lundi 27 juillet 2009

Amir JAVADI LANGEROODI, nouveau martyr pour la liberté

Texte disponible en Français et en Anglais (voir ci-dessous)
Text available in French and English (see below)


[Cher MADYAR, avec ta permission, nous traduisons le message que tu viens de publier sur ton blog au sujet d’Amir Javadi Langeroodi. Toutes nos pensées vont à Amir, à ses proches et aux autres martyrs tombés pour la liberté.]



MADYAR : Lorsque ce matin, j’ai écrit la nouvelle de la mort d’Amir Javadi, j’espérais que ce n’était pas vrai. Mais malheureusement, c’était vrai. Nous voici à nouveau seuls, avec un chagrin de plus, un meurtre de plus et toujours les mêmes geôliers. J’ai reçu un nouvel email fournissant plus d’informations sur les circonstances de la mort d’Amir Javadi. Je le reproduis ici intégralement.


Les circonstances de la mort de ce jeune homme, beau et épanoui, m’ont été racontées par l’un de mes proches qui était témoin des derniers jours de sa vie. Depuis cet instant, palpitations, chagrin et angoisse ne me quittent plus. Visiblement, pendant les émeutes, il avait reçu beaucoup de coups sur la tête et le visage, de telle sorte qu’il perdait progressivement la vue. Il avait aussi reçu des coups très violents sur les côtes, ce qui a dû causer une hémorragie interne, au niveau pulmonaire je pense, et finalement sa mort.

On m’a dit que lorsqu’Amir était transporté dans cet état avec les autres détenus à Kahrizak, les autres prisonniers ont essayé de faire de leur mieux pour l’aider et le soulager avec le peu de moyens qu’ils avaient. Et Amir aussi, les soirs, pour remercier ses codétenus, dans l’état qui était le sien, leur portait de l’eau et faisait du courant pour que les autres aient moins chaud (j’ai été très touché d’entendre cette histoire). Et finalement, le jour où les détenus devaient être transportés de Kahrizak à la prison d’Evine, dans cet espace étroit du véhicule avec son atmosphère étouffante où l’air était irrespirable, il est pris de convulsions et a peu à peu arrêté de respirer. Les agents se sont dépêchés de le sortir du véhicule pour l’emmener ailleurs. Je suis désolé et du plus profond de mon du cœur, je prie pour que ses meurtriers et ce "Guide" (Khamenei) criminel et tyrannique (payent pour les actes qu’ils ont commis).


Ultime photo d'Amir - Amir's last photo



English version

Amir JAVADI LANGEROODI, another martyr for freedom

[Dear Madyar, with your permission, we are translating the message you have just published on your blog about Amir Javadi Langeroodi. All our thoughts go to Amir, his family and friends and to the other martyrs who have died for freedom.]

MADYAR When I wrote the news of Amir Javadi this morning, I was hoping that it wasn’t true. But unfortunately it was. So here we are alone again, with one more reason to grieve, one more murder, and the jailers are still there. I received an email giving more details about Amir Javadi’s death. I have reproduced it in full below.

The circumstances of the death of this handsome, radiant young man was told me by someone close to him who witnessed the final days of his life. From that moment, palpitations, grief and anguish have not left me for a second. Visibly, during the riots, he had received heavy blows to his head and face, so that he was gradually losing his sight. He had also been violently beaten on his ribs, which must have caused internal bleeding, in his lungs I think, and finally his death.

I was told that when Amir was transported in this state, along with the other detainees, to Kahrizak, the other prisoners did all they could to help him and bring him relief with the meagre means they had. And Amir too, in the evenings, to thank his fellow detainees and despite his condition, brought them water and wafted the air so that the others would suffer less from the heat (I was very moved on hearing this story). Then finally, the day the detainees were transported from Kahrizak to Evin prison, in the cramped space of the van with its suffocating atmosphere in which one could hardly breathe, he began to convulse and little by little stopped breathing. The officers quickly got him out of the van to take him somewhere else. I am devastated and from the bottom of my heart, I pray that his murderers and this criminal, tyrannical “Leader” (Khamenei) (pay for the acts they have committed).

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