dimanche 14 mars 2010

Père du médecin de KAHRIZAK: "Identifiez et poursuivez les assassins de mon fils!"

Interview du père de Ramin Pourandarjani avec Rooz. Ramin Pourandarjani était le médecin du centre de détention de Kahrizak où le régime pratiquait des actes de torture et de barbarie conduisant à plusieurs décès dans les semaines qui ont suivi l'élection du 12 juin 2009.
 
Version anglaise

Identifiez et poursuivez les assassins de mon fils 

La première audience du procès du centre de détention de Kahrizak s’est tenue hier à huis clos tandis que les véritables coupables des crimes sont toujours en poste au gouvernement, dans l’armée et la justice. Les parents de Ramin Pourandarjani, médecin rattaché au centre de détention qui avait examiné certains des détenus assassinés et a lui-même été assassiné mystérieusement, ont dit à Rooz qu’ils exigeaient que les assassins de leur fils soient identifiés et poursuivis.
 
Un procès pour rien!

Le bureau de communication du tribunal militaire a annoncé hier que le procès des accusés des crimes liés au centre de détention de Kahrizak s’est tenu à huis-clos, et aucun détail n’a filtré des noms des accusés.
Le bureau de communication a déclaré: « Les inculpations de tous les accusés dans ce procès, au nombre de 12 leur ont été lues ; les charges qui pèsent contre eux et les accusations leur ont été expliquées par le juge. »
D’après l’annonce du tribunal militaire, Saïd Mortazavi, identifié par la commission d’enquête spéciale du tribunal comme l’accusé principal dans le procès de Kahrizak, n’est pas au nombre des accusés.
 
Les commandants de la police Radan et Ahmadi-Moghaddam sont d’autres fonctionnaires qui sont aux yeux du public, les vrais exécuteurs des crimes commis en cet endroit. Certains détenus libérés de l’horrible lieu de détention, ont témoigné que Radan avait assisté à plusieurs séances de torture et avait joué un rôle direct dans les crimes horribles qui y avaient été commis. Les deux commandants continuent d’occuper leurs postes en république islamique et ne font pas partie des accusés de ce procès.
 
Ambiguïté du rapport du juge d’instruction 
Dans le même temps, le procès de Kahrizak ne comprend pas la plainte de la famille de Ramin Pourandardjani, un docteur mort mystérieusement alors qu’il était affecté à Kahrizak. On a d’abord annoncé qu’il était mort d’une attaque cardiaque  puis d’un suicide. Le bureau du juge a fini par annoncer que le jeune docteur avait été empoisonné.

Le père de Ramin Pourandardjani, Réza Ghole Pourandardjani que la dernière information reçue était le rapport du juge d’instruction qui, aux yeux de la famille Pourandardjani n’est pas claire.
Il a expliqué : « Nous avons porté plainte et exigé que le meurtrier soit identifié et poursuivi et nous suivons notre plainte. »
 
Le père de Ramin Pourandardjani a expliqué : « Le bureau du juge d’instruction a dit que Ramine avait été empoisonné, mais le rapport du juge est très ambigu et nous ne pouvons accepter cette théorie. Il leur faut maintenant expliqué comment il a été empoisonné et par qui ? »

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