mardi 22 avril 2014

Premier jour de visite après le « jeudi noir » à la prison d’Evine de Téhéran – 21 avril 2014

Témoignages des familles de prisonniers politiques au premier jour de visite ayant suivi l’attaque violente contre la section 350 de la prison d’Evine par des agents de sécurité en civil et des gardes de la prison :

« On l’a menotté, on lui a entravé les pieds, on lui a posé un bandeau sur les yeux et en même temps on l’a battu avec une matraque »

Sœur de Mohammad-Sadegh (Arash) Honarvar-Shodjaï Khoï, religieux d’opposition http://goo.gl/rnTfmi

« Mon fils est en grève de la faim, il a le dos contusionné. Les agents de sécurité ont demandé aux familles de ne pas donner d’interview. »

Mère de Davar Hosseini, militant étudiant http://goo.gl/rnTfmi

« Il a une facture du cou et porte une minerve. Il a également une fracture du crâne et il n’a même pas été recousu. Il m’a confié qu’il n’entendait plus de l’oreille droite et il n’arrivait pas à parler correctement non plus. Quand sa mère l’a vu, elle s’est évanouie, elle était en état de choc, nous n’avons pas pu rester alors nous sommes sortis. »

Père d’Akbar Amini, militant du Mouvement Vert http://goo.gl/5v97Fm

« Durant l’attaque contre la section, Emad se trouvait au premier étage. Quand il a entendu les hommes hurler en bas, il a protesté et a été attaqué par dix agents en civil ; il est resté debout et les a regardés dans les yeux. Il n’arrêtait pas de tomber et de se relever…. Mais il ne s’est défendu à aucun moment. C’est Dieu lui-même qui l’a sauvé. »

Epouse d’Emad Bahavar, membre du Mouvement de la Liberté http://goo.gl/y5WrHr

« On l’a tellement battu qu’il ne tenait plus debout. Il est aussi en grève de la faim et n’avait pas la force de parler. »

Mère de Yashar Darolshafaei, militant de gauche http://goo.gl/rnTfmi

« J’ai vu Monsieur Arab. Il n’avait pas pu s’habiller correctement car il avait le bras bandé. Lui aussi avait la poitrine et les bras plein d’ecchymoses. Je les ai vues car il n’était pas habillé correctement. Il a dit qu’il avait probablement l’épaule cassée et qu’on lui avait mis un bandage. »

Epouse de Siamak Ghaderi, journaliste http://goo.gl/OF8a8j

« Aujourd’hui, pendant la visite, les yeux de tous les visiteurs attendant de voir leurs êtres chers étaient pleins de larmes. La salle était pleine de hurlements et de slogans. Une ambulance a dû venir pour emmener la mère d’Akbar Amini à l’hôpital car elle s’était évanouie à plusieurs reprises en voyant son fils. Les forces de sécurité et la police étaient en faction devant la porte. La plupart des prisonniers s’étaient rasé la tête en solidarité avec leurs frères. Quand les rideaux se sont levés, toutes les familles ont éclaté en sanglots. »

Epouse d’Hassan Assadi-Zeidabadi, militant des droits humains http://goo.gl/uJFLro

« Ils ont envoyé une poignée d’agents en civil dans la pièce et leur ont dit de frapper nos enfants. Quand j’ai vu mon fils, il m’a dit que leurs vies étaient en danger. Je supplie tous les êtres humains, toutes les organisations et quiconque le peut de nous aider. La vie de nos enfants est en danger. Avant qu’autre chose ne se produise, il faut faire quelque chose. Nous demandant aux députés, dont Monsieur Mottahari d’agir immédiatement. »

Père d’Hossein Ronaghi-Maleki, bloggeur http://goo.gl/vf26Fe

« Tout ce qu’on a lu sur les sites Web est confirmé. Ils les ont tabassés après les avoir menottés. Les corps sont contusionnés et il y a une série de fractures. On ne se conduit pas comme ça même avec un prisonnier de guerre. »

Epouse de Soheil Babadi accusé d’avoir accusé les imams chiites http://goo.gl/rnTfmi

« Amertume, amertume, amertume… Aucune nouvelle des blessés les plus graves détenus à l’isolement ; la violence réelle exercée sur les nôtres sont bien pires que ce qu’il y avait sur les sites web… Un bruit ininterrompu de pleurs, des cris, la vue du cou brisé d’Akbar Amini, les veines arrachées d’Omid Behrouzi, l’évanouissement des mères en deuil, l’ambulance à la porte, l’odeur du sang, partout l’odeur du sang. »

Fille de Massoud Pedram, militant national-religieux http://goo.gl/CknYHE



Abdolfatah Soltani (avocat) hautement respecté des prisonniers de la section 350 ; on lui a rasé la tête et le visage pour l'humilier.


Evanouissement de la mère d'Akbar Amini après avoir vu son fils avec une fracture du crâne et du cou

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