Cet article du Blog Pedestrian, traduit par Ghazamfar, relate l'ampleur de la répression visant les responsables politiques des partis réformateurs.
Pedestrian, 12 mars 2010
On dirait qu’en faisant profession de condamner les atrocités à Gaza, les autorités de la république islamique s’inspirent consciencieusement de ceux qui les ont commises et qu’il fassent de l’Iran une prison à ciel ouvert (Je ne compare absolument pas les conditions de vie montreuses imposées au peuple de Gaza avec celles de Téhéran).
Pourquoi relâcher Tadjzadeh ? Je me le demande. Et Djalaïpour ? Tabataï ? Abtahi ? Bon, voyons comme ils se sont tenus tranquilles après leur libération. Ils sont obligés d’être silencieux comme des tombes, parce que, dès qu’ils parlent, c’est le retour immédiat en prison (comme Emad Bahavar qui a « visité » la prison cette semaine). Ils gardents les dissidents en prison pendant des mois, la plupart du temps à l’isolement, dans des conditions affreuses et brutales… puis ils les relâchent, les obligeant à renouveler leur sortie quotidiennement pour être sûr qu’ils se tiennent cois.
Les autorités de la république islamique ont appris qu’ils pouvaient les relâcher… pour les tenir en laisse et s’assurer qu’ils ne pipent mot. La perception des médias est moins négative s’ils sont dehors, mais ils vivent quand même dans une prison à ciel ouvert.
Même ça ne marche pas ! Rappelez-vous la permission de 10 jours de Nabavi… Sa maison était en feu !
Cela rejoint le rapport de Samaneh Navab sur son blog à propos de son entrevue avec Safaie Farahani (récemment relâché) ; c’est une démonstration fouillée.
Papa faisait la queue pour des sandwichs ; nous étions un peu en arrière. Papa courut soudain vers nous pour nous dire : « Vite, venez le voir ! »
Au début, nous avons cru que papa l’avait pris pour quelqu’un d’autre, mais quelques secondes plus tard, nous aussi nous courions vers lui. C’était bien lui : Safaie Farahani.
J’avais arrêté de penser et je n’arrivais pas à parler. Nous avons seulement réussi à dire que nous étions fiers de lui et que c’était grâce à lui que nous espérions encore.
En souriant étrangement, il répondit : « Notre temps ici-bas est presque terminé. Vous devriez espérer en Dieu en premier, puis en vous-même, la jeune génération. »
Papa lui a dit que j’étudiais à l’université Amir Kabir. Ce qui m’interpella fut sa première question : « L’université a-t-elle organisé les examens ? (On avait parlé de l’annulation des examens) . Il était même au courant de ça ?
Il a dit qu’il attendait le verdict de la cour d’appel à tout instant et qu’il était impossible qu’il prenne moins de cinq ans. Il a dit que même maintenant, ils ne sont pas libres et qu’ils doivent renouveler leur permission de sortie toutes les semaines.
Il semblait très déterminé et quand maman lui a dit que nos cœurs étaient avec lui et que nous priions pour lui tous les jours, il a dit que le destin de chacun était dans les mains de Dieu.
Il semblait calme et déterminé ; il laissait beaucoup à penser.
Je me suis souvenu de Galilée , de Tadjzadeh, de Nabavi, d’Abtahi,de… la tête me tournait.
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Pourquoi relâcher Tadjzadeh ? Je me le demande. Et Djalaïpour ? Tabataï ? Abtahi ? Bon, voyons comme ils se sont tenus tranquilles après leur libération. Ils sont obligés d’être silencieux comme des tombes, parce que, dès qu’ils parlent, c’est le retour immédiat en prison (comme Emad Bahavar qui a « visité » la prison cette semaine). Ils gardents les dissidents en prison pendant des mois, la plupart du temps à l’isolement, dans des conditions affreuses et brutales… puis ils les relâchent, les obligeant à renouveler leur sortie quotidiennement pour être sûr qu’ils se tiennent cois.
Les autorités de la république islamique ont appris qu’ils pouvaient les relâcher… pour les tenir en laisse et s’assurer qu’ils ne pipent mot. La perception des médias est moins négative s’ils sont dehors, mais ils vivent quand même dans une prison à ciel ouvert.
Même ça ne marche pas ! Rappelez-vous la permission de 10 jours de Nabavi… Sa maison était en feu !
Cela rejoint le rapport de Samaneh Navab sur son blog à propos de son entrevue avec Safaie Farahani (récemment relâché) ; c’est une démonstration fouillée.
Papa faisait la queue pour des sandwichs ; nous étions un peu en arrière. Papa courut soudain vers nous pour nous dire : « Vite, venez le voir ! »
Au début, nous avons cru que papa l’avait pris pour quelqu’un d’autre, mais quelques secondes plus tard, nous aussi nous courions vers lui. C’était bien lui : Safaie Farahani.
J’avais arrêté de penser et je n’arrivais pas à parler. Nous avons seulement réussi à dire que nous étions fiers de lui et que c’était grâce à lui que nous espérions encore.
En souriant étrangement, il répondit : « Notre temps ici-bas est presque terminé. Vous devriez espérer en Dieu en premier, puis en vous-même, la jeune génération. »
Papa lui a dit que j’étudiais à l’université Amir Kabir. Ce qui m’interpella fut sa première question : « L’université a-t-elle organisé les examens ? (On avait parlé de l’annulation des examens) . Il était même au courant de ça ?
Il a dit qu’il attendait le verdict de la cour d’appel à tout instant et qu’il était impossible qu’il prenne moins de cinq ans. Il a dit que même maintenant, ils ne sont pas libres et qu’ils doivent renouveler leur permission de sortie toutes les semaines.
Il semblait très déterminé et quand maman lui a dit que nos cœurs étaient avec lui et que nous priions pour lui tous les jours, il a dit que le destin de chacun était dans les mains de Dieu.
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