jeudi 1 juillet 2010

Message de Zahra Rahnavard à propos des rumeurs sur l’ordre d’exécution de Zeynab Djalalian

8 juin 2010

Ces jours-ci l’exécution de Zeynab Djalalian est sur toutes les lèvres. Pourquoi ? Zeynab était-elle membre de groupes soi-disant Moharebs ? Avait-elle pris les armes ?
 
Il y a tout juste deux ans, n’avait-elle pas pris un stylo, un papier et des affiches avec des annonces en tant qu’avocate ?
 
Est-ce que cela plaît à Dieu et est-il juste d’éteindre la vie d’une femme, incarnation dans sa vie de la bonté et de la justice, parmi les peuples, surtout que Zeynab est une jeune femme ?
 
Comment une telle jeune femme a-t-elle accès à l’information, à l’histoire et à tant d’autres sujets ?
 
En réalité, est-elle innocente ou coupable ? Ses actions méritent-elles vraiment d’être punies ? Et enfin, ne vaut-il pas mieux donner à tous, spécialement aux femmes et aux jeunes, la possibilité de se trouver eux-mêmes et de trouver leur place dans la vie et dans les systèmes politiques et sociaux ?
 
Ne vaudrait-il pas mieux qu’un système qui a l’honneur de se nommer « république islamique » comprenne ce qui est dans le cœur des mères et des jeunes et de les traiter avec compassion ?
 
Ne vaudrait-il pas mieux que la culture et l’éducation soit utilisées pour inviter les esprits et les pensées qu’ils produisent à la discussion plutôt que de penser à les faire exécuter ou à s’en débarrasser ?
 
Il faut bien réfléchir sur Zeynab et sur les autres qui, comme elle, attendent la mort.
 
Aujourd’hui, les deux tiers des pays du monde ont renoncé à la peine capitale et ont trouvé comment la remplacer. Je ne veux pas être aller de l’avant de moi-même, mais je sais que les érudits religieux ont réfléchi à la question et ont écrit à ce propos.
 
Ce n’est pas mon rôle de promouvoir l’abrogation éventuelle de la peine de mort, mais je sais que l’expérience a montré que beaucoup de ceux qui ont été exécutés n’avaient besoin que de conseils et qu’ils ont reçu la mort à la place.
 
J’espère que la nouvelle de l’ordre d’exécution de Zeynab Djalalian n’est qu’une rumeur. Si ce n’est pas le cas, et une fois pour toutes, oublions la violence, regardons la nation en souriant et en l’aimant.
 
Source : Jaras

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