mardi 28 juillet 2009

Le Directeur Général des Prisons de Téhéran parle ...

Chaque mot prononcé par ce Directeur Général des Prisons de Téhéran est un pur mensonge (document traduit ci-dessous). Comment un être humain peut-il mentir avec une telle arrogance et une telle cruauté? "Nous sommes des êtres humains et nous gardons des êtres humains", dit-il. Mais alors pourquoi tant de morts? Pourquoi ces souffrances infinies, ces visages déformés, ces corps mutilés? Pourquoi tant de familles dévastées, de vies brisées? Mais au nom de quelle idéologie, de quel Dieu, de quelle religion ces barbares se permettent-ils de tels actes?

Le monde entier connaît les exactions commises sur les prisonniers en Iran. Ces derniers meurent sous la torture pour s’être opposés à la dictature religieuse. Ils ne reçoivent pas les soins nécessaires pour éviter que leurs blessures ne deviennent fatales.

Nous réclamons la constitution d’un Tribunal Pénal International pour l’Iran. Ces crimes ne peuvent rester impunis. Pour nous Iraniens, car nous le devons à la mémoire de nos martyrs et à l’avenir de nos enfants. Pour la communauté internationale, pour qu’une telle dictature religieuse ne voit plus jamais le jour.

En tant qu'êtres humains, nous avons l’obligation de témoigner et d’agir.




Sohrab SOLEIMANI
, le Directeur Général des Prisons de Téhéran, a affirmé à l’agence de presse ISNA que toutes les personnes de la prison d’Evine ont été vaccinées contre la méningite suite aux décès de Mohsen Rooholamini et de Mohamad Kamrani.

Il a ensuite donné des précisions sur la prise en charge des détenus arrêtés suite aux récentes manifestations :
  • En général, les détenus nous sont livrés par les organes miliaires et de sécurité sur mandat du pouvoir judiciaire.
  • Dans cette prison, il n’y a pas de place pour des actes contraires aux règles administratives et aux principes humanistes et éthiques. Je ne pense pas que quelqu’un puisse prétendre que ces personnes ont subi des actes de violence dans l'enceinte de cette prison.
  • La première chose que nous faisons à l’arrivée d’un nouveau détenu, est de le placer dans un corridor sanitaire pour recevoir des soins et connaître les règles de l’hygiène avant l’examen médical. D’autres soins peuvent être dispensés à l’intérieur de la prison.
  • Ceux qui ne sont pas interdits de visites, peuvent contacter leur famille dès leur arrivée dans l’enceinte de la prison.


Concernant les personnalités politiques et le fait qu’ils n’ont pas pu prendre contact avec leurs familles : Sur l’ordre des instances judiciaires et de l’organisme ayant procédé à l’arrestation, certains détenus peuvent être interdits de visites. Ces détenus n’ont pas le droit de prendre contact avec l’extérieur. Il ne s’agit en aucun cas d’un manque de moyens. Même les détenus qui, sur l’ordre des instances judiciaires, sont interdits de visites ont accès aux services sanitaires, thérapeutiques et judiciaires. Ils sont pris en charge dans les meilleures conditions. Mais pour la communication avec l’extérieur, nous devons suivre l’ordre du pouvoir judiciaire.

Concernant la forte densité de détenus dans les prisons: Nos chambres sont des "suites" et il n’y a pas d’isolement de prisonniers. Il est possible qu’à certains endroits, la densité des prisonniers augmente pour 2 ou 3 heures. Lors de ces événements, nous avons très vite réorganisé la prison pour libérer de la place et éviter tout problème.

Les juges en charge de superviser la prison et même les juges prononçant les peines de prison sont présents pour effectuer des contrôles. Leurs efforts visent à constituer et compléter les dossiers avant de les transmettre au pouvoir judiciaire. Nous avons d’ailleurs observé lors des récents événements que 25-26 juges étaient présents en permanence pour éviter toute attente, pour pouvoir libérer dans les plus brefs délais ceux qui peuvent l’être. A l’heure actuelle, ils font leur maximum pour instruire les dossiers et les transmettre au juge pour une prise de décision rapide.

Concernant les décès de Mohsen Rooholamini et de Mohamad Kamrani (lire aussi ici):
  • Rooholamini n’avait pas été transféré à la prison d’Evine et il était atteint de méningite avant d’être transféré à Evine. Rooholamini et Kamrani faisaient partie d’un groupe de détenus qui devaient être transférés à Evine.
  • Sur le chemin, Rooholamini a fait un malaise dans le véhicule qui le transportait. Les agents de sécurité l’ont transféré à l’hôpital.
  • Monsieur Kamrani a fait un malaise en prison 2 ou 3 heures après Rooholamini.
  • Mohamad Kamrani n’avait pas de problème particulier visible à son arrivée à la prison d’Evine vers 17h. C’est en faisant la queue à l’entrée de la prison qu’il a fait un malaise. Il a été très rapidement transféré à l’hôpital. Là-bas, les médecins ont décidé de le transférer à l’Hôpital Loghmaan et avant son décès, sa lettre de libération était prête. Il a été transféré à sa famille dans la nuit alors qu’il était toujours en vie. Il est décédé le lendemain et tous les médecins de l’hôpital et de la médecine légale ont confirmé qu’il était atteint de méningite.
Lorsque la méningite est détectée dans un lieu public, toutes les personnes concernées devront être vaccinées. Après les décès de Rooholamini et de Kamrani, l’Université Shahid Beheshti (note du traducteur : cet important centre hospitalo-universitaire est proche de la prison d’Evine) a rapidement pris en charge, à notre demande, la vaccination de tous les prisonniers. Environ 4000 personnes, les détenus et le personnel, ont été vaccinées la semaine dernière.

Concernant l’état de santé de Said Hajarian : Nous avons mis à sa disposition des moyens thérapeutiques de très bonne qualité et s’il y a un problème, nous nous en occuperons immédiatement en fournissant les soins et les traitements appropriés. Il reçoit actuellement les soins nécessaires.

A propos de la rumeur d’injection d’un produit aux prisonniers lors des interrogatoires et qui pourrait avoir des conséquences cardiaques et cérébrales graves : Malheureusement on entend beaucoup parler de ce genre de chose pas les contre-révolutionnaires et les opposants au régime. Du moins dans un endroit dont j’ai la responsabilité, une telle chose est impossible. Nous sommes des être humains et nous gardons des être humains.

Concernant la distribution de médicaments pour éviter la propagation de maladies transmissibles en prison : Nous avons les moyens qu’il faut mais nous demandons aussi de l’aide. L’université est notre meilleure aide et les soins peuvent être dispensés quasiment instantanément.

Source: http://isna.ir/ISNA/NewsView.aspx?ID=News-1376342&Lang=P

3 commentaires:

  1. On sait bien que tout ce qui gravite autour de l'Islam n'est qu'un océan de haine raciste dissimilé par un brouillard de mensonges. L'Iran n'en est qu'un des nombreux exemples.
    Merci pour votre blog qui nous change un peu de la réthorique idiote de nos médias.

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  2. Ce regime est dirige par des psychopates avides de pouvoir sous le masque de la religion. Bandes d'hypocrites innes, sadistes, menteurs, ils sont capables de toutes les cruautes. La torture et les viols, les pendaisons presque tous les jours, ne sont que la pointe de l'iceberg que nous voyons. Imaginez ce que nous ne voyons pas!!! Le peuple Perse et ces braves citoyens meritent mieux que cette honteuse soit-disante "theocratie".

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  3. Que dieu s'il existe entende les voix des prisonniers d'Allah!!!

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