mercredi 24 février 2010

Une constante intimidation, des charges répétées

L'article ci-dessous de Fereshteh Ghazi (Twitter: Iranbaan) est paru sur le site internet de Rooz Online (23 février). Traduction réalisée par Ghazamfar.

Fereshteh Ghazi

Plus de 8 mois après le coup d’état qu’ont été les élections présidentielles du 12 juin 2009 en Iran, les arrestations en masse de militants politiques et de journalistes dans toute la nation continuent et des rapports révèlent le traitement brutal des prisonniers et la pression qui s’accroît sur eux et sur leurs familles.

Suivant des rapports dignes de foi, on a interdit les familles des prisonniers politiques d’interviews. Les forces de sécurité sont allés jusqu’à demander aux familles de leur rapporter tout communication qu’ils recevraient sur la condition de leurs êtres chers. Dans un cas, les agents de sécurité ont demandé à la mère de Mortéza Simiari, un membre emprisonné du Daftar Tahkim Vahdat (Bureau de renforcement de l’unité), un groupe d’étudiants, de leur fournir les numéros de téléphone de tous les appels entrant à leur domicile.

La pression s’est tellement accrue sur les familles de prisonniers que Parastou Sarmadi, l’épouse d’Hossein Nourinedjad, journaliste emprisonné et membre du front Mosharekat (participation) a finalement été contrainte de quitter Téhéran.

Pendant ce temps, les enquêteurs ont recours à de nouveaux types de pression sur les prisonniers politiques. Suivant des rapports, les conseillers de Mir-Hossein Moussavi ont été placés dans des cellules avec des prisonniers Wahhabi et Bahaï. Sous la pression des enquêteurs, certains des prisonniers Wahhabi ont insulté des croyances religieuses des conseillers de Mir-Hossein Moussavi.

Shirin Alam-Houli, sévèrement torturée dans une prison du Kurdistan sous la tutelle des gardiens de la révolution partage maintenant sa cellule avec Leila Tavassoli. Madame Alam-Houli souffre de crises de nerfs sérieuses suite aux tortures horribles dans la prison des gardiens de la révolution au Kurdistan.

Hamzeh Karami, responsable du site d’informations Djomhouriyat, a été condamné à 16 ans de prison et à 6 milliards de tomans d’amende. Suivant des témoins, Karami a perdu l’équilibre à l’énoncé de la sentence et est très malade depuis. Karami faisait partie de ceux qui ont été montrés avouant au tribunal et il avait témoigné contre lui-même et la famille d’Hashémi Rafsandjani.

Mohammad Djavad Mozaffar, membre du comité central du conseil de défense des droits des prisonniers est à l’isolement sans droit de visite. Mozaffar est à l’isolement depuis 54 jours malgré son arthrose et ses difficultés respiratoires.
Pendant ce temps, les arrestations continuent à Nadjafabad et les agents de sécurité attaquent, la nuit, le domicile des militants politiques. Selon le site Norouz, des douzaines de personnes arrêtées lors des cérémonies du 40ème jour de l’Ayatollah Montazéri sont toujours en prison. On dit que les jeunes arrêtés ont été sévèrement battus.

On rapporte également l’arrestation de Mortéza Golizadeh, un militant réformiste d’Arak. Il a été transféré dans un lieu inconnu.
Ali Hassan Shamaeli, qui faisait partie du personnel de campagne de Mir-Hossein Moussavi a également été arrêté.

(photos: Entrée de la prison d'Evin. Rassemblements fréquents des familles de prisonniers)


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