SOHRAB ARABI, 19 ans, assassiné d’une balle en plein cœur par le régime criminel de Téhéran, sera inhumé dans quelques heures au cimetière Behesht-e Zahra de Téhéran.
SOHRAB devait entrer à l’université cette année. Il s’était engagé activement dans la campagne présidentielle et dans les manifestations qui l’ont suivie.
La mort de SOHRAB a été annoncée à sa famille 26 jours après sa disparition durant la manifestation du 15 Juin. Sa mère, Parvin Fahimi (voir le vidéo ci-dessous, Mme Fahimi questionnant un employé de la prison d’Evine), un membre de l’organisation des "Mères pour la Paix", n’a pas cessé de rechercher des indices sur le sort de son fils pendant tout ce temps. Quelques heures après les manifestations du 9 Juillet (commémoration du 18 Tir), les services de Saeed Mortazavi, procureur du Tribunal révolutionnaire islamique et actuel procureur général de Téhéran ont demandé à la famille de reconnaître le corps de leur fils parmi plusieurs photographies de cadavres.
Les conditions de la mort de SOHRAB ne sont pas encore définies. Si SOHRAB était tué lors de la manifestation du 15 Juin, alors pourquoi le pouvoir judiciaire n’a-t-il pas annoncé sa mort plus tôt? L’autre hypothèse est une mort sous la torture à la prison d’Evine.
La crainte d’une poursuite des assassinats de prisonniers sous la torture grandit. Le régime pourrait couvrir ses crimes en prétextant que les morts remontent aux manifestations qui ont suivi le scrutin.
SOHRAB sera enterré dans quelques heures. Nos pensées vont à sa famille et à ses proches.
Nous ne l'oublierons pas, ni lui, ni Ashkan, ni Neda, ni les dixaines d'autres jeunes victimes de cette répression barbare et imbécile.
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