mercredi 12 mai 2010

Shirin et Farzad

5 prisonniers politiques ont été pendus à l'aube, le dimanche 9 mai 2010. 

Il faut lire et relire ces mots, les derniers qui nous restent de Shirin et de Farzad. Ces lettres font à présent partie de notre patrimoine national. Ces mots d'anges, c'est notre Panthéon à nous.Nous avons perdu Shirin et Farzad, mais nous avons retrouvé notre identité et notre fierté.

Pourvu que le dernier mot de Shirin, "Serketfin", qui signifie VICTOIRE en Kurde, guide nos pas et nos cœurs. Cette rivière de larmes et de sang, ne peut que conduire à la VICTOIRE. Nous le devons à Shirin et à Farzad et à tous les autres martyrs de la liberté.


Shirin

Pourquoi ai-je été enfermée, pourquoi vais-je être exécutée ? Pour quel crime ? Parce que je suis kurde ? Ils me disent de renier mon identité kurde, mais si je le fais, je me renie moi-même. Monsieur le juge et enquêteur : quand vous m’interrogiez, je ne parlais pas votre langue et je ne vous comprenais pas.

Farzad
C’est moi qui aime reprendre le rôle du petit poisson noir.
C’est moi, votre camarade du couloir de la mort.
Maintenant, les vallées et les montagnes sont derrière lui et la rivière traverse une plaine. De gauche, de droite, d’autres rivières se sont jointes à elle et l’eau est maintenant abondante dans la rivière. Le petit poisson aime que l’eau soit abondante… le petit poisson voulait aller jusqu’au fond de la rivière.
Le Petit Poisson nageait calmement dans la mer et pensait : Ce ne m’est pas difficile d’affronter la mort, ce n’est pas regrettable non plus.

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