Les dernières nouvelles de la torture en Iran se rapportent à l’avocat Djavid Houtan-Kian, emprisonné et torturé parce que, en tant qu’avocat de Sakineh Ashtiani, il s’est efforcé de la soustraire à la lapidation en république islamique d’Iran. Dans une autre partie du monde, les organisations de défense des droits humains aux Etats-Unis fournissent aux agences de presse les derniers rapports sur les actes de torture impitoyables commis à la prison de Guantanamo. Dans les deux cas, les droits humains sont violés. Ces deux aspects indiquent que la torture continue sous un gouvernement responsable aussi bien que sous un régime traditionnel et irresponsable. Les efforts des organisations des Nations Unies n’ont pas réussi à changer cela dans des pays où les gouvernements couvrent les actes de torture sous prétexte de « protection des intérêts nationaux ». La définition de ce terme est si large et floue qu’elle inclut la défense légale d’une femme condamnée à la lapidation et dont même l’avocat est inculpé d’actes contraires à la sécurité du régime et à la sécurité nationale ; alors, il nous faut certainement réévaluer cette définition.
En promettant de fermer la prison de Guantanamo, Barak Obama a attiré beaucoup de voix et de votes. Et cinq ans après cette promesse, qui n’a pas été complètement réalisée, il continue d’être sans cesse torturé par cette promesse tandis qu’il démontre son désir de l’accomplir. En ce moment, cette pression a refait surface dans les médias et les organisations de défense des droits humains tandis que le public américain montre son mécontentement sur l’état de la prison.
Voyons maintenant comment les choses se présentent en Iran et comment ses dirigeants traitent le problème. Observons même brièvement les conversations et les déclarations des candidats à l’élection présidentielle qui rêvent de gagner les votes populaires ; aucun n’a prononcé une seule phrase sur ce que le jeune avocat a révélé sur la torture, les activités illégales en prison, les exécutions, etc… dont il a été témoin durant son incarcération injuste. Il y a bien sûr ceux qui parlent à l’occasion des droits des prisonniers ou des détenus et font des gestes symboliques sur l’assignation à domicile de Mir-Hossein Moussavi, Zahra Rahnavard et Mehdi Karroubi. Mais aucun n’a le courage de faire écho aux paroles du jeune avocat par peur de ce dont le rédacteur en chef du journal Kayhan, Hossein Shariatmadari, pourrait les accuser. Ils ne peuvent même pas mentionner que de nombreux Iraniens, honnêtes et éduqués sont derrière les barreaux pour avoir défendu les droits de leurs compatriotes. Il semblerait que les tortures et les injustices qui ont lieu dans les prisons iraniennes ne valent même pas la peine d’être citées par les candidats qui font la queue pour élire domicile avenue Pasteur à Téhéran, siège de la présidence. Même le calvaire économique des Iraniens, les démembrements par des peines inhumaines et insensées et les pendaisons ne méritent pas d’être cités dans la campagne. Ils en sont venus à penser que débattre d’un de ces sujets serait traverser la ligne rouge créée par le guide suprême du pays.
Alors, par peur d’être rejetés par le conseil des gardiens, les candidats préfèrent se livrer à des attaques personnelles les uns contre les autres et ainsi éviter toute promesse aux gens dont ils convoitent le suffrage.
Bien qu’on ne puisse ni ne doive ignorer les atrocités commises contre les êtres humains sur toute la terre, on ne peut sous-estimer les éditoriaux et les articles publiés dans les médias américains sur Guantanamo ; leurs auteurs y tiennent leur gouvernement pour responsable de ces actes commis en prison, ce qui les met en difficulté vis-à-vis des principaux officiels politiques, judiciaires ou policiers. Ils le font quand même et appellent à la fermeture de la prison sans s’occuper des conséquences. C’est le sujet de la liberté d’expression. C’est le pouvoir du peuple. Les citoyens des états modernes ont obtenu une presse libre très difficilement tandis que les Iraniens, qui souffrent presque de la faim, ne peuvent même pas en rêver. Ceux qui dirigent l’Iran aujourd’hui, et qui sont arrivés là où ils sont à cause de la révolution de la nation iranienne, paniquent et ont peur de ces avancées dans d’autres pays ; ils en nient donc les bienfaits, les qualifiant de « propagande contre le régime et la sécurité nationale ».
Mais, parmi les candidats à l’élection présidentielle en Iran, il n’y a qu’une exception qui s’élève au-dessus des autres. Il a fait passer son message aux prisonniers par des interviews aux médias et annonçant que tous ses étudiants, à un certain moment, se sont retrouvés en prison. Ghassem Sholeh Saadi connaît les peines du peuple iranien dont les souffrances ont été écartées à cause de la création délibérée par le régime d’une crise économique. On ne sait pas comment le régime va le traiter mais, quel que soit son sort, la voix de ceux qui souffrent va graduellement se faire entendre.
Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2013/may/08/article/torture-and-modern-government.html
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