit que son père était au courant de sa disqualification depuis le mardi matin (avant l’annonce officielle) et a ajouté : « Hier Messieurs Hassan Rohani et Laridjani ont envoyé des messages à Monsieur Rafsandjani pour lui demander de retirer sa candidature. Ils lui ont dit qu’il valait mieux retirer sa candidature qu’être disqualifié. Mon père a dit qu’il ne se retirerait en aucun cas. Il a dit que le peuple lui faisait confiance et que c’était la raison de son engagement. Il a ajouté que s’ils voulaient le disqualifier, qu’ils le fassent, mais qu’il ne se retirerait pas. »
Elle a souligné que, jusqu’au moment de l’interview à Rooz, son père n’avait pas parlé de sa disqualification mais qu’ils l’avaient appris par les informations télévisées. Elle a ajouté qu’à cause des pressions exercées pour le disqualifier, Monsieur Rafasandjani avait prédit sa disqualification. « On lui a fait passer le message de se retirer pour ne pas avoir à annoncer publiquement sa disqualification. »
Monsieur Rafsandjani a sans contexte été l’un des fondateurs du régime islamique, il a travaillé en étroite coopération avec l’ayatollah Khomeiny, c’est un membre du puissant parti islamique républicain, gardien du ministère de l’intérieur, président du parlement, imam du vendredi temporaire de Téhéran, commandant en second des forces armées, membre de l’assemblée des experts de la constitution, président du conseil suprême de la révolution culturelle, président du conseil national de sécurité et président du conseil des experts, position qu’il occupe toujours.
A ce jour, même le camp réformateur en Iran, dont les chefs soutenaient totalement la candidature de Rafsandjani, n’a pas répondu à la décision du conseil des gardiens. Faezeh Rafsandjani a dit à Rooz que cette disqualification était en fait une bonne nouvelle pour la famille en raison des pressions dont ils ont fait l’objet, surtout les dix jours pendant lesquels son père a été candidat. « Pendant dix jours, on nous a bombardé de mensonges, de calomnies et d’insultes. Nous sommes seulement désolés que les espoirs du peuple aient été anéantis. Le peuple pensait qu’une nouvelle voie s’ouvrait et il espérait vraiment. »
Rooz lui ayant demandé si Monsieur Rafsandjani avait l’intention de contester cette décision, Faezeh a dit qu’elle en doutait car « Il a fait son devoir et a participé pour sauver le pays pour le peuple. On a utilisé son âge pour le disqualifier, même si on ne nous l’a pas dit officiellement. »
Mohammad Reza Tabesh, député réformateur et Ali Motahari, député conservateur et président des réformateurs soutenant Rafsandjani ont déclaré, avant l’annonce officielle du conseil des gardiens, qu’ils ne contesteraient pas sa décision.
Même s’il n’existe pas de limite d’âge légale pour les candidats à l’élection présidentielle, le porte-parole du conseil des gardiens, Kadkhodaï, avait auparavant dit qu’il ne qualifierait pas quelqu’un incapable de travailler plus de quelques heures par jour. Le secrétaire du conseil avait également déclaré vendredi dernier qu’un président ne devrait pas se déplacer en Mercedes alors que Monsieur Rafsandjani avait été photographié dans un tel véhicule quand il était venu enregistrer sa candidature il y a deux semaines.
Certains observateurs ont dit que le guide suprême pourrait intervenir dans la décision du conseil des gardiens de disqualifier Rafsandjani et annuler cette décision, ce qui est déjà arrivé dans le passé.
Rafsandjani a publié une déclaration après l’annonce du conseil des gardiens hier : « Il nous faut tolérer les différences pour conserver le régime. Ceux qui nous veulent du mal ne méritent pas que nous leur répondions. »
Les huit candidats approuvés par le conseil des gardiens sont proches de l’ayatollah Khamenei, sauf Mohammad-Reza Aref (ancien vice-président de Mohammad Khatami) et Mohammad Gharazi (ancien ministre du pétrole).
Les autres candidats disqualifiés n’ont pas répondu mais Ali-Reza Zakani avait auparavant déclaré que sa disqualification par le conseil des gardiens lui poserait problème et Massoud Pézeshkian, autre candidat disqualifié avait aussi déclaré qu’il n’accepterait pas la décision du conseil des gardiens.
L’élection présidentielle se déroulera le 14 juin 2013.
Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2013/may/22/article/were-told-to-withdraw-or-disqualification-would-be-announced.html
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